L’automne, la saison du réconfort…

Autumn Mott

Avec les nuits fraîches qui s’amènent, le soleil qui nous délaisse un peu, les feuilles qui colorent nos paysages, notre rythme change tranquillement. On ne veille plus sur la terrasse et les repas de salade laissent place à des saveurs plus réconfortantes. J’adore l’automne, c’est réellement ma saison préférée. La saison des gros pulls de laine, des foulards, des marches en forêt où l’on sent la nature s’endormir lentement, où l’on se prépare à passer plus de temps à l’intérieur et au cocooning.

Après l’euphorie de l’été, les milles et une sorties et l’abondance de verdure s’installe une saison qui m’apparaît nécessaire à l’équilibre humain. Celle du rythme scolaire, des petits plats mijotés et des grasses matinées sous la couette sans sentiment de culpabilité senti pensant l’été parce-ce-qu’il-fait-tellement-beau-dehors-on-ne-peut-pas-rester-coucher…

J’ai souvent eu envie de vivre ailleurs où il n’y a pas d’hiver. Je n’aime vraiment pas le froid intense ni la neige d’ailleurs et les sports d’hiver m’attirent très peu. Mais j’ai réalisé avec les années que cette période de ralentissement est nécessaire et que le cycle des saisons comme on le vit ici est très sain. On apprécie d’autant plus le printemps et l’été après un hiver rigoureux. Le printemps représente le renouveau, la nature qui s’étire après une dormance bien méritée et nos corps qui savourent le fait de ne plus avoir à s’emmitoufler dans de multiples vêtements chauds. Quand on retrouve le sentiment des rayons de soleil sur notre peau, on se sent revivre et on redécouvre les petits bonheurs extérieurs.

Cette suite de saisons assure une harmonie et permet au corps de refaire ses énergies à tous les niveaux, selon la période. Que ce soit la vitamine du soleil ou le repos pendant l’hiver, tout se tient et après un peu de recul, j’ai finalement compris que j’avais besoin de ces changements successifs. Dès qu’on s’habitue à une saison, elle se termine et on se réadapte. Nous n’avons pas à subir les tempêtes tropicales ou autres colères de mère nature. Dans notre coin du monde, tout est plus tempéré et malgré nos hivers parfois interminables, il demeure que la vie ici est merveilleusement stable.

Pouvoir apprécier les couleurs dans les arbres sans se soucier des bombes ou des tueries représente une source de paix inestimable. Quand je regarde ce qui se passe ailleurs, je me dis que nous sommes choyés par la vie d’être entourés d’eau potable et de nature luxuriante et surtout d’un endroit épargné par les guerres de pouvoir et/ou de religion. Rien n’est parfait, nous avons nos enjeux et il y aura toujours quelque chose à critiquer.

Mais malgré tout, quand je me lève au petit matin, je savoure le calme qui m’entoure et en enroulant mon foulard autour de mon cou, je souris. Je l’aime bien mon petit coin de paradis!

 

Photo : Unsplash | Autumn Mott

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