Posts by "trouv" — Page 32

La règle des 5 minutes

Franck V.

Vous avez surement déjà lu ou entendu parler de la règle des 5 minutes. Cette fameuse règle de vie à appliquer qui veut que, si quelque chose ne comptera plus ou n’aura plus d’importance dans 5 ans, ça ne vaut pas la peine d’être contrarié par cela plus de 5 minutes aujourd’hui (traduction libre). On peut y voir un principe ésotérique et farfelu mais quand on s’y attarde un peu, on comprend tout le sens derrière ces quelques mots.

On s’en fait pour tout dans la vie. Soyons honnêtes, on accorde beaucoup d’importance à l’opinion des autres, à l’image que l’on projette ou à ce qu’on pourrait avoir de plus. Et pourtant, on est conscient que tout cela ne nous rendra pas plus heureux. Mais l’influence permanente qu’on subit nous maintient dans ce cercle vicieux. Alors quand on se rappelle ce principe, ça permet de relativiser.

Souvent, quand quelque chose nous dérange chez les autres, c’est qu’une certaine résonance s’opère en nous. Ça nous rappelle quelqu’un qui nous a blessé ou ça peut mettre en lumière une petite faille que nous détestons dans notre caractère. Mais rien n’arrive pour rien et au lieu de se fâcher ou de se laisser bouleverser par des propos, pourquoi ne pas prendre un pas de recul et se demander, concrètement, ce qui vient nous atteindre et pourquoi.

Par expérience, je peux vous dire que ce sont des petits exercices qui peuvent être douloureux sur le coup mais qui, à la longue, s’avèrent très bénéfiques. La journée où on s’arrête et on se demande pourquoi on revient sans cesse dans ce fameux pattern X, qu’on en comprend la source et qu’on accepte ce qui nous a amené dans ce chemin, la vie devient déjà moins pénible.

Discuter avec des gens de confiance peut aussi nous permettre de « décrocher » de ce qui nous perturbe. Le 5 minutes de discussion et de partage avec un ami ou un membre de la famille qui nous connaît bien peut nous éclairer d’un angle de vue différent. C’est très enrichissant d’avoir la chance d’échanger avec une personne qui n’est pas dans nos souliers mais qui veut notre bien.

Avec les années, j’ai appris à cesser de me laisser distraire de ma route. Plus jeune, j’accordais tellement de temps et d’énergie à essayer d’être ce qu’on voulait que je sois que j’en oubliais qui j’étais. Véritable boule d’angoisse, je m’empêchais de vivre ma vie comme je l’aurais voulu ou je provoquais pour masquer le manque de confiance en moi.

Heureusement, j’ai fait des rencontres marquantes et j’ai lentement assumé qui j’étais. Au-delà des moules et des standards que l’on tentait de m’imposer, j’ai appris à me respecter et à être moi, malgré le jugement et les critiques. Parce qu’on a beau vouloir plaire à tout le monde, c’est malheureusement (ou heureusement?) impossible. Il se trouvera toujours quelqu’un pour vous faire un reproche ou pour vous attaquer sur vos valeurs ou votre style de vie. Pour la simple et unique raison que ça se sent, quelqu’un qui est fake.

Être célibataire et ne pas avoir d’enfant, pour une femme, en 2018, c’est encore troublant pour certaines personnes. En plus, quand on est consultante, qu’on a son entreprise, qu’on gère sa vie de manière autonome et un peu différente, ça peut bousculer les conventions. Je le sens encore, je le vois. Mais je vis bien avec ma différence et j’essaie d’éduquer les gens sur l’acceptation au lieu de m’obstiner et me laisser blesser par les commentaires.

5 minutes. C’est tout ce que je tente d’accorder à ce qui comptera peu plus tard. Je n’ai aucune idée où je serai dans 5 ans, mais je sais que j’aurai acquis encore plus d’expérience de vie pour être plus heureuse et sereine. N’est-ce pas la seule chose qui est importante au bout du compte?

 

Photo : Unsplash | Franck V.

Briller, ensemble

Tegan Mierle

Connaissez-vous des gens qui, pour se sentir bien, doivent écraser les autres? Vous savez, ce type de personne qui diminue le succès des autres pour se remonter l’estime ou qui, systématiquement, minimise la réussite de leur collègue pour avoir l’air toujours meilleur? Personnellement, j’en ai connu quelques-uns et honnêtement, c’est le type de relation qui me gruge toute mon énergie. Je n’aime pas l’injustice…

J’ai toujours cru que pour être bon dans la vie, il faut côtoyer les meilleurs, s’inspirer de ceux qui ont tenté avant nous, qui ont exploré, et qu’on peut bénéficier de l’expérience et du partage des obstacles de ceux qui sont passés par là. Je n’ai jamais considéré comme un échec ou une faiblesse le fait de devoir recommencer ou changer de trajectoire pour arriver à ses fins. Quand l’objectif est clair, peu importe la route empruntée, c’est tout ce parcours qui forme la réelle réussite. Car c’est à chaque pas que l’on apprend.

Tous les grands entrepreneurs dans le monde vous diront qu’ils ont vécu plusieurs refus et remises en question avant d’arriver là où ils sont. Et souvent, ils ont eu la chance d’avoir des mentors, des guides et des proches qui les ont écoutés et encouragés, peu importe les difficultés qui se pointaient à l’horizon. Quand on croit en soi et qu’on est bien entouré, tout est possible.

C’est important de trouver le bon monde pour vivre dans un système de valeurs commun. Pour moi, le respect figure en tête de liste. Et si je croise quelqu’un qui ne me semble pas préconiser cette valeur, je l’écarte de ma route. Ça peut sembler radical mais je considère que la vie est trop courte pour que je perde mon énergie à discuter avec quelqu’un qui ne respecte pas les autres. D’où mon intolérance envers ceux qui écrasent plutôt que d’aider les autres.

Aider les autres, les écouter et les considérer égaux, c’est la base. Et quiconque n’agit pas de la sorte en révèle plus sur ses propres blessures que sur les gens qu’il dénigre. Je trouve ça triste quand je vois ce type de comportement car bien souvent, ça laisse des séquelles sur les victimes et ça les rabaisse. Leur estime en prend un coup et, à la longue, ça peut vraiment avoir un impact très négatif.

Je parle de cela car, ces jours-ci, on parle beaucoup d’environnement dans cette semaine sur la réduction des déchets. Et je fais un certain parallèle entre la relation qu’on a avec les autres et celle qu’on a avec notre environnement si fragile. Le respect, c’est aussi envers la Terre, c’est un concept général. Selon moi, on devrait passer plus de temps à enseigner le respect dans le milieu de l’éducation et dans les maisons.

On envie souvent les scandinaves qui figurent au top du palmarès des pays où les gens sont les plus heureux. Si on veut vivre dans un pays où il faut bon vivre, je crois qu’il faudrait d’abord et avant tout se respecter mutuellement et démontrer une empathie, envers le monde et la nature. Honorer cette planète qui nous accueille (nous endure devrais-je dire), ce n’est pas si difficile. Tout le monde peut s’améliorer à ce niveau, même les plus écolos…

Ensemble, on peut briller, on peut s’aider à s’élever, on peut grandir et nourrir nos âmes. Il suffit de le vouloir et mettre de côté son petit orgueil mal placé qui nous empêche souvent d’aller vers les autres, de montrer notre vulnérabilité et méconnaissance d’un sujet. Parce que pour apprendre et avancer, ça prend une petite dose d’humilité et de courage. Et si on le fait tous, on va avancer pas mal plus. Comme le proverbe le dit, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin…

 

Photo : Unsplash | Tegan Mierle

Sortir de sa bulle

Jamie Taylor

Quand j’étais plus jeune, je savais exactement ce que j’aimais. L’offre musicale était moins accessible alors l’achat d’un album constituait un événement en soi. Aller voir un concert, une pièce de théâtre ou une exposition coulait de source et je n’avais qu’à ouvrir le journal Voir pour déterminer ce qui me tentait parmi la multitude de possibilités. C’est surtout que, arrivée à Montréal, j’avais un monde à découvrir.

J’ai réalisé qu’avec le temps, je sortais moins. Bien entendu, il y a la question de l’âge qui fait que je ne peux plus me permettre de veiller tard un mardi sans en payer le prix toute la semaine par une fatigue lancinante que je traîne jusqu’au samedi. Mais il y a aussi un aspect curiosité qui s’est étiolé avec les années. Cela ajouté au fait que plusieurs de mes ami(e)s se sont éloignés et/ou ont fondé une famille ce qui a grandement affecté leur disponibilité pour une sortie.

J’ai aussi constaté que, quand on est plus jeune, on se fait des amis facilement. Les opportunités se font nombreuses et les affinités sont plus évidentes. Quand on vieillit, si on exclut le travail, les occasions de rencontrer de nouvelles personnes se font plus rares et d’autant plus quand on a envie de rencontrer des gens qui vont nourrir notre esprit. Avec la tendance à être vissé aux écrans aujourd’hui, disons que les croisements de regard sont devenus exceptionnels alors penser entamer une discussion avec un(e) inconnu(e) à une expo ou une conférence, ça relève de l’exploit!

J’aimerais vous dire que je blague mais pourtant, non. L’individualisme et la tendance à rester dans sa bulle sont devenus de réels freins à l’échange et la spontanéité. C’est rendu que pour rentrer en contact avec les autres, il faut presque leur rentrer dedans. Car autrement, ils ne lèvent plus leurs yeux de leur appareil abrutissant intelligent. Alors comment on fait pour élargir son réseau personnel, pour bonifier sa clique?

Je ne parle pas de rencontres amoureuses ici, je parle de rapports humains, d’amitiés, d’intérêts communs, de partages sur un thème ou un style de vie. Ça m’a pris des années à me connaître et aujourd’hui j’ai envie d’échanger avec des gens qui ont les mêmes goûts ou la même philosophie que moi. Mais on fait comment, en 2018, pour aller vers les autres quand ils sont si fermés?

Ça me trouble, cette ère du petit moi enclavé par son appareil, qui fuit presque les gens parce c’est tellement plus simple de converser via un écran. Ce sera quoi dans 15 ou 20 ans? Plus personne ne s’adressera la parole? Aura-t-on oublier, qu’à la base, l’être humain en est un de relation? Que le contact avec les autres fait grandir et nourrit l’âme?

Je trouve cela désolant. Et ce n’est pas réservé aux urbains. Malheureusement, même en pleine montagne, je vous souvent des gens, les yeux rivés sur leur appareil au lieu d’admirer le paysage. Comme si leur cerveau était dépendant de la vision à travers l’écran. Pourtant, la vie là, elle se déroule devant nos yeux.

Je nous souhaite sincèrement de retrouver ce plaisir de se côtoyer, d’apprendre à se connaître et de découvrir ce qui nous entoure. Être ouverts aux autres, c’est s’offrir un cadeau, une opportunité d’apprendre, de grandir et d’avancer. Il n’y a pas une série sur Netflix qui va battre le fou rire commun qu’on peut avoir entre amis. Parce que ça sécrète les hormones du bonheur. Et que ça, il y a peu de personnages de fiction qui peuvent nous offrir cela…

 

Photo : Unsplash | Jamie Taylor

Apprendre à ajuster ses voiles

Ian Keefe

Il y a plein de choses qui m’irritent. Je l’avoue, je ne suis pas cet être parfaitement zen et détaché sur qui coulent les situations comme sur le dos d’un canard. Je suis une personne investie, à l’écoute de mes proches et je réagis quand je sens une injustice, un manque de respect ou simplement quand quelqu’un tente de prendre trop de place dans un groupe.

Mais tout ça, je ne l’admettais pas avant. J’aurais tant voulu être parfaite et ne jamais me laisser atteindre. Ça aurait été si facile (c’est ce que je croyais). Mais, à la base, être un humain, c’est accepter d’être imparfait, d’avoir des travers. Pourquoi? Parce qu’on est ici pour apprendre, pour s’améliorer, pour tenter de faire une différence afin de, collectivement, avancer sur le chemin de la vie.

Quand on se lève le matin, on a le choix de maugréer contre les voisins bruyants, la température chancelante ou les enfants turbulents, ou plutôt constater qu’on est en vie et en santé, et qu’on a le privilège de vivre et de respirer. Ça peut sembler simpliste et je suis convaincue que bien des gens se disent : encore des paroles vides psycho pop à deux sous. J’ai déjà dit cela alors je comprends qu’on n’est pas toujours dans un état pour saisir l’importance de cette vision de la vie.

Mais je sais que cette pensée, elle en révèle plus sur notre état que sur la vie. Quand on voit les choses en noir, qu’on réfute les principes d’une vie saine, c’est qu’au fond de nous, il y a de la peine et/ou de la colère et qu’on est mieux de trouver la source de ces émotions négatives. Parce que, être heureux, c’est ce que tout le monde souhaite. Et que si chaque jour débute dans la spirale négative, il y a de fortes chances pour que ça ne s’améliore pas en cours de route…

Qu’est-ce qui cloche dans nos vies? Prend-on vraiment le temps de se poser la question? C’est si facile de se plaindre et de mettre sur le dos de tout le monde nos ennuis au lieu de réviser nos attentes et nos perceptions. Car oui, c’est à travers la lunette de notre cerveau que se passe la distorsion. Et c’est souvent parce qu’on ne se concentre pas sur notre intérieur qu’on ressent ce vide envahissant.

Pendant des années, j’ai tenté de le combler par le magasinage. Je passais mes samedis dans les centres commerciaux à surcharger mes cartes de crédit. Et mes dimanches étaient occupés à fureter sur le net pour regarder les maisons à vendre, les emplois disponibles… Bref, tout pour occuper mon hamster mental et ne pas descendre dans mes tripes et mon cœur.

Personne n’aime avouer cela. Et pourtant, beaucoup de gens vivent ainsi, dans ce cercle vicieux perpétuel. Comme si le bonheur se trouvait dans une boîte à chaussures ou dans ce nouveau manteau si trendy. Mais il faut arrêter de chercher ailleurs, se concentrer sur soi, s’extraire des influences et des vampires d’énergie pour se ramener au cœur.

Être heureux c’est quoi au juste? Déjà, si notre définition est erronée ou trop ambitieuse, on risque la déception et le découragement. Peut-être serait-il sage de revoir sa vision de la chose? On passe sa vie à courir après le bonheur, à s’étourdir à le chercher. Mais si on s’immobilise et qu’on prend le temps de respirer, on a plus de chance de le trouver.

Rien n’est dû au hasard et tout a sa raison d’être. Quand on a l’impression de tourner en rond, c’est qu’on n’a pas encore décelé l’apprentissage qui était nécessaire pour nous. Alors la vie se charge de nous offrir une nouvelle occasion de s’instruire. N’est-ce pas merveilleux?

Au lieu de se battre contre le vent, apprenons à ajuster nos voiles pour apprécier toute la force de la nature. On est mieux de trouver une façon de faire de ce qui nous entoure nos alliés au lieu de dépenser notre énergie à les confronter. Tout est une question de perception…

 

Photo : Unsplash | Ian Keefe

Repenser notre avenir

Jagoda Kondratiuk

La Semaine québécoise de réduction des déchets est de retour pour une 18e édition du 20 au 28 octobre 2018 à travers tout le Québec. Pour une nouvelle année, les citoyens, les entreprises et les municipalités sont invités à faire leur part et à relever le DÉFI ZÉRO DÉCHET en développant des actions autour du thème récurrent « Consommer autrement ».

C’est facile de se forcer pendant quelques jours par année, pour se sentir mieux et avoir l’impression de participer au mouvement. Toutefois, si on veut réellement faire une différence, c’est à l’année qu’il faut agir et repenser ses habitudes et sa manière de consommer. Se questionner avant d’acheter, d’abord, mais aussi réviser sa gestion de ses avoirs actuels.

Nos maisons débordent souvent d’objets, de souvenirs et de bébelles qui nous servent peu mais dont on peine à se défaire. Quand l’émotion prend le dessus, il devient ardu d’accepter de se départir de ses biens. Personnellement, je fais un tri perpétuel de mes choses afin de réduire et d’épurer. Un petit peu à la fois, c’est moins radical et ça me donne le temps de m’habituer.

J’ai développé le réflexe de donner le plus possible. Que ce soit à Renaissance ou à des organismes locaux, j’ai compris que tout peut servir à quelqu’un d’autre et qu’on peut faire une différence dans la vie de ceux qui vivent dans le besoin. Pour les objets plus gros ou de plus grande valeur, les sites de vente de biens usagés sont l’idéal. Vous désencombrez et en plus, vous récoltez des sous. Quoi demander de mieux?

Il est facile aujourd’hui de se tourner vers les magasins à bas prix pour combler un besoin rapidement. Mais bien souvent, les objets qu’on y trouve ont été conçus dans des conditions déplorables, à l’autre bout du monde. Disons que pour la réduction de l’empreinte écologique, on repassera… Alors pourquoi ne pas sortir vos talents et bricoler vous-mêmes votre bocal à bonbons ou vos décorations d’Halloween? Ça peut être rigolo et c’est une très belle activité à faire en famille. Si en plus vous réutilisez des éléments que vous auriez mis au recyclage, c’est un geste doublement gagnant!

Il y a aussi de nombreux endroits de location d’outils, d’ateliers multidisciplinaires et autres lieux pour vous permettre de laisser aller votre créativité et vos habiletés manuelles. Pour votre vélo, votre table de chevet, votre ordinateur ou votre manteau, il y a un lieu de réparation qui existe. Réparer au lieu de remplacer, et c’est le début d’un temps nouveau!

Et si vous partagiez avec d’autres un bien? Le principe de l’autopartage a fait ses preuves depuis le temps et il s’applique maintenant à une multitude de domaines. Des vêtements aux locaux de travail, en passant par les vélos, de plus en plus de concepts locatifs émergent. Il vous suffit d’une petite recherche pour trouver ce qu’il vous faut. Ou vous débutez par ici pour voir quelques initiatives.

D’autres idées de partage apparaissent aussi, comme le « foodsharing » qui facilite l’entraide et le partage de nourriture dans des réfrigérateurs extérieurs. Encore là, votre curiosité est votre meilleure alliée et quelques minutes sur les moteurs de recherche vous ouvriront un univers complet. Une première liste pourrait vous éclairer ici.

Ce ne sont pas les initiatives qui manquent, c’est bien souvent plus une question de volonté. Oser changer, c’est se bousculer un peu mais on devient vite fier de soi en réalisant qu’on peut avoir un impact réel. Chaque petit geste compte et c’est une boucle qui s’enclenche. On a envie d’en faire plus quand on comprend que ça ne fait pas mal de s’améliorer. Il suffit de faire le premier pas et d’ouvrir son esprit pour entrer dans la danse et se sentir léger.

 

Photo : Unsplash | Jagoda Kondratiuk