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Tailler sa place

Jonathan Simcoe

Vous souvenez-vous de cette fameuse phrase qu’on nous répétait dans notre jeunesse : quand on veut, on peut? Ou la version Laurier-Montoise que j’ai entendu à maintes reprises : pas capable est mort, son frère s’appelle essaie? Je n’ai aucune idée de la source de cette dernière mais comme vous pouvez le constater, ça m’a assez marqué pour que je m’en souvienne trente ans plus tard. On appelle ça une réussite!

Peu importe la formule, on a tous eu notre lot de phrases faciles qui se voulaient des encouragements et des petites leçons de persévérance. On a pu rouler des yeux en se les faisant rappeler, pester contre notre interlocuteur mais on savait au fond de nous que c’était vrai. Qu’à la base, si on veut vraiment quelque chose, on trouvera le moyen d’y arriver.

Le problème aujourd’hui, c’est qu’on veut tout, tout de suite, dans l’instantané et sans effort idéalement. Comme si cela nous était dû, comme si la vie devait à tout prix nous gâter. Mais avec le temps, on se rend bien compte que ce n’est pas ainsi que ça fonctionne. Pourtant on continue d’espérer le gros lot, le coup de foudre, la job parfaite et tout le bataclan sans faire vraiment quoi que ce soit de concret pour que ça survienne.

Quand on regarde les athlètes olympiques et qu’on prend conscience de tous les sacrifices et efforts qu’ils ont du faire pour arriver sur le podium,  on réalise que nos doléances sont particulièrement futiles. La notion de renoncement aux plaisirs faciles pour garder le cap sur un objectif qui ne peut être atteint que des années plus tard nous prouve clairement qu’il vaut la peine de se fixer des buts pour se motiver.

À l’ère de l’instant partagé en direct sur Facebook, on oublie parfois qu’en dehors de cette vitrine personnelle, il y a la vraie vie, celle qui nous nourrit, qui nous construit et qui fait de nous ce que nous serons dans plusieurs années. Et dans quelques temps, il se peut que nous trouvions très trivial l’utilisation des médias sociaux et le partage parfois extrême de notre vie et de nos moments de bonheur. Rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, on prenait le téléphone pour avoir des nouvelles de nos proches…

On n’a jamais été aussi connecté technologiquement mais déconnecté humainement et je crains l’effet pervers de ce phénomène sur une génération. Je suis typiquement de celle qui a vu la progression arriver, en partant du téléphone à roulette où on était deux maisons sur la même ligne avec un nombre de sonnerie distinct pour différencier la destination, en passant par les Beta et VHS, les gros walkmans jaunes, l’arrivée du Nintendo branché sur une télé à roulette plaquée de bois et un décodeur… Cette époque on avoir un cellulaire ou un ordinateur à la maison était à peine concevable.

Je me souviens que le jour où j’ai touché mon premier clavier, une étincelle s’est propagée en moi et je n’ai plus jamais quitté le domaine informatique depuis. Timidement, je me suis taillée une place dans ce milieu typiquement masculin et aujourd’hui, quand je regarde en arrière, j’ai quelquefois le vertige d’avoir fait tout ce chemin, d’avoir fait face à tous ces défis et d’avoir pu me bâtir  un réseau, une réputation, d’avoir fait ma marque.

Si on m’avait dit à l’adolescence que je serais où je suis actuellement, je ne l’aurais surement pas cru. Comme quoi, par moment, il faut foncer sans trop se poser de questions et ne pas se laisser impressionner par la grande pente à gravir. Chaque petit pas compte et nous amène là où nous devons être, sur notre X. Et je préfère toujours me dire : mieux vaut faire une erreur et apprendre de celle-ci que de regretter de ne pas avoir essayé…

Quand vous avez une petit moment de découragement, de manque de motivation, rappelez-vous pourquoi vous êtes rendu là, comment vous avez franchi les étapes vous amenant dans cette position. Si vous avez l’impression de ne plus être aligné avec votre vraie nature, ne vous tapez pas sur la tête. Il y a une raison pourquoi vous êtes là. Ne faites que vous concentrer sur ce que vous voulez maintenant accomplir, sur ce qui vous comblerait. Vous êtes là où vous devez être, à tout moment. Vous n’avez peut-être simplement pas encore compris pourquoi vous y êtes…

 

Photo : Unsplash | Jonathan Simcoe

Le bonheur pour soi

Brigitte Tohm

Hier, j’ai vu déferler avec beaucoup de plaisir des images romantiques de cadeaux de Saint-Valentin, de bouquets de fleurs reçus avec émotions, de petits plats concoctés avec amour pour la tendre moitié et surtout, de beaux mots d’amour touchants et sincères. Même si je suis célibataire, je ne fais pas partie de ces gens aigris qui pestent contre cette fête de l’amour, malgré que je décrie son aspect un peu trop commercial.

Les compagnies font des affaires d’or lors de cette fête, surtout pour les retardataires qui dépenseront une fortune pour compenser leur manque d’organisation. Malheureusement, on ne peut rien y faire et, entre vous et moi, j’ai tendance à dire tant pis pour eux… Mais quand je vois la pression mise sur les gens, particulièrement sur les réseaux sociaux, avec les mille et un articles, billets, vidéos, chroniques et autres canaux de diffusion qui vous proposent les MEILLEURS achats pour la Saint-Valentin, je trouve ça dommage. J’aimerais que les auteurs de ces textes et capsules se forcent un peu plus pour offrir des options qui ne demandent pas de sortir sa carte de crédit. L’amour ne requiert pas de reçu…

Ce qui m’a toutefois rendu un peu triste hier c’est de voir des gens qui sont gravement affectés par la solitude lors de cette fête. Je lisais un billet de blogue d’une personne ayant rendu visite à sa mère dans un CHSLD et qui a vu des dizaines de gens seuls, accablés et déprimés par leur isolement. Chaque fois que je vois ce genre d’histoire, je me dis qu’on a beaucoup de misère à s’occuper de nous, collectivement.

J’ai aussi pu constater les témoignages de personnes récemment séparées pour qui cette occasion en est une de souffrance et de frustration, de peine ou de rancune. J’aurais beau m’époumoner à vous dire que le temps arrange les choses, on sait très bien que, quand on traverse ce genre d’épreuve, c’est la dernière chose qu’on a le goût de se faire dire.

Mais, à tous ceux qui sont seuls et qui en souffrent, je vous dirais ceci : prenez le temps de vous aimer. Je sais, ça peut avoir l’air cliché, mais c’est tellement vrai. Il y a de cela des années, je ne pouvais pas concevoir ce qu’était le réel amour car je n’avais pas envers moi-même ce regard doux, cette compréhension, cette compassion que je voyais chez les autres.

Il m’a fallu plusieurs années de thérapie pour semer les graines qui ont faites qu’aujourd’hui, je suis capable de m’accepter comme je suis, d’être moins dure envers moi-même, de pouvoir rire de moi-même et de prendre plus à la légère mes petits travers. Ce chemin a été ardu et parfois décourageant car on ne se rend pas toujours compte qu’on est en train de se construire, on ne voit qu’une immense montagne à gravir et pas le parcours déjà réalisé.

Je crois que l’important est de reconnaître qu’on n’est pas bien, assumer qu’on a du travail à faire sur soi pour pouvoir envisager d’être heureux avec l’autre. La pire erreur est de penser que l’autre viendra combler les vides, compenser pour nos manques. Ça ne peut que générer une relation d’interdépendance ou un rapport utilitaire. Rien de bien séduisant dans tout ça.

Apprendre à trouver le bonheur pour soi, seule, c’est s’enraciner et créer en soi une zone d’amour et de respect qui pourra ensuite être partagée. J’ai souvent dit que lorsqu’on arrive à passer quelques Saint-Valentin seule et heureuse, c’est là qu’on peut croire à une véritable relation d’amour saine, enrichissante et à l’image de qui on est réellement.

Avant de donner de l’amour aux autres, il faut savoir s’en donner à soi-même, avec humilité, considération et patience. Un jour, notre cœur comprend ce que c’est d’aimer et tout à coup, un changement s’opère dans le regard que l’on porte sur soi et sur le monde. Et ce jour-là, le bonheur, il arrive de l’intérieur et rejaillit vers l’extérieur. Et je peux vous garantir que, même seule, vous vous sentirez comblée.

 

Photo : Unsplash | Brigitte Tohm

Aimer par les sens

nattarin kraiwachirasit

Avez-vous déjà porté attention aux sons qui vous donnent automatiquement le sourire, aux odeurs qui vous séduisent? On a tous des déclencheurs distincts, des éléments qui nous rebutent ou nous enchantent plus particulièrement et cela évolue avec le temps. Mais certains parfums restent à jamais ancrés et chaque fois que vous croisez une personne qui le porte, une fleur qui vous le rappelle ou une quelconque substance qui ravive le souvenir, vous êtes transportés dans vos souvenances…

Ayant grandi à la campagne, le chant des oiseaux me ramène toujours à mon enfance, à cette période d’insouciance et de légèreté, où mes seules préoccupations étaient de construire une cabane dans le bois, de récolter des carottes dans le jardin ou de jouer dehors avec mes sœurs. Ce son évoque systématiquement en moi un sentiment de plaisir et, même en plein hiver, j’ai toujours en tête des images d’été, de verdure, de jardin… C’est très heureux comme évocation et ça me rend toujours heureuse.

Des odeurs simples comme le pain grillé me rendent aussi souriante. Je suis une matinale et j’adore déjeuner. Après une bonne nuit de sommeil, mon corps a besoin de carburant et ce premier repas m’apporte l’énergie nécessaire pour démarrer ma journée. J’ai travaillé au-dessus d’une boulangerie il y a de cela quelques années et j’aimais cette effluve de nourriture fraichement sortir du four. Ceux qui me connaissent savent que j’affectionne particulièrement la cannelle et donc, un pain raisin et cannelle qui grille me plaît grandement.

Je me souviens aussi d’un petit flacon d’essence de jasmin qu’on m’avait donné très jeune et j’ai toujours eu cette impression de propreté en humant cette fragrance. Cette petite fleur blanche et délicate à la senteur raffinée m’amène dans un état de calme, immanquablement. Plusieurs arômes floraux me font cet effet dans leur état naturel. Le lilas au printemps signe invariablement l’arrivée de la chaleur et étant plus une adepte d’été que d’hiver, je me réjouis de ce parfum évocateur. Il en est de même pour les pivoines, la lavande ou le basilic. Chacun de ces parfums me rend joyeuse.

Les couleurs ont aussi un effet sur notre humeur et notre perception des choses, des gens, des événements. En marketing, le choix des couleurs est primordial et les stratèges vont judicieusement sélectionner une palette pour représenter une entreprise selon l’effet désiré. Tout comme la teinte des aliments joue un rôle crucial dans la préparation de plat en restauration. Si on nous servait des plats beiges et bruns, je pense qu’on serait beaucoup moins séduits. On mange d’abord par nos yeux… Les petites touches de verdure pour décorer les assiettes n’ont pas été mises là pour rien 😉

Il y a aussi les timbres de voix qui peuvent évoquer différentes choses pour nous. J’aime particulièrement les voix graves pour les hommes et les rires plus chantants pour les femmes alors qu’il en est autrement pour plusieurs personnes que je connais. C’est la beauté de la vie, tous les goûts sont dans la nature…

En cette journée de Saint-Valentin, j’avais envie de prendre le temps de rappeler que chacun a son propre spectre de préférences et que c’est ce qui fait que des gens s’assemblent alors que d’autres s’éloignent naturellement. Du caractère à l’odeur en passant par la voix, les goûts ou les valeurs, chacun se définit et attire vers lui un style de personne. Il est d’ailleurs préférable de s’attarder à ce que l’on ressent au contact d’une personne que sur une photo qui ne projette pas tous les aspects. C’est pourquoi j’ai tant de difficulté avec les sites de rencontre : on ne ressent rien, on ne devine pas l’énergie de la personne, ce qu’elle dégage, sa façon de parler, de se tenir, de sourire…

C’est au contact des autres qu’on apprend à se connaître soi-même, à savoir ce qu’on aime ou pas, ce qui nous allume ou nous freine. Si vous êtes célibataire aujourd’hui, portez attention aux subtils signes autour de vous. Car on ne sait jamais qui la vie peut mettre sur notre route…

 

Photo : Unsplash | Nattarin Kraiwachirasit

L’importance des gens

Brigitte Tohm

Je lisais la chronique de ma préférée ce matin, Josée Blanchette, dans le Devoir. Avec son humour qui lui est propre et cette façon bien à elle de passer des messages au travers des métaphores et des images ludiques, elle nous ramène tout de même à l’essentiel : l’amour. Cet amour qu’on tait trop souvent, qu’on n’ose pas dire, par trop grande pudeur. Parce que dire qu’on aime, c’est ouvrir une petite porte de notre cœur, de notre vulnérabilité.

Elle nous rappelle avec candeur qu’on a la fâcheuse habitude d’attendre la catastrophe pour se prendre dans nos bras, se dire qu’on s’aime fort. Un ami frôle la mort et tout à coup, l’amour déferle comme jamais. Pourquoi la veille, alors que rien ne laissait présager du pire, personne ne sonnait à la porte?

C’est un peu triste de constater à quel point on prend pour acquis nos amis, nos proches, sans prendre la mesure de la fragilité du temps, de la vie. En un battement de cil, tout peut basculer. Et non, ça n’arrive pas qu’aux autres… Dites cela aux familles endeuillées de l’attentat de Québec, aux victimes de tous les actes violents qui font les petites et grandes manchettes, des attaques cardiaques virulentes, des virus au nom imprononçable dont certains ne se remettront jamais. Ça arrive plus souvent et plus proche que l’on pense… Et ensuite on se dit : j’aurais dû lui dire plus souvent que je l’aimais…

On n’apprend jamais en plus… Après une tragédie, on se tient serrés, on se console en groupe, on s’avoue être trop occupés par nos vies respectives pour se voir aussi souvent qu’on le voudrait, on se promet de se donner des nouvelles plus souvent. Puis après quelques semaines, la routine reprend le dessus et on oublie, on revient dans notre moule et on continue, tête baissée, jusqu’au prochain coup dur.

Pourtant, prendre le temps de serrer nos proches dans nos bras, dire je t’aime, sincèrement, ça ne coûte rien, ça ne demande pas d’effort suprême, ça ne fait pas de mal à personne… au contraire. Ça balaie les petits tracas, ça embellit une journée plus difficile, ça relativise.

Je n’ai pas d’explication sur ce phénomène étrange qui nous ramène toujours dans le quotidien et fait oublier les bonnes intentions mais c’est un peu comme les résolutions du début de l’année je présume. C’est rempli de bonne volonté, c’est sincère, mais changer, ça demande de se donner un certain coup de pied au derrière et on n’a pas toujours l’envie assez forte pour le faire.

Mais rappelons-nous toujours que chaque petit pas compte et que c’est à force de persévérance et de prise de conscience qu’on arrive à faire bouger les choses. Remplacer le fameux texto par un appel une fois de temps en temps, pour entendre la voix et se rappeler à quel point elle nous fait du bien, écrire une lettre sur du vrai papier au lieu d’un courriel, se fixer un objectif réaliste comme aller bruncher avec un proche au moins une fois par mois… Rien qui bouleverse le quotidien mais de petits moments qui adoucissent les âmes et qui font du bien.

À force de se faire du bien justement, on y prend goût et on en veut plus. Il faut seulement démarrer la roue, partir le cycle et se donner un élan. Ensuite, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie jamais et ça revient tout seul…

Parce qu’au-delà de nos maisons, nos carrières, notre vie bien rangée et un peu prévisible, ce qui demeure le plus important, ce sont les gens. On entend souvent parler de personnes qui, dans leurs derniers jours, avouent regretter ne pas avoir assez pris de temps pour aimer, pour savourer les moments riches en échanges fraternels. Et si pour une fois, on retenait un peu la leçon?

 

Photo : Unsplash | Brigitte Tohm

Les chemins de la vie

Ashley Knedler

Hemingway disait : nous devons nous y habituer, aux plus importantes croisées des chemins, il n’y a pas de signalisations… Et j’aurais tendance à ajouter : heureusement ! J’en ai déjà parlé ici et je le réitère ce matin : trop de plan, c’est comme pas de plan pantoute. À trop vouloir tout planifier et prévoir le moindre aléa, on se prive de beaucoup d’opportunités.

Je ne parle pas ici de vivre au gré du vent, tel la cigale qui chanta tout l’été (mais si ça vous plait tant mieux pour vous), mais plutôt de garder ses antennes ouvertes et de demeurer actif dans notre vie. Le rythme affolant qui nous entoure peut parfois nous donner envie de rester passif, de se cacher dans un coin en regardant la parade.

Mais s’il y a une chose que j’ai comprise avec le temps, c’est qu’on a chacun notre propre rythme et qu’une fois qu’on l’a trouvé, on se laisse moins happer par le tourbillon ambiant. On s’enracine et on avance, comme bon nous semble. Et quand on arrive à une intersection, quand un choix se présente devant nous, on est plus apte à prendre une décision puisqu’on se sent moins sous pression. Connaître son rythme, c’est se connaître soi-même.

Malheureusement, je crois que le temps est un élément important dans cet apprentissage et je ne suis pas certaine qu’il soit possible de très bien se connaître dans la vingtaine. Ça prend quelques coups durs, quelques expériences intenses pour se forger, et aussi quelques peines pour s’endurcir. Peines d’amour, peine d’amitié, deuil d’un rêve qui n’était, au fond, peut-être pas le nôtre. C’est dans la découverte de ce que l’on ne veut pas dans notre vie qu’on apprend qui on est vraiment.

Et plus ça va, plus on arrive à faire des choix éclairés, plus on les sent dans nos tripes et plus on est convaincu. Assumer qui ont est, ce qu’on aime, ce qu’on déteste, accepter nos failles et garder la tête haute sont pour moi des principes clés pour éviter les regrets.

Tout au cours de notre vie, on fera des rencontres, on se fera présenter des opportunités d’affaires, des emplois, des maisons, des occasions, bref, plein de choses qu’on peut, ou pas, intégrer dans notre vie. Ce serait si facile si un panneau lumineux nous indiquait si c’est pour nous mais ce serait aussi significatif de rester toujours identique. Et selon moi, ce n’est pas réaliste ni souhaitable.

Je sais pertinemment que certains choix que j’ai faits il y a dix ans avaient un sens à l’époque mais qu’aujourd’hui, la même chose ne serait pas cohérente avec ma vie, avec celle que je suis devenue. Au même titre qu’un style de personne ne m’attirait pas avant et aujourd’hui me plait plus. Et c’est ça la vie ! On évolue, on se transforme au gré des événements qui nous façonnent et je trouve ce phénomène merveilleux.

Parce que ça nous amène une petite dose de magie et de surprise que nous ne pouvons pas prévoir, parce que ça ouvre la porte à un monde de possibilités et qu’on sait, à partir du moment où on a compris cela, qu’on est capable de tout. N’y a-t-il pas plus grande motivation que de savoir que tout est possible ?

Sortons des carcans rigides, des moules trop limitatifs et des voies tracées d’avance pour explorer les petits chemins hors-piste. Rappelez-vous le plaisir qu’on avait, enfant, à sauter dans les trous d’eau et les flaques de boue au lieu de marcher sagement dans la rue dégagée. Pourquoi a-t-on perdu ce désir de s’éclater en vieillissant ?

Retrouvons notre cœur d’enfant, celui qui ne pense pas à sa réputation, aux peut-être que si ou ça, et fonçons, tête baissée, à la conquête de notre vie, de notre bonheur. Le plaisir se trouve parfois là où on l’attend le moins alors explorons, en dehors de notre zone de confort. Le pire qui peut arriver, c’est de découvrir quelque chose qu’on n’aime pas mais le mieux peut être de trouver une nouvelle source de bonheur. Ça vaut le coup, non ?

 

Photo : Unsplash | Ashley Knedler