Chaque jour, des gens réussissent, chaque jour, des gens échouent. Ce cycle, il perdurera toujours et c’est tant mieux. Pourquoi? Parce que ce n’est ni la réussite, ni l’échec qui constitue la finalité : c’est le chemin parcouru qui importe. Car c’est sur cette route à obstacles qu’on apprend et qu’on se construit comme humain. C’est en tentant de nouvelles expériences qu’on évolue et qu’on prend le risque de mieux se connaître.
Je le dis souvent, si on stagne dans la routine et qu’on reste dans le connu et le confortable, on risque de s’encrouter et de ne jamais connaître mieux. J’ai trop entendu de gens se plaindre de leur vie sans jamais lever le petit doigt pour y changer quoi que ce soit, je crois. Ça m’a laissé une impression étrange sur cette faculté de l’humain de toujours condamner les autres pour son propre sort. Et je me suis constamment répété que je serais responsable de mon sort, peu importe ce qu’il sera.
Je suis de nature optimiste et énergique. Donc, quand quelque chose ne me convient pas, il est rare que ça traîne très longtemps. Vous me direz peut-être que tous ne sont pas aussi dégourdis, certains vivent plus timidement et peinent à se faire entendre. Et je conviens que ce n’est pas donné à tous de prendre leur place, de s’affirmer aisément et de se faire respecter comme il se doit. Mais je crois justement que c’est dans les petits moments simples qu’on peut apprendre à avoir confiance en soi, à sentir au fond de soi notre nature profonde pour la faire rejaillir autour de soi.
Personnellement, c’est suite à certaines injustices que mon système de défense personnel s’est enclenché. Après que quelques personnes m’aient marché sur les pieds trop souvent, suite à certaines situations troublantes, après quelques moments difficiles, j’ai compris l’importance de bien communiquer mes attentes et mes valeurs. Et, j’ai réalisé à quel point on prend pour acquis dans la vie que les autres savent lire dans notre tête. Pourtant, même Luc Langevin n’y parvient pas réellement.
Alors, pour réussir à convaincre quelqu’un d’embarquer dans nos projets, il faut d’abord savoir clairement ce que l’on veut et être en mesure de véhiculer notre message clairement, sans ambiguïté et avec passion. Tous les entrepreneurs vous le diront : ce n’est pas la quantité de diplôme qui les ont propulsés, c’est leur capacité à rallier les troupes, à persuader les bonnes personnes d’investir temps ou argent, à recevoir les appuis cruciaux qui les ont amenés là où ils sont rendus.
Et, encore une fois, les entrepreneurs vous exprimeront qu’ils ont vécu de nombreux échecs avant de réussir et que, sans ces moments difficiles, ils ne seraient jamais arrivés là où ils sont. Rien n’est facile dans la vie et ça prend quelques coups durs (métaphoriques) pour s’endurcir. Tout comme l’enfant doit s’écorcher le genou à quelques reprises pour comprendre de ralentir un peu, un adulte doit remettre en questions quelques idées préconçues et revoir ses priorités parfois pour être en mesure d’avancer correctement.
Ces jours-ci, on a le meilleur exemple de cela : l’attente interminable du printemps. On avait pris pour acquis qu’une fois les quelques journées chaudes arrivées, c’était dans la poche! Mais non, Dame nature nous réservé quelques surprises et on doit apprendre à être patient, réévaluer notre calendrier de semences et s’occuper en attendant que la chaleur se pointe et viennent réchauffer nos cœurs et nos jardins.
Photo : Unsplash | Aziz Acharki