Ces jours-ci, j’ai beaucoup moins d’énergie qu’à l’habitude. Une vilaine sinusite me la gruge, comme si elle s’en nourrissait. Ça me demande plus de repos, plus de temps pour moi, et ça m’exige surtout à ralentir, à aller à l’essentiel et à me prioriser. Comme si la vie m’envoyer un message clair de me mettre au centre de mes préoccupations.
Avec ce recul, je regarde aller mon entourage, je vois les gens tenter de faire de leur mieux, de construire quelque chose, de remplir leur mission. Et je ne peux que constater que je suis loin d’être la seule à s’épuiser sur les mauvaises priorités. En effet, beaucoup de gens de mon entourage, le nez collé sur la routine, ne voit plus du tout l’ensemble de la tâche et s’acharne sur la mauvaise partie.
D’autres, carrément assis sur la mauvaise chaise, prennent des décisions émotives ou se mettent la tête dans le sable, croyant, à tort, que la vie se chargera de remettre à leur place les mauvais joueurs. Et d’autres encore, sans s’en rendre compte, laisse le navire couler comme si aucune solution n’était possible.
Ça m’attriste de voir autant de mauvaise gestion autour de moi, comme si on était condamné à endurer tout cela… Autant personnellement que professionnellement, mon entourage semble parfois découragé et même avoir abandonné tout espoir. Pourtant, le passé nous rappelle qu’après toute phase sombre, une période plus claire survient et qu’il faut bouger les choses si on veut du changement autour de soi.
Des fois, c’est à la tête même d’une organisation que le problème est installé et à d’autres moments, les gens ne savent tout simplement pas pourquoi ils sont là où ils sont. Faire véhiculer les valeurs, les incarner, agir en conséquence, c’est valable autant dans une entreprise que dans une famille. Quand le message est clair, il y a plus de chance pour que les gens y adhèrent et s’y collent.
Savez-vous pourquoi vous êtes là? Savez-vous pourquoi vous occupez ce poste, pourquoi on vous confie ces responsabilités? Savez-vous ce que l’on attend de vous, concrètement? Si vous répondez non à ces questions, il y a de fortes chances pour que vos efforts ne soient jamais récompensés et que votre travail passe inaperçu. Malheureusement, c’est le cas de tellement de gens dans notre société que c’est devenu un mal généralisé et banal. On ne s’y attarde plus, comme si c’était normal.
Mais si vous ne comprenez pas le pourquoi, comment pouvez-vous espérer avancer et grandir? Comment peut-on considérer que l’on participe au bien commun si celui-ci n’est pas clairement défini?
Je ne suis ni découragée ni défaitiste mais disons que ces jours-ci, quand je regarde autour de moi, les sources d’inspiration ne font pas légion. Et si, pour changer, on s’arrêtait pour comprendre pourquoi on fait tout cela?
Photo : Unsplash | Joey Sforza