Se concentrer sur l’essentiel

Nathan Dumlao

Vous avez peut-être déjà vu cette phrase, ou règle de vie, qui dit ceci : if it’s not gonna matter in 5 years, don’t spend more than 5 minutes being upset by it. En traduction libre, on pourrait dire de ne pas te laisser perturber plus de 5 minutes pour quelque chose qui n’importera plus dans 5 ans… Ça peut sembler très banal, voire même ésotérique, mais honnêtement, ça ne peut pas être plus vrai. Car on a la fâcheuse habitude, je trouve, d’accorder beaucoup trop d’importance à des éléments pourtant si peu impactants.

Que ce soit l’opinion des gens sur nos faits et gestes, le jugement, la critique ou les commentaires gratuits qui pullulent, ça ne sert absolument à rien de laisser ces irritants nous atteindre. La raison est fort simple : personne ne connaît la réalité de l’autre. Si on prenait plus de temps à se mettre dans les souliers de l’autre qu’on en met à mémérer, je crois qu’on réaliserait à quel point on est chanceux d’être qui ont est, tout simplement. Vous savez, la fameuse expression « quand on se compare, on se console »?

Se comparer, ça ne signifie pas de chercher tous les défauts de l’autre pour se remonter le moral, ni rabaisser l’estime de gens pour paraître mieux. Ça signifie mettre côte-à-côte nos existences, échanger sur nos expériences et avancer ensemble pour élargir nos horizons et s’ouvrir l’esprit à d’autres réalités.

Se laisser submerger par l’angoisse sans prendre de recul et se faire envahir par le bruit de nos pensées négatives, c’est rarement une bonne démarche pour notre santé mentale. Je sais, vous me direz que ce n’est pas facile à contrôler, qu’on ne choisit pas… Mais justement, oui on peut agir. Il faut cesser de chercher la recette miracle qui changera notre vie en quelques minutes et comprendre que le changement, ça se vit au quotidien. Si vous arrivez à calmer votre hamster mental pour 5 minutes dans votre journée, c’est déjà 5 minutes de calme de plus qu’hier. Et ce 5 minutes deviendra 10, puis 15 puis 20… Et un jour, sans trop vous rendre compte du progrès, vous réaliserez que vous allez mieux.

J’ai longtemps été celle qui voulait tout bouleverser du jour au lendemain, j’ai pris des décisions radicales, fait des choix sur des coups de tête en pensant que le grand vent de changement allait apporter mes problèmes et angoisses. Je peux vous le garantir, ça ne fonctionne pas du tout! Mais j’ai appris beaucoup à travers tout cela alors je ne regrette rien. Toutefois, si je peux vous éviter quelques désagréments, ce sera toujours ça de pris!

Plus sérieusement, on a tous nos petites bibittes, nos travers, nos tares et nos vieux réflexes qui refont surface à un moment inopportun. Et vous savez quoi? Ça fait partie de nous, de notre couleur, de notre personnalité. Il faut arrêter de vouloir être parfait, d’essayer de correspondre aux standards et de ressembler aux autres. On est comme on est, avec nos caractéristiques bien personnelles. Évidemment, on peut s’améliorer et travailler sur soi mais on doit le faire pour soi-même, et non pas pour les autres. Sinon, je vous garantis qu’un jour, vous vous sentirez comme dans des vêtements trop serrés!

Alors quand quelque chose me turlupine et trotte longtemps dans ma tête, je me demande : est-ce que l’an prochain, ça aura encore un impact sur ma vie? Non? Alors basta! Ça va passer, ça ne sert à rien de stresser avec ça… Il y a toujours une solution, un chemin possible. Peut-être que cette avenue ne me paraît pas la meilleure aujourd’hui mais il faut faire confiance à la vie et se dire qu’il aura toujours moyen de changer d’idée en cours de route. Qu’au moins, I’important, c’est qu’on aura essayé, fait de notre mieux et assumé notre choix!

 

Photo : Unsplash | Nathan Dumlao

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