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De belles lectures inspirantes

John-Mark Smith

Dernièrement, j’ai beaucoup lu, comme une rage, un besoin viscéral de m’évader par les mots. Et deux lectures m’ont particulièrement plu dans le lot : la merveilleuse biographie de René Homier-Roy, intitulée Moi, ainsi que le récit de Jean-Christophe Rufin : Immortelle randonnée – Compostelle malgré moi. C’est étrange car je viens tout juste de remarquer, en l’écrivant, que les deux titres contiennent le mot « moi »!

René Homier-Roy a été, à mes yeux, le meilleur animateur de l’émission matinale à Radio-Canada. J’ai eu beaucoup de peine lorsqu’il a décidé de quitter son poste aux aurores et je me souviens encore du matin où il nous l’a annoncé, avec l’émotion dans la voix. Cette voix qui m’a d’ailleurs accompagné tout au long de ma lecture. Mais, étant donné les épreuves qu’il venait de traverser et la routine exigeante qu’exige de type de travail, je comprenais tout à fait sa décision.

Lire son parcours m’a fait rire et pleurer, m’a touché, beaucoup, mais m’a aussi fait connaître des facettes jusque-là inconnues de sa vie, disons-le, un peu débauchée. J’ai beaucoup apprécié qu’il nous partage sa vision du monde des médias, ses coups de gueule concernant la gestion de certaines entreprises et du milieu de la culture, ainsi que ses coups de cœur dans son parcours professionnel. Je me suis reconnue dans sa manière d’aborder les nouveaux défis ainsi que les changements de direction inattendus.

Témoin privilégié de la culture québécoise, il a été un acteur clé, un déclencheur, un brasseur d’idées, un grand communicateur et un amoureux profond. À travers son regard, on revoit l’évolution de notre société, on comprend ses déroutes et ses élans et on se remémore la place occupée par certains artistes. Peu de regrets ressortent de toutes ses années de folles cavales à travers les méandres de la culture. Cet homme a su se tailler une place respectable et continue, encore, de nous partager ses plaisirs culturels avec passion et fougue. J’espère qu’il le fera encore longtemps…

Le deuxième bouquin se voulait plus instructif puisque je marcherai sur les chemins de Compostelle dans moins de deux mois. J’ai donc cherché parmi les nombreux livres écrits sur le sujet ceux qui semblaient être les plus appréciés. Le parcours raconté par M. Rufin m’a semblé approprié puisqu’il abordait autant le défi physique que le parcours humain et spirituel. Et je n’ai pas été déçue.

Médecin engagé dans l’action humanitaire, cet homme avait écrit d’autres romans avant celui-ci et s’est engagé sur le Chemin du Nord sans grande attente ni une préparation assidue. Il le dit d’emblée d’ailleurs, il ne savait aucunement quoi répondre quand on lui demandait pourquoi partait-il pour Santiago! Mais ce qu’il a découvert, c’est surtout que la raison importe peu. Comme il le mentionne, quand on est sur le Chemin, on est parti, voilà tout.

Il raconte son périple, les difficultés comme les rencontres humaines enrichissantes, les beautés et laideurs du monde qu’il découvre. Un brin de jugement pointe sur les gens qui ne font qu’une portion du chemin (comme ce sera mon cas en septembre) ainsi que sur ceux qui font transporter leur bagage ou qui décide de ne pas « subir » les dortoirs ou même de dormir dans une tente. Mais on passe vite par-dessus grâce à la qualité de l’écriture et la générosité du partage d’informations.

Si vous avez envie d’en savoir plus sur ce chemin mythique, ce livre vous fournira une quantité non-négligeable d’informations très utiles. Mais aussi, il vous fera comprendre que chacun part sur le chemin avec sa propre histoire, ses raisons bien personnelles et ses objectifs à lui. Et tout cela est légitime.

Tout comme dans la vie, on a chacun notre parcours et nos expériences, et c’est ce qui nous accompagne dans les randonnées, quand on se retrouve seul avec nous-mêmes. Ce chemin fut témoin de mille et unes histoires humaines et c’est avec grand plaisir que j’ajouterai la mienne dans quelques temps. J’aurai surement beaucoup de choses à raconter à mon retour. Mais d’ici là, je me prépare physiquement et mentalement tout en me disant qu’adviendra ce que la vie voudra me donner.

 

Photo : Unsplash | John-Mark Smith

S’exposer au monde et lui sourire

Erick Tang

Est-ce que les gens sont trop sérieux aujourd’hui? Et se prennent-ils trop au sérieux? Je me pose la question car, parfois, avoir du plaisir détonne dans la morosité ambiante. Un éclat de rire dérange dans le métro, sourire à une inconnue produit un effet de doute chez la personne croisée, le moindre brouhaha de jeunes qui s’amusent en irrite plusieurs… Et c’est sans compter l’agressivité au volant des gens qui croient important de sauver 4 secondes en bifurquant entre les voitures de façon dangereuse.

Pourtant, s’ancrer dans le moment présent, avoir du plaisir, s’amuser, décrocher du quotidien, prendre conscience qu’on n’a qu’une vie et qu’on n’est une infime poussière dans l’univers, tout ça nous procure paix et détente. Si on passe notre vie à être crispé, à toujours penser au futur, à tout calculer, à ne pas déroger de notre routine de peur de s’y perdre, on passe à côté de bien des choses…

Je fais beaucoup de route depuis quelques mois et je constate à quel point l’individualisme automobile semble créer son lot d’égoïsme et de déconnexion avec les autres membres de la société. Le nombre de manœuvres dangereuses auxquelles j’assite, la quantité de gens qui texte au volant à vive allure, les dépassements risqués (et inutiles), les gens perdus qui ne réalisent pas qu’ils sont à contre sens… Je pourrais continuer longtemps et je ne saurais dire si c’est pire qu’avant ou si c’est juste que je suis plus confrontée à cela maintenant.

Mais ce qui recoupe tout ces comportements, c’est le fait que chacun est dans sa petite bulle. Je ne suis pas une « fan » finie du métro mais j’avoue que j’apprécie grandement le fait de pouvoir m’occuper pendant que je me déplace. L’auto, ça fait en sorte qu’on perd notre temps et qu’il est impossible de faire autre chose, mis à part d’écouter des balados, de la musique ou des livres audios. Mais, il faut voir la tête des gens qui me voient rire dans ma voiture parce que j’écoute quelque chose de drôle. J’ai l’impression de les déranger même si mes vitres sont fermées!

Il m’arrive souvent de faire un sourire aux gens que je croise et majoritairement, on me regarde bête, comme si j’étais anormale. Je persiste car au fond de moi, je sais que ça les atteint même si la carapace extérieure demeure impassible. Peut-être qu’un jour ils vont raconter cet épisode de vie à quelqu’un qui leur fera comprendre que c’est poli et surtout normal d’agir ainsi! Mais peu importe, je ne m’empêcherai pas de répandre ma bonne humeur au quotidien…

Il y a aussi ceux qui parlent d’eux-mêmes comme d’une denrée rare ou d’une merveille inestimée. Il y en a toujours quelques-uns que je croise et qui me font dresser le poil sur les bras. Comment peut-on être si égocentrique et ne pas s’en rendre compte? Le je-me-moi, la tendance à ramener tout à soi, le réflexe de se comparer pour se remonter…. Ouf, ça me tire du jus!

C’est drôle car j’adore écrire au « je » car je désire partager ma vision et mes réflexions, mes trouvailles et mes expériences pour échanger et recevoir les commentaires, les rétroactions. C’est comme nommer tout haut une émotion, ça fait prendre conscience et avancer plus vite. Mais, dans la vie, j’adore écouter les histoires des autres, les anecdotes comme les confidences touchantes, les récits de voyage comme le quotidien.

Être trop sérieux, je crois que ça nous prive de belles émotions et d’opportunités farfelues qui peuvent faire éclater notre créativité, résonner en nous une énergie authentique et nous faire découvrir de nouvelles facettes de nous-mêmes. Être trop sérieux, ça me semble être une carapace, une armure qui nous emprisonne dans le connu et le commun. Mais on sait que pour changer, il faut s’ouvrir, lever la tête et s’inspirer du monde autour. Sortir de son cocon, avec le sourire et la confiance, ça fait tellement du bien…

 

Photo : Unsplash | Erick Tang

Mériter sa chance

Jacalyn Beales

Avez-vous tendance à vous plaindre ou à penser que vous méritez plus que ce que vous avez? Pendant longtemps dans ma vie, j’avais l’impression d’avoir un petit nuage noir au-dessus de ma tête, comme si la vie s’acharnait à me donner de la misère. Malgré cela, certaines personnes ont croisé ma route et m’ont fait réaliser que ce qui occupe notre esprit devient ce qu’on attire autour de soi. Donc, si je passais mon temps à penser à ce qui n’allait pas, à ce qui me dérangeait, c’est comme si je lançais le message que c’est, au fond, ce que je désirais recevoir.

Ça peut sembler ésotérique et je me souviens très clairement de la première fois où j’ai été confrontée à ce concept. Mon premier réflexe? D’en rire! Je trouvais cela complètement ridicule et farfelu. Pourquoi? Parce que j’avais probablement peur du pouvoir que j’avais sur ma propre vie et des impacts qu’un tel changement de mentalité pouvait provoquer. Pourtant, après quelques lectures inspirantes, j’ai assimilé tranquillement le concept et j’ai commencé à penser qu’il y avait peut-être du vrai dans tout ça…

Lentement, une transformation s’est opérée en moi. J’ai commencé par essayer, à tous les matins, de trouver un point positif à ma vie. Parfois, je manquais d’inspiration et le même thème revenait fréquemment. Mais je persistais et continuais à tenter de changer mon état d’esprit. Et, à ma grande surprise, ça fonctionnait. J’avais l’impression que les gens étaient moins brusques envers moi, que j’étais témoin de moins d’agressivité, de perturbation et d’éléments négatifs.

Puis, j’ai commencé à écouter la petite voix en moi, celle que je taisais depuis longtemps, sur laquelle je piochais à grands coups de pelle imaginaire pour ne pas être dérangée dans ma spirale… J’ai alors saisi que cette voix était là pour me guider et non me nuire. Par moment, la route qu’elle me proposait me semblait incongrue mais j’ai appris à lui faire confiance et elle m’a mené au bon endroit. Les détours, nécessaires, servaient d’apprentissage.

J’ai ensuite décidé de prendre le risque d’en parler, de partager cette expérience avec mon entourage. Certaines personnes ont réagi comme moi au départ, jugeant le tout comme loufoque et absurde. Et je les ai laissé avoir leur opinion car je savais à quel point on pouvait être loin d’une telle mentalité. Je savais aussi qu’un jour, la vie ferait en sorte de les exposer à cette façon de voir les choses, au moment opportun.

Depuis un certain temps maintenant, je lâche prise sur ce que je ne contrôle pas, je laisse le passé derrière moi et je tente d’être le plus possible dans l’instant présent. Je sais que cette formule est surutilisée mais elle demeure vraie et pertinente. Ce qui est derrière nous ne peut plus être changé. Alors pourquoi laisserait-on ces événements affecter notre vie d’aujourd’hui alors qu’ils sont déjà histoire du passé? Ce n’est pas toujours évident d’agir ainsi mais je peux vous garantir que c’est ce qu’il y a de mieux pour notre santé mentale.

Laisser aller ce qui n’a plus d’emprise sur nous est un exercice ardu quand on est habitué de tout contrôler mais ça change une vie. Rien n’est parfait et les gens ne penseront pas tous comme nous. Tout comme il y a plusieurs chemins pour se rendre quelque part, plusieurs pensées peuvent mener au même résultat. Laissons donc la vie nous guider sans se préoccuper des moyens ou des routes que les autres empruntent. On mérite tous le bonheur mais chacun en a sa propre définition et vision. Vivre et laisser vivre, ça vous dit?

 

Photo : Unsplash | Jacalyn Beales

Quand tout va bien…

Olivier Collet

Je le dis d’emblée, j’ai eu une fin de semaine parfaite. Un super événement vendredi soir : bbq hawaïen et cours de SUP sur le Lac Mercier, à Tremblant. Cela suivi d’une journée à descendre la rivière du Diable sur des lits pneumatiques : on peut dire qu’on a profité du beau temps au maximum. Et, question de continuer en beauté, nous avons eu la chance d’assister à la première du film 1991 de Ricardo Trogi, le tout précédé d’un excellent brunch.

J’ai joué dans l’eau comme dans mon enfance, je me suis amusée comme si j’avais 8 ans, j’ai pataugé à en être fripée de partout, j’ai savouré chaque seconde de plaisir. Honnêtement, je ne me souviens plus de la dernière fois qui m’a permis d’autant décrocher. Et dire que j’étais à peine à un peu plus d’une heure de chez-moi… Comme quoi, le bonheur, on n’a pas besoin d’aller le chercher bien loin!

Et j’étais dans mon élément, les Laurentides, avec du monde comme moi. Je n’enlève rien aux gens urbains, on a juste chacun notre style et nos intérêts. Moi, la forêt, la rivière, les lacs, la nature partout autour de soi, ça me rend particulièrement heureuse. Mais c’est aussi les gens que j’y ai vu. Des amis sont venus me rejoindre mais j’ai aussi rencontré de nouvelles personnes, fait la connaissance de laurentiens qui respire le calme et la sérénité. Tsé du monde qui ne connaisse pas ça, être pris dans le trafic tous les matins…

J’ai fait le plein de bonheur, j’ai ri de bon cœur et je me suis reconnectée avec mon milieu. Je n’ai pas besoin de prendre un avion, de parcourir le monde pour ressentir ce sentiment de liberté tant recherché. Et plus je le constate, plus je réalise que j’ai beau avoir quitté ma région pour étudier et travailler dans mon domaine, la région, elle, ne m’a jamais quitté.

Quand on est jeune et qu’on habite en région, on veut aller en ville souvent pour voir autre chose, pour élargir nos horizons. Mais au fond de nous, il reste toujours cette connexion profonde, ce sentiment bien ancré en nous. Je ne me sens jamais aussi bien que quand je suis entourée d’arbres. Quand je ne vais pas bien, le premier lieu qui me vient en tête pour me ressourcer, retrouver mon état de calme, c’est la forêt ou sur un quai, avec une vue sur le lac et les montagnes.

Jamais je ne renierai mes racines et je peux imaginer que quiconque débarque ici, d’un autre pays, d’un autre continent, doit profondément être ébranlé. Je ne pourrais pas m’imaginer être arrachée de mon monde naturel, me séparer de ces éléments nécessaires à mon équilibre. Autant j’apprécie un bon restaurant ou un spectacle grandiose en ville, autant j’ai besoin de me retirer dans le calme par la suite.

Ces beaux moments de pure extase se sont terminés de manière un peu abrupte quand mon véhicule m’a donné des signes de fatigue hier, sur le chemin du retour. Un petit souci de transmission qui me rappelle à quel point je ne connais rien en mécanique. Et qui me fait réaliser que mon fond d’anxiété n’est jamais bien loin… La boule dans le ventre est apparue dès que les premiers symptômes de soucis mécaniques se sont pointés.

Mais j’arrive maintenant à maîtriser la bête et je sais que, peu importe ce qui surviendra dans ma vie, tout est correct. Dans ce temps-là, je me dis qu’au pire, je serai en panne, j’appellerai l’assistance routière et que tout rentrera dans l’ordre. Je n’ai pas eu à le faire mais je sais que nous sommes dans un coin du monde où je ne suis pas en danger. Et juste de savoir cela, je me sens privilégiée. Alors je me remémore mes beaux moments des derniers jours et je me dis que la vie, elle est vraiment belle…

 

Photo : Unsplash | Olivier Collet

Prendre son élan

Becca Tapert

Je constate de plus en plus que, souvent, s’écouter, ça signifie faire des choix difficiles. Vous savez, ces choix qui peuvent créer des secousses dans notre entourage, professionnel comme personnel. Mais, quand on sent au fond de soi que c’est la bonne voie, que c’est notre chemin, je crois qu’on doit sincèrement assumer ces impacts, tenter de bien expliquer mais aussi, lâcher-prise. La réaction des autres ne nous appartient pas…

Il y a longtemps, j’ai suivi une formation en massothérapie. J’avais une écœurantite aigüe d’être devant un écran et en position assise trop longtemps. J’avais besoin de me prévoir un plan b, une porte de sortie pour le jour où j’en aurais ma claque. Ce revirement n’a jamais eu lieu finalement mais je n’ai jamais regretté d’avoir acquis ces connaissances sur le corps humain. Toutefois, ce qui me revient beaucoup de cette période, c’est ce sentiment de n’être à ma place nulle part.

J’ai passé des années à me chercher, à essayer de trouver, à l’extérieur de moi, ce qui allait me combler. Je ne comprenais pas que je devais soigner l’intérieur pour que le brouillard se dissipe et que je trouve ma route. Ça peut avoir l’air cliché mais il reste que ça a été ma réalité, pendant très longtemps. J’errais sans que personne ne se rende compte autour de moi du vide qui m’habitait.

Puis, tranquillement, j’ai commencé à m’enraciner et à déceler des émotions, de joie ou d’alerte, de peine ou de calme. Ce fut un processus long, parfois pénible (quand tu es habituée à être complètement coupée de tout et que tout à coup tu ressens, ce n’est pas évident). Et quand j’ai senti que j’étais assez solide, j’ai commencé à m’affirmer plus, à dire ce que je n’aimais pas, avec fougue d’abord puis avec plus de modération. C’est que, voyez-vous, comme dirait François Pérusse, je me trompais dans mes volumes, dans mes premiers essais.

Mine de rien, quand tu joues un jeu, que tu revêts les parures d’un personnage pendant si longtemps, le fait d’être toi-même peut paraître incongru, voire même inconfortable au début. Et affirmer à voix haute ce qui se cache au fond de soi, ça fait peur. Alors pour me donner de la contenance, je le disais fort. Drôle de façon de faire qui m’a parfois fait sursauter moi-même…

Mais j’ai appris, j’ai fait des erreurs et j’ai saisi les nuances. Je m’enfarge encore, parfois, aujourd’hui. Car j’ai aussi compris qu’on n’est pas parfait et qu’on ne le deviendra jamais. On est vivant, on évolue, on se transforme, de jour en jour. Comme tout ce qui vit. Alors de viser la perfection ne fait que nous éloigner de notre essence. Mieux vaut être soi et imparfait que d’être lisse et bien mise mais souffrir intérieurement…

J’en ai parlé récemment, cette année, j’essaie des affaires, je tente de nouvelles expériences, je risque des chemins inconnus. Je me trouve bien drôle, à l’aube de la quarantaine, de ressentir ce besoin de sortir des sentiers battus, comme les jeunes le font dans la vingtaine. Mais j’ai réalisé que ma vingtaine, je l’ai vécue emmurée dans ma carapace d’anxiété et que, donc, je n’ai jamais osé essayer quoi que ce soit qui aurait pu me mettre hors du cadre rigide que je m’étais construit.

Décider de me tracer une route jusque-là inédite, de prendre toute sorte de trajets nouveaux, ça m’amène à rencontrer du nouveau monde aussi, de me confronter à des philosophies différentes, des angles de vues distincts. Et, au lieu d’en avoir peur, je suis soulagée. Ça me fait un bien fou de changer d’air, au sens propre comme au sens figuré. Je sais que ça viendra peut-être avec des changements de vie, des fins, des départs, des au revoir, des deuils… Mais quand on sait qu’on est dans la bonne zone, on a l’énergie d’affronter ce qui vient avec… Et, aujourd’hui plus que jamais, je me sens bien, gonflée d’une énergie nouvelle, propulsée par un élan empreint de magie et de bien-être.

 

Photo : Unsplash | Becca Tapert