En parcourant mon trajet matinal, je me demandais bien sur quel sujet j’allais écrire ce matin… Questionnement existentiel, vous en conviendrez! Dans mon cas, écrire tous les matins sur mon blogue, est devenu à la limite du « thérapeutique ». Avant de démarrer ma journée toujours trop chargée, je prends ce moment pour me déposer, pour me demander comment je vais et ce qui me touche ou me fait réagir pour le partager virtuellement avec mes amis et certains inconnus qui me font le plaisir de me lire.
C’est un privilège de pouvoir s’exprimer ainsi en toute liberté. Je pense souvent à ces gens qui se font battre ou enfermer dans certains pays pour avoir simplement émis leur opinion publiquement. Je n’arrive tout simplement pas à concevoir le concept. Avoir la latitude de dénoncer l’injustice et de mettre en lumière des situations inhumaines ne devrait en aucun cas mettre en péril la vie d’une personne.
Cette semaine, j’ai été très touchée de recevoir, de la part ancien collègue (que je considère comme une amie même si on se parle peu), un court message qui témoignait de son appréciation de mon blogue. La lecture de mes petits billets d’humeur semble résonner en elle et lui faire du bien en quelque sorte. Recevoir ce type de rétroaction quand on écrit et partage ces « tranches de vie » comme elle le dit, c’est vraiment très gratifiant et ça donne la motivation de poursuivre, peu importe ce qui peut survenir.
Ça m’a aussi amené à me demander pourquoi j’écris. Ça peut sembler étrange comme réflexion mais l’écriture a toujours fait partie de ma vie, j’ai toujours eu de la facilité à m’exprimer de cette façon et ça a toujours eu un effet libérateur sur moi. Mon père a exercé dans le milieu de l’éducation, ma mère a toujours gravité dans des sphères tantôt journalistiques, tantôt théâtrales, tantôt politique… La langue française occupe une place de choix dans l’esprit familial et j’en suis fière. Être capable de s’exprimer clairement, d’émettre des opinions, d’affirmer des idées et les défendre, représente à mes yeux une force, une arme, un atout majeur.
J’ai eu des enseignants extraordinaires tout au long de mon parcours scolaire et je suis consciente qu’ils ont contribué à entretenir cette flamme littéraire en moi. Au-delà des professeurs de français, je me souviens particulièrement d’un prof de religion qui m’a amené à réfléchir et à me questionner. Malgré la matière qui n’était pas pour moi clairement une passion, j’ai surtout apprécié l’approche, l’ouverture d’esprit et l’engagement de cet enseignant qui savait nous accrocher, nous amener à élever nos esprits au-delà du réel et du concret.
Quand je regarde derrière moi, je vois plein de gens au grand coeur qui ont contribué à façonner ma personne, qui ont participé à mon évolution, à forger mon caractère (autant que c’était possible ;-)) et à m’aider à devenir une femme fière, altruiste, sociable et surtout capable de s’exprimer.
On ne réalise pas parfois la valeur de certaines de nos facultés et aujourd’hui j’ai envie de dire merci à tous ces gens qui ont croisé ma route et m’ont aidé à devenir qui je suis.
À vous tous : merci!