Le grand désencombrement

tu tu

Une autre belle fin de semaine passée à Tremblant, sous le signe de la nature, des rencontres agréables, du plaisir et du contact privilégié avec des gens extraordinaires. Mais aussi, de belles discussions et réflexions avec mon amie sur notre tendance à s’encombrer de l’inutile et à accorder trop d’importance aux objets et avoirs. On peut lire une tonne de livres sur le sujet et y penser longtemps, mais rendu à un certain stade, il faut agir.

Depuis plusieurs mois, je donne, je vends et je recycle. En dernier recours, je jette mais même là, ça finit à l’écocentre plutôt qu’aux vidanges. Et ça fait un bien fou. Je ne sais pas si vous avez déjà eu une telle rage d’épurer votre environnement de vie mais ça libère l’esprit énormément. Chaque morceau de linge que je réalise ne pas avoir porté depuis belle lurette prend sa place dans un gros sac, tout comme les nombreux « cossins » que j’empile dans des bacs et qui feront surement des heureux quelque part.

J’ai changé souvent la décoration des pièces de la maison mais j’ai conservé les thèmes précédents, ce qui fait que mon sous-sol comporte de nombreuses caisses de plastique remplies d’objets disparates. Et je compte bien aérer l’espace et me désencombrer de tous ces biens matériels qui ne retrouveront jamais de place dans ma demeure. Tout au mieux, je pourrai en transférer quelques-uns dans une potentielle résidence secondaire, petit projet en cours qui verra peut-être le jour.

Mais faire du ménage, LE grand ménage, ça procure surtout un sentiment de liberté et de légèreté. Mine de rien, plus on a de choses autour de nous, plus on se sent coincée, embourbée et ça finit invariablement par avoir un effet sur notre mental. Consommer, c’est un réflexe pour s’éloigner de nos émotions, pour combler un vide intérieur, pour compenser pour quelques manques ou inconforts. Alors quand on creuse un peu et qu’on se regarde aller, on arrive au stade où tout ce manège perd son sens.

Ironiquement, hier, je suis allée chez Renaissance pour donner mon dernier voyage de surplus et je me suis fait virer de bord! Le centre de don débordait littéralement, j’ai presque eu peur d’ouvrir la porte. À peine ai-je pu donner un sac de vêtements que la préposée m’a gentiment demandé de trouver un autre endroit pour donner. Il faut croire que la période de déménagement a été productive cette année!

Donner, ça fait du bien. Car ce qui ne convient plus à un peut devenir un véritable trésor pour l’autre. Et bien souvent, l’objet en question est encore tout à fait utilisable, c’est plutôt notre style ou nos goûts qui ont évolué. Alors de grâce, ne jetez rien! Donnez et recyclez! Et si vous ne possédez pas de véhicule ou que votre santé ne vous permet pas de transporter votre fatras, sachez que certains organismes se déplacent pour aller vous débarrasser, avec le sourire en prime!

Dégager son espace de vie, c’est salvateur. Tenez-le-vous pour dit! Je sais que certains biens sont plus sentimentaux, l’attachement à un être disparu se transpose parfois dans des objets hérités… Mais commencez par ce qui n’est pas trop émotif et tranquillement, les bienfaits de cette pratique vous donneront la force de vous départir de ce qui est plus ardu.

Mine de rien, les objets nous gardent dans le passé bien souvent. Alors quand on veut se propulser, regarder vers l’avant, se libérer pour avancer, on doit faire un certain tri et se délester du poids de nos antécédents. Il restera toujours nos souvenirs en tête pour nous réconforter. Mais ce n’est pas en gardant le sous-sol bien rempli qu’on pourra réaliser nos rêves les plus fous… Alors, oserez-vous?

 

Photo : Unsplash | tu tu

Related Posts

Hudson Hintze Parce qu’ensemble, on est plus forts 10 octobre 2017
Brooke Cagle Bonheur, où es-tu? 8 septembre 2016