Posts in "Réflexion" Category — Page 84

La liberté d’expression

Ryan Moreno

Pourquoi tu écris ? C’est sans doute une des questions qu’on me pose le plus souvent. Et, à lire les commentaires que je reçois depuis quelques temps, je réalise que ça fait du bien à des gens de lire mes péripéties, mes réflexions et mes coups de gueule. Certains en ont marre de la pensée magique et du « politiquement correct », alors j’aime bien ce sentiment d’apporter une dose de réalisme à la société.

Dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas, ça fait du bien et ça motive certaines personnes à prendre action à en juger par la rétroaction que je reçois. Parfois, on a simplement besoin du petit coup de motivation, de l’inspiration et de sentir que l’on n’est pas seul dans une situation pour se lancer et faire les changements nécessaires à notre vie. Que ce soit une remise en forme, une séparation, un changement de carrière ou d’alimentation, toute transformation mérite réflexion et support.

Mais écrire, c’est aussi approfondir sa pensée, décortiquer ses impressions, se connecter à soi et diffuser un message. Ça implique d’être prête à accepter la critique, les commentaires positifs comme les négatifs, à devoir parfois reformuler ou adapter pour être bien comprise. Cet exercice est, en soit, une expérience que je trouve personnellement enrichissante.

Au départ, je n’avais pas nécessairement l’intention d’aborder des sujets parfois crus, parfois tabous, mais je réalise que c’est nécessaire. Rester à la surface, ça n’a jamais été mon genre et j’aime approfondir les sujets comme les rencontres. La vie est belle et composée de facettes diverses et lucratives pour l’esprit. Il s’agit simplement de prendre le temps d’explorer et de garder ouvert son esprit.

J’écris pour moi, à la base, comme je l’ai toujours fait depuis que je sais écrire. Mais aujourd’hui, un aspect s’est ajouté, celui de servir aussi à quelque chose, d’apporter ma mince contribution à la société, de partager et de participer à la communauté. Je ne sais jamais sur quoi j’écrirai, je m’assieds et je ponds.

J’ai maintenant des collaborateurs silencieux, des gens qui me partagent des sujets à traiter à l’occasion ou des commentaires qui m’amènent de nouveaux sujets. Je n’ai pas une immense communauté mais j’apprécie chaque membre de celle-ci, gagné par mes mots et l’intérêt que ces gens portent à mes thèmes et réflexions.

J’ai déjà eu des offres de collaboration par des entreprises pour parler de leurs produits ou services mais j’ai réalisé que je préfère être autonome et libre de m’exprimer sur ce qui me plait et de la façon qui me tente. Comme on dit, l’argent ne fait pas le bonheur et je me sentirais en décalage avec les raisons profondes pour lesquelles j’écris.

La liberté est un concept que je défends à plusieurs niveaux, que ce soit dans les choix de vie mais aussi et surtout dans les actions que l’on prend et décide de cautionner. C’est ce que je tente de défendre ici et l’authenticité dans cette approche m’est très chère.

Alors, si jamais un sujet vous semble important et que vous aimeriez connaître mon opinion sur le sujet, n’hésitez pas à m’en faire part. Je ne vous garantis pas que je le traiterai mais je prendrai assurément le temps de me questionner sur celui-ci. D’ici là, je tiens à vous remercier de me suivre et de me partager vos impressions. C’est toujours agréable de vous lire…

 

Photo : Unsplash | Ryan Moreno

Cette chère fidélité

Paz Arando

Quelle est, pour vous, la définition de la fidélité ? C’est une question que l’on m’a posée récemment et pour laquelle j’ai réalisé que je n’avais pas de description précise ou fixe dans mon esprit. En fait, j’ai surtout pris conscience qu’on a tendance à associer la fidélité à notre relation à l’autre alors qu’en réalité, j’ai le sentiment que la fidélité commence par soi-même. Être fidèle à ses valeurs, ses convictions, ses principes, c’est de là que ça part je crois.

Comment peut-on espérer être réellement fidèle si on ne se connaît pas assez bien, si on n’a pas confiance en soi, si on ne se sent pas solide intérieurement. On peut être fidèle à un fournisseur de service, à son coiffeur, à ses engagements, ses rendez-vous, sans pour autant être fidèle à son conjoint donc la fidélité a plusieurs facettes et niveaux. C’est difficile de généraliser et je crois, sans vouloir offenser qui que ce soit, que ceux qui se déclarent toujours fidèles ont peut-être une vision élastique du concept.

Pour un grand nombre de gens en couple, la fidélité évoque une garantie de la qualité de leur relation amoureuse. Tant que les partenaires restent fidèles l’un à l’autre, ils considèrent que le couple est solide et que les différents entre eux ne sont que des contretemps normaux. Alors que rien n’est acquis dans la vie.

Les commerçants qui réussissent l’on comprit et s’assurent de mériter la confiance et la fidélité de leur clientèle alors qu’en relation, c’est souvent présumé éternel. Et c’est la raison pour laquelle bien des gens tombent de haut quand ils apprennent que l’autre a sauté la clôture. Un peu comme la maladie, beaucoup croient que ça n’arrive qu’aux autres.

Je crois qu’il est important de se questionner sur ses propres fondements et sur l’importance que ce concept, que cette valeur, a pour nous. La religion catholique et la société en général nous a forgé l’esprit à ce qu’on soit fidèle mais en réalité, une bonne partie de la population n’y croit pas sincèrement. Tout comme ce n’est pas tout le monde qui veut des enfants, qui veut cohabiter ou qui veut posséder une maison, le fait d’avoir un partenaire unique, d’y être fidèle et de s’imposer ce carcan n’est pas obligatoire.

Je crois que cela revient à une conception à laquelle je fais souvent référence, soit l’ouverture d’esprit. Si on est ouvert, qu’on s’accepte comme on est et qu’on fait de même pour les autres, c’est là, à mes yeux, que l’on se rapproche le plus de la vraie fidélité. Celle qui part de soi et non d’un modèle préétabli.

Certains me diront peut-être qu’ils ne sont pas d’accord et c’est tout à fait dans le droit de chacun d’avoir une opinion divergente sur le sujet. Tout le monde a le droit à son style de vie, ses habitudes et ses croyances. Il ne faut surtout pas s’imposer quoi que ce soit et encore moins si c’est pour nous rendre malheureux. J’ai connu des hommes et des femmes qui restaient dans une relation classique mais qui souffraient car cela ne leur correspondait pas du tout. Et je trouve cela beaucoup plus triste que quelqu’un qui se dit volage et indépendant et qui s’assume pleinement tel quel.

Pourtant, celui qu’on jugera risque d’être celui aux habitudes plus libertines car ça détonne dans la masse et surtout, ça confronte les autres dans leurs croyances profondes. Alors, je vous invite à prendre le temps de vous poser la question, réellement, ce qu’est pour vous le concept de la fidélité, au sens large. Vous pourriez être surpris de constater que vous teniez pour acquis une valeur qui, finalement, n’est pas au cœur de vos relations…

 

Photo : Unsplash | Paz Arando

Le respect de soi et d’autrui

Micah. H

L’an dernier, le site Libération a publié une enquête sur un sujet tabou qui a provoqué une polémique importante dans plusieurs pays d’Europe. Une amie l’a partagé sur son fil d’actualités Facebook et j’ai jugé cela pertinent de le relayer car le sujet est, selon moi, important à aborder. La sociologue israélienne Orna Donath est allée à la rencontre de femmes ayant eu des enfants et qui ont découvert après coup que ce n’était pas pour elles.

La question qui leur a été posée était la suivante : « si vous pouviez revenir en arrière dans le temps, avec la connaissance et l’expérience que vous avez aujourd’hui, seriez-vous une mère ? » Et elle s’est retrouvé avec vingt-trois femmes âgées de 25 à 75 ans qui avouaient qu’elles ne le referaient pas. Certaines l’ont compris dès la naissance de leur enfant alors que d’autres ont tenté de se convaincre pendant des années qu’elles devaient « régler ce problème », comme si elles étaient anormales.

Mais, tout comme certaines personnes réalisent qu’elles ne veulent pas être en couple ou ne veulent pas travailler à temps plein ou dans les modèles suggérés par la société, le fait d’être mère n’est pas un désir universel. Bien entendu, partout dans le monde, des gens ont réagi, positivement comme l’inverse. Ce qui est intéressant, c’est de constater que jamais personne ne s’était réellement intéressé à ce « phénomène », ou du moins pas de façon officielle dans une étude.

En fait, c’est comme si on prenait pour acquis que les femmes étaient faites pour avoir des enfants, point. Et, à entendre le nombre de commentaires ou de questions que je reçois concernant mon statut de femme célibataire et sans enfant, je n’ai aucune difficulté à croire que c’est presque inimaginable pour certains de croire en ce fait qu’une femme peut regretter d’en avoir eu.

Je me demande aussi si on juge les hommes de la même façon. Un homme qui dirait regretter d’avoir eu des enfants recevrait-il le même verdict ? La maternité, comme le mentionne la chercheure, est un royaume sacré qu’il ne faut surtout pas brusquer. Mais qu’en est-il de la paternité ? Est-ce un territoire aussi drastiquement protégé ?

Le sentiment de culpabilité face au constat de regret doit être terriblement souffrant pour une femme donc le jugement sociétal ajouté à cela, je n’ose imaginer la culture du silence qui doit être endurée. En cette ère de survalorisation de la maternité, où on ne compte plus les sites et magazines qui diffusent articles et vidéos concernant les joies d’être maman, ce poids doit être particulièrement lourd à porter.

Je vous invite donc à lire cet article et à réfléchir sur votre propre position face à ce constat. Il est plus accessible aujourd’hui d’avoir recours à l’interruption de grossesse ce qui permet à la femme de choisir. Mais certaines peuvent ne pas oser et se retrouver dans une situation inconfortable et incohérente avec leur nature profonde. Soyons ouverts d’esprit face à cela et acceptons ce qui est.

Oui, elles avaient des possibilités médicales de ne pas avoir d’enfant mais ce choix encore tabou peut être perçu comme un fardeau trop lourd. La pression de devenir mère peut faire craindre le pire à ces femmes qui ne ressentent pas ce désir profond. Laissons-les vivre leur vie comme elles le désirent, tout comme on le fait pour tous les choix personnels que l’on peut faire dans la nôtre. Je reviens au concept partagé récemment : vivre et laisser vivre… dans le respect de soi et d’autrui.

 

Photo : Unsplash | Micah. H

Agir pour soi

Hope House Press

Il y a quelques années, je me souviens encore, je n’osais pas agir selon mes propres désirs car je craignais le jugement d’autrui, j’avais peur de sortir du lot et qu’on me critique pour ne pas entrer dans les standards. Je vous ai parler dernièrement des moules et modèles de la société qui me font parfois friser tellement ils sont rigides et contraignants alors ça peut vous donner une idée à quel point cela me rendait malheureuse.

Avec le temps, j’ai appris à me connaître réellement et à accepter la personne que j’étais foncièrement, au-delà des normes imposées qui m’irritaient. Et à partir du moment où j’ai cessé de vouloir être et que j’ai été, tout simplement, ma vie a été beaucoup plus légère et simple. Comme si tout ce que je craignais s’était en réalité volatilisé. J’ai alors pris conscience que je me mettais moi-même ces barrières mentales…

Et, les femmes en particulier, on est vraiment bonnes dans cette catégorie. L’image, la réputation, les règles de bonne conduite, les « qu’en dira-t-on » peuvent régir nos vies de manière malsaine et insensée. Je discutais dernièrement avec quelqu’un sur les règles de convenance qu’on nous a mitraillées concernant les rencontres. Il est peut-être tôt pour certains pour aborder un tel sujet alors si vous êtes un peu gênés devant les discussions concernant l’intimité, vous pouvez aller lire la presse ou votre fil d’actualités Facebook…

Je disais donc que, quand on rencontre une nouvelle personne, il y a un certain précepte qui vous dicte de ne pas brûler d’étape et de ne surtout pas vous retrouver à l’horizontal trop rapidement. Et, entre vous et moi, ça sent les relents de la religion catholique à plein nez! Car, si vous vous plaisez et que vous avez tous les deux les mêmes désirs, de bâtir une relation à long terme ou pas, ce n’est pas le fait d’avoir cédé à votre tentation qui ruinera vos chances. Et selon mes sources masculines, c’est même plutôt l’inverse parfois…

Le jeu de la séduction peut, selon moi, être pollué de toute sorte de principes les plus farfelus les uns que les autres. Les règles qui veulent qu’on doive laisser « poireauter » l’autre avant de le contacter après un rendez-vous de peur qu’il pense qu’on est trop pressée ou même désespérée, ou qu’il faut attendre trois rendez-vous avant de passer aux choses sérieuses constituent des barrières inutiles. Si vous avez envie de quelque chose, à moins que cela ne mette votre vie en danger, pourquoi faudrait-il qu’au nom d’on ne sait quel principe vous en priver?

Non, vous ne passerez pas pour la pire des salopes si votre désir prend le dessus, non on ne vous jugera pas si vous quittez votre emploi stable et bien payé car vous n’êtes plus heureuse, non on ne vous mettra pas à l’écart parce que vous décidez de prendre une pause dans votre vie de couple car vous ressentez le besoin de vous retrouver seule pour faire le point. Et si on vous juge, posez-vous plutôt des questions sur ceux qui le font plutôt que sur vous. Ça en dit parfois plus sur les autres dans ce temps-là…

Et, tant qu’à être dans le sujet, je vous dirais mon opinion sur la rapidité à répondre aux fameux SMS. Ce n’est pas parce qu’on est branché 24/7 que ça nous oblige à répondre dans la minute. Parfois, on est occupé, parfois on n’a pas l’appareil greffé à la main et parfois, on n’a tout simplement pas le goût. Et vous savez quoi? C’est normal et très sains tant qu’à moi!

Et si vous me jugez pour mes propos peut-être crus ce matin, grand bien vous fasse. J’ai cessé de me laisser miner le moral par le manque d’ouverture d’esprit depuis bien longtemps déjà. Je crois que ça manque, un peu d’honnêteté et de transparence dans notre société trop rigide et coincée. Je n’appelle pas à la débauche et au chaos mais plutôt à l’authenticité et à la fin des moules trop serrés qui nous étouffent et nous empêchent d’être nous-mêmes, une fois pour toute.

Bonne journée et bonne semaine 😉

 

Photo : Unsplash | Hope House Press

Les aléas du partage

Geoffroy Baud

Hier, j’ai vu passer un commentaire sur le fil d’actualités d’une amie qui partageait ses photos de vacances paradisiaques. Le message se voulait être ce que je qualifierais d’une attaque au bonheur. Je vous le résume ici car il a été retiré depuis : arrête de nous écœurer avec tes vacances de riche.

Je ne sais pas si c’était sarcastique ni si les gens se connaissaient intimement mais ça m’a trotté dans la tête et, encore ce matin, je me questionnais sur notre rapport aux autres dans l’univers virtuel. Quand on écrit, on n’entend pas le ton de la voix, on ne voit pas le non verbal, on ne décèle pas le petit rire en coin, les yeux brillants de quelqu’un qui rigole intérieurement de sa blague. On ne voit que les mots, froidement affichés sur un écran. Et ça peut nous jouer des tours.

Qui n’a pas déjà été pris dans un échange absurde par sms parce qu’un message avait été mal interprété, ou pire, a envoyé le message à la mauvaise personne. On s’entend que dans la vie réelle de tous les jours, c’est rare qu’on se trompe de personne ou qu’on doive expliquer notre commentaire. Tous les éléments sont là pour qu’on se comprenne. Mais à travers l’écran d’un téléphone, les choses sont différentes.

Bref, le fameux commentaire, et le fait qu’il ait été retiré, m’a un peu troublé. Et ça me conforte dans mon attitude de protection de mon espace Facebook personnel. Je n’y accueille pas n’importe qui, je trie sur le volet ceux qui veulent s’y joindre et il m’est arrivé de retirer des gens qui ne concordaient pas avec mon style et mes valeurs. Après tout, je vois mon profil Facebook comme un canal de communication personnel et si une personne n’est pas un interlocuteur qui me plait, je ne vois pas pourquoi je le garderais dans mon cercle.

J’ai même fait un ménage des pages que je suivais dernièrement car j’ai réalisé que c’est comme si je cautionnais leur entreprise et parfois, je ne sais même pas qui ils ou elles sont. Je remets en question mes choix et je crois que cela est très sain. Rien n’est acquis et encore moins un fan Facebook. Je le sais, je vois mon nombre d’abonnés fluctuer et ça ne m’empêche pas de dormir la nuit. C’est la vie et c’est parfait ainsi.

Je le dis souvent, on évolue, on change avec le temps, et le cercle virtuel doit suivre notre transformation. Je crois qu’il est important de réviser régulièrement notre environnement numérique, tout comme on devrait changer fréquemment nos mots de passe et vérifier si nos nombreux comptes en ligne sont toujours utiles.

Mais si je reviens au commentaire qui m’a dérangé, je réalise qu’on ne mesure pas toujours la portée de nos mots et qu’il devient crucial de réfléchir avant de balancer notre opinion du moment sur une publication. Ça peut blesser, choquer ou même fâcher et il est parfois trop tard pour rebrousser chemin. Les paroles s’envolent, les écrits restent (même si on peut les supprimer).

Au début des réseaux sociaux, on était moins incisif car ça n’était pas encore implanté dans nos vies mais aujourd’hui, il se passe peu de journées sans qu’on consulte nos divers comptes, sans qu’on soit exposé aux opinions, aux messages et aux informations diverses. Et quand je constate que quelques mots laissés sur le mur de quelqu’un d’autre ont pu rester dans mon esprit si longtemps, je me dis qu’il faut être conscients de ce à quoi on s’expose. D’où l’importance d’épurer et de sélectionner ce qu’on désire voir.

Pour ma part, vos photos de voyages et les clichés de vos sourires béats me réjouissent. Partager son plaisir, c’est permettre aux autres de rêver et de s’y transposer pendant quelques secondes. Et jamais je ne pourrai vous reprocher de nous inviter dans votre bulle de bonheur. Merci!

 

Photo : Unsplash | Geoffroy Baud