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La vie est bien faite

JOHN TOWNER

Connaissez-vous les quatre principes de la spiritualité, enseignés en Inde depuis longtemps? Personnellement, c’est relativement récemment que j’ai été exposée à ces « lois » spirituelles et le texte même de ces enseignements explique pourquoi. Ce sont quatre concepts sur la vie qui tendent à nous faire comprendre la raison d’être de nos existences, de leurs bifurcations et du sens qu’elles prennent. Je vous les expose ici, simplement :

  1. Qui se présente à toi est la bonne personne.
  2. Ce qui arrive est l’unique chose qui pouvait arriver.
  3. Chaque moment est le bon moment.
  4. Ce qui est terminé est terminé.

Alors débutons par la première idée : Qui se présente à toi est la bonne personne. Vous aurez compris qu’on veut ici dire que quiconque croise votre route ne le fait pas par hasard. Il y a toujours quelque chose à apprendre d’une rencontre, qu’elle soit joyeuse ou douloureuse. Chaque interaction humaine a une raison d’être précise et nous aidera en quelque sorte à améliorer notre vie, nous guidera sur notre chemin de vie.

La deuxième loi est celle qui dit que ce qui arrive est l’unique chose qui pouvait arriver. En gros, ça signifie qu’il ne sert à rien de dire « si j’avais… », « j’aurais dû… » ou « il aurait fallu que… ». Ce qui survient dans nos vies n’aurait pas pu se produire autrement, point à la ligne. Ce qui est arrivé est juste ce qui devait arriver et il devait en être ainsi pour que nous en tirions la leçon et continuions à avancer. Chaque situation qui se présente dans notre vie est parfaite, même si notre esprit et notre ego s’emploient à y résister; même si notre compréhension est parfois embrouillée.

Ensuite, vient le concept du temps, qui dicte que chaque moment est le bon moment. On pourrait faire la parallèle avec notre diction qui dit que tout vient à point à qui sait attendre. Tout commence ou arrive au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard. Si ça n’arrive pas, c’est que vous n’êtes pas dû pour cela en ce moment. Quand on est prêt à accueillir le nouveau dans notre vie, c’est alors que cette chose se manifeste à nous.

Et après le début, la fin : ce qui est terminé est terminé. Le passé est bien derrière, il en est tout simplement ainsi. Lorsque quelque chose prend fin dans notre vie, c’est pour nous permettre d’évoluer et de passer à autre chose. Il est donc bon de laisser aller cette chose vers sa fin, pour continuer à avancer, enrichi de ce que cette expérience nous a appris.

Ces règles de vie sont apparues à mes yeux il y a quelques années déjà et pourtant ça circule depuis belle lurette. J’étais donc prête à les recevoir, tel que l’enseigne la deuxième loi. Le moment opportun est celui qui survient, tout bonnement. Et hier encore, c’est revenu dans mon spectre, comme une vague douce et réconfortante.

Je crois sincèrement à cet effet d’aimant, qui attire vers nous ce qui doit l’être et j’ai choisi de vous partager aujourd’hui ces concepts qui m’accompagnent. Car ils m’ont aidé à m’éloigner du drame, à m’entourer de positif, à apprendre à jouir de la vie et de ses situations formatrices. La vie est trop courte pour être dans un autre état qu’heureux et il est normal que ce ne soit pas toujours la fête. Les moments plus durs nous servent à apprécier les beaux. Chaque épreuve est un élan qui nous pousse vers la destination suivante. Ainsi va la vie… Je vous laisse méditer là-dessus ce week-end! Namasté.

 

Photo : Unsplash | JOHN TOWNER

Être victime ou acteur de changement

William Bayreuther

Dans ma vie, j’ai croisé toute sorte de gens et parmi ceux-ci, il y a ceux que je qualifie amicalement de « victimes de la vie ». Vous savez, ces gens pour qui tout semble toujours plus compliqué, dont les épreuves sont toujours plus fâcheuses et sur qui s’abat, leur semble-t-il, le malheur en permanence. Et, quand on tente de leur faire comprendre qu’on attire ce à quoi on accorde notre attention, ils nous répondent, immanquablement : ben moi c’est pas pareil…

Je peux comprendre que, parfois, dans la vie, on ait besoin de ventiler, de faire sortir le méchant, de chiâler un bon coup. Je fais partie de ceux qui ont besoin d’exprimer leur mécontentement question de ne pas me laisser gruger l’intérieur. Mais ça dure quelques minutes, et ensuite, je me connecte à moi-même et je me demande ce que je suis en mesure de faire pour changer la donne. Je n’aime ni m’apitoyer ni rester sur place à regarder le train passer (ou la situation s’empirer).

Mais je n’ai pas toujours eu cette capacité de changer d’humeur et j’ai souvent cherché comment transmettre cet apprentissage aux gens que je croise et qui semblent englués dans la vase jusqu’au genou, métaphoriquement parlant. Je pense qu’on peut décider de cesser de voir seulement ce qui se passe à l’extérieur pour regarder en-dedans et mettre notre énergie sur ce qu’il y a de beau et de stable en nous. Et grâce à cela, on trouve la force de modifier sa trajectoire pour sortir du sable mouvant.

Il y a quelques années, je ne faisais que « spinner » sur place, incapable de bouger par peur du changement et des impacts de celui-ci. J’ai été dans une relation amoureuse douteuse, et ensuite dans une relation professionnelle toxique. En d’autres mots, je tournais dans un cercle vicieux infernal et ça allait trop vite pour que j’arrive à m’agripper et à sortir de là. Mais, la vie étant bien faite, j’ai été en quelque sorte éjectée de ce tourbillon. Le choc fut brutal mais oh combien salvateur. Car il m’a permis de comprendre à quel point je n’étais pas heureuse.

Il faut savoir capter ces signes, ces opportunités et en profiter pour identifier les éléments clés, trouver ce qui est nocif et changer. Ce mot fait peur, je le sais. Changer implique d’avouer certains mauvais choix, admettre qu’on n’était pas parfait, exige de mettre son égo au placard car on doit sortir de sa zone de confort, parfois recommencer comme débutant dans du nouveau…

Et, à mes yeux, c’est toujours mieux que de rester là, à endurer et souffrir. La vie est trop courte pour laisser notre égo nous mener par le bout du nez. Et personne n’est visé par un mauvais sort qui le maintient dans la merde constamment. On doit accepter qu’on soit responsable de notre vie : on n’en est pas la victime. Tout dépend de la vision qu’on décide d’avoir sur le monde… C’est peut-être raide à lire mais c’est ça pareil! Il faut accepter de perdre certains acquis parfois, pour en retrouver de nouveaux, souvent plus bénéfiques. Mais comme on ne sait pas d’avance ce que ça implique, on a peur…

Je me souviens de la première fois que quelqu’un m’a dit ça. Mon premier réflexe? Détester cette personne. Mais avec le temps, j’ai tellement compris le message qu’elle avait tenté de me transmettre que j’ai réussi à mettre mon orgueil de côté et je l’ai rappelé. On a pris un café et jasé pendant des heures. Elle m’a partagé son expérience de vie, son ancien moi et son nouveau moi, comme elle disait. Et ça m’a fait réaliser que notre image, notre carrière, tout ce qui est externe, rien de cela ne nous définit en tant qu’humain.

Le « standing » est surestimé aujourd’hui mais ne rend personne heureux. Si vous avez l’impression que la vie vous file entre les doigts sans que vous n’ayez le contrôle, arrêtez-vous. La terre ne cessera pas de tourner et le monde ne dépend pas de vous. Demandez-vous, sincèrement, ce qui manque dans votre vie pour être pleinement heureux. Écrivez-le, nommez-le, tout haut. Placez dans votre tête cette intention bien en évidence et chaque jour, pensez-y. Ça ne tombera pas du ciel, soyons sérieux. Mais vous aurez la capacité de voir chaque opportunité qui peut vous mener vers votre objectif. Vous incarnerez le changement, de l’intérieur. Et je vous garantis que ça vous fera sourire, sincèrement.

 

Photo : Unsplash | William Bayreuther

L’épuisement collectif

Bernard Hermant

Vous croyez surement que je vais vous parler de charge mentale, de notre tendance à être multitâches, à vouloir performer à tout prix ou à courir après notre queue à tenter d’en faire trop dans une journée? J’aurais pu et c’est surement relié au réel sujet de ce billet : l’épuisement de notre planète. Vous avez surement entendu parler ces derniers temps qu’en ce 1er jour du mois d’août, l’humanité aura épuisé les ressources de la planète pour 2018. Ça veut dire que la totalité des ressources que la planète est en mesure de produire et de régénérer pour nous est consommée. Fini, capout! On vit à crédit avec la nature!

Je sais, certains me diront qu’ils en ont marre des billets moralisateurs, qu’on est tanné de se faire taper sur les doigts, que ce n’est pas notre faute si les entreprises conçoivent des produits à obsolescence programmée, blablabla… J’avoue que la méthode répressive ne m’intéresse pas mais je crois qu’on doit en parler pour être conscients de ce qui se passe concrètement. Surtout que la date fatidique véhiculée aujourd’hui est pour le monde entier mais que si tout le monde consommait comme « le plus meilleur pays du monde », soit le Canada, ben on serait dans le trouble depuis le 18 mars. Ben oui… On est champion en surconsommation, juste après les USA de ce cher Trump!

Sérieusement, il faut changer nos habitudes, réfléchir à chaque petit geste et modifier nos comportements, un pas à la fois. Ça peut faire peur, j’en conviens. On n’aime donc pas ça le changement pis on est donc bien dans nos pantoufles (made in China). Mais à ce rythme, les grosses canicules et les sécheresses comme on a vécu cette année, ce sera de plus en plus fréquent. On ne pourra pas durer ainsi éternellement et, si vous êtes parents, vous ne faites que reporter le problème dans les mains de votre progéniture.

Mais concrètement, ça veut dire quoi? Ça veut dire envisager un véhicule hybride ou électrique pour votre prochain achat, mais aussi faire durer celui-ci le plus longtemps possible au lieu de suivre la mode du « switch de char » aux 4 ans. C’est aussi d’utiliser la climatisation ou le chauffage a bon escient, recycler le plus possible, composter, refuser le suremballage, exiger des produits locaux à votre épicerie, visiter les marchés de produits du terroir pour encourager nos producteurs d’ici et polluer moins avec un transport « from Mexico »…

Mais c’est aussi diminuer nos cossins dans nos maisons. On a tendance à acheter beaucoup trop de vêtements, de bébelles, de savons, de chandelles, de crèmes, de bibelots, etc. Tsé, la fameuse question de notre comptable en chef « en as-tu vraiment besoin? », ben il serait temps de se la poser avant chaque achat. Et les petits sacs de fruits et légumes à l’épicerie, c’est super facile à remplacer par des sacs en filet réutilisable. Tout comme les sacs Ziploc qui peuvent être troqués par de très beaux en tissu lavables.

Il suffit de chercher trucs écolos sur Google pour se faire bombarder d’astuces afin d’être plus verts. Ce n’est pas l’information qui manque, c’est la volonté. Mais dites-vous que chaque petit changement dans vos habitudes aura un impact. Ne pensez pas à ce que fait le voisin, pensez à vos agissements. C’est un effet d’entraînement, comme pour le reste. Pensez-y, il y a quelques années encore, on recyclait à peine… Donc on est capable!

Ce que je veux vous dire, c’est que j’ai foi en nous et que je sais qu’on est capable de faire un virage vert, d’être plus respectueux pour notre merveilleuse planète et sa nature luxuriante qui nous accueille le week-end quand on a besoin de prendre l’air. Mais si on veut continuer de pouvoir se ressourcer ainsi en pleine forêt, il faut changer, il faut travailler ensemble. Alors quand vous irez prendre votre petite marche, ramassez donc quelques déchets par terre. Si chacun en prend 3, on aura nettoyé notre coin de pays avant même d’en prendre conscience.

 

Photo : Unsplash | Bernard Hermant