Posts by "trouv" — Page 22

Un soi assumé

Sven Mieke

Ce matin, comme bien souvent quand je viens travailler à Montréal, je suis arrivée tôt pour m’installer tranquillement avec mon déjeuner maison et me dédier à la rédaction de mon billet matinal. Et, comme il m’arrive fréquemment, je suis sur le même horaire qu’une autre femme. Cette jeune dame, je la croise aux toilettes et chaque fois, j’éprouve une certaine ambiguïté dans cette rencontre impromptue. C’est que, voyez-vous, lorsque je la vois, elle se maquille devant le miroir pendant que je lave mes mains.

Drôle de sujet me direz-vous? Un peu oui… Et il n’est aucunement question de jugement ici. C’est plutôt une résonance en moi qui me préoccupe car, je vous parle de maquillage mais aussi d’image corporelle. Cette jolie femme se maquille longuement chaque matin avant de se présenter à ses collègues et pas qu’un petit coup de mascara rapide. Fond de teint, blush, ombre à paupières, crayon, mascara, rouge à lèvres… Tout y passe.

Je comprends ce désir de se sentir belle et grand bien lui fasse, sa situation ne me regarde pas. Surtout qu’à une certaine époque, j’étais moi aussi dans une dynamique de besoin d’esthétique et d’image léchée. Mais, depuis, j’ai changé. Et sa routine me ramène à l’ancienne moi. Je suis fière de m’être défaite de ce masque que je portais mais je me questionne sur ce que la société perçoit des femmes qui, comme moi, refusent de jouer ce jeu.

Aussi, bien que j’aie diminué la couche de maquillage, il m’arrive de faire un minimum et il m’est presque impensable de me présenter au bureau ou dans un souper à l’extérieur complètement au naturel. C’est cette prise de conscience qui me chicote ce matin, qui me confronte à une certaine incohérence dans ma vie. J’en avais déjà parlé auparavant car il n’y a pas si longtemps, je me maquillais dès mon lever du lit. Comme si, même moi, je ne voulais pas me voir sans ce petit embellissement.

Avec l’âge, on apprend à s’analyser et à se comprendre, à comparer ses comportements à ses valeurs, à prendre du recul et parfois, comme il m’arrive ce matin, on réalise que les choses ne sont pas parfaitement alignées. Et, honnêtement, quand cela survient, au lieu de me taper sur la tête comme je le faisais avant, je suis plutôt heureuse de cette découverte. Car c’est un progrès, un avancement, un pas de plus vers le vrai moi.

Parfois, un petit événement, une situation anodine m’amène à réfléchir et c’est ce qui est beau de la vie. Nul besoin d’un grand chamboulement pour évoluer. Un simple petit regard, une ouverture au monde et voilà qu’une réflexion s’anime, se fraie un chemin vers mon esprit et me touche. Et ça aussi, je trouve ça bien. Car je me souviens d’une époque où, rongée par l’anxiété, j’arrivais à peine à ressentir la faim alors imaginez de subtiles pensées de la sorte!

Avancer, un pas à la fois, vers le meilleur de soi, c’est un peu notre raison d’être il me semble. Cette année en est une importante pour moi et j’ai décidé de m’écouter, de m’aimer et de m’accepter du mieux que je le peux. Par mes choix, mes décisions, mes envies, mes lectures et tout ce qui peuplera ces mois à venir, j’ai envie d’explorer qui je suis et ce que j’aime. Et c’est dans cette optique que ce situe le fait d’accepter que, parfois, j’ai envie d’ajouter un peu de brillant, de faire la paix avec ce désir d’un peu de glamour (surtout que j’ai découvert quelques marques d’ici qui confectionnent des produits bios sans ajout chimique! Je vous en reparle sous peu.)

On a tous plusieurs facettes en soi et un des défis est justement de les faire cohabiter harmonieusement. La sportive, la femme belle, l’intello, la timide et l’exubérante. Tout cela fait partie de moi et j’apprends lentement à mélanger le tout pour être tout simplement moi. Un défi de tous les jours que j’ai très envie de relever!

Photo : Unsplash | Sven Mieke

Apprendre à célébrer

Dallas Reedy

Je vous en ai parlé la semaine dernière, je participe au Défi 28 jours. Je ne vous casserai pas les oreilles avec cela tout le mois, soyez sans crainte. Mais j’avais envie de parler de notre façon de célébrer. Car on mérite tous de se féliciter pour nos bons coups, pour notre audace et les efforts que l’on fait pour améliorer notre vie. Mais célébrer est souvent associé à prendre un verre, sabrer le champagne et trinquer.

Pourtant, lorsqu’on est fier de soi, qu’on a accompli quelque chose qui nous tenait à cœur, on peut le souligner de maintes façons. Que ce soit aller au spa, se payer un week-end à Charlevoix, se procurer des billets pour un spectacle convoité, s’acheter des fleurs, voir ses proches ou s’offrir une expérience unique de notre cru, tous les moyens sont bons pour marquer le coup.

Dans la plupart des livres et articles sur le bonheur, on peut y lire que l’expérience est justement plus profitable pour notre niveau de bonheur que les biens matériels. Et je dirais que votre foie risque de vous remercier de préconiser une sortie à une bouteille de bulles. Apprendre à jouir des moments magiques de la vie sans avoir le réflexe de tout arroser d’alcool peut devenir un défi dans cette société qui met sur un piédestal la bouteille.

Célébrer, c’est aussi travailler son estime de soi. Car pour demeurer positif et agir selon ses aspirations profondes, on doit se connaître et s’apprécier. On se fixe des objectifs et on fait tous face à des difficultés dans notre parcours. Alors quand il y a du bon et du beau, il faut savoir le capter et apprécier le moment, le souligner, avant de passer au prochain défi. Car carburer aux challenges sans prendre le temps de savourer ses victoires, ça finit par user.

Avec les années, on apprend à s’affirmer et à définir nos valeurs et nos priorités pour mettre notre énergie à la bonne place. On se fait des plans, on se fixe des buts et on tente de s’y tenir du mieux qu’on peut. Mais on sait pertinemment qu’il y aura des embûches et des obstacles au cours de notre parcours, qu’il faudra parfois s’ajuster et changer de trajectoire. Parfois, même la destination devra être révisée. Mais tous nos efforts et notre résilience méritent d’être célébrés.

Aujourd’hui, à la vitesse où tout se déroule, il est facile de passer au sujet suivant sans prendre le temps d’apprécier ce qu’on est, ses qualités comme ses petits défauts. Se complimenter et ressentir la fierté au fond de soi est important pour avoir l’énergie de continuer. On parle beaucoup de l’épuisement de nos jours. Mais je crois qu’on dépense beaucoup trop d’énergie à tenter d’être ce qu’on attend de nous ce qui nous amène à perdre le contact avec qui on est foncièrement.

Quand on reste connecté à soi et qu’on reconnaît le travail que l’on a fait pour atteindre un but, peu importe ce que les autres en pensent, il faut le reconnaître. On a tous un parcours différent et quelque chose de simple pour un représente une montagne pour l’autre. Cessons de se comparer et concentrons-nous sur notre propre chemin, ça nous évitera bien des déceptions.

L’estime de soi, c’est quelque chose qu’on passe notre vie à travailler. Avec le temps, on apprend à mieux se connaître et s’aimer, on comprend que nos pensées toxiques doivent être éliminées et qu’on peut garder notre énergie pour les solutions. Faire taire notre critique intérieure menée par notre égo pour laisser notre cœur nous guider, se regarder avec bienveillance et comprendre que la perfection n’existe pas sont des habitudes qui amènent une certaine paix en nous.

Apprenons à célébrer les petites réussites sans attendre un grand événement. Faisons-le pour nous. Pas pour l’image à partager sur Instagram, pas pour ce que les autres vont penser. Pour soi. Soyons authentique et faisons fi des commentaires qui, de toute façon, continueront de faire un bruit constant autour de nous. Soyons nous, soyons vrais et célébrons-nous.

Photo : Unsplash  | Dallas Reedy

Février sobre

1er février déjà. Je suis de retour de quelques jours au soleil, dans ce froid glacial. Mais je ne vais pas torturer ceux et celles qui ne peuvent pas partir avec mes photos de voyage et mes pensées sur la beauté de la mer. Comme on dit, je vais me garder une petite gêne. J’avais plutôt envie de vous entretenir sur le « défi » 28 jours qui consiste à ne pas boire d’alcool (ou consommer des drogues d’ailleurs) pendant tout le mois de février.

C’est qu’hier, une connaissance à moi a publié un commentaire mitigé sur Facebook concernant ce « défi » et ça m’a interpellé. Premièrement, je comprends que d’un point de vue marketing, c’est plus vendeur d’appeler cela un défi. Toutefois, j’ai l’impression que ça pervertit un peu le fondement de cette organisation. Je participe à la cause par choix et par nécessité. Par choix, parce que j’aime me déstabiliser un peu et que, même si je n’ai vraiment pas envie de boire tous les jours, ça peut devenir plus difficile lorsqu’on a quelques sorties entre amis prévues dans le mois. Un 5 à 7 sans alcool, ça peut représenter un certain défi.

Mais aussi par nécessité puisque je connais des gens qui, eux, sont incapables de se priver d’alcool pendant une aussi longue période. Pas parce qu’ils sont faibles, pas parce qu’ils n’ont aucune volonté : parce qu’ils sont malades. L’alcoolisme, c’est une maladie. Soyons-en conscient.

Je relève ce « défi » car il permet de mettre en lumière un problème de société mais aussi d’intimité. Collectivement, on soutient cette place accordée à l’alcool. Il suffit d’allumer la télé pour voir des personnages ouvrir une bouteille de merlot après une journée difficile, arroser une victoire à grand coup de Gin tonic ou des amis festoyer allègrement. Mais dans l’intimité des maisons, beaucoup de famille souffrent de cette légèreté associée à l’alcool. Car quand ça devient nécessaire, quand la bouteille est une béquille, ça n’a plus rien de léger. Ça devient un boulet, un poids lourd pour l’entourage autant que pour la personne qui en souffre.

Je relève ce « défi » pour aider à amasser des fonds que la Fondation Jean Lapointe investit dans la formation et la sensibilisation aux problèmes liés à la consommation, particulièrement auprès des jeunes. Ce que réalise cet organisme est grandiose et il a besoin de notre soutien. Parce que le gouvernement n’injecte pas assez de fonds et que ça prend du monde qui y croit et qui s’investit corps et âme pour que ça fonctionne.

Se priver d’alcool pendant 28 jours, ça n’a rien d’un exploit pour moi. J’aurai peut-être quelques moments de blues, des semaines difficiles qui se termineront par une envie de chablis le vendredi soir. Mais comme je le fais à chaque année depuis quelques temps, je n’aurai pas de difficulté à passer par-dessus cette pulsion. Tous n’ont pas cet ancrage en eux pour se maîtriser.

Ça fait du bien de se priver car ça permet de constater, de prendre du recul et de réfléchir de façon lucide et profonde. Et si quelqu’un autour de moi flanche en cours de route, je l’épaulerai au lieu de le juger. Parce que je crois sincèrement qu’on doit accepter les gens comme ils sont, dans leur force autant que dans les moments moins glorieux.

Vous trouvez cela insignifiant comme « défi »? Je vous invite à regarder autour de vous et à ouvrir vos yeux mais aussi votre cœur. C’est facile de ne pas voir la souffrance quand on ne veut pas la voir. Ce n’est peut-être pas un défi pour vous mais ça l’est pour bien des gens et on peut, collectivement, embarquer dans cette initiative pour démontrer notre soutien.

Je fais ce défi pour ma santé mais aussi pour celle de tous ceux qui ont besoin de ce petit coup de pouce pour changer leurs habitudes malsaines. J’ai fait mon don et je tenterai d’en collecter pendant tout le mois pour que la Fondation Jean Lapointe puisse continuer de rencontrer des dizaines de milliers d’adolescents dans les écoles secondaires du Québec chaque année. Leurs ateliers de prévention au sujet des risques liées à la consommation d’alcool, de cannabis et des autres drogues fonctionnent vraiment.

Merci à la fondation d’être là pour que nos jeunes comprennent mieux que nous.

Merci à vous de nous soutenir dans cette cause. Si l’envie vous prend de faire un don, c’est par ici. Et si vous désirez participer, joignez-vous à nous. Plus on est de fous, plus on rit!

Ne pas attendre

Ehimetalor Unuabona

Combien de fois ai-je entendu quelqu’un me dire « j’attends ceci pour faire cela ». Et probablement qu’il fut une époque où j’ai moi-même prononcé ces paroles. Heureusement, avec les années, du moins c’est mon cas, on comprend que le changement ne tombe pas du ciel et doit venir de nous. Je me souviens d’avoir lu un jour cette phrase et d’avoir compris à quel point je devais agir au lieu de subir :

Pendant des années j’ai attendu que ma vie change, mais maintenant je sais que c’était elle qui attendait que je change.

Fabio Volo

On peut toujours attendre que les choses bougent autour de nous. Le souci avec cela, c’est que ça risque fort bien de ne pas nous convenir puisqu’on n’a pas participé à cette transformation. Il n’y a qu’à penser aux gens qui vivent dans un déni total face à une situation et qui tombent des nues lorsqu’un jour, tout se bouscule alors que la vérité éclate au grand jour.

Participer au changement, exposer ses désirs, ses besoins et ses envies, c’est mettre le pied dans l’engrenage. L’avantage, c’est que ça représente une forme d’engagement. Ça nous incite à poursuivre malgré la petite boule de peur qu’on a dans le ventre. Car, on va se le dire, tout le monde a peur du changement. Ça nous déstabilise. Mais c’est sain, on doit comprendre cela.

Bouger, changer d’air, changer d’angle de vue, se plonger dans un nouveau milieu, peu importe la forme que prend le changement, ça ne pourra qu’être bénéfique. Alors, cessons d’hésiter et de tergiverser. J’ai toujours eu comme philosophie qu’il vaut mieux savoir que quelque chose n’est pas pour nous que de regretter toute sa vie de ne pas avoir essayé.

Pendant des années, l’angoisse m’a privé de cette faculté d’oser, de foncer, d’essayer. Mais, à force de travailler sur moi, une petite fissure dans ce mur de protection s’est forgée et m’a ouvert sur un monde de possibilités. Car, oui, tout est possible quand on se donne la chance de le vivre. On peut tout faire et tout accomplir si on ouvre notre esprit, notre cœur, notre âme aux opportunités.

Ne pas attendre donc. Attendre que ce soit le bon moment, qu’on ait atteint tel poids, qu’on soit rendu à tel stade, que les astres soient alignés. Non. On fonce et on ajustera en cours de route en fonction de ce qui survient. Car rien ne peut être prévu à 100% et à moins que vous partiez en voyage dans l’antarctique en autonomie totale, vous pourrez toujours compenser les manques et corriger le tir au fur et à mesure que vous avancez.

Ça fait toujours rêver quand on entend le récit d’une personne qui a tout quitté pour vivre son rêve. Et que dit cette personne en général? Qu’elle-même n’aurait jamais cru tout cela possible mais qu’un jour, une étincelle s’est allumée pour déclencher ce besoin intrinsèque de changement. Qu’un beau matin, cette personne a choisi d’écouter cette petite voix et de sauter dans le vide, préférant affronter sa peur du changement que de rester en stagnation dans sa propre vie.

De quoi a-t-on peur au fond? De se tromper? So what? On ne va pas disparaître si on change d’idée, on ne va pas s’évaporer ni perdre la face. On va vivre! Explorer, tenter, aller découvrir de quoi on est capable : à mes yeux c’est plus louable que la stabilité et le statu quo infini de nos vies bien rangées.

C’est peut-être la quarantaine qui approche qui me pousse à écrire ce type de pensées. Et si c’est le cas, je vis bien avec cela. Il y a longtemps que j’ai décidé d’être moi-même et de cesser de me brimer par peur du jugement. Quand je décide de ne pas m’engager dans un projet, une situation, c’est par choix, pas par peur. Et ça, c’est très libérateur. Alors, ça vous dit?

P.S. Je prendrai une petite pause d’une semaine de mon blogue. De retour en février!

Photo : Unsplash | Ehimetalor Unuabona

Écouter la voix du cœur

Mara Ket

Entendue ce matin dans le métro, une discussion entre deux amies :

« Je file pas, sérieux. Je ne sais pas ce que j’ai mais je me sens tout croche, pas d’énergie. Je ne peux pas en parler à mon chum parce qu’il me dit toujours que je me plains pour rien. »
« Attend là, on parle bien du gars qui se met à chialer contre ses collègues dès qu’il met le pied dans la maison? »
« Oui. »

Je me retenais de dire à cette chère dame qu’elle avait le droit de ne pas filer, surtout dans une relation où la compassion, l’empathie et l’écoute ne semblaient pas être au rendez-vous. Mais ça m’a fait réfléchir à cette tendance, ou fâcheuse habitude, de certaines personnes de ne pas vouloir déranger, de ne pas oser dire ce qu’elles pensent de peur d’être jugées. J’ai envie de vous dire, si c’est votre cas, que ce que vous ressentez est légitime pour la simple et unique raison que vous le ressentez. Personne ne peut dire à une autre ce qu’elle devrait ressentir ou comment elle devrait filer.

C’est personnel, c’est intime. Les autres peuvent penser ou se sentir comme bon leur semble, vous, c’est vous. Ne vous sentez jamais coupable de vos sentiments. Il faut bien sûr les relativiser parfois car une accumulation ou un amalgame peut les amplifier mais il demeure que c’est ce que votre cœur et votre corps vous dit. Il faut les écouter. Ce n’est pas toujours en lien direct avec ce que vous vivez à l’instant, ça fait remonter des trucs qui datent parfois de l’enfance ou d’une ancienne relation mais c’est là, bien présent au fond de vos tripes.

Nier ce qu’on ressent, c’est aussi grave que de dépenser plus qu’on gagne : ça finit toujours par nous rattraper. Mais on ne peut pas faire faillite de son âme et refaire son crédit mental. On accumule et un jour on explose, sans trop qu’on sache pourquoi, parce qu’on a tellement empilé d’émotions refoulées qu’elles se sont fusionnées pour former une boule d’angoisse et d’amertume.

S’écouter, c’est se respecter et s’aimer. Si vous fréquentez quelqu’un qui ne vous écoute pas, qui n’a aucune considération pour votre état, je ne vous dirai pas ce que vous avez à faire mais trouvez-vous une oreille bienveillante pour en discuter. Chaque humain mérite d’être considéré comme tel.

Long plaidoyer ce matin pour une banale discussion perçue dans le métro me direz-vous? Oui. Parce que donner une voix à ces silencieuses qui n’osent pas dire, nommer, s’insurger, quitter, prendre leur place, s’affirmer, c’est un peu aussi des trouvailles que j’ai envie de partager. Des trouvailles de vie, un cheminement que j’ai réussi à faire moi aussi. Parce que non, je n’ai pas toujours été la grande gueule, celle qui ose dire, celle qui défend, celle qui prononce tout haut. Je me suis écrasée parfois devant plus fort que moi, devant ceux qui tentaient de m’intimider.

Mais j’ai bâti, brique par brique, le mur de mon estime. J’ai construit mon moi, jour après jour, heure par heure. J’ai eu de l’aide, une thérapeute formidable qui m’a écoutée, soutenue, encouragée et qui a ouvert lentement chaque porte que je gardais fermée par peur de ce que j’allais trouver de l’autre côté.

On a tous le droit d’être heureux et de vivre sereinement. Ce n’est pas un privilège, c’est un droit qu’on doit s’accorder. Mais il faut d’abord accepter de voir la réalité en face, cesser de se voiler la face pour enfin sortir de sa coquille et montrer au monde à quel point on est beau et qu’on a beaucoup à apporter.

Chère dame du métro, je vous embrasse et vous dit ceci : écoutez-vous, entendez cette voix à l’intérieur et laissez-la vous guider. Elle vous mènera sur le bon chemin, celui du cœur.

Photo : Unsplash | Mara Ket