Sortir du chaos

Maksym Kaharlytsky

C’est vendredi, je travaille de la maison. Après 3 jours de meetings, j’ai l’impression d’atterrir, tranquillement. Et je mesure la chance que j’ai de pouvoir rester chez-moi, d’avoir l’option de travailler à partir de la maison. Peu d’employeurs ou de clients ont compris l’impact positif de cette façon de faire sur la vie des travailleurs. Et pourtant, bien souvent, les gens sont simplement tous assis à leur bureau respectif, avec les écouteurs sur les oreilles, sans communiquer entre eux. Je n’ai jamais compris ce besoin de contrôler ou d’avoir sous la main les ressources…

Le vendredi appelle aussi la réflexion du week-end : que ferai-je de mes deux jours de congé? C’est toujours un appel à la créativité, une recherche d’originalité et de désirs à combler. Entre le besoin de se reposer, celui de préparer la semaine suivante, l’envie de bouger et celle de voir du monde, ça peut finir par devenir étourdissant. Mais tout est une question d’équilibre et de priorités. On ne peut pas tout faire en même temps, il suffit d’identifier le plus important pour soi, à ce moment précis.

Avant, le dimanche était le jour de la messe, le jour du seigneur. Pour beaucoup, c’est encore celui du brunch familial. Pour ma part, c’est souvent une journée à passer à l’extérieur, à faire le plein d’air pur et de contact avec la nature. Faire l’éloge de la lenteur en pleine forêt est sans doute une de mes activités favorites. Le simple fait de ne pas avoir d’horaire ni d’itinéraire suffit à me combler.

Sortir du chaos, de la routine, des responsabilités et engagements pour quelques heures, ça me fait sentir libre et légère. Mon cerveau sait bien que ce n’est que temporaire et que tout reviendra comme avant à la fin de la journée mais de me permettre de m’en éloigner un peu rend le tout plus tolérable. On sous-estime souvent le bien-être qu’on peut ressentir quand on s’extrait de ses tâches quotidiennes. Pas de pensées pour le boulot, le lavage, la cuisine, les comptes à payer… Que de l’air frais qui pénètre dans les poumons, les feuilles qui craquent sous les pas, le soleil qui percent à travers les branches dénudées… Que du bonheur!

On doit s’autoriser ces moments de pause, ces micro-vacances pour recharger un peu ses batteries. Sinon, c’est comme si on fonctionnait toujours à la limite du 10%. Vous savez, juste avant que votre iPhone affiche la batterie rouge? On stresse quand on voit son téléphone atteindre ce niveau mais on devrait agir aussi promptement pour soi.

Alors, pour ces deux prochains jours, mon objectif sera de recharger au maximum ma batterie intérieure, de faire le plein de nouvelle énergie et de prendre soin de moi, de multiples façons. Et je vous invite à vous concocter, vous aussi, un programme santé, une mise en lumière de votre petit moi. Ce n’est pas égoïste de penser à soi, c’est primordial pour continuer à offrir le meilleur de soi.

On a le droit de vouloir être bien, de souhaiter se ressourcer, d’avoir besoin de mettre l’emphase sur ses besoins. On se met si souvent de côté, on offre beaucoup, parfois sans compter. Mais procurons-nous ce même niveau de soin, d’attention et d’effort. Peu importe ce qui vous ferait plaisir, offrez-le-vous, tout simplement. La vie est courte, on ne sait jamais de quoi demain sera fait et il serait dommage de regretter plus tard de ne pas avoir assez écouter nos envies.

 

Photo : Unsplash | Maksym Kaharlytsky

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