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Changer le monde, un rang à la fois

Markus Spiske

Je ne sais pas si vous avez vu le passage du jardinier-maraîcher Jean-Martin Fortier à tout le monde en parle ce dimanche mais personnellement, j’ai été encore une fois séduite par son authenticité. Un véritable passionné qui est venu nous parler de son concept de micro-fermes, axé sur la culture biologique et qui bouscule les idées préconçues qui perdurent dans l’agriculture depuis des décennies.

On a récemment été confronté à la réalité que la plupart des agronomes qui parcourent nos belles contrées sont bien souvent associés, pour ne pas dire payés, par des producteurs de pesticides chimiques. Donc, innocemment, ils défendent les bénéfices de leur employeur plus que la sauvegarde de la nature…

Ceci étant dit, de voir ce fermier nouveau genre, issu d’un milieu non-agricole, venir expliquer concrètement qu’il est tout à fait possible de produire une quantité considérable de légumes sur une petite superficie est très rafraichissant. Ça redonne de l’espoir et ça permet d’envisager d’autres façons de faire, en plus de permettre à des jeunes de percer en agriculture sans s’endetter pour le reste de leur vie. Quiconque désire produire et cultiver raisonnablement devrait se procurer le manuel d’agriculture sur petite surface rédigé par M. Fortier!

Au-delà du concept et des succès indéniables, ce qui me fascine, c’est cette passion, cette fervente motivation à changer le monde, un épinard à la fois. Je suis convaincue que, quand il a commencé à s’intéresser à l’agriculture en petite surface, on se moquait de lui, on le ridiculisait et le traitait d’utopiste, comme toute personne qui tente d’aller à l’encontre des habitudes et des standards. Surtout dans un domaine où les normes n’ont pas bougé depuis belle lurette.

J’adore voir ce type de personnes qui s’acharnent et défendent leurs idées, leurs inspirations, leurs croyances, faisant fi des revers et des jugements. Ça nous pousse à se questionner sur nos idées préétablies et à ouvrir notre esprit sur nos façons de faire. Au lieu de suivre les traces et de faire comme tout le monde, ça fait du bien parfois d’aller dans les sentiers inexplorés, de sortir de sa coquille et de regarder au-delà des modèles habituels.

Bien entendu, je suis déjà une adepte du bio alors ce modèle me rejoint directement. Mais, c’est avant tout ce que ça m’inspire qui m’importe. Mon hamster mental se fait aller rondement quand je suis exposée à ce type de personnalité engagée. À la base, cet homme voulait trouver son modèle d’affaires mais il est rapidement devenu un éducateur, un formateur de premier ordre pour inspirer d’autres gens à entrer dans la danse. De partout dans le monde, on parle de son concept et on s’arrache son bouquin pour expérimenter.

Un nouveau mouvement est en train de naître de cette nouvelle vision de l’agriculture et je ne peux qu’applaudir ces initiatives célébrant la vie. Axer sa production sur des pratiques plus saines, c’est faire bénéficier toute la communauté qui nous entoure de nos efforts. La nouvelle génération embarque allègrement dans l’action et je crois profondément que ça prenait cet élan pour faire changer les mentalités.

Espérons que le cycle ne fera que s’accélérer car notre planète a grandement besoin de cette dose d’amour inconditionnel. M. Fortier apparaît comme un précurseur mais, déjà, on sent qu’il anime les esprits et stimule la créativité. J’ai bien hâte de constater les effets de cette nouvelle tendance et de profiter des produits qui seront rendus disponibles grâce à tous ces acteurs actifs dans ce nouveau milieu. Vive le bio! Vive notre créativité collective!

 

Photo : Unsplash | Markus Spiske

Du réconfort à chaque bouchée

Chinh Le Duc

Partout au Canada, Mars est le mois de la nutrition. Et, on le sait, les aliments, c’est notre carburant pour fonctionner au quotidien, accomplir nos tâches et combattre les virus. Mais, au-delà d’avoir le pouvoir de nous nourrir, le repas fait office de rassembleur et c’est l’occasion de vivre des découvertes, des moments de partage. On n’a jamais eu accès à autant d’information et de conseils sur la nutrition mais cette surabondance peut aussi mener à des excès et des obsessions.

Se nourrir, c’est la base de la vie, car sans eau ni nourriture, on ne fait pas long feu. Mais mal se nourrir peut être pire que de ne rien ingurgiter et être obnubilé par ce qui entre dans notre système devient parfois, aussi, malsain et maladif. Notre relation avec la nourriture nous vient de l’enfance et peut teinter toute notre vie. On a tous des souvenirs très marqués de repas de famille, de recettes classiques, d’aliments qui nous faisaient réagir fortement, d’allergies pour certains et de coups de cœur émotifs.

Notre énergie trouve son fondement dans ce que nous choisissons de fournir à notre système et, on le sait, ça peut coûter très cher pour bien s’alimenter. Si on veut cuisiner avec des ingrédients biologiques et/ou locaux, ça peut devenir un casse-tête budgétaire car l’offre est loin d’être uniforme et accessible partout. Pour me promener au Québec assez souvent, je peux vous assurer que les aliments fétiches des Montréalais sont une denrée rare dans certaines régions plus éloignées.

Dernièrement, j’ai décidé de me réinscrire aux paniers des fermes LUFA pour retenter l’expérience qui n’avait pas été concluante pour moi par le passé. Recevoir un gros panier de légumes bios quand on vit seule, ça peut devenir un problème et le gaspillage n’est pas une option à mes yeux… Mais l’offre s’est améliorée, tout comme le processus, et j’espère qu’elle saura me satisfaire.

Mais, au-delà des ingrédients de base, il y a le temps qu’on consacre à notre alimentation aussi. Quand on est constamment à la course, qu’aller à l’épicerie devient une corvée à glisser dans un horaire surchargé, il peut devenir difficile voire impensable d’aller visiter des producteurs locaux en faisant une tournée des marchés. Entre le patinage artistique de la plus jeune et les cours de karaté du plus vieux, ça se résume parfois en un sprint au Costco…

Peu importe la source des victuailles, il est possible de consacrer un minimum de temps à la préparation de bons repas même avec une grosse famille. Les émissions de télé pullulent de trucs et astuces pour y arriver. Je ne veux pas faire de promotion mais j’avoue que la nutritionniste Geneviève O’Gleman, accompagnée d’Alexandra Diaz, dans l’émission Cuisine futée, parents pressés, c’est dur à battre. Je ne compte plus le nombre de recettes « vite faites bien faites » que j’ai découvertes sur leur site. Une source inépuisable de trésors culinaires…

Ce mois de la nutrition, ça amène à réfléchir et à se demander si on met nos priorités à la bonne place. On perd un temps fou sur les réseaux sociaux ou même, pour certains, devant la télé sans vraiment la regarder. Alors quand on me dit manquer de temps pour cuisiner, j’ai toujours la même réflexion en tête : manque-t-on simplement de motivation?

Personnellement, j’adore cuisiner et recevoir avec le bon plat que j’ai apprêté avec affection et plaisir. Les odeurs, les saveurs, les textures et les couleurs; toutes ces caractéristiques ajoutent une touche de bonheur supplémentaire dans la préparation ainsi que la dégustation des plats que l’on prend la peine de préparer soi-même. Le temps de la préparation et de la cuisson embaume nos maisons du fruit de notre travail. Et ça, c’est une source de réconfort gratuite et qu’on ne peut que faire grandir.

 

Photo : Unsplash | Chinh Le Duc

Mission accomplie

Brooke Lark

Nous sommes le 1er mars et j’ai accompli ma mission sobriété. Pas une goutte d’alcool depuis un mois. Ce n’est en rien un exploit mais j’avais envie de faire un petit post mortem de ce défi 2018, de constater les effets et de partager avec vous mes impressions. Car, même si ça n’a rien d’exceptionnel en soi, il n’en demeure pas moins qu’il y a de conséquences palpables de faire un tel exercice.

Tout d’abord : le sommeil. On ne le répètera jamais assez mais il y a beaucoup de sucre dans le vin et la digestion de l’alcool, et de toutes les composantes des boissons qu’on ingère, exige un travail ardu pour notre système pendant la nuit. On néglige souvent cet aspect et une fois l’effet de l’alcool dans notre corps, on ne veut surtout pas y penser et gâcher notre plaisir éphémère. Mais les lendemains de veille deviennent de plus en plus pénibles avec l’âge et ce n’est pas que momentané. Ça s’accumule inévitablement… Quand on ne boit pas depuis quelques jours, on sent déjà cet effet positif sur la qualité de notre sommeil.

Le système digestif… Ayant une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, j’ai malheureusement une sensibilité plus grande mais le commun des mortels verra aussi son intestin, et autres organes, affectés par une consommation d’alcool excessive ou récurrente. Les principaux effets nocifs sont le ralentissement de la digestion, une irritation du tube digestif et, avec une consommation abusive, la possibilité d’une gastrite chronique. Combien de personne consomment des Zantac, Gaviscon, Pepto-Bismol et autres antiacides le lendemain d’une soirée bien arrosée? Ce n’est pas anodin…

L’énergie! Je suis une personne qui, à la base, profite d’une dose d’énergie quotidienne assez élevée. Et je n’ai pu que constater que de ne pas boire du tout pendant un mois a multiplié mon énergie. Quel bel effet n’est-ce pas? Je me lève d’un bond le matin, je peux attaquer des tâches colossales sans me fatiguer à mi-chemin, mes performances à la course reflètent aussi ce regain et j’ai surtout l’impression que c’est sans fin, que je n’arrive pas à vider le réservoir.

La conscience. J’ai longtemps cherché le mot pour ce volet et je ne suis pas convaincue qu’il est parfait donc je vais tenter de l’expliquer du mieux que je le peux. J’ai l’impression d’être plus allumée, alerte, consciente de ce qui se passe autour de moi. Comme si mes antennes étaient sorties d’un brouillard épais et que je voyais les choses à travers une vitre propre tout à coup. Ça apporte aussi son lot de prises de conscience… On se voit plus clairement, telle que l’on est, et ça aide à s’améliorer, sans vivre dans le déni ou s’anesthésier pour éviter d’affronter ses petits démons.

Est-ce que je vais poursuivre la sobriété totale? Surement pas (surtout que j’ai déjà une sortie prévue ce soir). Mais je sais que je vais boire autrement, que je vais prioriser la qualité à la quantité et que je vais devoir me trouver de nouveaux repères. Mais j’ai l’impression que je vais savourer plus et être moins compulsive dans ma consommation. C’est un choix maintenant assumé, qui remplace la compulsion qui me menait par le bout du nez.

Au nombre de personnes qui m’ont avoué qu’elles seraient incapables de faire le défi, je constate qu’on a une relation souvent ambiguë et malsaine avec l’alcool et que, loin des projecteurs, des plateformes officielles et des groupes d’entraide, il est possible de se questionner, de se positionner, de s’informer et d’aller chercher l’aide nécessaire pour comprendre notre besoin de boire. Le premier pas, c’est l’acceptation et collectivement, si on consomme mieux, on cohabite mieux. Il me semble que ça nous ferait du bien, tout le monde ensemble, de sortir du brouillard, non?

 

Photo : Unsplash | Brooke Lark

Après l’orage

Dev Benjamin

Je ne sais pas si vous avez suivi le périple intérieur d’Éliane Gagnon, cette jeune comédienne qui, il y a environ un an, révélait son alcoolisme et sa descente aux enfers. Un récit touchant qu’elle a osé partager avec nous pour nous faire comprendre que l’alcool, ce n’est pas juste le fun ni festif, ça peut aussi être destructeur et rendre malade. Elle a publié hier, dans le cadre du Défi 28 jours, une nouvelle tranche de sa vie, 2 ans après sa prise de conscience. Je vous invite à lire ce texte ici.

J’apprécie grandement les gens humbles qui osent s’ouvrir et se mettre à nu ainsi dans le but de faire changer les choses, de faire réfléchir et tenter, par leur expérience, d’éviter à d’autres la souffrance qu’ils ont vécue. Il n’y a rien comme un témoignage poignant pour semer dans nos têtes des questionnements et des doutes, et pour nous fouetter un peu. Non, tous ne sortiront pas de cette lecture en cherchant de l’aide à tout prix, avec un constat d’alcoolisme. Mais réfléchir à sa consommation, ça peut juste être sain dans la vie. Et ce qui nous paraît normal devient tout à coup moins drôle…

Car on a tous dans notre entourage des party animals, des gens pour qui la fête est un mode de vie, qui sont toujours prêts à festoyer, à poper du champagne. Mais, derrière le masque festif peut se cacher un grand vide à combler. Je ne dis pas que c’est systématiquement le cas, mais ça peut l’être. Et je le sais car j’ai déjà noyé mon malheur dans l’alcool, j’ai déjà anesthésié mon cerveau pour ne pas ressentir mon mal-être. C’est dur à avouer, c’est douloureux à constater. Mais ça prend une prise de conscience pour réaliser qu’on ne va pas bien et que la bouteille n’est pas notre alliée.

Quand j’ai lu la première révélation d’Éliane Gagnon, je suis tombée de haut. Cette belle jeune femme, adulée des jeunes, avec une belle carrière florissante devant elle, une image forte et magnétique se révélait être brisée à l’intérieur. Comme je l’avais été moi aussi. Mais elle, elle avait des caméras devant elle, elle était connue et elle devait jouer une game pour laisser croire que tout allait bien. Et je me suis sentie quand même chanceuse de ne pas avoir eu sur moi ce regard permanent, d’avoir pu soigner mes plaies en toute intimité.

À travers son récit, j’ai senti toute l’humanité et l’humilité d’une jeune âme fragile qui veut s’en sortir, qui veut remonter à la surface et nous offrir le meilleur d’elle-même, de son vrai moi. Quand j’ai lu, hier, sa lettre ouverte, j’étais très touchée de voir à quel point elle a évolué, elle a grandi, elle a atteint une maturité que beaucoup ne trouveront jamais dans leur vie. L’espoir qu’elle a entretenu d’être heureuse, bien avec elle-même, sobre et sans artifice, s’est concrétisé dans sa vie douce et saine.

Ça vient toujours me chercher ce genre de récit, d’histoire vraie, d’expérience partagée car ce n’est pas un scénario, des acteurs qui entrent dans leur personnage, des décors et un réalisateur qui choisit de placer untel là ou là. C’est la vraie vie, le vrai parcours de quelqu’un qui s’est enfargé dans beaucoup trop d’obstacles mais qui, au bout d’un certain temps, retrouve son chemin, choisit sa route et avance, avec le sourire, sous les rayons du soleil.

Car oui, après des passages à vide, après des moments durs, il y a du beau, il y a de la lumière, il y a de l’amour. L’amour de soi, assez fort pour nous reconstruire quand on a perdu des morceaux en cours de route. L’amour des autres qui nous recrinque quand on n’a plus l’énergie d’avancer. Et l’amour de la vie, cette aventure incroyable qu’on vit tous, à notre façon, avec nos couleurs, nos valeurs et nos choix. Après l’orage, le soleil revient toujours.

P.S. Elle a fondé la plateforme Soberlab pour diffuser son message et regrouper les acteurs du changement!

 

Photo : Unsplash | Dev Benjamin

Tous ces pourquoi

Ken Treloar

22 Février : plus de 22 jours de sobriété. Je l’ai mentionné déjà, je me suis embarquée dans le Défi 28 jours sans alcool de la Fondation Jean Lapointe. Et on me demande parfois comment ça se passe alors je me suis dit que je ferais un petit compte-rendu de mon expérience. Puisque plusieurs m’ont dit qu’ils n’auraient pas été capables de le faire et d’autres qui ne comprenaient pas les raisons de se mettre à l’épreuve de cette façon, je vais tenter de faire le tour de la question, sous mon angle à moi.

Premièrement, chacun a ses propres raisons, très personnelles, de s’embarquer dans cette aventure. Et non, on n’a pas besoin d’être alcoolique pour juger bon de se priver de bière, vin et alcool en tout genre pendant un mois. On peut le faire pour se faire du bien, physiquement et moralement, pour constater la place de l’alcool dans sa vie, pour se tester, pour supporter des gens de notre entourage qui sont en sevrage, pour montrer à notre amie enceinte qu’on est avec elle (provisoirement), pour des raisons économiques ou idéologiques… Bref, tous ces fondements me paraissent valables pour le faire.

Pour ma part, je le fais à chaque année depuis un certain temps et je dirais que c’est autant pour ma santé que pour m’apporter une réflexion sur l’importance que l’accorde à l’alcool. Comprendre les réflexes, comprendre pourquoi je bois. Quand je regarde la télé, je constate qu’on voit très souvent des acteurs prendre un verre après une longue journée, qu’on assiste devant notre petit écran à des fêtes d’amis bien arrosées et à plusieurs situations où l’alcool semble être tout à fait approprié. Et j’en suis venue à me dire qu’on glorifie peut-être un peu trop l’alcool qui, à la base, a des impacts souvent négatifs sur la santé de ses consommateurs.

J’avais donc envie de me défier, de voir à quel point ce changement dans mes habitudes serait pénible. Et jusqu’à maintenant, je n’ai eu que quelques petites pensées, soudaines et courtes, pour un verre. Et c’est tout à fait normal puisque certaines habitudes s’étaient incrustées dans ma vie, surtout les fameux « vindredis ». Mais je réalise que ma vie n’est pas plus plate sans alcool, que mon sommeil me procure plus de détente et que mes performances à la course reflètent cette sobriété forcée.

Je n’ai pas fait exprès non plus de me mettre dans des situations à risque : peu de sorties sociales ou de fêtes où l’alcool coule à flot et la tentation se fait constante. Et même ça, j’ai réalisé que c’est par habitude que j’y participe, pour voir du monde, pour côtoyer mes amis. Mais est-ce que l’alcool est obligatoire dans ces moments? Pas du tout! Et, avec la quantité grandissante de « mocktails » qui sont apparus dans les bars et restaurants, ça aide à ne pas se sentir plate avec son banal verre d’eau. (Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des cocktails sans alcool, l’équivalent du virgin.)

Donc, c’est sans trop d’efforts ou de sentiment de privation que j’avance dans ce défi, ressentant les bienfaits de cette abstinence. On m’a aussi demandé si j’avais l’intention de demeurée sobre longtemps. Et je me suis moi-même posée la question durant quelques jours, pesant le pour et le contre de cet état. J’en ai conclu que j’aime savourer un bon vin nature malgré certains effets indésirables sur ma santé. Ayant fait le choix de ne consommer que des vins bios depuis longtemps, j’ai déjà pris une tangente qui aide mon corps à mieux gérer la substance.

Mais je n’ai pas envie de me priver totalement et c’est pleinement assumé. Par contre, boire pour boire, ça risque moins de m’arriver. Car je réalise que le plaisir momentané ne vaut pas le contre-coup qui dure plusieurs jours. Au fond, je désire garder l’alcool comme un petit luxe au lieu d’un produit de consommation standard et régulier.

Après plusieurs années à relever ce défi sans difficulté, je me dis sincèrement que j’en suis à l’étape de la consommation responsable, consciente et avec modération. Et, je considère ça beau d’évoluer et de pouvoir avoir ce genre de réflexion saine. J’invite tout le monde, participant au défi ou pas, à simplement se demander, avant d’ouvrir une bouteille de vin ou de déboucher une bière : pourquoi je bois?

 

Photo : Unsplash | Ken Treloar