Apprendre encore

Keenan Constance

Hier, je débutais mon nouveau cours universitaire, soit celui sur la maîtrise du français écrit. Certains me diront que c’est surprenant puisque j’écris presque chaque jour de la semaine sur ce blogue et que mon français est d’assez bonne qualité mais j’avais envie de pousser plus loin mes connaissances et surtout, de me défaire de certains pièges de la langue dans lesquels je tombe parfois. Et honnêtement, dès le premier chapitre, j’en ai eu pour mon argent !

Le français est une langue d’exceptions, de règles parfois complexes, et de conditions qui font en sorte que, si on ne révise pas ces notions, on peut facilement perdre le fil. Et, à part une formation sur la correction d’épreuves que j’ai suivie en 2004, j’ai eu très peu d’occasions de réviser mes compétences en la matière. Alors je suis très contente de ce retour sur ces concepts qui se logent très loin dans mon cerveau.

Faire une dictée quand ça fait plus de vingt ans que tu n’as pas mis tes fesses sur un banc d’école pour assimiler des nouveaux acquis, disons que ça rappelle de drôles de souvenirs. J’ai tout de même la chance de faire ces exercices en linge mou dans mon salon au moment qui me convient. Mais malgré ce contexte propice, le défi n’en est pas moins grand. J’ai l’impression que certaines des règles décrites dans mon manuel d’étudiant n’existaient même pas à l’époque où j’étais étudiante alors j’ai une certaine pente à remonter. Peut-être est-ce aussi parce que ça ne faisait pas partie du cursus scolaire.

En parallèle de ma formation universitaire, j’ai aussi décidé de suivre une série de cours en design thinking, thème beaucoup plus près du domaine dans lequel j’exerce depuis des années. Il s’agit d’une approche qui se veut une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive. Cette façon de faire s’appuie fortement sur un processus de co-créativité impliquant une participation accrue ainsi qu’une rétroaction de l’utilisateur final. En gros, on met au centre du développement l’utilisateur réel et on le fait tester nos hypothèses par de courtes phases de développement, au fur et à mesure qu’on avance, pour récolter ses impressions et voir ses réactions. Et c’est franchement stimulant !

Par-dessus ces engagements plus intellectuels, j’ai repris mon programme de course de façon plus assidue afin de stimuler mon corps autant que mon esprit. Tout est une question d’équilibre et j’ai besoin d’activer mon corps pour que mes neurones s’aèrent et absorbent la matière. Mais je n’ai pas besoin de vous expliquer que ça me fait un horaire très chargé et laissant peu de place aux imprévus et aux surprises.

Toutefois, et étrangement, je ne me suis jamais sentie aussi libre et en possession de mes moyens. Je le répète souvent mais mon ancien carcan d’anxiété me rendait inapte à toute activité aussi banale pouvait-elle être. Alors, d’être en mesure de faire tout cela et de bien le gérer, c’est un sentiment presque euphorisant. J’arrive enfin à avoir assez de souplesse mentale pour m’accorder tous ces moments pour moi.

Je crois qu’on doit constamment entretenir notre esprit et notre corps afin de se sentir bien. Et bien souvent, on a tendance à mettre tout cela de côté au profit du quotidien et de la routine. On se sent fatigué, on se dit que, peut-être demain, on aura l’énergie de bouger ou d’apprendre. Mais en réalité, c’est quand on fait du sport et qu’on prend soin de soi qu’on se ressource et qu’on fait le plein. Il faut simplement trouver la motivation pour entamer le début du changement et ça finit par s’enclencher tout seul.

Je n’aurais jamais cru pouvoir faire tout cela et pourtant, aujourd’hui, c’est le cas. Avoir la foi en soi, avoir confiance en nos capacités et mettre de côté nos craintes, nos peurs et nos appréhensions, ça n’a jamais fait de mal à personne et ça permet d’explorer des zones jusque-là inconnues. Et je peux vous garantir, avec tous les gens qui m’entourent qui ont aussi osé défier leur propre vie, que tout le monde en bénéficie. Alors, oserez-vous entrer dans la danse ?

 

Photo : Unsplash | Keenan Constance

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