Ainsi va la vie

Florian GIORGIO

Depuis deux semaines, on voit passer une panoplie de photos ou de commentaires traitant du froid extrême, de gens arborant fièrement leur glaçon au bout du nez, pour démontrer leur courage de braver le froid. Et j’ai regardé ces messages, chaudement installée chez-moi. Car je l’avoue, non seulement j’ai pris une pause de mon blogue, mais j’ai aussi pris une pause de toute autre activité. J’avais besoin de me mettre en veille, de reprendre des forces, de me ressourcer.

Parfois, ça arrive dans la vie et j’ai compris que je n’avais absolument pas à me sentir coupable. Je suis très active le reste de l’année, je fais du sport et des activités, je travaille entre trois lieux différents, j’étudie et je cuisine le plus souvent possible. Alors quand mon corps me dit stop, je l’écoute. Mais ça m’a aussi amenée à réfléchir, à repenser mon horaire, mes priorités. Loin de moi l’idée d’envisager les sempiternelles résolutions qui s’évaporent au bout de quelques semaines. Comme pour les années précédentes, j’ai plutôt pensé à mon thème de 2018, aux teintes que je veux donner à cette belle série de 365 jours.

La santé a chapeauté 2017 et cela se poursuivra en 2018. Mais pour ce nouveau début, j’ai envie de verdir mon environnement. Et ça n’a rien avoir avec la légalisation du cannabis en juillet… Je parle de mur végétal, d’ajouter plus de plantes dans ma maison, de purifier mon air par la nature, d’optimiser mon lopin de terre au maximum. Après plusieurs recherches, j’en suis convaincue, c’est tout à fait possible.

Je me connais assez bien maintenant et, étant affectée par le peu de luminosité et le froid en cette saison hivernale, j’arrive toujours à cette période-ci avec une envie de changement, un besoin d’élaborer des projets, un désir de transformation. Maintenant que je le sais, je ne cherche plus de changement de carrière ou de nouvelle maison : je m’en tiens au projet plus concret. De petites rénovations, des projets créatifs, des plans de jardin… Quelque chose de raisonnable, quoi!

Tout ça pour dire que j’ai réalisé que je m’écoute plus, je suis plus alerte aux signaux que ma tête et mon corps m’envoient et j’accepte plus facilement mon état. Avant, j’aurais combattu cette fatigue et ce besoin de cocooning en en faisant plus. Pour me retrouver, sans doute, quelques mois plus tard, la langue à terre, le dos barré et un quelconque virus m’obligeant à rester au lit.

Aujourd’hui, je sais que tout n’est pas toujours rose, égal, parfait. Il y a des moments moins glorieux, des journées moins motivantes et des semaines plus ardues. J’ai tendance à penser que c’est pour nous faire apprécier quand ça va bien, quand c’est plus facile, plus léger. Et quand on comprend cela, je crois qu’on tolère mieux les hauts et les bas, les soubresauts d’humeur et de vie.

Mais ce matin, je suis de retour au poste, heureuse et détendue. J’ai rechargé mes batteries, fait le plein d’énergie et, comme par hasard, le froid s’estompe et laisse place à des températures plus clémentes. Comme quoi, tout finit par se replacer, par rentrer dans l’ordre, pour peu qu’on soit patient et qu’on accepte la situation. L’hiver au Québec, c’est toujours intense, c’est toujours source de bougonnement et ça nous tire du jus. C’est ainsi…

Alors, je n’ai pas vraiment de thème précis pour moi, outre celui d’ajouter un peu plus de nature dans mon environnement immédiat. De la santé, de l’amour, du bonheur et des fous rires, c’est ce que je nous souhaite pour 2018. Avec une bonne dose de paix, dans nos cœurs, dans nos vies, dans nos pays… Avec ça, on devrait être bon pour passer au travers!

 

Photo : Unsplash | Florian GIORGIO

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