Posts published on "novembre 2015" — Page 4

Le bonheur en canne, c’est de la frime!

Austin Schmid

Je vous ai parlé, dernièrement, du livre de Josée Boudreault intitule “Sois ta meilleure amie” et je vous mentionnais qu’elle nous faisait l’heureux plaisir de sortir une suite. J’ai débuté avec beaucoup d’enthousiasme la lecture du second récit de ses réflexions, déboires et astuces pour garder le cap dans nos vies. J’apprécie particulièrement la sincérité dont fait preuve cette communicatrice née qui avoue douter d’elle-même et qui assume ses erreurs la tête haute.

Elle sait nous surprendre, nous toucher, nous virer à l’envers au moment où on s’y attend le moins et c’est ce qui la distingue et la rend d’autant plus intéressante et pertinente. Alors dans ce second ouvrage, j’ai beaucoup aimé le passage où elle nous parle de la vague actuelle de l’industrie du développement personnel ultra présent. Et surtout, j’aime les phrases du type : « Mais très souvent, on nous casse les oreilles avec les pensées magiques. Parfois, la magie n’opère pas. Tout simplement. »

Ça rejoint beaucoup ma pensée car je suis quelque peu blasée de cette tendance outrageuse du bonheur à tout prix, du partage excessifs des succès, des photos de bien-être absolu qui dégoulinent de fausseté. Même des vedettes qui avaient obtenu un certain succès sur Instagram avec leurs partages multiples ont fini par avouer que tout cela n’était que pur montage. Alors de le lire noir sur blanc d’une auteure que j’affectionne particulièrement, ça donne un petit sourire en coin. Un genre de « tiens, tiens, la vie n’est pas si rose alors dans le pays des licornes que vous tentez de me vendre, là, ein? »…

Cette chère Josée se base d’ailleurs sur un ouvrage de la journaliste et auteure Marie-Claude Élie-Morin, La Dictature du bonheur (le titre en dit long). Cette dernière constate qu’aujourd’hui le bonheur est un impératif, qu’on doit constamment avoir une attitude déterminée et positive. Comme si on ne pouvait plus être découragée, baisser les bras pour un moment, en avoir ras-le-ponpon. Elle s’exprime aussi sur la maladie que certains vous présenteront comme la pure création de votre esprit, qu’à cause de votre attitude, vous avez « attiré » celle-ci et qu’en ayant simplement un état d’esprit plus sain, vous pourrez la faire fuir… Permettez-moi de dire : Yeah Right!

Ça fait du bien de voir que les gens se penchent sur la question car, ayant vécu un épisode de maladie cette année, je peux vous dire que j’ai eu quelques échos de ce type dans mon entourage et que c’est très enrageant. Oui je suis d’accord que le stress peut engendrer bien des maux mais de là à dire qu’on est maître de notre destin et qu’on peut faire fuir la maladie à grand coup de méditation, il y a une marge.

Je suis de celle qui prône l’esprit sain dans un corps sain, qui désire plus que tout que la société s’alimente mieux, que tout un chacun soit plus conscient de l’impact qu’il peut avoir sur sa santé… Mais comme on dit : la modération a bien meilleur goût et ce même au pays de la pensée magique.

Alors oui, prenez soin de vous, dorlotez-vous, faites du yoga, des respirations profondes et soyez zen. Mais quand vous ne filez pas, écoutez donc la petite voix en dedans qui vous chuchote qu’une petite visite chez le doc, ça ne peut pas vous nuire.

Tout est une question d’équilibre et chacun peut trouver sa formule gagnante. Et ce n’est pas dans un livre ou sur un blogue qu’on trouve notre bonheur. C’est en dedans et ce dedans il nous parle et il a parfois besoin d’un petit coup de pouce pour remonter la pente.

Sur ce, je vais poursuivre ma lecture et vous ferai un petit suivi sur ce qui résonne en moi. D’ici là, profitons du beau soleil qui nous gâte et prenons la vie comme elle vient!

 

Photo : Unsplash | Austin Schmid

Trouver son style : un défi persistant…

Brooke Cagle

Ce matin, c’était un de ceux où je change 12 fois de vêtements, où j’ai l’impression que rien ne me va, que je suis à mon aise dans absolument aucun morceau de linge… Et pourtant, ceux qui me connaissent savent que j’ai une panoplie de vêtements, de multiples placards pleins à craquer. Mais je trouve quand même le moyen parfois de ne pas trouver la combinaison gagnante… comme aujourd’hui…

Et je me rends compte que même écrire me semble pénible ce matin. Fatigue? Stress? Peu importe la cause, c’est plus ardu. Et je suis convaincue que vous vous remémorez quelques matins comme le mien où on se dit qu’on aurait tellement été mieux de rester couché. Mais la vie étant ce qu’elle est, on avance tout de même, à un rythme peut-être moins fringuant qu’à l’habitude.

Le corps change, se transforme avec les années. À 20 ans, on peut porter à peu près n’importe quoi et presque tout nous va bien et nous met en valeur. Avec les années, le corps épaissit, les petits bourrelets sortent, on est plus aussi à l’aide dans les vêtements ajustés et on n’a pas envie d’être serrés dans notre linge toute la journée. On veut être beaux mais confortables. On veut bien paraître mais pas à n’importe quel prix. On veut avoir son style, refléter notre personnalité, s’accorder avec notre rôle ou notre position sans trop en mettre ni trop en dévoiler.

Être une femme, je crois, est encore pire côté vestimentaire. On ne doit pas être provocante mais on ne veut pas avoir l’air de sortir du couvent non plus. On ne veut pas sembler trop sexy ou mettre trop nos atouts en valeur mais on aime notre féminité. On n’a pas envie de souffrir toute la journée dans des chaussures atroces mais on aime être belle et se sentir confiante dans notre style vestimentaire.

Après 30 ans, on veut avoir l’air professionnel et être prise au sérieux mais on ne veut pas d’un look trop sévère ou austère. On fait des essais, on se cherche, on peine à se définir. Que veut-on donner comme impression, comment veut-on que les gens nous perçoivent? Car en cette ère des selfies et du Photoshop dérivé en multiples applications, l’image demeure cruciale et peut faire le tour du monde en 0.4 secondes.

On est parti vite de la maison pour aller faire une course et on se retrouver au cœur d’une manifestation, transmise en direct à la télé et notre image linge-mou-pas-maquillée se retrouve en boucle dans les médias… Ça ajoute une petite couche de stress…

Il ne faut pas en faire tout un plat, me direz-vous? Je suis bien d’accord… Mais je peux aussi vous dire que je suis entourée de gens qui se questionne sur leur image, tente de trouver leur style personnel et craigne que malgré eux, une photo se retrouve sur le Net sans qu’ils soient au courant et offrant d’eux une image peu reluisante…

C’est ça l’ère du numérique et parfois, je décrocherais bien de tout cela pour retourner dans les années ’90 où, au moins, on pouvait aller au dépanneur sans craindre de devenir le symbole de la paresse sur Youtube, Facebook ou autre merveilleux canal dit social…

 

Photo : Unsplash | Brooke Cagle

Être une femme en 2015…

Brian Mann

Hier se déroulait l’annonce du nouveau Conseil des ministres qui se veut paritaire et diversifié, comme le qualifie Radio-Canada. J’ai lu beaucoup de commentaires sur le fait que certaines femmes semblent sorties de nulle part, qu’il y a des nominations surprenantes, que c’est audacieux et risqué…

Et je me suis dit : combien d’hommes au parcours atypique se sont retrouvés au fil des années dans des postes de ministre sans qu’on en fasse tout un plat? Et combien d’hommes chevronnés se sont royalement plantés dans leurs fonctions malgré ce qu’on avait prévu? Doit-on obligatoirement avoir un parcours sans faille et prévisible pour atterrir sur un siège de ministre?

Je ne suis pas particulièrement fan des libéraux mais hier, j’étais fière de voir que Justin Trudeau a pris des « risques » et a tenu sa promesse de parité. Parce qu’il est temps que quelqu’un mette la table à une représentation fidèle de notre société à la tête de notre pays. Parce qu’on va se le dire, 50% de la population est composée de femmes alors à mes yeux, c’est juste normal qu’on ait la même chose pour décider d’où ou s’en va. Et ce n’est pas une question, c’est une affirmation… Aucune hésitation, aucune tergiversation. C’est ça qui est ça comme on dit…

Ce qui m’attriste c’est qu’on va juger Justin Trudeau sur ces choix, qu’à chaque fois qu’une femme fera une mini erreur, on va la critiquer haut et fort alors que si un homme avait fait la même chose on aurait juste trouvé ça normal, que les faits et gestes de chacune seront scrutés à la loupe pour trouver les fêlures et surtout, qu’on analysera tellement leur image que ça en deviendra une obsession…

Car quand on regarde le traitement accordé à Mme Lise Thériault, on sait ce qui attend nos nouvelles ministres fédérales… Lisez les commentaires de mesdames Jérôme Forget, Normandeau, Courschene et même l’opinion de Jean Charest dans la Presse+ de ce matin. Ça va brasser pour elle et ça a toujours été comme ça. Parce que ça dérange, parce que c’est un monde d’hommes… Dès qu’une de celles-ci aurait les traits tirés, aurait l’air le moindrement fatiguée, on dira qu’elle n’est pas fait pour ça. Alors qu’un homme, on n’y penserait même pas…

On parle d’égalité homme-femme comme si c’était un dossier réglé mais il existe bel et bien encore un fossé, un plafond de verre ou appelez ça comme vous voulez mais il y a encore aujourd’hui quelque chose de pas réglé, quelque chose de vieux jeu, de poussiéreux, d’archaïque dans cette façon de voir les postes de décision. Il faut avoir un sacré caractère et une carapace très épaisse pour s’attaquer à ces positions stratégiques en tant que femme. Et ces nouvelles nommées ont toute ma reconnaissance, mon appui et ma compassion et chose certaine, je montrai au front pour défendre leur place tant que ce sera nécessaire. Je n’ai peut-être pas l’ambition de m’asseoir un jour sur un siège au à la Chambre des communes mais j’ai l’ambition et l’espoir de participer à la reconnaissance officielle de la place des femmes à la tête d’entreprises, sur les CA et au sein de notre équipes dirigeantes, provinciale et fédérale.

Mesdames : merci de tracer la voie!

 

Photo : Unsplash | Brian Mann

Se donner le droit à l’erreur…

Yoga

S’autoriser l’imperfection, les bourdes, les prises 2, les excuses sincères pour avoir agi autrement qu’on l’aurait souhaité, pour ne pas avoir été respectueux ou authentique. C’est parfois très difficile de s’avouer avoir tort.

Savoir qu’on a commis une erreur, qu’on a blessé quelqu’un, ça vient nous chercher dans les tripes comme on dit. Et cette expression est très représentative car les tripes, c’est le centre des émotions. Se sentir mal en dedans, c’est un indice réel que quelque chose ne va pas. Qu’il y a matière à réflexion ou même à introspection.

Avec les années, on apprend à se connaître, on s’améliore, on s’assagit parfois… Mais l’erreur est humaine et elle sert parfois de rappel à l’ordre, de retour à la (dure) réalité. On se prend pour acquis parfois, on se croit infaillible mais la vie nous envoie des avertissements, nous montre le droit chemin, avec de petits ou de gros événements. Savoir au fond de soi qu’on a fait du mal ou que notre travail n’est pas à la hauteur de nos compétences, ça vient nous brouiller l’intérieur. Comme un signe qu’on doit s’ajuster, pour retrouver notre équilibre.

Au niveau du corps humain, il y a un principe naturel qu’on appelle l’homéostasie. C’est un phénomène par lequel le corps qui est constamment à la recherche de l’équilibre. Quand on perd connaissance, c’est que notre corps cherche son équilibre et que son moyen de défense dans cette situation, c’est de nous mettre à l’horizontal, pour rééquilibrer les liquides du corps. Comme un gros système de régulation… Notre taux de sucre, nos battements cardiaques, notre pression artérielle ou notre température corporelle constituent quelques éléments que notre corps tente toujours de maintenir à des niveaux tolérables. Quand ça ne va, on fait de la fièvre, on a mal à la tête, on ne file pas… Les signes sont là…

Dans la vie, les signes physiques, les fameux symptômes, sont aussi des repères qui nous aident à nous recentrer, à se remettre dans le droit chemin. Ça nous force à prendre soin de soi, à s’arrêter, à prendre une pause pour nous remettre sur pied. On peut choisir de ne pas les écouter, ne pas y porter attention mais ils finissent toujours par revenir, par s’amplifier ou se transformer pour nous faire comprendre qu’on doit s’y attarder.

On passe parfois des années à être déconnecté, comme si on avait coupé le courant entre notre cerveau et nos tripes… Mais le corps n’est pas dupe et il accumule ces éléments perturbateurs. Je crois que c’est ce qui explique que certaines personnes s’effondrent soudainement sous le poids du déni accumulé.

S’écouter, c’est d’abord accepter d’être imparfait, accepter notre humanité avec  ce que ça implique de failles et surtout ça signifie s’aimer assez pour s’attarder aux messages que notre corps nous adresse. Quand on prend le temps de ressentir les signes, on se rend compte qu’on a en nous le meilleur système d’alarme au monde. Notre système à nous, intérieur, profond, intrinsèque à notre être, il est là pour nous guider, nous faire signe quand ça cloche, quand on dérape, quand on n’est pas aligné avec notre « moi ».

Ça peut paraître ésotérique, et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas une fan des trucs trop flyés, je suis plutôt du genre pragmatique… Mais avec les années j’ai compris qu’on peut vivre dans notre tête mais que notre corps est le réel maître à bord. Notre corps, c’est notre véhicule, notre partenaire dans l’aventure. Ce n’est pas qu’un robot qui obéit à notre cerveau.

Et comme on en a qu’un, qu’on doit vivre avec toute notre existence durant, mieux vaut en prendre soin, l’écouter, le respecter et lui donner ce dont il a besoin pour se maintenir. Car, peu importe, au bout du compte, c’est lui qui va gagner 😉 Soyons donc ami avec lui!

 

Trouver son homme à l’ère du virtuel

Alex wong

Dans mon entourage, il y a quelques célibataires, récemment séparés ou heureux dans leur situation en solo. Étant moi-même sans conjoint, j’observe beaucoup le comportement des gens. Quand on a dépassé le cap des 30 ans depuis quelques années déjà (façon d’éviter de dire que je penche plus vers la quarantaine…), on n’a plus les mêmes occasions de rencontrer de nouvelles personnes. Mis à part le travail, qui dans mon cas consiste à faire des mandats chez divers clients, peu de conditions nous poussent à faire de nouvelles rencontres.

Les coups de foudre à l’épicerie ou dans le métro (ce n’est pas comme si je n’avais pas essayé) sont magnifiques dans les films américains mais dans la réalité, ce n’est malheureusement pas aussi rose.

On finit tous, un jour ou l’autre, pas se tourner vers les sites de rencontre, pour voir ce qu’on y trouvera… Et loin de moi l’idée de juger les fans ce ces plateformes mais disons que j’y ai vécu mon lot de déception.

Premièrement, on doit se créer un profil et choisir une photo. Si on met une image « ordinaire » de nous, on risque de ne pas sortir du lot. Les photos en bikini, très peu pour moi… Et que dire du texte descriptif, que pour la plupart des prospects qui m’ont abordé, n’y avait pas accordé plus que 3 secondes. On a beau essayé de se décrire du mieux que l’on peut, on s’entend que c’est la photo que les gens jugent en premier. Et le mot « jugent » ici est très important. Car sans avoir le non-verbal, le charisme et le « feeling » du contact réel, les gens font quoi? Ils jugent!

Comme on juge un vêtement, un spectacle ou n’importe quoi d’autre que l’on magasine sur Internet! Et c’est ça qui me fascine… Moi qui travaille dans l’industrie du Web depuis plus d’une quinzaine d’année, j’ai beaucoup de difficulté avec le concept de se « magasiner » un mec parmi un lot offert. C’est assez froid et impersonnel je trouve… Mais c’est mon opinion et je suis convaincu que beaucoup y trouvent leur compte. Je connais des couples qui se sont formés grâce à cela et filent le parfais bonheur encore aujourd’hui. Mais quel pourcentage y parvient?

Il me semble que l’échange de regards, l’émanation du caractère et des sentiments d’une personne ainsi que le timbre de sa voix ne peuvent être ressentis derrière un écran. Mais c’est mon opinion et je l’assume.

J’ai essayé la majorité des sites de rencontres et applications qui existent sur le marché. J’ai questionné mon entourage, ouvert mon esprit et tenté diverses tactiques. Mais je crois que ce n’est tout simplement pas pour moi. Au moins, je pourrai dire que j’ai tenté le coup et je ne me poserai pas la question à savoir si cette technique pourrait m’être utile. La réponse est assez évidente dans mon cas : #BigFail!

Mais vous savez-quoi? Je ne m’en porte pas mal pour autant! J’ai décidé de plutôt lever les yeux et regarder autour de moi. Parce qu’à mes yeux, le contact humain demeure la plus belle des introductions en la matière!

 

Photo : Unsplash | Alex wong