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Notre corps, ce grand sage…

David Straight

Il y a des matins plus simples que d’autres et aujourd’hui n’en est pas un. Sans aucune raison apparente, mon téléphone s’est littéralement éteint cette nuit, ne remplissant pas sa seule fonction nocturne, soit celle de me réveiller à l’heure prévue le matin. C’est donc en sursaut que je me suis éveillée ce matin, consciente que quelque chose clochait puisqu’il faisait anormalement clair à l’extérieur… Je ne vous dirai pas les premiers mots qui sont sortis de ma bouche…

Qu’à cela ne tienne, j’ai réussi malgré tout à me préparer et à partir en un temps record, non sans forcer mon matou à prendre ses nombreuses pilules dans une ambiance un peu tendue 🙁 Mais bref, il faut ce qu’il faut comme on dit!

Outre ce lever brutal, je dormais très bien… Surtout qu’hier soir avait lieu mon évaluation physique dans le cadre de mon nouvel entraînement. Et on peut dire que malgré la fatigue qui m’habitait, je ne m’en suis pas trop mal tirée. Vive le yoga! Je n’ai peut-être pas le meilleur cardio au monde mais mon tonus musculaire s’est révélé être pas si mal. Je suis surtout fière de prendre ce nouveau chemin, d’embarquer dans cette nouvelle aventure vers une meilleure santé et surtout, de m’offrir ce cadeau. Loin d’être une dépense dans ma vie, c’est un réel investissement qui me rapportera plus que tous les REER et les CELI du monde entier.

Le corps humain n’a pas été conçu pour passer ses journées assis devant un écran, à taper des mots sur un clavier et à se faire bombarder d’information sans pouvoir bouger une minute. On n’est même pas fait pour porter des souliers à la base alors pour ce qui est de poser son popotin pendant 8 heures sur une chaise, on repassera!

Il y a tant d’aberrations dans notre mode de vie actuel que la liste serait trop longue à exposer ici mais je crois que l’important est de se questionner sur tout cela et de se donner les moyens de bouger comme on le devrait, de trouver un équilibre entre la sédentarité qu’exige nos boulots et le besoin de bouger que notre corps nous crie à tue-tête par tous ces symptômes qui s’accumulent. Combien de personne entend-on dire : je ne peux pas faire telle activité, j’ai mal au dos…

Eh bien, c’est justement en bougeant qu’on va délier nos corps et cesser de se blesser tout le temps… Avant, je pouvais me faire mal au dos, me barrer le dos devrais-je dire, en levant ma bouteille de champoing dans la douche, simplement parce mon corps forçait mal, n’ayant plus de tonus et donc pas de protection. Depuis que je fais du yoga, mes muscles abdominaux ont le réflexe et la force de se contracter pour protéger mes lombaires et ainsi je peux soulever des charges beaucoup plus importantes sans craindre de devoir appeler mon ostéopathe à la rescousse.

On doit réapprendre à s’approprier notre corps et surtout, cesser de le prendre pour acquis. De plus en plus de jeunes médecins prescrivent de l’activité physique aux gens alors que leurs prédécesseurs réclamaient le repos et une injection de cortisone pour une majorité de maux. Il faut faire évoluer la pensée des gens, pas seulement le cursus de médecine.

Bougez, à votre rythme et selon vos capacités. Visez simplement d’ajouter cela à votre routine et vous verrez que c’est moins dur que vous le pensiez. Personne n’a fait un marathon un mois après s’être remis à la course mais tous ceux qui bougent vantent les bienfaits du sport sur leur santé, mentale et physique. Allez, go!

 

Photo : Unsplash | David Straight

Habiter son corps

Annie Spratt

Il y a de ces rencontres dans la vie qui annoncent un tournant, un vent de changement évident, qui insufflent une dose massive d’énergie et de motivation. Et hier, j’ai eu droit à ce type de rendez-vous avec la vie. Cette vie qui met parfois sur notre route des personnes inspirantes et qui, pour les rencontrer, nous met sous le nez un déclencheur.

Ce fut le cas dans ce récit, un article lu un peu par hasard, un soir où mon moral n’était pas particulièrement haut mais pas dans les talons non plus. La fin des vacances se pointait et j’avais les blues de toutes ces choses que je n’avais pas faites durant cette période de repos, de toutes les lectures reportées, des activités que j’avais trop repoussées… Puis je suis tombé sur cette histoire inspirante d’une femme qui a tout changé dans sa vie. Et surtout, qui se consacrait maintenant à en aider d’autres à faire de même.

Cette femme, c’est Sylvie Michaud, une ex-gestionnaire qui brûlait la chandelle par les deux bouts, fumait 2 paquets de cigarettes par jour et multipliait les problèmes de santé, en plus de compenser le stress accumulé par la nourriture, réflexe classique quand on ne sait pas prendre soin de soi. Alors qu’elle performait au travail comme à la maison, l’inquiétude concernant son état de santé l’a amené à se tourner vers l’exercice physique pour tenter de reprendre le contrôle. En notant chacun de ses progrès dans un journal, elle ne s’est pas laissé décourager par les premiers moments quand on se remet au sport et qu’on s’en pense incapable, essoufflé au bout de 3 pas…

Aujourd’hui, cette dynamique et souriante femme court des marathons et ne retournait pour rien au monde en arrière. Fini la malbouffe et la cigarette, elle carbure à l’adrénaline et à l’air qui entre à pleine bouffée dans ses poumons. L’effet de l’activité physique sur son état psychologique a été des plus satisfaisantes et elle a eu envie de partager cette belle expérience avec d’autres, de montrer que c’est possible et de guider d’autres femmes vers cette rencontre avec elles-mêmes.

Et c’est dans le but d’investir mon corps et de me sentir bien que j’ai décidé d’aller à sa rencontre, pour voir ce que cette entraineuse et motivatrice pouvait m’apporter. Et je peux vous dire qu’au bout de 30 secondes, je savais qu’elle serait mon guide. Elle dégage une énergie hors du commun, vous regarde avec une étincelle magique dans les yeux et communique son amour du sport comme je l’ai rarement vu dans ma vie.

J’ai souvent visité les gym, je fais du yoga, je cours un peu, je marche beaucoup mais il me manque cet accompagnement qui me poussera plus loin, me formera et corrigera mes erreurs pour m’amener à habiter mon corps comme jamais. Je dis souvent qu’un corps, on n’en a qu’un pour toute notre vie et qu’on doit en prendre soin pour qu’il nous mène loin et c’est dans cette optique que j’ai décidé d’aller chercher l’accompagnement nécessaire pour entrer dans ma routine des habitudes saines et bénéfiques.

On a tendance aujourd’hui à vouloir tout faire seule, à penser qu’on est bon et qu’on a besoin de personne. En sortant de chez Sylvie hier, j’ai compris que ce n’est pas une question de besoin mais d’envie. Je désire sincèrement être une meilleure personne et l’effet de l’activité physique sur le mental est puissant. Pour rayonner de l’intérieur, l’esprit doit se sentir bien dans les corps qu’il habite.

Alors voilà que de nouveaux défis m’attendent et j’ai bien hâte de commencer cette nouvelle aventure!

 

Photo : Unsplash | Annie Spratt

Seul maître à bord…

Ashes Sitoula

Aujourd’hui, tout le monde a ses petits bobos. Notre corps, seul véhicule, fait parfois des siennes, nous montre son usure et son besoin de repos. On peine à trouver le temps de prendre soin de soi, de se dorloter et d’écouter les signaux qu’il nous envoie, sagement.

On peut décider de se fier uniquement à la bonne vieille médecine, classique, où règne la prescription et la pilule pour tout, ultime solution pour passer à un autre patient rapidement. Vous excuserez mon sarcasme mais disons que j’y ai goûté et n’y ai pas trouvé beaucoup d’écoute ni de sentiment de collaboration.

Notre corps, il nous appartient. C’est à nous de décider comment on veut le traiter, comment on veut que nos douleurs et malaises soient abordés. On peut décider de prendre une pilule, ce qui n’est pas mauvais en soi, mais si on ne va jamais au fond des choses, si on ne cherche jamais la véritable source du problème, on ne peut pas se surprendre que ça revienne.

Des migraines aux brûlements d’estomac, en passant par les crampes et les courbatures, notre corps est un pro de la communication. Mais nous ne parlons pas le même langage et le décoder est parfois ardu. Savoir interpréter ses messages exige des années de pratique, de lecture, d’essais et occasionnellement d’erreurs.

Je me suis levée, un matin, il y a plusieurs années, avec l’envie de mieux comprendre le corps et j’ai suivi un cours en massothérapie. Comprendre la base de cette structure complexe, composée de ses organes et divers systèmes m’apparaissait un atout considérable. Et je n’ai jamais regretté ce choix car à chaque blessure, j’ai pu mieux comprendre ce que mon corps tentait de me dire.

Écouter ses réactions corporelles, face à un aliment, un effort ou une situation permet à la longue d’éviter des symptômes et de prévenir des réactions négatives. Par exemple, je sais pertinemment que, pour moi, le maïs soufflé, c’est terminé. Comme on dit, ça ne passe tout simplement pas. Pourquoi je me ferais souffrir davantage en sachant d’avance que mon intestin peinera à se débarrasser de cet aliment? À moins d’être maso… Tout comme je connais des gens pour qui la course à pied se termine systématiquement par un mal de genou…

Il y a une quantité considérable d’activités et d’alimentation accessibles qui peuvent nous correspondre et nous aider à garder notre corps en santé. On doit simplement trouver la formule gagnante, celle qui nous convient. Personne ne fonctionne de manière identique et il est parfois difficile d’arrimer les spécificités de chacun dans une famille ou un groupe mais en étant plus à l’écoute des besoins de chacun, on s’évite bien souvent des problèmes à gérer.

En cette période de vacances où les abus sont plus fréquents et où on déroge plus de notre routine, soyons à l’écoute de ce que notre corps nous dit. Il ne sert à rien de combattre et de tenter de le contrôler. Après tout, c’est lui le maître…

 

Photo Unsplash | Ashes Sitoula

Apprendre de soi-même

Jeremy Bishop

Un jour, je voulais prendre rendez-vous avec mon ostéopathe mais malheureusement celle-ci était indisponible. Me sachant en douleur, elle m’a référé à son collègue qui saurait m’aider. Quand ça fait une dizaine d’année que tu consultes la même thérapeute, l’idée de recevoir un traitement d’un inconnu est un peu déstabilisante. Mais, l’esprit ouvert (et le dos barré), je suis allé le consulter.

Parfois, un tel changement peut apporter du bon et à d’autres moments, ça peut être une catastrophe. Dans mon cas, ce fut une expérience enrichissante et marquante. Marc, ce nouvel ostéopathe dans ma vie, a eu plus d’impact sur ma santé par ses paroles que par ses gestes et c’est là toute la surprise de cette rencontre. Oui, bien entendu, il a traité physiquement mon mal mais il m’a surtout parlé de la raison de cette douleur lombaire qui m’empêchait d’avancer, dans tous les sens du terme.

C’est à ce moment que j’ai commencé à m’intéresser plus sérieusement au lien entre le physique et le mental. Car il m’a clairement demandé : à quoi n’es-tu pas capable de dire non? Qu’est-ce qui te bloque? Et j’ai figé, la boule dans la gorge, les mains tremblantes et dans ma tête, sur le coup, je me suis dit : mais qu’est-ce qu’il me veut lui? Il avait mis le doigt directement sur le bobo (mental). Je n’arrivais pas à faire ma place, à définir mes limites et à me positionner, clairement. Je disais oui à tout, j’étais submergée et je vivais un malaise intérieur qui se manifestait par mon mal de dos…

Peu de temps après, la vie étant ainsi faite, on m’a offert le livre de Michel Odoul : Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi. Et j’y ai découvert un monde incroyable de corrélations et de symptômes précédemment sentis qui, après analyse, étant vraiment liés à mon état mental. C’est fou comme le corps nous lance des messages qu’on ne sait pas toujours interpréter. C’est comme si notre corps nous disait, comme un GPS, qu’on n’est pas sur le bon chemin, qu’on s’est trompé de sortie, qu’on devrait faire demi-tour…

Je sais, présenté comme cela, ça peut sembler farfelu, et complètement ésotérique, mais en toute honnêteté, étant moi-même une sceptique, je peux maintenant comprendre beaucoup mieux pourquoi je ressens telle ou telle douleur et réfléchir à ma vie dans ce moment-là pour comprendre le message envoyé.

Croyez-y ou pas, mais je peux vous dire que c’est assez efficace. Et, entre vous et moi, qu’avez-vous à perdre à tenter de mieux vous écouter, d’essayer de faire des liens entre votre état mental et physique, entre les événements de votre vie et les mécanismes de défense de votre propre système?

Notre corps parle. Encore faut-il savoir l’entendre.

 

Photo : Unsplash | Jeremy Bishop

S’écouter et se faire confiance…

Ruthie Martin

Ce matin j’en suis à ma septième semaine de sinusite. Je n’ai pas besoin de vous dire que j’en ai solidement marre d’être malade, d’avoir le sinus en inflammation et bouché qui pousse sur mes dents, qui me donne mal au crâne et qui m’empêche de vaquer normalement à mes occupations. Me pencher provoque des douleurs et des étourdissements, me moucher me bouche l’oreille… Bref, la madame est tannée! Pourquoi je vous raconte cela? Parce que j’aurais dû m’écouter et je trouve qu’on a souvent tendance à faire taire la petite voix à l’intérieur de nous.

Au bout de 5 semaines, je n’en pouvais plus alors je suis allé voir un médecin, au privé. Je vous épargne l’attitude hautaine et désagréable de ce généraliste. Je lui ai décrit mes symptômes sachant déjà qu’il m’affirmerait que je souffrais d’une sinusite et qu’il me donnerait des antibiotiques. C’était la raison de mon rendez-vous quand même et quiconque a déjà souffert de ça peut reconnaître rapidement l’infection. Rien de surprenant jusqu’à maintenant me direz-vous. Sauf que…

J’ai la maladie de Crohn et disons que les antibiotiques qui tuent les bactéries à l’origine des sinusites ont tendance à tuer TOUTES les bactéries dans le système, incluant les bonnes bactéries de l’intestin, d’où ma réticence à consulter et à me faire prescrire ce remède. Mais comme je n’arrivais pas à en venir à bout et j’étais sur le bord d’acheter la compagnie Puffs, je me suis résignée…

Quand j’ai expliqué mon état au médecin, et que je lui ai dit que je ne prenais pas de médication régulière pour ma pathologie (ce qui se résume à un refus de traitement), j’ai senti un jugement grossier de sa part. Lui mentionnant que je prenais des probiotiques qui avaient un excellent effet sur moi, j’ai eu droit à un discours sur le fait qu’aucune étude scientifique n’a prouvé les bienfaits de ces bactéries et que ça ne changeait rien à ma santé, que c’était plus un effet placebo…

Comme on dit en bon québécois, j’ai fermé ma gueule. Parce que je voulais ma prescription et parce que je savais que ça ne servait à rien d’argumenter. Mais il m’a aussi conseillé de prendre un spray nasal qui allait aider à ouvrir le sinus pour favoriser l’écoulement. Je doutais beaucoup de ce conseil sachant que ces sprays ont tendance à provoquer un effet rebond de la sinusite. Mais je me suis dit qu’il avait fait assez d’années d’études pour savoir de quoi il parlait, malgré sa fermeture d’esprit concernant ce qui sortait du cadre pharmacologique.

Et bien j’aurais dû m’écouter, considérer le doute qui avait fait sa place dans mon esprit car devinez quoi? L’effet rebond s’est pointé à 2 h du matin… Sans grande surprise… Et j’ai sacré car depuis plusieurs années, ceux qui m’ont le plus aider au niveau de ma santé, ce sont : mon ostéopathe, ma naturopathe, ma psychologue, mon acupunctrice er ma professeure de yoga. Les approches plus humaines, plus complètes et surtout moins conservatrices ont été salvatrices dans mon cas.

Alors ce matin, avec quelques heures de sommeil en moins, je me dis qu’à partir de maintenant, je vais mieux m’écouter et me faire confiance. Ce n’est pas parce qu’un livre de médecine affirme quelque chose que ça s’applique à tous, y compris à moi. On est tous différents, on a notre système propre et on se connaît. Dans certaines situations, je me laisserai « prendre en charge » par la médecine traditionnelle. Mais mon souhait le plus cher est qu’on soit en mesure d’avoir le choix, de nous expliquer toutes les approches et surtout que ces professionnels du milieu de la santé, payés avec nos impôts ne se ferment pas à l’idée que parfois, même su la science n’est pas rendue là, ça se peut qu’il y ait d’autres voies possibles. C’est ce que j’appellerais de l’écoute, de l’ouverture et du respect. Est-ce trop demander?

 

Photo : Unsplash | Ruthie Martin