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Oser, pour réussir autrement

Les Jay

Au printemps, j’ai décidé d’entreprendre des études universitaires à distance, question d’ajouter un défi plus intellectuel à ma vie et d’ainsi équilibrer mes activités avec le sport. Et quand je regarde ma vie aujourd’hui, je me sens remplie de fierté et de gratitude pour tout ce que je suis en mesure d’accomplir maintenant. Je m’explique…

Voyez-vous, il y a quelques années, j’en ai déjà parlé ici, j’étais enfermée dans un carcan d’angoisse qui me clouait à la maison et me coupait les ailes. Je n’arrivais pas à savoir ce que j’aimais, je n’arrivais pas à savoir qui j’étais vraiment. Je ne pouvais donc pas envisager d’étudier ou de m’embarquer dans des activités puisque le moindre fait de sortir de chez-moi et d’affronter le monde m’apparaissait comme une montagne.

Travailler était ma seule occupation réelle et je m’y consacrais pleinement. Seule sphère confortable et sécurisante, j’étais complètement investie. Mais je sentais bien que cela m’étouffait et que, tôt ou tard, je devrais trouver d’autres sources de plaisir. Tranquillement, l’idée que ma vie ne pouvait pas se résumer à mon travail se faisait un chemin dans mon esprit.

C’est un peu sur un coup de tête que j’ai démarré ce blogue, après avoir collaboré sporadiquement sur d’autres sites. Un matin, je me suis dit que je pourrais m’exprimer et partager mes expériences, mes trouvailles, mes réflexions et découvertes et qui sait où cela allait me mener. J’aimais écrire et je me disais qu’au pire, ce serait comme mes cahiers de notes dans la maison mais en version numérique et disponible.

Lentement, j’ai compris que ma transparence et mon authenticité plaisaient à certaines personnes et que mon parcours sinueux et parfois chaotique pouvait faire réaliser à d’autres gens qu’ils n’étaient pas seuls dans leur situation. Je faisais du bien et en échange, ça m’en faisait aussi… Et c’est grâce à mon blogue que j’ai réussi à m’ouvrir aux autres, à découvrir mes qualités et mes forces, à avouer mes faiblesses et à parler de mes failles sans gêne et sans remord.

Et suite à cela s’est installée une confiance en moi que je n’avais jusque-là jamais ressentie. Cet élan m’a donné le courage de débuter la course à pied, de m’élancer vers l’inconnu, de sortir de ma coquille pour expérimenter et oser, et parfois, me planter. Je n’avais plus aussi peur du jugement, plus autant de freins mentaux pour m’empêcher d’avancer.

Et, en ajoutant le sport à ma vie, j’ai compris que j’avais besoin aussi de stimuler mon esprit, de lui offrir de la matière pour évoluer et ne pas stagner. J’ai longtemps cherché ce qui pouvait m’être utile et j’ai un jour compris que l’utilité ne se trouvait que dans le fait de me plaire. Je n’avais pas l’ambition, comme quand on est jeune, de trouver un métier ou d’étudier pour ma carrière. J’avais envie de le faire pour moi, pour mon intérêt personnel uniquement.

J’ai eu plusieurs commentaires sur cet aspect car pour beaucoup de gens, étudier est une corvée dont ils se sont débarrassés une fois le diplôme en poche. Mais pour ma part, j’ai constaté que j’aime me dépasser, autant physiquement qu’intellectuellement et que ça m’apporte une satisfaction que je ne parviens pas à trouver ailleurs.

C’est donc un peu innocemment que j’ai entrepris un programme court et j’ai entamé ce parcours avec un cours de philosophie. Hier, je remettais (virtuellement) mon dernier examen de synthèse et c’est avec grand étonnement que j’ai obtenu ma note rapidement. J’ai toujours eu, sur les études universitaires, une impression de difficulté et de niveau élevé d’exigences. Et c’est surement pourquoi je n’avais pas tenté ma chance avant. Mais avec mon résultat plus que satisfaisant, j’ai compris qu’encore une fois, tout est une question de perception et qu’il vaut toujours mieux essayer que de laisser ses impressions nous brimer.

Foncer et oser, c’est une des rares façons d’être fière de soi. Quand on reste dans notre routine, dans notre zone de confort, on en vient à ne plus croire en soi, à ne plus avoir la foi en nos capacités et on s’englue dans nos habitudes réconfortantes. Quand on sort la tête de cette bulle, c’est comme plonger dans un bain d’eau froide. Ça surprend, ça saisit même, mais ça donne un coup de fouet, un élan inégalé, une grande stimulation pour avancer et voir la vie autrement. Et ça permet, bien sûr, d’agir, en pleine conscience…

 

Photo : Unsplash | Les Jay

Ce coeur qui bat

Bruno Nascimento

Hier, je rencontrais un cardiologue afin de vérifier que mon petit cœur fonctionnait normalement et que rien ne m’empêchait de poursuivre mon entraînement. C’est que, voyez-vous, j’ai quand même passé plusieurs années sans vraiment faire grand-chose, sans bouger, sans travailler mon cardio. Et donc, en décidant de me prendre en main, j’ai découvert et ressenti des sensations jusque-là inconnues.

Avoir mal aux muscles, être raide et endolori, ça peut aller. Mais sentir son cœur sauter des battements, ça fait réfléchir. Comme dirait ma sœur, notre corps, c’est comme une voiture, ça demande des entretiens et des visites au garage pour s’assurer que tout est sous contrôle. Alors, au lieu de stresser avec ça, j’ai fait ma bonne fille, et j’ai consulté.

Je suis l’opposé des hypocondriaques… Je n’aime pas les hôpitaux, je consulte un médecin uniquement en dernier recours et je refuse de prendre des pilules. Mon premier réflexe, si quelque chose ne va pas, est de me reposer, de prendre soin de moi, de méditer, faire du yoga, prendre l’air, bien m’alimenter, couper l’alcool et parfois, prendre rendez-vous avec mon ostéopathe. Et j’ai tendance à minimiser les symptômes.

Mais voir un médecin, rentrer dans le système, très peu pour moi. J’ai cette tendance à croire que le corps est une machine merveilleuse qui peut s’auto-réguler toute seule et qui, à moins d’un accident majeur, n’a pas besoin d’être pollué de produits chimiques appelés médicaments. Certains me diront que je suis une hippie qui boit de la tisane et si ça leur fait plaisir, tant mieux. Je préfère passer pour une illuminée que d’encrasser mon corps de médicaments.

J’ai eu droit à un spécialiste du cœur particulièrement sympathique, tout comme son technicien qui m’a fait faire un ECG. Pour une fois, on ne m’a pas jugé quand j’ai expliqué que je ne prenais aucun traitement médical pour la maladie de Crohn qu’on m’a diagnostiquée il y a quelques années. Preuve à l’appui, lire ici les résultats de mes prises de sang, le médecin m’a félicité pour mes saines habitudes de vie. Ça fait du bien de se le faire dire par quelqu’un qui connaît bien l’importance des choix alimentaires et l’hygiène de vie.

J’ai donc fait cet exercice sur le tapis roulant le cœur léger, sans être inquiétée des résultats et faisant confiance à mon organe qui bat à une cadence qui lui est propre. Est-il parfait? Non. Il saute des battements quand ça lui chante (ils appellent ça des extrasystoles) et prend parfois du temps à retrouver son rythme après des intervalles intenses. Mais il fait bien son travail en général et je ne le changerais pour rien au monde.

Quand on reprend sa vie, et surtout sa santé, en main, on découvre des sphères de son système jusque-là inconnues. C’est normal de ressentir de nouvelles sensations, d’être plus alertes aux réactions de son corps et de découvrir des nouvelles petites failles. Mais notre corps est notre véhicule et prendre le temps de l’écouter et de le chouchouter, c’est la meilleure façon de l’améliorer.

Au lieu de prendre les pilules qui me provoquaient des effets secondaires indésirables, j’ai décidé de m’auto-prescrire du sport, de la pleine conscience, une alimentation saine et une écoute profonde de mes réactions. C’est ma décision, c’est mon parcours et j’ai réalisé à quel point chaque personne peut être maître de ses choix de vie. Il n’y a pas qu’un seul modèle, une seule voie. Chacun peut décider de tracer sa route et ça lui appartient.

Hier, un médecin spécialiste a approuvé mes choix et constaté les résultats. Je n’y allais pas pour ça mais parfois, la petite tape dans le dos, elle fait du bien et conforte dans ses résolutions. Je crois qu’il ne faut pas chercher la perfection ou l’atteinte du sommet mais plutôt être conscient et alerte de ce qu’on vit tout au long de la route qu’est notre vie. Cessons de nous juger et aimons-nous, tout simplement…

 

Photo : Unsplash | Bruno Nascimento

Le pouvoir d’être bien

Anthony Ginsbrook

Je vous racontais lundi ma merveilleuse expérience de retraite de yoga à Mont-Tremblant. Durant ce séjour inoubliable, j’ai eu la chance d’assister à une conférence de Julien Remo sur la pleine conscience. Loin d’être un gourou, cet homme a une façon très imagée et claire de partager ses connaissances et apprentissages. À la base, j’ai parfois de la difficulté à adhérer à des concepts trop ésotériques mais j’avoue qu’il a su trouver la façon de nous présenter son sujet afin qu’on puisse comprendre aisément.

La pleine conscience peut être un thème ardu et complexe et en une heure, il est difficile de s’y attaquer. Mais quand on va à l’essentiel et qu’on use d’exemples et de cas concrets, ça devient très intéressant! C’est armé de son sourire et de sa voix détendue que Julien nous a entretenu de ce que c’est que cette pleine conscience. Je n’entrerai pas dans les détails et je vous invite à visiter son site ou sa page Facebook si vous désirez en savoir plus.

Ce que j’avais envie de partager, c’est un concept très simple qu’il applique et qu’il nous a invité à intégrer dans nos propres vies. Celui de nous foutre la paix… En effet, on essaie tellement de s’améliorer, on s’observe, se critique, se juge, on prend les choses au sérieux, on veut tellement que tout soit parfait. Mais au fond, qu’est-ce qui est important? Qu’est-ce qui vaut la peine qu’on s’énerve autant? Qu’est-ce qu’on est réellement dans ce monde, dans l’univers?

Souvent, on se laisse tellement envahir par nos sensations qu’on perd le contact avec la réalité, la vraie. On oublie qu’au fond, ce n’est pas si grave d’être en retard, ce n’est pas catastrophique d’être dans le trafic, ce n’est pas la fin du monde de ne pas avoir envie d’aller à un souper ou une activité. C’est un tout petit moment dans toute une vie. C’est un grain de sable dans une mer…

Relativiser, c’est un outil très puissant pour s’aider à être moins préoccupé, stressé, émotif et surtout, angoissé. Je ne parle pas de relativiser dans le sens de se comparer aux autres, attention. Je parle de relativiser sous la forme d’un recul, d’une prise de conscience de manière détachée de la réelle situation. Ce moment ou cette personne qui nous fait grimper dans les rideaux, qui vient chercher nos émotions au fond de notre ventre… Est-ce que c’est vraiment si crucial dans notre vie?

Est-ce que notre vie est en danger? Est-ce que ça a un réel impact sur notre parcours? Est-ce que dans un an je vais encore m’en souvenir et ça aura encore une influence sur ma vie? Non? Alors ce n’est pas si important et ça ne mérite pas que j’y consacre autant d’énergie…

Cette personne qui me dérange autant, est-elle, premièrement, centrale dans ma vie? Est-ce que je la connais, même? Est-ce que je connais son parcours et les raisons de son emportement? On n’a aucune idée du chemin que les gens ont fait et ce qui les a affectés dans leur journée avant de nous déverser leur fiel. Alors parfois, même si on se sent agressé ou perturbé, on a la capacité de se détacher et de se protéger.

Rien n’est si grave dans la vie quand on prend le temps de mettre de la distance entre ce que nous sommes vraiment et ce qui nous arrive. Nous ne sommes pas nos pensées ni nos sensations. Nous sommes une âme qui voyage grâce à un véhicule, le corps, et qui peut ressentir des choses. Mais ni notre corps ni nos émotions ne nous définissent réellement.

Se détacher de tout ça, de nos tracasseries, nos vieilles rengaines, ça permet de regarder à l’intérieur de soi et de se connecter. De cesser de se laisser brouiller par des futilités et de mettre notre énergie là où ça compte. Ruminer et bougonner, ça ne mène jamais bien loin alors que sourire et respirer, ça fait tant de bien. Et oui, on a le choix, oui on peut décider de ce qui occupe nos pensées et ce à quoi on emploie notre temps. Nous ne sommes pas des victimes de la vie, on a le plein pouvoir, il suffit de décider de le reprendre si on l’a perdu…

 

Photo : Unsplash | Anthony Ginsbrook

La route vers soi

Allef Vinicius

Pendant longtemps, j’ai pris soin des autres. Pendant longtemps, je me suis mise de côté, en arrière-plan, en second plan. Pendant longtemps, je vivais pour aider, pour donner, pour rendre les autres heureux. Mais pendant longtemps, je ne m’écoutais pas, je ne prenais pas le temps de ressentir, de me donner, à moi, le temps, l’énergie et l’amour nécessaires à mon bien-être. En pendant longtemps, mon corps me lançait des messages de détresse que je n’écoutais pas parce que j’étais trop occupée à donner aux autres ce que je n’étais pas capable de me donner à moi-même.

Heureusement, un jour, mon corps a crié très fort, a expulsé tout son stress sous la forme d’une crise d’urticaire géant. Il n’en pouvait plus d’être ignoré alors il a hurlé par tous mes pores de peau qu’il avait besoin d’attention, lui aussi. Que c’était bien beau le bonheur des autres mais qu’il fallait que je sois d’abord en mesure de me rendre heureuse moi-même pour espérer partager et diffuser cette joie de vivre. Car derrière le masque et le sourire se cachait un mal-être profond.

Je raconte cela ce matin, d’abord, parce que je suis rendue totalement ailleurs. Et je crois que c’est nécessaire pour être capable d’en parler. À l’époque, je survivais avec ma grosse carapace et mes plaques rouges sur tout le corps. J’avançais péniblement, me demandant comment je ferais pour me sortir de ce sable mouvant d’émotions et d’angoisse. Mais après des années d’accompagnement, un matin, j’ai compris que la grosse montagne insurmontable était finalement derrière moi.

Et j’ai tiré beaucoup de leçons de ce parcours difficile. Premièrement, personne n’est à l’abri et encore moins moi qui a fait tout ce chemin. La vie peut nous ramener au bas de l’échelle en un coup de cuillère à pot : rien n’est acquis. Aussi, il faut avoir de l’humilité dans la vie et savoir reconnaître ses forces mais surtout ses faiblesses. Malgré ce qu’on pense, elles sont nos alliées, elles nous servent de rempart et évite à notre égo de prendre trop de place. De plus, comprendre qu’on doit prendre soin de soi avant tout demeure un défi de tous les jours. J’ai encore de vieux réflexes, j’ai encore tendance à vouloir dorloter les autres, à donner plus qu’on ne m’en demande. Mais aujourd’hui, je le fais avec bienveillance et en sachant que ça me comble moi aussi.

Et quand je me vois aller, je m’oblige à me donner autant d’amour et d’attention que j’en ai distribué. Cela me permet de revenir à l’équilibre et d’éviter de me perdre de vue, encore une fois. Je sais pertinemment que, si je perds le contact avec mon corps, avec mon instinct, avec mon cœur, je ne pourrai plus donner car je serai épuisée. C’est comme une balance qui doit demeurer bien dosée des deux côtés.

Avant, je ne savais pas comment m’aimer, je ne comprenais pas comment me donner autant qu’aux autres, je n’étais pas en mesure de m’accorder cette importance dans ma propre vie. Aujourd’hui, parfois, j’ai encore l’impression d’être égoïste quand je choisis de m’octroyer du temps plutôt que de voir des gens. Mais, au fond de moi, je sais que c’est primordial et que sans cela, je peux facilement retomber dans un cercle vicieux et destructeur.

Parce que j’ai décidé de me choisir, parce que j’ai décidé de m’aimer, parce que j’ai décidé de m’accorder ce privilège de m’écouter, ma vie a pris un tournant beaucoup plus positif. À l’époque, je lisais des blogues qui parlaient du sujet et je n’arrivais pas à comprendre comment y arriver. Aujourd’hui, j’ai compris : il suffit d’emprunter la voie du cœur, elle seule peut nous mener à soi.

 

Photo : Unsplash | Allef Vinicius

Bien vivre avec la solitude

Clem Onojeghuo

J’ai eu récemment des discussions très intéressantes sur la solitude. Pour certaines personnes, il n’y a rien de positif dans le fait d’être seul et que la solitude soit imposée plutôt que choisie génère des réactions totalement distinctes. Apprivoiser la solitude peut représenter un défi dans certains contextes et je conçois tout à fait qu’il peut être effrayant voir déprimant pour certains d’accepter cet état. Mais, par expérience, après avoir passé le stade de la peur, on peut apprendre aisément à s’en réjouir pour peu qu’on soit en mesure de briser l’isolement.

Il y a une grosse différence entre les deux : la solitude n’est que l’état de quelqu’un qui est seul alors que l’isolement relève plutôt d’une certaine forme de séparation, d’un manque de contact avec l’extérieur. Pendant longtemps, je vivais de l’isolement que m’imposait mon anxiété et je cohabitais donc mal avec la solitude. Toutefois, en apprenant à avoir confiance en moi, en m’ouvrant aux autres, à la vie et aux opportunités, j’ai brisé cet isolement pour ainsi choisir les moments où j’étais accompagnée versus ceux où j’étais seule. Et grâce à cela, j’ai pu apprécier ces instants de calme et de réflexion qui me permettaient de m’enraciner et de me déposer.

Quand on a été habitué pendant des années à vivre avec quelqu’un et que, du jour au lendemain, sans que ce soit notre choix, on se retrouve seul, le vide ressenti doit être très troublant et déstabilisant. J’avoue que je n’ai jamais vécu ce genre de situation puisqu’en général, j’ai quitté au lieu d’être quittée. Mais je peux très bien comprendre la difficulté à accepter et à intégrer cette nouvelle situation.

Je crois par contre que tout le monde peut apprendre à bien vivre dans la solitude en autant que cette personne ait un réseau, un entourage, de la famille et des amis qui viennent sporadiquement occuper des moments. Partager ses joies et ses peines est primordial pour un bon équilibre de vie et c’est ce que j’ai appris avec les années. Les moments où je me retrouve seule chez-moi, où j’écoute de la musique, je cuisine, je lis, je flâne, ces moments me permettent de mieux me connaître et apprivoiser mes craintes, sans être stimulée ou divertie.

Quand je ressens le besoin d’échanger avec les autres, je m’ouvre, je demande. Ça m’a pris du temps avant de comprendre ce principe mais aujourd’hui, je sais que ce n’est pas un signe de faiblesse que de demander d’avoir de la compagnie. C’est plutôt, selon moi, un signe d’intelligence. L’être humain est un être de relation et a besoin de partager pour être bien. Trop s’isoler, c’est aussi éviter d’être confronté alors je ne crois pas qu’on évolue bien dans un milieu trop cloisonné.

Bref, je crois qu’on a tous avantage à apprendre à bien vivre la solitude et qu’il faut, par moment, se l’imposer. C’est souvent dans ces périodes que l’on approfondit ses réflexions, qu’on intègre et qu’on ressent, sans jugement. Si on passe son temps à être étourdi par tout et n’importe quoi, on peut vite finir par se perdre. Et la solitude peut nous paraître comme une zone sombre tant elle est inconnue et loin de notre réalité.

En terminant, je dirais que la solitude doit être assumée et que si vous ressentez qu’elle prend trop de place, c’est là qu’il faut agir et se questionner. Tout est une question d’équilibre et il n’y a rien de mal à sortir seul pour s’ouvrir aux autres. C’est souvent quand on sort en solo que les autres viennent plus vers nous car ils ne brisent pas la bulle d’un groupe d’amis ou d’un couple. Je peux vous garantir qu’à chaque fois que je décide de sortir dans un restaurant pour manger seule, il se trouve toujours quelqu’un qui vient me parler et qui, souvent, est dans la même situation que moi. Il faut simplement oser aller au-delà de nos préjugés et sortir de sa zone de confort, encore une fois…

 

Photo : Unsplash | Clem Onojeghuo