Hier, j’ai eu ce que je peux qualifier de journée parfaite. Au matin, j’ai chaussé mes souliers de marche et j’y suis allée pour une belle distance de 10 km à travers les sentiers de la forêt près de chez-moi ainsi que dans les rues calmes et verdoyantes de ma ville adorée. Dépenser son énergie en faisant le plein d’air frais et savourer ce contact avec la nature, ça démarre une journée de façon extraordinaire.
Ensuite, je suis allée rejoindre mon amie et ses enfants à la plage d’Oka. Aller se prélasser et jouer dans l’eau à ce temps-ci de l’année, en pleine semaine, c’est toujours franchement agréable. Il y a moins de monde, l’eau est encore chaude et on peut profiter au maximum des lieux sans se sentir coincé ou stresser de laisser nos choses sans surveillance le temps d’une saucette.
On discutait d’ailleurs de la beauté de notre coin du monde, et à quel point on ne prend pas toujours la peine de le découvrir. C’est vrai, on a souvent tendance à sauter dans un avion pour aller à la découverte de lieux éloignés alors qu’on a tout près de nous un monde magnifique à découvrir. Hier matin d’ailleurs, à l’émission Médium large sur ICI Première, Stéphane Bureau s’entretenait avec plusieurs marcheurs aguerris qui ont découvert plusieurs sentiers forts intéressants tout près de chez-nous.
Plus tôt, l’animateur avait aussi réalisé une entrevue avec une jeune femme qui parcourt le monde à pied depuis bientôt 9 ans. Ça m’a fasciné de constater à quel point, concrètement, c’est possible de faire ce type de périple sans se ruiner ni devoir tout planifier à l’avance. Si cela vous intéresse de découvrir la courageuse marcheuse derrière ce projet hors du commun, je vous invite à visiter son site web.
Avec mon voyage qui approche et qui m’amènera sur les chemins mythiques menant à Compostelle, je suis dans un mode contemplatif et je réfléchis beaucoup à ce que j’ai envie de faire de ma vie. Une vie c’est long mais si court à la fois. Et j’ai la nette impression qu’on se doit d’en profiter au maximum et de se concentrer sur ce qui compte vraiment. On ne doit pas la subir mais bien la savourer, comme un bon repas ou un vin rare.
Chaque jour et même chaque heure, c’est une expérience qui peut changer le cours de notre vie. On peut toujours être surpris de ce que la vie sème sur notre route et on doit, je crois, s’ouvrir à tout pour élargir nos horizons et se découvrir à travers nos aventures. Chaque personne traîne dans son petit baluchon de vie ses outils bien à lui et il n’en tient qu’à nous de bâtir le monde qui nous plaira.
Marcher et partir à la découverte du monde, c’est un autre rythme, une approche saine et révélatrice de ce qu’on est. Confronté à l’inconnu et à l’adaptation constante, on entre en contact avec les autres, avec la nature, avec l’environnement qui nous entoure de manière plus sincère et vraie. Aucun masque ne peut tenir quand on est sorti de notre élément et qu’on partage chaque jour avec des gens différents, au parcours singulier.
Découvrir la force de notre être sur les chemins, c’est ce qui m’attire dans ce voyage et qui risque d’être le moteur de mes prochains périples. J’ai envie d’aller à la découverte des autres cultures, des autres lieux pour comprendre qui je suis et apprendre sur mes capacités. Rêver d’un monde meilleur en ayant ce contact privilégié avec la vision des autres, c’est ce qui me nourrit actuellement.
Que ce soit à quelques kilomètres de chez-moi ou à l’autre bout du monde, j’ai envie, un pas à la fois, de prendre conscience de ma place sur cette terre et de mesurer, chaque jour, la chance que j’ai d’être apte à vivre sans souci. C’est d’ailleurs en échangeant sur la vie que ma journée d’hier s’est terminé, avec un bon vin, des amis authentiques, des enfants qui s’amusent et le bonheur qui transparaît dans les yeux et les sourires. Comme quoi, on doit toujours se laisser guider et prendre ce que la vie nous offre pour en faire des moments magiques.
Photo : Unsplash | Anna Sullivan