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Dans 2 dodos…

Toa Heftiba

Ce matin, j’ai la tête vide, ou plutôt l’esprit vide. Aucun sujet ne me vient. Comme si on m’avait drainé le cerveau de mes idées, de mes inspirations. Phénomène de sprint pré-Noël sans doute. Vous êtes dans cet état vous aussi? L’arrivée précipitée du temps froid vous a privé de quelques journées de transition? Bienvenue dans le club…

Je n’ai jamais eu aussi hâte aux vacances des fêtes en toute honnêteté. Pas que je suis sur mon mandat le plus épuisant, pas qu’on abuse de moi sur le plan professionnel. Je crois que j’ai mal géré mon énergie cette année avec mon voyage pas reposant, mon alimentation en constante adaptation, mes nombreuses sorties et activités… Sans m’en rendre compte, j’ai lentement perdu l’équilibre. Pas un gros débalancement mais comme un faux-plat si on veut.

Même si j’aime mon métier, cette semaine, c’est plus forçant, plus exigeant et surtout moins motivant. Et en apprenant ce matin que je me suis déplacée pour rien car ma collègue, avec qui je devais passer une partie de la journée, a dû rester à la maison, je me suis sentie abattue. Un tel événement, un changement de dernière minute, ne devrait pas me perturber et mon cerveau comprend très bien que ça arrive, que c’est la vie. Mais on dirait que mon corps hurle car il comprend qu’il aurait pu se reposer plus longtemps, rester au lit de précieuses minutes supplémentaires.

J’ai toujours su que j’étais affectée par la baisse de luminosité de cette période de l’année mais actuellement, il y a plus, il y a autre chose. Comme un poids, comme un déficit en fait. Mais je n’arrive pas à l’identifier concrètement. Crise de la quarantaine? Blues de l’hiver? « Écoeurantite » aiguë de regarder un écran trop longtemps? Tout cela mélangé et bien plus? Qui sait…
Je sais pertinemment que mes jours de repos à venir seront un renfort, une mise assurée pour remonter la pente. Mais si ça ne cessait pas, si ça ne faisait qu’empirer? L’ancienne anxiété n’est jamais bien loin quand le moral baisse. Je ne suis pourtant pas à plaindre, j’ai une situation plutôt enviable mais pourtant, à l’intérieur, un petit nuage se forme, un brouillard, une mini-tempête.

J’en parle en toute transparence ce matin car ça fait partie de la vie et qu’à de nombreuses reprises, on m’a écrit pour me remercier de parler « des vraies affaires », des émotions parfois moins belles qui nous habitent, des situations moins glorieuses qu’on n’a pas toujours envie de partager. Mais on se sent moins seule quand on comprend que finalement, c’est humain, c’est normal. On n’est pas toujours des petits rayons de soleil qui illuminent la vie. On est parfois un petit grincheux ou un Calimero.

La vie c’est ça et je n’ai pas envie de vous partager seulement les hauts alors qu’il y a inévitablement des bas. Mon bas est probablement moins profond que pour plusieurs mais tout est relatif et on n’est pas dans la compétition de qui est au plus bas. On a chacun nos parcours, nos expériences et nos tolérances. J’accepte ce que je vis car ce n’est pas la première fois (ni la dernière) et que c’est nécessaire. Pour continuer d’apprendre, pour continuer de comprendre, on doit parfois descendre quelques marches avant de pouvoir les remonter.

On espère toujours que tout ira bien, qu’on ne souffrira pas, qu’on ne vivra rien de difficile ou d’éprouvant. Mais on oublie parfois que si on filait toujours le parfait bonheur, on finirait par être blasé. Il faut pouvoir comparer, se remémorer et ressentir au fond de soi les anciennes blessures pour savourer le bien-être quand il est là. Le bonheur est dans tout, il suffit de pouvoir le voir et le sentir. Et pour cela, il faut parfois se rappeler des moins beaux moments. La vie est un amalgame de tout cela et je sais qu’elle est parfaite ainsi. Alors, plus que 2 dodos… On ne lâche pas!

Savourer le temps

Gaelle Marcel

Plus que quelques jours et ce sera les vacances. Enfin! Avec mon voyage (pas reposant) sur les chemins de Compostelle cette année, je me suis moins reposée, je le sens. J’ai nourri mon âme, j’ai choisi une autre route, une autre façon de décrocher. Ça m’a fait un bien fou, je suis fière de mon année, de mon périple, autant sur les chemins qu’à l’intérieur de moi. Mais, immanquablement, je me demande ce que j’ai envie de faire maintenant, quelle est la prochaine étape, le prochain besoin.

Je suis ce genre de personne qui aime avancer, toujours. Je suis en mesure d’apprécier ce que j’ai tout en planifiant la suite, apte à savourer la vie tout en ouvrant mon esprit aux opportunités. Peut-être n’est-ce pas la meilleure façon de m’enraciner mais j’ai toujours été comme ça et je m’accepte ainsi. En revanche, j’ai appris durant cette année à lâcher-prise plus que jamais, à laisser partir au lieu de retenir, que ce soit les idées, les gens ou les situations.

Ça procure un sentiment de bien-être presque euphorisant d’être en mesure de voir les choses changer sans angoisser, sans vouloir contrôler, sans tenter d’être absolument dans le mouvement. Se tenir à l’écart et constater, c’est aussi valorisant que de participer. Accepter, c’est sans doute le mot qui m’a le plus guidé dans cette année qui s’achève. Car peu importe l’attitude que l’on choisit d’adopter, les choses seront telles qu’elles doivent être, les événements surviendront et les gens poursuivront leur route.

J’ai longtemps été en position de combat, prête à réagir, disposée à répliquer, à me défendre. Car, dans mon esprit, c’était ainsi. C’est même étrange à nommer aujourd’hui car un monde me sépare de cette ancienne posture. De « moi versus le monde », je suis passée à « moi parmi le monde ». Ce revirement, lentement implanté, a permis à mes épaules de se détendre et, en quelque sorte, m’a mené dans les dernières années à choisir le chemin de Compostelle comme voyage. Car j’avais besoin d’arrêter de penser, de me sortir de mon monde assaini et tout maîtrisé pour me confronter à l’inconnu, à un nouveau lieu chaque jour, à un nouveau défi quotidien.

Cette année qui se termine m’a aussi amenée à faire des choix, parfois aisés, parfois déchirants. Je me suis éloignée de certaines personnes qui ne m’apportaient pas la paix intérieure et qui m’entraînaient dans leur souffrance. Je me suis choisie au lieu de tenter de les accompagner dans leur déchéance. Pendant des jours, j’y ai pensé et, comme toute bonne décision, une fois le geste fait, je me suis sentie soulagée, libérée.

Ce fût de plus une année où j’ai tenté de me mettre moins de pression, j’ai mis la performance au placard au profit de l’acceptation et de l’écoute de soi. Encore là, quel soulagement! Pourquoi vouloir toujours aller plus loin si c’est pour être constamment déçue? L’apprentissage de l’équilibre, du juste assez mais pas trop, de la ligne à ne pas dépasser a été ardu mais maintenant que c’est acquis, je me sens mieux.

Plus que quelques jours donc, dans ce tourbillon de fin d’année, de tâches à boucler, de décisions à prendre, de projet à garder sur les rails. Une belle pause bien méritée me permettra de faire le vide autant que le plein. Vider toute cette tension accumulée et remplir d’énergie nouvelle ma tête et mon cœur.

Prendre le temps. C’est ce que je ferai pendant mes deux semaines de congé. Prendre le temps de me lever le matin en m’étirant, lentement. Prendre le temps de lire, de sentir, de voir et d’entendre. C’est fascinant à quel point on n’utilise pas nos sens à leur plein potentiel au quotidien… Mais je compte bien leur accorder toutes mon attention bientôt! À mon rythme, selon mes envies et mes besoins. Tout simplement.

Photo : Unsplash | Gaelle Marcel

La capacité de s’émerveiller

freestocks.org

Hier, ma longue sortie de course s’est faite dans des conditions presque parfaites. De doux rayons de soleil traversaient les nuages dispersés, la température, idéale, me rafraîchissait quand mon corps emmagasinait trop de chaleur et les rues étaient majoritairement dégagées. Quand on dit que les astres étaient alignés, je pense que c’est de cela dont on parle.

Mais ce qui m’a le plus ravi durant mon activité, c’est de voir la vie autour de moi, d’être ouverte à ce qui se déroule, sans être crispée par le froid et sans avoir les yeux rivés au sol à cause de la glace. Je pouvais observer, sourire, humer et savourer ce moment précieux. Et il n’y a rien de mieux pour la santé mentale que de sortir un peu de sa bulle confortable pour regarder ailleurs ce qui arrive.

J’en parle souvent mais aujourd’hui, on est trop souvent absorbé par nos appareils. On perd peu à peu cette capacité de déconnexion. Récemment, j’écrivais sur le sujet et une fidèle lectrice, Céline, me parlait de ses trajets en autobus où elle en profitait pour méditer et contempler les boisés environnants avec un grand plaisir. Chevreuils, buses et grands hérons lui font parfois l’honneur de sortir de leur cachette, comme un petit bonjour sur son passage. Cette année, une famille de lièvres a fait son bonheur.

Et hier, j’ai vécu le même genre de moment, dans une petite rue tranquille. Le corps bien droit, concentrée sur ma respiration, j’avançais le pas léger en tenant le rythme. Et tout à coup, un petit lièvre a bondi d’un buisson pour faire quelques sauts avant de trouver refuge dans la haie de cèdres. Je devais avoir l’air d’une enfant de 6 ans avec mon sourire béat et mes yeux brillants. J’étais émerveillée devant ce beau moment. La nature dans toute sa beauté.

J’adore les lièvres, ce sont des animaux agiles, perspicaces et dans les plus mignons qui soit. Leur beau pelage grisonnant, leur queue comme un petit pompon de tuque et leurs grands yeux ronds me charment à tout coup. Mais ce qui est le plus merveilleux, c’est qu’ils sortent toujours quand on s’y attend le moins et que notre cœur fait un bond, autant à cause de la surprise que du plaisir de les voir ainsi se déplacer joyeusement.

Cette capacité de s’émerveiller, j’ai la nette impression qu’elle s’effrite et qu’elle est ensevelie sous une tonne de divertissements infantilisants. Ce n’est ni Netflix ni Facebook qui nous offriront de telles émotions car il n’y pas une vidéo qui aura le réalisme de la vraie vie, aussi professionnelle soit-elle. Il n’y a rien qui vaut le plaisir de se promener en forêt et d’y admirer sa faune en direct, en sentant le sapin et l’odeur du bois qui brûle au loin.

Je crois sincèrement qu’on doit l’entretenir, cette faculté d’émerveillement, qu’on doit faire des efforts pour qu’elle ne meurt pas. Que chaque minute qu’on peut investir dans l’appréciation de la nature, de la beauté du monde rend notre cœur plus léger et le ramène à la pureté de la vie, l’essence même de l’existence. On pollue notre esprit à grand coup d’insignifiance trop souvent, on s’abrutit devant tant de futilités alors qu’autour de nous, le monde se dévoile.

Se connecter à la nature, prendre le temps de la regarder, c’est s’offrir du temps de qualité. Nul besoin d’aller loin pour le faire, comme nous le démontre Céline. Un simple trajet d’autobus peut devenir une source d’inspiration et de paix intérieure. Il suffit d’y penser, de se donner la chance de vivre un beau moment au lieu de s’occuper l’esprit à tout prix.

Ces jours-ci, je compte les dodos avant les vacances de Noël. Pas pour les cadeaux, mais pour le temps que j’aurai pour savourer la vie et regarder la nature s’épanouir. Je rêve du moment où je serai dans mon patelin et où mon oncle allumera le grand feu que je réclame à chaque année. Que voulez-vous, pour moi, c’est ça le bonheur. Une forêt, un feu extérieur, la famille et l’air pur au bord du lac…

Photo : Unsplash | freestocks.org

La solitude désirée

Tim Goedhart

On parle abondamment de la lourdeur de la solitude, du fait qu’il faut entretenir des liens sociaux forts et sortir de sa bulle. Mais on doit aussi avouer que, par moment, on a besoin d’être seul avec soi-même et que de réapprendre à apprivoiser cette solitude demande aussi un certain effort. Car aujourd’hui, on peut être seul mais complètement déconnecté de soi, avec la télévision qui joue sans qu’on s’y attarde, avec le téléphone au bout de la main et trois conversations virtuelles en même temps.

Personnellement, je vis seule et j’ai appris à aimer cela. Au début, je m’anesthésiais de toute sorte de stimulations numériques, je tentais de me fuir moi-même par divers moyens. Mais avec le temps, j’ai appris à aimer le silence, à adopter la pleine conscience et à supporter le « rien faire ». Car aujourd’hui, ne rien faire, c’est presque impossible tant on peut se laisser embarquer dans une parade virtuelle. On défile Facebook, on clique sur un lien, qui nous amène ailleurs, qui nous réfère un autre article, qui nous propose une vidéo, qui nous suggère des contenus reliés…

La spirale peut durer des heures si on ne revient pas dans le moment présent et qu’on ne fait pas l’effort de s’en détacher. À voir le nombre de personnes qui ratent leur station de métro, trop submergées par leur appareil, j’avoue que je suis fière de réussir à m’en extraire. Et mentalement, je sens aussi l’impact, que ce soit sur la mémoire, sur la fatigue oculaire, sur ma capacité de concentration ou sur mes facultés d’analyse et de discernement.

Car lorsqu’on a tout au bout du doigt, disponible en un clic, on ne réfléchit plus autant, on ne se creuse plus les méninges comme avant. Je ne me lancerai pas dans le sempiternel « dans mon temps… » car il n’y a pas que du mauvais dans tout cela mais je crois qu’il faut apprendre à vivre sans pour apprécier les bienfaits. Ne pas se laisser endoctriner et influencer en permanence, c’est tout d’abord comprendre qu’on a tranquillement glissé dans la facilité.

Tous ces appareils et ces technologies devaient nous simplifier la vie et nous permettre d’avoir plus de temps pour soi. Pensez-y deux minutes. Avez-vous l’impression d’avoir plus de temps? Je parierais que la réponse est non… Car en étant joignables en tout temps, en ayant accès à tout ce divertissement en permanence, le silence et la solitude sont devenus presque impossibles.

Je discutais dernièrement avec un ami, lui aussi habitant seul, sur cet état qui nous convient. On adore voir nos amis, notre monde, mais par moment, on a envie de rester dans notre bulle. Car on a apprivoisé notre solitude, elle nous accompagne et on s’y plait. Mais ça dérange parfois les autres, ça les confronte à leur propre inconfort.

La solitude, lorsqu’elle est choisie et assumée, fait du bien et permet de se découvrir, de s’approfondir. Ces moments où je peux faire le point dans le silence me procurent une paix intérieure inégalée. Je suis plus disponible mentalement, émotivement, quand, ensuite, je rejoins des gens. J’ai eu le temps de me déposer, d’évaluer mon état et d’accepter ce qui va et ne va pas.

Tout va vite aujourd’hui et je crois qu’il est primordial de prendre ce temps pour soi, de décrocher de tout et de s’écouter, sentir et respirer profondément, dans le silence. Accepter qu’il faille parfois affronter ce qui brasse en dedans pour l’accueillir et y faire face au lieu de vivoter pour l’éviter. Ça fait un bien fou quand on arrive à bien vivre au quotidien avec une solitude désirée. Car quand on décide d’ouvrir sa porte ensuite, c’est pour recevoir son monde, avec notre cœur revigoré et notre présence entière.

Photo : Unsplash | Tim Goedhart

Le silence n’est pas une option

Kristina Flour

Ce matin, j’ai été complètement outrée de lire les articles concernant l’affaire Rozon. Le DPCP a rejeté du revers de la main plusieurs plaintes pour diverses raisons. Ces femmes, qui ont eu le courage de sortir de leur silence, de dénoncer, de se lever debout et de tenir tête à un homme abject se font dire qu’elles n’auront pas accès à la tribune légale au criminel pour obtenir justice. Et ça me dégoûte, ça me répugne.

Parce que ça revient encore à dire que l’argent achète tout, que le pouvoir est difficilement ébranlable et que les femmes ne sont toujours pas prises au sérieux. Ça me jette à terre de constater qu’encore aujourd’hui, après la vague du #metoo, après les dénonciations, les manifestations, les rassemblements et les beaux discours, on n’a pas avancé d’un iota du point de vue de la loi.

Alors si vous subissez une agression aujourd’hui, serez-vous tentée de dénoncer, de porter plainte, de subir les multiples interrogatoires où vous répéterez dans cesse votre histoire au point que vous en serez mêlée vous-même? Selon moi, une victime de décembre 2018 se taira après avoir constaté que même l’évidence de l’affaire Rozon n’a pas suffi à ébranler le système actuel.

J’ai moi-même dû subir une dizaine d’événements dans ma vie qui auraient pu mener à une plainte. De la violence aux comportements irrespectueux d’ordre sexuel, j’en ai vu, j’en ai vécu et je connais très peu de femmes de mon entourage qui n’ont jamais subi cela. Sans qu’on parle d’une soirée d’horreur après une date douteuse, au quotidien, on peut facilement être victime d’agression. Dans le métro, au bureau, dans un bar, ou peu importe où, on doit demeurer vigilantes.

Je parle au féminin mais je connais suffisamment d’hommes qui ont eu aussi vécu de telles histoires pour dire que tout humain est à risque. Et tout ça, ce n’est pas normal, ce n’est pas acceptable. Certains diront peut-être que les dénonciations médiatiques constituent une forme de règlement de compte, que la vie de ces agresseurs connus ne sera plus jamais la même. Mais entre avoir un dossier criminel et simplement se faire regarder de travers, il y a tout un monde.

Je n’accepte pas la décision du DPCP et je n’ose imaginer le coup de poignard que cette nouvelle a pu être pour les victimes qui, les unes après les autres, ont dû rencontrer le procureur en charge du dossier cette semaine. À lire les réactions dans la presse ce matin, on comprend que la délicatesse n’est pas non plus la grande force de cette entité judiciaire qu’est le DPCP.

On parlait avant des policiers qui minimisaient les plaintes des victimes mais on constate aujourd’hui que c’est tout l’appareil qui est à revoir, à moderniser. Espérons que le procès au civil, intenté par le collectif Les courageuses, portera fruit pour au moins apporter un baume à ces battantes qui tentent d’obtenir justice.

Ce mercredi 12 décembre en est un sombre pour la justice et l’égalité. Être une femme aujourd’hui, ce n’est pas encore être traitée également et justement. Et c’est ça, au fond, qui m’horripile. Quand je pense à ma nièce et aux enfants qui m’entourent, j’ai mal de savoir que si un tel événement leur arrive, on n’aura pas su leur offrir une option juste et équitable pour se défendre, pour retrouver un peu de foi en l’humanité.

J’ai honte pour ces femmes qui ont osé se lever et qui croyaient qu’on pourrait enfin mettre un terme à ce cercle vicieux de la culpabilisation de la victime. L’intégrité physique et mentale d’un humain, quand elle est bafouée, doit faire l’objet d’un examen consciencieux et juste. Cessons d’avoir peur, d’être frileux devant les changements de loi et démontrons que nous sommes solidaires à ces victimes qui viennent de recevoir une claque en plein visage, une fois de plus.

On leur a dit qu’on ne voulait pas les écouter. Mais il est trop tard pour cela. On ne peut plus se taire.

Photo : Unsplash | Kristina Flour