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Ces liens si précieux

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Dans le domaine de la publicité, on parle souvent des influenceurs. Ce sont des gens qui sont relativement connus et qui, grâce à cette reconnaissance de la population, peuvent influencer votre opinion sur une marque, une cause ou un événement, idéalement de manière positive, on s’entend. Mais on oublie parfois que, dans notre entourage, dans la vie de tous les jours, on a aussi nos propres influenceurs.

Je parle ici des gens qui nous encouragent, nous stimulent, nous poussent à devenir de meilleures personnes, nous conscientisent, nous forcent à réfléchir, à penser au-delà de nos idées préconçues. Certaines de ces personnes vont simplement vivre à nos côtés et leur impact est indirect. C’est leur vie qui nous inspire. Pour d’autres, c’est peut-être via des échanges qu’on apprend, qu’on est amené à changer notre vision du monde.

Quand on prend conscience qu’on peut être ainsi influencé par des gens, on choisit mieux nos fréquentations, nos relations. On comprend qu’en accordant de l’importance, de l’énergie et du temps à des gens qui ne nous apportent rien de bon, on affecte notre propre vie. C’est comme de dire à notre vie : c’est ça que tu mérites. Alors, quand on décide de s’accorder de belles relations, enrichissantes et positives, on se donne l’opportunité de grandir et d’évoluer, de faire un pas en avant.

Parfois, il faut reculer pour mieux avancer, parfois on ne se rend pas compte qu’une personne est nocive pour nous. Mais, si on écoute notre instinct, cette petite voix en nous, ce petit pincement dans le ventre, on peut comprendre l’effet que cela a sur nous. Et on est en mesure de se détacher, de s’éloigner de ce qui ne nous convient pas. De cesser de dépenser de l’énergie sur ce qui n’en vaut pas la peine.

Pour ma part, j’ai décidé de fréquemment réviser ce qui m’entoure, comme un scan global. Je m’assure ainsi qu’aujourd’hui, selon l’énergie dans laquelle je suis rendue, tout me convient encore. Car, on doit être conscient que l’on change et que ce qui nous allait il y a un an n’est peut-être plus cohérent maintenant. Et parfois, je m’éloigne involontairement et je réalise à quel point certaines personnes me manquent.

Cette semaine, ma psy revenait de vacances et j’ai réalisé, malgré toutes ces années à travailler avec elle, qu’elle était toujours pertinente dans ma vie. Que j’avais encore des choses à décortiquer avec elle, des éléments à approfondir. Qu’en fait, elle m’apportait encore quelque chose de bon dans ma vie. Tout comme mon entraîneure que j’ai revue après la pause estivale : à son contact, je me sens une meilleure personne et je sais qu’elle m’amène sur une bonne voie.

Je crois que, quand on devient plus connecté, plus « groundé », on attire les bonnes personnes dans notre vie. On arrive à ouvrir notre cœur et notre âme pour qu’un lien précieux se crée. Peu importe le type de relation, peu importe l’objectif ou la raison du contact, même si c’est pour quelques minutes seulement, ça peut être bénéfique.

Finalement, je crois qu’aujourd’hui, malheureusement, avec le monde virtuel si présent, on perd un peu ce réflexe d’entrer en relation avec les autres. Il faut constamment faire l’effort d’y revenir, de s’y attarder, de prendre le temps de regarder les gens dans les yeux, de sourire, de s’ouvrir et d’échanger. C’est sans doute une des rares choses qui ne pourra jamais être remplacée dans la vie. Ne perdons pas ce lien si précieux entre nous, ce plaisir de se découvrir et de s’enrichir collectivement. Car ça vaut tout l’or du monde…

 

Photo : Pexels | rawpixel.com

Être à sa place

Joshua Ness

Cette semaine, je suis en vacances, tranquille à la maison. J’ai décidé de me permettre cette petite pause avant le sprint pré-noël, question de reprendre des forces et d’apprécier les dernières journées encore un peu chaudes (oui, oui, bientôt il fera froid). Depuis plusieurs années déjà, j’ai compris que je dois prendre des petits moments de répit pour éviter d’abuser de mon énergie et de dépasser mes limites. Ça doit faire partie des avantages de vieillir, de mieux se connaître.

Avec le temps est aussi venue une certaine compréhension de l’impact que j’avais sur ma vie et l’intégration de la notion d’effort. Avant, je ne tentais rien car j’avais toujours l’impression que je n’atteindrais pas la perfection et qu’en deçà de ça, ça ne valait pas la peine. Comme si c’était tout ou rien, je devais réussir à tout prix ou ne pas oser me montrer « ordinaire ». J’ai longtemps eu peur du jugement des autres, dans à peu près toutes les sphères de ma vie. Le seul domaine où je pouvais exceller sans trop d’inquiétude, et encore, était mon travail. Donc, pas besoin de vous dire que ça a pris une place importante dans ma vie.

Mais, après un certain temps et certaines déceptions, j’ai compris que si je ne tentais jamais rien, si je ne sortais pas de ma zone de confort, si je n’osais pas, ma vie resterait un peu ennuyante. Et surtout, si on n’essaie rien, on ne peut pas savoir si on aime autre chose. Que ce soit dans l’alimentation, le sport, la culture ou autre, la nouveauté, ça peut effrayer mais ça peut aussi nous ouvrir à tout un monde de découverte.

Et c’est comme un engrenage qui s’enchaîne. Quand on commence à faire entrer du nouveau dans sa vie, quand on expérimente et qu’on se rend compte qu’on n’est pas si pire, que ça ne fait pas de mal de se tromper, d’essayer, de se « planter », on a envie d’en faire plus. C’est ainsi que j’ai ajouté à ma vie le yoga, la course, l’entraînement, le travail à domicile, des changements alimentaires, de la nouvelle musique, un potager… Toute sorte de changements dans ma routine de vie qui m’ont apporté du bien et qui m’ont permis d’en apprendre beaucoup sur moi.

J’ai appris aussi à ne pas attendre après les autres et à faire les choses quand ça me tentait, à mon rythme. Pendant longtemps, je ne sortais pas car j’étais seule. Et pourtant, j’avais envie mais je n’osais pas, de peur d’être jugée. C’est mon cours de yoga qui m’a permis de comprendre que je pouvais faire des trucs pour moi, sans attendre, sans dépendre de quiconque.

Et aujourd’hui, je suis vraiment à l’aise de passer du temps seule, à prendre mon temps, à m’organiser à mon rythme et avec mon style. Et ça peut générer de belles rencontres, de belles découvertes et de beaux moments. Et c’est à ça que je mesure la qualité de ma vie aujourd’hui, non plus au salaire ou aux biens matériels.

Et je crois qu’on en vient à dégager quelque chose de différent, une ouverture, un charisme distinct, une étincelle, une énergie… Je ne sais pas comment l’expliquer mais je sais que depuis un certain temps, les gens ont un regard différent sur moi. Quand quelqu’un ne m’a pas vu depuis un certain temps, je reçois souvent le commentaire que je suis différente, que j’ai l’air bien.

Et, avec l’expérience que je viens de vivre ce matin, je crois vraiment que j’ai changé. Je vous explique… Des techniciens venaient chez-moi ce matin pour le nettoyage de mes conduits de ventilation. Deux gars cool, pas stressés. Et, fidèle à moi-même, je déconne un peu, je blague et je n’ai aucune gêne. Même s’ils sont arrivés plus tôt que prévus et que je n’ai ni eu le temps de me maquiller, ni de me brosser les dents, ni même de m’habiller convenablement…

Bref, après leur besogne, on remplit la facture en rigolant et ils partent. Quelques minutes après leur départ, je reçois un message sur Facebook Messenger de la part d’un des deux mecs me disant, en s’excusant de cette intrusion dans ma vie privée, qu’il me trouve très jolie… Et de fil en aiguille il m’invite à prendre un verre.

Tout ça pour dire que, il y a quelques années, j’étais beaucoup trop fermée pour recevoir ce type de compliment, pour entrer en relation avec des inconnus, pour dégager quelque chose qui permet aux gens de croire qu’ils peuvent m’aborder. Et avec cette situation insolite, je sais que je vais beaucoup mieux et que je suis sur mon X dans la vie. Parce que quand on a trouvé sa place, son style, sa marque, on attire les bonnes personnes dans sa vie et on dégage quelque chose de positif. Même chez les gars qui viennent nettoyer les conduits…

 

Photo : Unsplash | Joshua Ness

Sourire à la vie

Cristian Newman

Quand les journées deviennent plus fraîches, quand, au petit matin, je sens mon bout de nez froid et que je suis emmitouflée dans mes couvertures, je me réveille toujours en souriant. J’adore l’automne, la saison parfaite pour un bon thé chaud, le moment de l’année où on ralentit après avoir butiné tout l’été, après la saison des soirées qui finissent trop tard et des mille et une activités extérieures. À ce temps-ci de l’année, on rentre dans nos maisons, on retrouve notre équilibre.

Je le dis souvent mais je me sens privilégiée de vivre ici, où les saisons nous présentent la nature sous différentes facettes et nous font apprécier chaque fois le retour à l’été. Si on n’avait pas ce cycle perpétuel, je ne suis pas certaine qu’on aimerait autant la saison chaude. Pour les skieurs et planchistes, c’est déjà le temps de se procurer la passe annuelle. Pour les coureurs comme moi, on fait le tri dans les vêtements, on fait la rotation pour ranger les shorts et sortir les pantalons plus chauds.

L’automne, c’est vraiment pour moi le moment parfait pour revenir à une routine, aux bonnes habitudes, à la cuisine mijotée, aux recettes qui imprègnent la maison de bonnes odeurs appétissantes. C’est aussi le moment où je dévore des romans, où je rêve de voyages et d’évasion. J’ai toujours préféré rester ici l’été pour savourer chaque minute de notre verdoyant coin du monde mais quand les arbres n’ont plus de feuilles, j’ai une tendance à vouloir aller me ressourcer un peu ailleurs.

Les dernières années, avec mon compagnon à quatre pattes qui nécessitait des soins quotidiens, je ne pouvais pas vraiment me permettre de longs voyages. Et, malgré la peine liée à son absence, je sens maintenant une certaine liberté retrouvée, un monde de possibilités qui s’ouvre devant moi. Trop de choix, trop d’idées… Je magasine, je cherche en trouvant toujours un nouveau plan, une nouvelle destination. Je finirai bien par me décider, sur un coup de tête ou pas, à partir voir le monde, pour mieux revenir.

Autre chose que je dis très souvent : on n’a qu’une seule vie à vivre. Et ça, c’est mon leitmotiv, mon mantra. Si je ne fais pas ce que je veux de ma vie, personne ne le fera à ma place. Et la dernière chose que je veux, c’est me réveiller un matin en constatant que j’ai perdu mon temps, que je n’ai pas consacré mon énergie aux bonnes choses, que j’ai trop attendu pour en profiter. C’est presque une peur, une phobie. Ai-je assez d’une vie pour tout faire?

Je me souviens d’une époque pas si lointaine où mes soirées se résumaient à regarder la télévision car j’étais rongée par l’angoisse. Quand je repense à cela, je me sens très choyée d’avoir pu m’extirper de ce carcan destructeur pour m’ouvrir au monde. Sans cette émancipation, j’aurais manqué plein de belles rencontres, d’activités et de découvertes et surtout, je serais surement profondément triste, comme je l’étais à ce moment-là déjà.

Profiter de la vie, ça ne signifie pas faire le tour du monde ou sauter en parachute. Pour moi, ça veut simplement dire, investir mon temps et mon énergie dans ce qui me fait du bien, nourrit mon âme et me fait sourire. Sourire, c’est exprimer son bonheur, tout bonnement. Alors je cherche principalement des choses à faire qui, par le simple fait de l’évoquer dans mon esprit, me font sourire.

Tout est une question de critères et d’attentes dans la vie et moi, j’ai décidé que ma liste se divisait par ce simple critère. Mes attentes ne sont pas trop élevées donc je risque moins de déception. Ça permet un spectre large de possibilités et mon cœur lui, se laisse guider aisément par cette courte analyse : vais-je sourire? Vais-je avoir du plaisir? Oui? Alors, go!

 

Photo : Unsplash | Cristian Newman