Posts published on "janvier 2018" — Page 2

S’ouvrir à la magie

Yeshi Kangrang

On dit souvent que ça ne prend pas de grands événements ou des preuves très évidentes dans la vie pour constater qu’on est bien entouré, que notre vie est belle. Et je suis tout à fait en accord avec cette façon de voir les choses. Mais j’y ajouterais mon petit bémol, ma petite touche personnelle : il faut s’ouvrir à la magie de la vie pour la voir.

Il arrive qu’on soit dans une phase où tout nous paraît sombre, où on n’est pas ouvert à constater les belles choses, à savourer les petits bonheurs ou à ouvrir notre cœur à de belles émotions. Ça nous arrive tous et, comme le cycle des saisons, ça finit toujours par passer. Mais je crois qu’on peut aussi décider d’ouvrir son esprit à la beauté, aux bons côtés des choses, de faire le choix de se concentrer sur les situations positives. On ne parle pas de se mettre la tête dans le sable mais on peut choisir d’occuper sa tête avec des idées favorables quand on le peut.

On voit beaucoup de mouvement nous appelant à la gratitude ces temps-ci, nous invitant à repenser à nos bons coups, à revoir nos valeurs et nos conditions de bonheur pour tenter de se satisfaire de ce qui est plutôt que de toujours chercher l’assouvissement ailleurs. Et j’appuie ce type d’initiative qui, à mes yeux, appelle au contentement, à la prise de conscience de sa vraie situation. Cesser d’attendre ou de désirer toujours plus pour être heureux : on peut difficilement ne pas être d’accord avec ça.

C’est avec les approches qui s’apparentent à l’endoctrinement que j’ai plus de difficulté, même si je ne veux pas juger quiconque a trouvé la paix et la joie par ces pratiques. Mais dites-vous que si on vous demande constamment de l’argent, il y a anguille sous roche et probablement des intentions plus lucratives que spirituelles. Mais je m’égare…

La vie dépose sur notre route des signes, des moments, des petites parcelles de bonté pour nous faire comprendre qu’on est à la bonne place. Si on s’ouvre les yeux et le cœur, on pourra les apprécier. Mais encore faut-il être disposé à les accueillir. Si ce n’est pas le cas, je crois que, comme dans presque tout, il faut d’abord constater et accepter notre état de fermeture, de trouble qui nous empêche de s’ouvrir. Le simple fait de ressentir cela nous rapproche déjà d’une certaine paix intérieure. Tenons-le-nous pour dit : se connecter à soi, c’est toujours un gain.

Alors, si vous avez envie de mieux filer, si vous sentez que vous broyez du noir, si l’hiver vous pèse et vous mine le moral, je vous invite à profiter de chaque petite seconde de positif pour vous ressourcer et vous insuffler une nouvelle énergie. Un rayon de soleil, l’odeur du pain grillé ou du café le matin, un fruit frais et savoureux, un sourire, un regard, une place assise dans le métro, une personne qui vous tient la porte à votre arrivée au bureau, le bonjour du gardien de sécurité… Peu importe la source, profitez-en!

Et, pour ma part, quand je sens que mon moral est au plus bas, que mon petit nuage noir s’acharne au-dessus de ma tête, je pense à tous ces gens qui n’ont pas de toit, qui ne sont pas au chaud, qui ne mangent pas à leur faim, qui peinent à survivre et je me dis que j’ai la chance d’être en santé et en sécurité. Je n’aime pas la comparaison mais dans ce type de scénario, ça peut être bénéfique. Se souvenir de beaux moments récemment vécus, penser à ses amis, sa famille, son entourage, ça réconforte aussi et permet de changer d’état d’esprit.

Prenez le temps de mesurer votre chance, votre vie, votre santé, votre bonheur. Il n’est peut-être pas dans votre compte de banque, vous n’avez peut-être pas les fesses sur une plage du Mexique actuellement, mais vous êtes là, bien vivant, grouillant de vie et devant un monde de possibilités extraordinaires. Ne l’oubliez jamais. Et concentrez-vous sur ce que vous avez au lieu de rêver à ce que vous n’avez pas.

 

Photo : Unsplash | Yeshi Kangrang

L’importance de l’autocompassion

rawpixel.com

Avez-vous tendance à vous juger sévèrement, à vous taper sur la tête et à vous reprocher vos faits et gestes régulièrement? Personnellement, j’ai longtemps été très dure envers moi-même, ayant un niveau d’auto-critique frôlant le masochisme. Je le dis sans gêne car j’ai découvert, un jour, l’autocompassion. Certains diront peut-être qu’il s’agit d’une méthode un peu psycho-pop qui ne sert qu’à remplir les poches de certains auteurs. Mais je peux vous dire qu’à force de lire sur le sujet, j’ai compris que j’avais un travail à faire sur moi-même.

Donc, peu importe que cette technique soit approuvée ou pas par les grandes sommités de la psychologie; quand le moyen fonctionne, c’est ce qui compte à mes yeux. Si je voulais vous résumer la chose, je dirais que ça permet, petit à petit, de se voir sous un meilleur jour. Au lieu de se reprocher constamment erreurs et échecs, on apprend à diminuer la comparaison et à comprendre ce qui nous pousse à être si exigeant envers soi. Car tout part de soi, de ce qui nous a construit, ce qui nous a blessé et la souffrance que l’on traîne dans son petit baluchon de vie.

Si on a été taquiné sans cesse au primaire pour une caractéristique physique, on peut avoir gardé une trace de cette accumulation, de cette gêne d’être différent. Et, il se peut que plus tard, on réagisse fortement si notre corps ne répond pas aux normes sociétales établies (surtout qu’on est bombardé d’images de corps de rêve en permanence). Apprendre à attendrir notre cœur, à avoir pour soi la même compassion et la même bienveillance qu’on a pour les autres, ça ne se fait pas en 10 jours mais ça se travaille, au fur et à mesure.

C’est comme si on détournait notre regard, notre attention, de ce qui ne nous plaît pas, pour se concentrer sur ce qu’on a de beau. Au lieu de regarder le bourrelet, pourquoi ne pas contempler notre regard, doux et chaleureux? Et ce regard, à force d’y accorder de l’importance, on finit par lui permettre de voir autrement ce corps qui nous perturbe, qui n’est pas parfait. Et, au bout du compte, on comprend que l’importance n’est pas dans la perfection mais dans l’acceptation.

Renforcer son positivisme au lieu d’entretenir le cercle vicieux du défaitisme, ça semble magique mais ça demande des efforts. Toutefois, quand on sent qu’on est sur la bonne voie, on ne veut plus arrêter, on se réveille le matin en étant plus léger et plus joyeux et notre vie nous semble plus agréable. Avec le temps, on réalise que ce regard critique qu’on avait sur nous n’est que le reflet de la distorsion mentale qu’on a entretenue pendant des années, résultat de nos expériences peu glorieuses qui ont laissé des marques profondes sur notre âme.

On souhaite toujours le meilleur aux autres, on décrocherait souvent la lune pour nos proches et on leur pardonne facilement leurs faux pas, leurs erreurs et leurs oublis. Mais on se rend vite compte qu’on a de la difficulté à avoir, pour soi, la même sollicitude, le même réconfort.

La vie est un long chemin qui nous permet de se découvrir, d’apprendre à se connaître, à se pardonner et à s’aimer. On peut vivre dans le déni, on peut vivre sans ressentir, en restant loin de ses émotions. Mais on peut aussi s’ouvrir à soi, se donner l’amour, le respect, le calme et la douceur que l’on mérite. Et quand on décide de prendre cette direction, de voir les choses sous cet angle, la colère, la fatigue et la douleur s’amenuise pour laisser place à une paix difficile à décrire.

Soyons donc dans l’acceptation et cessons de vouloir correspondre à tout à ce qu’on n’est pas. La vie est si belle avec notre unicité, notre différence et nos couleurs. Parce qu’au fond, on est tous originaux, singuliers et surtout, aimables.

 

Photo : Unsplash | rawpixel.com

Donner le temps au temps

Harry Sandhu

As-tu deux minutes? As-tu du temps pour qu’on discute de ceci? As-tu un moment en fin de semaine? Peux-tu vérifier ton agenda pour qu’on se planifie un rendez-vous? Le temps prend une place importante dans nos vies, demandant parfois un talent inouï pour jongler avec toutes les obligations et invitations. Et je me demande souvent si on ne s’en met pas un peu trop sur les épaules, voulant plaire à tout un chacun et ne désirant rien manquer.

Avant, je parle de l’ère pré-réseaux sociaux et cellulaire, on avait moins de lien direct avec les gens. Quand on prenait la peine d’appeler quelqu’un, c’est qu’on avait quelque chose d’important à dire ou qu’on voulait prendre des nouvelles. On n’appelait pas sans raison et on se réunissait pour la peine. Les moments de partage ou d’échange étaient moins fréquents mais se révélaient être plus concentrés, servant à se tenir informés des derniers événements, des changements dans la fratrie ou le groupe d’amis.

Aujourd’hui, en un clic, on sait tout. On peut créer des événements Facebook pour se réunir, sans avoir à se parler. On peut envoyer un SMS pour obtenir une réponse instantanée, on possède presque tous des téléphones intelligents mais on s’appelle peu. Le temps est devenu un concept flou car on a l’impression d’être exposé et disponible 24/7. Si on veut des nouvelles de quelqu’un, on va voir son profil Facebook ou Instagram et on sait ce qu’il a mangé pour souper, les endroits qu’il a visités dans les derniers jours et ce qui le préoccupe, selon ses partages.

Le temps revêt un autre visage en 2018, comme si sa valeur avait changé. J’ai connu des couples qui gérait leur horaire de vie grâce à un calendrier Google partagé et des familles ayant un agenda de ministre et jonglant entre les cours des enfants, les repas en famille et les visites d’amis comme si elles pouvaient remporter un prix de meilleure organisation à la fin de l’année. Mais au bout du compte, est-ce que tout ce beau monde est plus heureux, est-ce que tout cela sert vraiment à être plus détendu? J’en doute…

On parle beaucoup de la charge mentale destructrice, souvent chez les mères mais globalement dans les familles, et je me demande si cette façon d’administrer nos vies ne devient pas un problème plutôt qu’une solution. Qu’est-ce que ça ferait si on manquait le party d’anniversaire du 3e cousin, ou si, un dimanche, on décidait de rester en pyjama au lieu d’aller au brunch familial? Et si on décidait plutôt de définir nos priorités personnelles (par individu et/ou par clan) et de prendre chaque décision en fonction de celles-ci?

Ce n’est pas parce qu’on est rejoignable en tout temps, qu’on a accès à tout en 2 secondes et que notre vie est exposée comme jamais qu’il faut systématiquement tout faire, tout accepter, tout tolérer. On ne devrait pas se sentir coupable de ne pas vouloir voir du monde. Notre petite voix intérieure qui nous dit de prendre soin de nous, c’est elle qu’on devrait écouter.

Je trouve qu’on a beaucoup de pression sur les épaules et la comparaison est facile. J’en parle souvent mais la tendance à magnifier, à idéaliser la vie des autres, c’est très malsain et j’entends souvent des gens s’en plaindre. Mais si on cessait de se comparer, de se mettre des impératifs indésirables, de trop vouloir avoir l’air cool, peut-être qu’on se détacherait un peu de toute cette mascarade et qu’on vivrait enfin notre vie, comme bon nous semble.

Prendre son temps, savourer chaque minute d’une belle journée, consacrer son temps à faire ce que l’on aime, avoir le temps de s’aimer, de s’écouter et de vivre, réellement, concrètement, lentement… Ralentir, sortir du tourbillon environnant et se vautrer dans notre petit cocon pour prendre le temps de se connecter, de sentir, de respirer. C’est tout simple, ça ne coûte rien mais ça demande un effort, ça demande d’y penser. Et si, en 2018, on donnait le temps au temps?

 

Photo : Unsplash | Harry Sandhu

Que pour soi

Saz B

Vous arrive-t-il encore de faire des choses pour vous, réellement axées sur vos besoins et vos désirs? Faire fi de l’utilité, de la performance, de l’efficacité, des autres personnes et des conventions, et simplement écouter son cœur pour se faire plaisir, se faire du bien, c’est essentiel dans un vie. Mais j’ai parfois l’impression qu’aujourd’hui, dans notre monde supposément moderne, on oublie de s’écouter et de prendre soin de soi-même.

Et ça ne signifie pas nécessairement de partir à l’autre bout du monde, ça n’exige pas systématiquement une grosse dépense. En fait, je crois que si ça demande trop de biens matériels ou une grande organisation, ce n’est pas vraiment le bon choix. Être là avec soi, sentir son corps, écouter sa respiration, se recentrer, c’est déjà un cadeau à se faire qui nous permet de se sentir mieux. Et ça ne coûte rien, ni n’exige de déplacement…

Avec les réseaux sociaux, on a accès à la vie des autres comme jamais. Ça peut être nos artistes favoris, des influenceurs qui nous intéressent, des professionnels qui partagent leurs astuces de réussite ou nos amis et famille qui nous inspirent. Mais parfois, et selon notre état, on peut tomber dans le piège de la comparaison, ou de l’envie, et ressentir un certain sentiment de manque. Combien de fois ai-je entendu des commentaires du type « as-tu vu comme elle est chanceuse d’avoir ceci ou cela » ou « Ah! que j’aimerais pouvoir avoir sa vie » …

À force d’être trop exposé à ce monde de possibilités qui nous échappent, on peut se sentir démuni ou inférieur et ça peut être très pernicieux. Sans s’en rendre compte, à force de scruter la vie des gens riches et célèbres, à force d’admirer l’existence magnifiée des autres, la nôtre peut nous paraître très banale. Mais on omet souvent de se rappeler que ce qui est diffusé est bien souvent la pointe de l’iceberg, la belle portion de vie mise en lumière sous le bon angle. On ne voit pas les traîneries dans la maison, la vaisselle sale qui s’accumule, la face de lendemain de veille et la course folle le reste du temps. Dans ce moment capté et partagé, tout semble parfait. Sur les 1 440 minutes d’une journée, il y en a probablement au-dessus de mille qui sont moins glorieuses.

Donc, j’y reviens… Que fait-on pour apprécier notre propre vie, pour se faire plaisir, pour nous donner à nous ce que nous méritons? Parfois, j’ai une bulle au cerveau et je décide de me cuisiner un truc spécial, sans raison particulière. Simplement parce que j’adore cuisiner et que j’ai envie de me gâter avec une petite douceur, un petit cadeau de moi à moi. C’est simple et ça me fait du bien. Je mets de la musique, je danse en popotant, je chante à tue-tête, je m’amuse comme une enfant, sans me soucier de l’image que je projette, ni de ce que les gens pourraient penser.

Le but n’est pas de le publier sur Instagram mais plutôt de me faire du bien à moi, point à la ligne. C’est un réflexe qu’on peut perdre quand on vit trop dans le virtuel mais se ramener à la vraie vie, ça fait vivre de vraies émotions, de vrais moments, concrets. Prendre un bain, lire un livre, sortir marcher et entendre ses pas sur la neige, ça nous connecte à l’instant présent, à soi, à notre vie dans cet univers grandiose.

Et si on se donnait comme mission de s’octroyer une heure par semaine 100% à soi, que du bonheur qu’on s’accorde, ça donnerait quoi? J’entends déjà crier certaines personnes me dire que c’est impossible, que leur vie est beaucoup trop occupée pour cela… Mais je crois qu’on a le choix dans la vie et qu’on devrait, une fois de temps en temps, se choisir, se donner du temps, s’accorder la priorité sur tout le reste, pour assurer une saine santé mentale et un équilibre. C’est mon avis… Et vous, ça vous dit?

 

Photo : Unsplash | Saz B

L’avantage de vieillir

Jessica Castro

Hier, dans le métro, j’ai vécu une situation un peu cocasse. J’étais bien installée sur mon siège, lisant mon bouquin, sans trop me soucier des gens autour. Il m’arrive parfois d’avoir besoin d’être dans ma bulle, de prendre un petit moment de déconnexion sociale malgré le brouhaha ambiant et le livre se révèle être mon meilleur allié dans ce cas. Donc, je vivais ma vie, tout bonnement, lorsque deux jeunes femmes sont montées dans notre wagon.

Je ne pouvais pas les ignorer pour la simple raison que le niveau sonore de leur conversation ne laissait personne indifférent. Les anglais les auraient qualifiées de loud. Jusque-là, rien de très surprenant me direz-vous, puisque beaucoup de gens parlent fort, que ce soit par besoin d’attention ou mauvaise audition. Mais c’est plutôt le sujet de leur échange qui en laissait plus d’un perplexe et/ou mal à l’aise.

C’est qu’en fait, une des interlocutrices racontait son expérience de stérilet à son amie, dans les moindre détails… En prenant bien soin de prononcer le mot vagin dans toutes ses phrases et jetant un coup d’œil autour pour constater l’effet désiré. Je me suis demandé s’il s’agissait d’un simple jeu de provocation, une façon de taquiner la société, avec toute l’innocence que la jeunesse peut procurer.

Il y avait quelque chose de triste toutefois dans ce moment étrange car la deuxième femme semblait moins confortable dans la situation, moins encline à endurer tous ces regards sur elles. Et ça m’a fait réfléchir sur la notion d’abus, de pouvoir et surtout, de silence. Aucun homme ne faisait partie du noyau, aucune violence n’était apparente mais je sentais tout de même cette crainte de la part de la plus timide. Ce n’est pas toujours le scénario commun qui a lieu.

Et je me suis souvenue à quel point, à l’adolescence ou le début de l’âge adulte, on endure parfois des relations plus ou moins saines car on ne connaît rien de la vie, on ne sait pas trop ce qui est normal et ce qui ne l’est pas, comment on devrait agir et surtout, on a une peur bleue du jugement, d’être exclus ou ridiculisé. Le manque d’audace est rapidement réprimé chez les jeunes et beaucoup de situations risquées débutent pas un « t’es pas game »…

Assistant à cette joute de domination hier, pendant quelques minutes, j’ai revécu des moments de ma propre jeunesse et c’est en souriant que je me suis dit : je suis contente d’être où je suis, à l’âge que j’ai. Je n’ai pas mal viré comme on dit, je m’en sors bien et aujourd’hui, je ne supporte plus inutilement des gens ou des moments qui ne me conviennent pas. Mais j’ai aussi constaté que je ne retournerais pas à cet âge ingrat où l’inexpérience devient un frein à l’évolution. C’est un peu l’œuf ou la poule, et il faut souvent faire des erreurs pour apprendre.

J’espère que cette jeune femme aura l’occasion de repenser son entourage, qu’elle trouvera des gens qui lui ressemblent et qui l’élèveront à un niveau supérieur au lieu de la rabaisser ou la traîner dans des conditions qui ne lui plaisent pas. L’influence est un fléau si dangereux à cet âge!

J’extrapole sur une situation que je ne connais pas me direz-vous et, effectivement, je n’ai vu que quelques minutes d’une vie. Mais l’instinct et la sensation de malaise qui émanaient ne mentaient pas. Je ne m’en suis pas mêlée car ça n’aurait fait que provoquer le désir de réaction de la jeune femme expressive. J’ai déjà eu cet âge comme on dit, et ça ne fait pas si longtemps, alors je savais que ça n’aurait servi à rien.

Mais ça m’a surtout servi à savourer mon état et mon évolution, et à remarquer les leçons que j’ai retenues. On prend rarement le temps de se déposer pour apprécier notre vie, trop absorbés que nous sommes à voir ce que nous n’avons pas ou ce que nous avons manqué. Pourtant, il y a tant de beau à voir, à constater, tant de félicitations à se donner. Comme quoi, quand on se compare, on peut se consoler…

 

Photo : Unsplash | Jessica Castro