S’ajuster pour se sentir mieux

Danielle MacInnes

Ce matin, j’écris ce billet debout, derrière mon nouveau bureau ajustable de la marque Ergonofis. Depuis un certain temps, ma posture me dérangeait et j’avais constamment l’impression d’être affaissée sur ma chaise, comme si le tonus ne faisait plus partie de ma vie. Pourtant, je fais du sport, je tente de m’ajuster dès que je sens que mon corps n’est pas dans l’axe mais à travailler à l’ordinateur autant que je le fais, inévitablement, les effets se font sentir. Alors j’ai décidé de remédier à la situation.

J’ai beaucoup magasiné mon bureau en véritable analyste que je suis. J’ai décortiqué l’offre sous toutes ses coutures et j’ai opté pour cette entreprise d’ici. Même si toutes les pièces ne sont pas faites au Canada, je préférais grandement encourager une entreprise locale dont les pièces ne sont pas « made in China ».

Je n’ai pas encore une longue expérience de travail en position debout mais déjà, je sens que mes muscles abdominaux se réveillent et que mon dos me remercie. Ça oblige à se tenir dans une position beaucoup plus « normale » que lorsqu’on est sur une chaise moelleuse qui accepte tous les mauvais plis du corps et permet de s’accouder bien confortablement.

Je ne suis pas là pour faire une publicité à l’entreprise mais j’avais plutôt envie de partager mon expérience et d’aborder l’épineux sujet de la posture. « Tiens-toi droit » est sans doute une phrase que vous répétez constamment à votre progéniture qui a connu les consoles de jeux et les écrans plus que les jeux extérieurs. Et honnêtement, je ne sais pas ce qu’auront l’air ces jeunes rendus à 40 ans car pour ma part, jusqu’à l’âge de 20 ans, j’avais encore un dos relativement en forme… Et voyez où j’en suis!

Le corps humain n’est pas fait pour être si mou et si peu sollicité. Pensons aux générations précédentes qui travaillaient fort dans les champs, dans les usines et qui se déplaçaient sur de longues distances à pied sans le transport en commun. Leur corps était actif et pas mal plus aux aguets que le nôtre. Mis à part les pompiers et les soldats, je connais peu de gens qui sont réellement en grande forme.

Même les gens qui travaillent debout me disent souvent avoir des courbatures et ne pas avoir l’énergie nécessaire pour faire du sport une fois leur journée de travail terminée. Pourtant, je le répète souvent et je suis loin d’être la seule, le sport procure de l’énergie, il ne la gruge pas. Mais cette fausse croyance a la tête dure et beaucoup préfère vivre dans ce mensonge se disant qu’ils font assez d’efforts dans la journée.

Je ne juge personne ici, j’ai simplement l’impression qu’on ne s’aide pas et qu’on finit tous par payer le prix de notre sédentarité. Maux de dos, douleurs chroniques et inconfort sont souvent le résultat de notre paresse musculaire. Et ce n’est pas en allant au gym 3 mois par année qu’on va régler le problème. C’est une question d’hygiène de vie et ça devrait figurer au même niveau que se brosser les dents dans notre système de priorités.

Bien souvent, on n’a simplement pas été élevé de façon à favoriser la santé physique. L’intellectuel a pris une grande place et on se définit souvent par ses connaissances plus que ses capacités motrices. Et pourtant, notre corps est notre véhicule et sans lui, notre cerveau ne servira pas à grand-chose si on est cloué dans un lit d’hôpital.

Je ne suis ni alarmiste ni défaitiste et ces constats, je les base sur mon expérience personnelle et sur celle de mon entourage qui me partage ses préoccupations. J’ai choisi, pour ma part, de m’aider en me procurant un mobilier qui forcera mon corps à s’adapter et à travailler un peu pendant que ma tête aussi travaille. C’est comme le principe de joindre l’utile à l’agréable au fond… Et je préfère tenter de freiner cette déchéance plutôt que de me mettre la tête dans le sable. Il faut bien commencer quelque part!

 

Photo : Unsplash | Danielle MacInnes

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