Posts published on "décembre 2015" — Page 3

Une cause qui me tient à coeur

dr_julien

Un jour, on m’a posé une question qui m’a longuement fait réfléchir : quelle personne admires-tu? Eu heureusement, ma réponse de l’époque est encore vraie, sinon plus aujourd’hui…

Le Dr. Julien.

Pour moi, il incarne le courage, la détermination et l’humanisme dans toute sa grandeur. Cet homme dévoué et passionné par la cause des enfants sous la forme de la pédiatrie sociale m’inspire un grand respect. Il a combattu les préjugés, s’est donné corps et âme pour faire reconnaître les besoins dans sa spécialité, s’investit comme on le voit rarement, autant auprès des gens que pour le financement de sa fondation.

J’ai toujours été impressionnée par ces gens qui consacrent leur vie et leur énergie dans une cause si grande et si honorable : les autres. On voit des athlètes réussir des exploits et je ne leur enlève rien mais à mes yeux, se donner autant pour autrui ajoute une notion de solidarité et d’altruisme hors du commun. Il met au cœur de sa mission l’intérêt des enfants, ces citoyens de la société qui sont souvent peu entendus et qu’on traite trop souvent comme des statistiques et des numéros sur une liste.

Pourquoi je vous parle de cela ce matin?

Car pour poursuivre sa mission, la fondation a sa propre guignolée, supportée par plusieurs personnalités que je respecte tout autant. Elle en est à sa 13e édition et aura lieu ce samedi. Honnêtement, il y a tellement de façon de donner qu’aucune raison ne vous empêche de le faire J

Voici la liste fournie par le site de la fondation :

En ligne En visitant le www.guignoleedrjulien.org

Sur Facebook En faisant tourner la Roue chanceuse de la Guignolée du Dr Julien sur la page Facebook de la Fondation du Dr Julien, dès le 4 décembre. Chaque fois qu’une personne fait tourner la roue, le Groupe Jean Coutu versera, en son nom, le montant indiqué, jusqu’à concurrence de 50 000 $.
https://www.facebook.com/FondationDrJulien/

Par mobile En textant drjulien au 20 222 sur un téléphone mobile, on peut donner 5, 10, 20 ou 25 $. TELUS doublera le don, jusqu’à concurrence de 10 000 $.

Par téléphone En composant le 1-855-DrJulien (1-855-375-8543). TELUS assure la mise en place d’un système téléphonique ainsi que la présence de ses employés bénévoles afin de recevoir les dons.

En personne À Montréal En donnant aux bénévoles qui récolteront les dons le 12 décembre dans les rues de Montréal, aux marchés publics (Jean-Talon, Atwater et Maisonneuve) et au Salon des métiers d’arts, à la Place Bonaventure.

La Fondation du Dr Julien et les CPSC recevront également les dons matériels neufs, afin d’offrir un cadeau aux enfants pour les fêtes (livres, jouets, jeux éducatifs, matériel d’art, équipement sportif, vêtements, billets de spectacles ou d’événements sportifs, chèques-cadeaux et instruments de musique).

Ailleurs au Québec Pour connaître tous les points de collecte des guignolées des CPSC du Québec, consultez la carte : www.guignoleedrjulien.org/oudonner.

Par taxi En appelant Taxi Diamond au 514-273-6331, le 12 décembre, un chauffeur viendra récupérer les dons à domicile (chèques ou dons matériels neufs), sur le territoire de Montréal.

Par la poste En postant un chèque à la Fondation du Dr Julien (1601, rue Aylwin, Montréal, QC, H1W 3B9) ou à l’un des centres de votre communauté.

Chaque don peut faire une différence et ce sont nos jeunes qui représentent l’avenir. Investissons-nous!

Et au nom du Dr. Julien : MERCI.

 

Image : site de la FOndation du Dr. Julien

Cher père-noël…

Noël

Mettre le réveille-matin, se doucher, se préparer, déjeuner, se déplacer au travail, performer, retourner à la maison, relaxer, se coucher… Puis recommencer…

C’est le quotidien de bien des gens, parents, couples, célibataires… Peu importe votre statut social, votre routine vous suit bien souvent du lundi au vendredi, comme une ombre.

Le samedi matin on est heureux de pouvoir rester au lit, on paresse un peu mais pas trop car on a tant à faire durant le week-end qui dure seulement 2 jours… Les courses, l’épicerie, le ménage, le lavage, voir les amis, la famille… Le cycle est différent mais la liste de choses à faire est tout aussi prenante que le boulot.

C’est le lot d’une grande partie de la population, le classique métro-boulot-dodo qui se décline en multiples versions. À cela peut s’ajouter des cours, les activités des enfants, le bénévolat… Tous ces petits « plus » qui nous nourrissent mais contribue aussi, parfois, à un certain épuisement. L’être humain est-il réellement compatible avec ce patron, ce canevas de vie?

Certains décident de tout vendre pour aller élever du bétail ou cueillir des fleurs à l’autre bout du monde. D’autres prennent une sabbatique et ne reviennent jamais, ayant croisé sur leur route aléatoire une voie plus stimulante, ayant trouvé un sens à leur vie.

Peu importe ce que l’on fait de notre vie, on devrait à mes yeux sentir qu’on apporte quelque chose au monde, se sentir utile et apprécié de nos pairs. Sinon à quoi bon tout ce manège? Les années passent et on peut vite se sentir engouffrés, pris dans un engrenage lourd, celui du salaire nécessaire aux 2 semaines, du train-train qui draine et des vacances qui peinent à suffire.

Il n’est pas encore 7 h et je suis assise au bureau, à terminer ce billet entamé dans le métro, avant de me plonger dans le sprint avant les fêtes… Les vacances, on paye souvent le prix avant et après. On doit tout planifier avant et rattraper le retard au retour.

Je sais, vous me direz que j’ai choisi cette condition, je suis consultante et j’ai la possibilité de choisir mes clients. En effet et honnêtement je ne me plains pas de ma réalité. Je l’assume. Mais je suis entourée de gens qui courent après leur vie, sont malheureux et ne voient pas le bout de ce parcours infernal.

Bien souvent, ces gens ne se reconnaissent plus, empreints de nostalgie du temps où les responsabilités étaient une notion floue dans leur esprit libre et quelque peu naïf. On dit souvent que les jeunes bénéficient d’une innocence, qu’ils ne sont pas encore teintés des contraintes de la vie d’adulte. Pourquoi ne pourrait-on pas conserver une part de cette magie?

J’ose croire en l’humain et en sa capacité de se trouver. On a tous des talents, des facultés et des compétences qu’on peut mettre à profit d’une cause ou du bien commun. Dans mon monde de rêve, le sourire aux lèvres, chacun aurait sa place et y serait très heureux, en phase avec ses désirs et ambitions.

C’est mon souhait demandé au père-noël…

 

Chacun apprend à son rythme…

Tim Swaan

On est tous différents et à force de se côtoyer, on réalise que c’est vraiment très bien ainsi. Imaginez si tout le monde pensait pareil et agissait dans le même sens… Comment aurait-on évolué? Comment en serait-on arrivé à des révolutions, des changements majeurs et un quelconque  progrès? Quand je regarde les gens aller avec du recul, je souris car souvent personne ne réalise qu’il ou elle fait peut-être partie d’un mouvement précurseur.

Se questionner est extrêmement sain et enrichissant et je me dis souvent que quiconque ne se remet pas un peu en question doit être en quelque sorte un peu triste. Bouger, évoluer, grandir, ne serait-ce qu’au contact des autres et sans grands efforts, ça fait du bien. Il y a de ceux qui osent et qui foncent, qui vont changer les choses avec leurs grandes idées ou leurs idées de grandeur. Il y a aussi ceux qui, au quotidien, font une différence dans la vie des autres. Et aussi, certaines personnes qui, de par leur parcours inspirant, vont influencer positivement, sans envergure ni campagnes de marketing. Simplement en étant qui ils sont.

Chacun à sa manière peut façonner le monde qui l’entoure. En prenant position, en ouvrant son esprit ou son cœur à quelqu’un… Ce qu’il y a de beau dans ce bas monde, ce sont les possibilités et ce que l’on en fait. On entend souvent des gens dire qu’ils ont hésité longtemps et ont eu une trouille d’enfer avant de sauter dans le vide mais que c’est aussi la meilleure chose qu’ils ont fait. Le plaisir de réaliser qu’on est capable de tout est très euphorisant. Et c’est aussi dans nos erreurs que l’on grandît énormément. Il s’agit là de l’apprentissage le plus révélateur qui soit. On a beau nous dire de ne pas faire ceci ou cela, c’est souvent quand on l’a tenté par nous-mêmes qu’on aura le plus retenu la leçon et acquis le plus de bagage pour la suite.

La métaphore du coffre à outils demeure, malgré sa surutilisation, très pertinente. Au fur et à mesure que l’on avance, on accumule de nouveaux outils et notre expérience devient un levier puissant. Souvenez-vous au début de la vingtaine à quel point vous n’aviez pas de repères! C’est quand on réalise qu’on a acquis tout cet attirail en cours de route qu’on comprend à quel point c’est un parcours nécessaire.

Chacun apprend à son rythme et le chemin de chacun est unique. Si la vie était comme c’est livre dont vous êtes le héros, nous n’aurions que quelques choix possibles et en fonction de ceux-ci, notre route serait déjà tracée. Je suis plutôt d’avis qu’on est en quelque sorte maître de notre destin même si cette formule est elle aussi utilisée à outrance… Ce que j’y vois, c’est l’aspect positif de la chose que peu importe ce qu’il vous est arrivé dans la vie, il est toujours possible de prendre une nouvelle tangente et d’aborder le tout d’un nouvel angle. Peut-être suis-je utopiste mais j’aime croire qu’on peut se surprendre soi-même.

Bientôt déferlera sur nous la vague des résolutions et des promesses que beaucoup d’entre nous ne se tiendrons pas. Pourquoi ne pas plutôt simplement se regarder, comme si nous étions nouveaux dans notre propre vie. Comment se décrirait-on? Et qu’aurions-nous envie de savoir à propos de nous? Parfois, ça aide à voir les choses autrement et à mieux se comprendre.

 

Photo : Unsplash | Tim Swaan

Le mirage de nos vies

Ivan Slade

En ce beau petit week-end tout doux de décembre, j’ai pris du temps pour moi, j’ai relaxé, j’ai dormi, j’ai cuisiné, j’ai écouté la voix apaisante de René Homier-Roy à Culture Club, j’ai mangé une bagatelle aux pommes (miam!) et j’ai bouquiné… Des fins de semaine comme celle-là, j’en prendrais plus souvent. Ça fait tellement du bien de pouvoir s’arrêter pour refaire ses énergies et être complètement absorbée par son propre petit bonheur. Égoïste peut-être? Il n’en demeure pas moins qu’une fois de temps en temps, j’ai besoin de ça…

J’ai aussi regardé, dans le confort de mon foyer, le film Le mirage. J’en avais parlé lors de sa sortie en cinéma car l’approche préconisée me plaisait et les féministes aguerries avaient crié haut et fort qu’une certaine scène d’agression était de trop. Vous savez quoi? Moi je pense qu’elle est tout à fait pertinente et calculée. Est-ce que j’ai adoré le film? Non… J’ai trouvé qu’il était prévisible par moment, et qu’il a manqué de profondeur à d’autres mais en général, j’ai trouvé intéressant l’angle masculin sur la foutue tendance à la performance et à la perfection de notre société actuelle.

On parle beaucoup de la souffrance et la dérive vécue par une bonne partie des gens, qui se bourrent de pilules et d’antidépresseurs, comme le rôle de la jolie Julie Perreault qui incarne la femme de Louis Morissette dans ce long métrage. On la sent complètement décalée de sa vie et prise dans un tourbillon de consommation en tout genre qui ne comble jamais le vide intérieur.

Le personnage de Louis Morissette, un homme qui est dans l’excès le plus total, de la consommation de porno, aux milles et uns gadgets et aux cours multiples pour les enfants, qui zieute les popotins féminins à outrance ne semble jamais satisfait de rien. Son ami, joué par Patrice Robitaille, qui en rajoute avec son extracteur à jus qui permet d’avoir le paradis dans un verre de jus d’orange est tout à fait à propos. Cette scène m’a fait beaucoup rire car je la considère comme l’incarnation pure et simple de notre propension à chercher le bonheur dans tellement de choses éphémères au lieu de comprendre que c’est à l’intérieur de nous que l’on doit se concentrer.

Comédie dramatique, c’est un qualificatif que j’ai toujours trouvé un peu étrange mais qui s’applique bien à ce film qui fait sourire mais aussi grincer des dents. La petite vie de banlieue bien rangée avec ses voisins gonflables et ses abus en tout genre est parfaitement calquée ici et fait réaliser que l’équilibre ne tient qu’à un fil. Souvent sur la corde raide, les personnages se révèlent tous un peu superficiels et on sent une détresse dans les bas-fonds de leur vie.

Devrait-on en faire plus dans ce genre pour nous faire prendre conscience de cette vie surfaite qu’on s’impose? Entre les livres de psycho pop, les films de ce genre, les conférences new age et les émissions de télé qui nous bombardent de concepts nouveaux et améliorés pour être plus heureux, je crois qu’on a surtout besoin de moments de calme et de retrait du brouhaha pour se retrouver. Et pas besoin d’aller sur une île déserte pour cela, notre salon est parfois l’endroit idéal pour s’arrêter. Chose certaine, ça fait toujours du bien de se faire mettre en pleine face les incohérences de notre société… Bonne semaine!

 

Photo : Unsplash | Ivan Slade

Ce que je suis devenue…

Kaleb Nimz

La vie nous fait parfois de belles surprises, sèment sur notre parcours des rencontres impromptues. Hier, j’ai eu le plaisir de revoir une personne que j’ai côtoyée il y a quelques années et qui a toujours été à mes yeux stimulante et qui dégage une vitalité étonnante. Il y a de ces gens qui ont une aura, un charisme et une force dans le regard, et qui peuvent t’insuffler une énergie hors du commun et dont la proximité donne automatiquement le sourire.

Je me suis demandée pourquoi je n’avais pas gardé le contact, pourquoi je n’avais pas eu l’occasion de recroiser sa route. La vie est ainsi, elle nous amène ailleurs, nous fait faire des détours, des virages et du kilométrage. Sans trop qu’on ne sache pourquoi, on se rend à certaines destinations, on croise des carrefours, on choisit des directions… Sans toujours en connaître l’impact, on prend des tangentes qui font que notre entourage change.

De revoir cette personne m’a fait réaliser tout le chemin parcouru et la distance qui s’est installée depuis certains événements de ma vie. Le cheminement que j’ai fait et la façon dont j’ai évolué m’ont frappé hier soir grâce au recul amené par cette rencontre, comme une prise de conscience. Il s’est écoulé tout ce temps depuis notre dernière rencontre? J’ai changé à ce point? Ça fait si longtemps?

La vie c’est ça, une suite d’occasions, d’événements, d’anecdotes, de questionnements et d’avancements. Et il faut parfois regarder en arrière pour voir ce qui a changé. C’est un peu comme retourner au chalet familial après 10 ans. Les arbres sont rendus matures et très hauts, ça nous paraît pareil mais différent, ça a évolué, nos repères ne sont plus les mêmes. Mais on s’y sent toujours aussi bien.

Dans certains cas, on reprend la communication là où l’on avait laissée, comme si la conversation avait été mise sur pause. Dans d’autres cas, on réalise qu’on a pris des chemins totalement différents et qu’on ne s’arrime plus aussi bien. Dans tous les cas, ça nous confronte à notre réalité, notre passé, notre parcours. Et ça fait parfois franchement du bien de réaliser qu’on a réussi à accomplir ceci ou cela, qu’on a avancé, qu’on se sent mieux qu’à l’époque.

Je ne suis pas une nostalgique et je ne vis jamais dans le regret. J’assume mes paroles et mes actes et j’aime ce que je suis devenue, malgré mes petits défauts et mauvais plis. Quand je me regarde, je me dis que ce résultat est le fruit de mon expérience et que tout ce qui m’a forgé est arrivé pour une bonne raison. Chacune de mes rencontres m’a appris quelque chose et je suis convaincue que toutes celles qui surviendront dans le futur seront tout aussi enrichissantes. Est-ce de garder un esprit ouvert? Je ne sais pas mais chose certaine, jusqu’à maintenant, ça m’a plutôt bien servi!

Il faut se sourire et s’aimer pour espérer recevoir la même chose en retour.

 

Photo : Unsplash | Kaleb Nimz