Chronique vacancière

Maxime Lelièvre

De retour du chalet, où j’ai passé de merveilleuses vacances, reposantes, où j’ai pu décrocher et me déposer. La vue du lac, l’air pur de la campagne et le vent dans les arbres m’ont apaisée et ressourcée. Heureusement, j’habite dans une ville assez paisible pour ne pas gâcher trop rapidement l’effet salvateur d’une petite pause.

Le vieux matou est de retour à la maison après s’être fait gentiment gardé par nulle autre que la vétérinaire. On se retrouve, on reprend là où on avait laissé notre vie. C’est du pur bonheur et je rêve déjà aux prochaines vacances.

Je suis toujours comme ça : quand je décroche réellement et que je trouve un petit coin de paradis, je me projette toujours dans le futur, possédant les lieux et ayant donc accès à cette source de bonheur infini. Certains me diront que c’est beaucoup plus de trouble de posséder une résidence secondaire que de louer à l’occasion mais je ne suis toujours pas parvenue à supprimer cette idée de mon esprit.

Savoir s’arrêter est un art que tous ne maîtrisent pas. J’ai eu un ex qui devait absolument quitter la maison pour pouvoir relaxer et qui, même en vacances, ne cessait de brasser des idées, de regarder ses courriels ou de réfléchir. Moi, j’ai la chance d’avoir un cerveau qui comprend vite que vacances signifie lenteur pour moi. Je flâne, je prends mon temps et je contemple : ça résume bien mon rythme vacancier.

Comme vous avez pu le constater, même mon blogue était en pause estivale. Ce n’est pas que je n’avais pas envie d’écrire mais plutôt que je ne voulais pas être exposée aux nouvelles et aux sujets d’actualités en ouvrant mon ordi. C’est à peine si j’ai regardé Facebook, non sans avoir partagé 2-3 photos du lieu de mon plaisir.

Aujourd’hui, on est sollicité en permanence, on emmagasine de l’information inutile mais on ne prend plus le temps de vivre le moment présent. L’essentiel nous échappe au profit de la quantité de sujets inutiles qui pullulent et gravitent autour de nous. On prend peu le temps d’entrer en contact avec les autres, favorisant la masse virtuelle au vrai échange.

Mais je crois qu’un point important est d’en avoir conscience et de savoir, par moment, s’arrêter et savourer la vie, qui se déroule, ici et maintenant. Je peux vous dire que de faire ce genre d’exercice en plein milieu d’un lac en kayak ou bien blotti dans un spa en regardant le ciel, c’est parfaitement relaxant et vivifiant.

J’ai lu beaucoup aussi pendant ce moment d’arrêt, me laissant porter par les histoires humoristiques et touchantes de François Morency et sa famille, que je vous décrirai plus en détail dans un futur billet. J’ai aussi pris conscience de mon rapport avec les autres grâce au livre très sincère et personnel de Jean-Pier Gravel, Moments (extra)ordinaires. Il y raconte sa quête de vérité en étalant ses rencontres au fil de jours et des kilomètres parcourus dans notre belle province, afin de poser LA question : quel est le moment le plus précieux de votre existence? Encore là, je prendrai le temps de vous raconter ma lecture de manière plus approfondie sous peu.

Je n’avais pas envie de roman ou de biographie. J’avais envie de me divertir mais d’y faire participer mon cœur plus que ma tête. Et j’avoue que c’est réussi : ces deux ouvrages m’ont charmée et ravie et je sais que c’est le genre de bouquin que je relirai à quelques reprises.

Alors rien de bien nouveau sous le soleil (ou les nuages) mais j’avais envie de vous saluer, de vous faire un petit signe pour vous montrer que je suis encore en vie et que ce bonheur vécu transpirera dans mes prochains écrits, j’en suis certaine. J’ai autant de lectures que de recettes et de bons vins savourés à vous partager. Alors, en quelque sorte, vous pourrez vous aussi bénéficier de mes vacances. N’est-ce pas beau la vie? ?

 

Photo : Unsplash | Maxime Lelièvre

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