Le 13 novembre prochain se tiendra la Journée internationale de la gentillesse. Vous aurez surement constaté que j’aime bien souligner ces journées mondiales car, d’un côté, ça me fait bien rigoler et de l’autre, je trouve parfois un peu triste qu’on en soit rendu à inventer des journées de tout type pour se rappeler les bonnes manières…
C’est en 2000, à Singapour, qu’est né le mouvement mondial de la gentillesse (c’est du sérieux quand même!). C’est donc relativement récent et c’est d’ailleurs dans cette même période où le Web a pris une grande place dans nos vies. Est-ce que certains sages avaient vu venir le coup et prédisaient qu’on allait avoir le nez rivé sur nos écrans tactiles de téléphones supposément intelligents plutôt que de se saluer dans la rue? Peut-être… Néanmoins, je trouve que ça mérite une petite réflexion…
Qu’est-ce que la gentillesse en 2015?
Tout d’abord, la définition…
– Selon le Larousse, la gentillesse, c’est :
Caractère de quelqu’un qui est gentil, agréable, gracieux.
Caractère de quelqu’un qui est d’une complaisance attentive et aimable ; bonté.
Action, parole aimable, gentille (surtout pluriel) : Dire des gentillesses à un ami.
– Selon Wikipédia :
La gentillesse est l’acte ou l’état d’être gentil. Elle est caractérisée par la bonté et le comportement de bienfaisance, caractère doux, tendre et soucieux des autres. Elle est connue comme une vertu, et reconnue comme une valeur dans de nombreuses cultures et religions.
Et je pourrais continuer ainsi mais ça revient du pareil au même…
Mais j’ai l’impression qu’en 2015 la gentillesse n’a plus la même signification. On ne sourit plus aux gens que l’on croise car on ne les regarde tout simplement pas. On ne voit plus les gens qui ont besoin d’aide car on ne les remarque plus. On est dans notre bulle, on se coupe du monde… Et c’est très triste! La gentillesse en 2015, c’est presque devenu une denrée rare.
Je suis une personne foncièrement sociable et j’ai al jasette facile. Quand je prends 30 secondes pour rigoler avec la caissière de l’épicerie, on me bouscule presque. Quand je salue le jeune homme qui donne le journal Métro (que je ne prends pas), certains me dévisagent. Si je souris à quelqu’un dans le métro, je n’ose même pas vous décrire la perplexité que je peux lire dans ses yeux.
Alors, oui, finalement ça en prend une journée de la gentillesse. Et je dirais même que ça prendrais un mois complet! Rappelez-vous vos vieux principes de catholique même si vous n’y croyez plus trop…
Sourire et s’ouvrir aux autres, c’est se donner la chance d’être touché en plein cœur. C’est un beau risque à prendre, non?