Posts published on "juillet 2016" — Page 3

Positif ou négatif?

Mario Trunz

On entend souvent dire qu’on récolte ce que l’on sème et qu’il nous arrive ce que l’on attire. Et parfois, tristement, on réalise que certaines personnes devraient peut-être revoir leur concept de vie. Je m’explique…

Hier, j’étais assise bien sagement dans la salle d’attente du centre de prélèvement de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé pour y faire faire mes prises de sang bisannuelles. Maladie de Crohn oblige… Près de moi, parmi la masse de gens impatients, 2 dames, visiblement mère et fille, discutent. Ou plutôt, se plaignent. Pendant les 2 heures et quelques que j’ai été dans cette espace restreint d’attente, elles ont chialé. Le temps d’attente trop long, la température inadéquate, le manque de savoir-vivre du personnel (que moi j’ai trouvé particulièrement sympathique cette journée-là)… Bref, tout y est passé, même la couleur des murs!

Et je me disais : mais pourquoi? Pourquoi perdre autant d’énergie dans le négativisme? Bien sûr que ce n’est pas plaisant d’attendre ainsi, tous cordés, dans un lieu qui, on va se le dire, ne sent pas la rose. Mais ça ne s’améliorera pas magiquement parce qu’on se plaint! Aussi bien tenter de rester positif et de voir le bon côté des choses, non? Au moins, on n’a pas peur qu’une bombe tombe près de nous, on est à l’air climatisé, on n’est pas en train de mourir de faim et la malaria ne menace pas nos vies. C’est déjà pas mal je trouve!

Là où je veux en venir, c’est qu’il est tellement facile de se plaindre tout le temps de tout. Et je m’inclus dans cela, je suis très bonne pour mettre en lumière l’aspect négatif d’une situation. Mais j’essaie d’en prendre conscience et de m’ajuster, de voir aussi le bon côté. Il ne faut pas vivre dans un monde de licornes et se mettre la tête dans le sable mais n’y a-t-il pas moyen de trouver un juste milieu et d’apprécier ce que l’on a?

Si on passe nos journées à tout critiquer, n’attire-t-on pas des gens comme nous, des chialeurs, des éternels insatisfaits, des parasites? À voir toujours le côté sombre de tout, en vient-on à être incapable de savourer le bien, de contempler la beauté du monde? Devient-on aigri à force de bougonner? J’en ai bien peur et à voir certaines personnes aller, je crois qu’il n’est pas faux de croire que ça devient bien ancré…

Il me semble qu’on devrait profiter de notre vie pour avoir des sentiments positifs et enrichissants, tenter de faire ressortir le bon en chaque personne et essayer de comprendre et d’accepter au lieu de rejeter, miner l’énergie autour et sacrer. J’ai fréquenté pendant quelques temps un homme qui était souvent dans le négatif, mettait l’emphase sur ce qui n’allait pas, ce qui clochait et l’agaçait et j’ai réalisé à quel point cela m’avait stressé et amené à un état de santé chancelant. Au sortir de cette relation, mon énergie s’est renouvelée et avec le recul j’ai compris que son énergie négative m’avait tout simplement écrasé et étouffé.

Soyons conscient de ce que l’on dégage autour de nous et réfléchissons à ce que l’on veut apporter dans notre entourage. On préfère être le petit nuage noir qui assombrit les esprits ou bien le petit rayon de soleil qui illumine les cœurs?

 

Photo : Unsplash | Mario Trunz

Souvenirs d’été

Jake Givens

Ce matin, je suis à la maison. Choix personnel pré-vacances. Des rendez-vous pour n’avoir rien à faire autre que la farniente et du yoga à partir de vendredi. Que voulez-vous, j’aime ça relaxant moi des vacances!

Chacun a son rythme et ses goûts en termes de pause du travail. Que ce soit la durée, le lieu ou la cadence, tout cela est très personnel. On peut être du type, trek et camping avec en prime quelques sorties de rafting, une ascension et du parapente si le temps le permet. Ou plutôt chalet, yoga, repas cuisiné avec les aliments de la région et lecture dans un hamac. Je suis plus du type 2.

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai passé mes étés d’enfance au chalet sur le bord du Lac-des-Îles mais pour moi les vacances riment avec lenteur et contemplation. Bon, à 7 ans la lenteur n’était peut-être pas au rendez-vous mais je sais que j’ai développé l’art de m’émerveiller devant un papillon ou un nuage assez tôt. Je me souviens d’être couchée dans le sable et de regarder le ciel me présenter ses boules blanches et filamenteuses, d’écouter les vagues frapper sur le quai, accompagnées des rires et conversation familiales, des mouettes qui zieutent le poisson et plongent pour se rassasier, de sentir ma peau chaude sous les rayons du soleil (à l’époque ou la crème solaire était une denrée rare) et surtout, de l’absence d’obligations.

Les seules choses qui nous obligeaient à bouger était le manque de lait (ou de bière pour certains) ou autre denrée nécessaire à notre bonheur. Les popsicles fait maison avec du jus de fruits qu’on attendait impatiemment et qui ne venaient jamais assez vite constituaient une priorité majeure. Le sable, qu’on entrait immanquablement dans le chalet, qui se retrouvait dans nos lits et qui grafignait pendant la sieste.

Et les fameuses mouches à chevreuil qui, au moins une fois pendant la saison, réussissait à nous piquer et nous faire souffrir pendant quelques heures. On frottait alors du plantain pour soulager la douleur et diminuer l’enflure. Et on se tenait tranquille pour quelques minutes jusqu’à ce que ça soit oublié!

Depuis mon tout jeune âge, j’ai toujours aimé me promener pieds nus. Sentir le gazon, le sable, la terre sous mes pieds m’a toujours plu et procuré un sentiment de légèreté. Probablement que, sans m’en rendre compte, déjà très jeune, j’aimais sentir cette connexion avec la terre. Tout comme j’aime avoir les mains dedans quand je jardine…

Tous ces souvenirs me font revivre des sentiments joyeux et plaisants et c’est avec grand bonheur que je prépare doucement et surement mes vacances dans un chalet la semaine prochaine. Loin de l’internet et de la vie animée, je tenterai tout de même de vous partager le récit de ma lenteur et de mes moments de contemplation de ma vie d’adulte. Mon esprit n’a plus la même facilité à se laisser guider par la nature mais je compte bien tenter de m’approcher de cet état de pure détente qu’enfant j’arrivais à atteindre sans effort.

Profitons de notre été tant attendu, il est si court et si magique!

 

Photo : Unsplash | Jake Givens

Porter la bonne carapace

Seth Doyle

Je n’ai aucune idée pourquoi mais en m’asseyant devant mon écran ce matin, une phrase d’un ancien patron m’est revenue en tête : Je préfère m’excuser que de demander la permission. Cette phrase, dite par le président d’une entreprise où j’ai travaillé, est toujours restée gravée dans mon esprit. À ce moment-là, le sujet de la discussion était fort anodin (le port du jeans permis le vendredi ou pas, le fameux Casual Friday) mais comme il me l’avait si bien dit, ça s’applique à toutes les sauces.

Et depuis ce jour, je ne compte plus le nombre de fois que j’ai appliqué cette maxime et même répété à d’autres ce principe de vie. Parfois, quand on demande, on sème le doute et si notre interlocuteur est le moindrement frileux à l’idée de provoquer une  quelconque vague, il préférera s’abstenir, rester dans les normes, dans le rang comme on dit. Et dieu sait que j’en ai rencontré beaucoup des gens qui préféraient ne jamais sortir du lot!

Bien entendu, je suis une personne de caractère et il m’est aisé d’assumer mes décisions et mes actions, de les défendre, de les justifier au besoin. Je ne m’amuse pas non plus à défier constamment les règles de manière anarchique mais quand un processus ou une façon de faire est inadéquate, une légère adaptation s’impose parfois et tant qu’à créer un comité pour discuter de la chose, je fais mes propres expériences, disons-le comme ça.

Dans la vie, j’ai toujours eu comme philosophie qu’on doit faire de son mieux et que chacun a sa propre vision des choses. Prendre un chemin différent nous amène bien souvent à la découverte et à l’amélioration et j’ai toujours aimé expérimenter. Peut-être est-ce dans mon ADN ou peut-être est-ce mon parcours qui m’a mené à penser de cette façon mais quoi qu’il en soit, à date, ça m’a bien servi.

Avoir un esprit curieux est aussi un trait de caractère qui pousse à vouloir brasser les concepts figés. Les fameux Pourquoi? Pourquoi est-ce ainsi? Pourquoi cette étape est-elle nécessaire? En quoi ce processus est-il efficace? Il s’agit peut-être d’une déformation professionnelle due à mon rôle d’analyste mais d’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé questionner.

Bon, je ne suis pas une adepte de l’astrologie mais en étant taureau, on me dit parfois que je suis un peu entêtée et, peut-être, y a-t-il là une corrélation avec le fait que j’ai, quelques fois, envie de faire les choses à ma façon… Je dis bien peut-être… 😉

Enfin, bref… Tout ça pour dire qu’à force de côtoyer des gens, d’intégrer des entreprises et d’analyser les processus et façons de faire, je réalise qu’il n’y a aucun modèle parfait et que personne ne peut se targuer d’avoir trouvé la méthode universelle qui fonctionne à tout coup.

Avoir l’humilité de dire qu’on ne sait pas, qu’on n’est pas sûre, vouloir remettre en question, tenter de confronter ses idées et sa méthodologie de travail, c’est à mes yeux une des grandes qualités à avoir aujourd’hui. Et OSER! Oser s’assumer, décider de prendre une route moins fréquentée, oser défoncer les frontières, dépasser ses propres limites et sortir de sa zone de confort pour que notre égo s’éloigne et que notre coeur reprenne le dessus. Porter la bonne carapace… Être soi-même, finalement…

 

Photo : Unsplash | Seth Doyle

Le retour du balancier

Jon Flobrant

Ces jours-ci, je suis en fin de mission, j’atterris après un très long vol, houleux et périlleux qui nous a donné plusieurs frousses, nous a empêché de dormir, de sortir s’amuser et de vivre léger. Mais heureusement, l’atterrissage se fait en douceur, le rythme redevient normal et la vie reprend son cours, tranquillement.

Quand on a passé des mois à bûcher dur, ça fait vraiment du bien de voir le fruit de son travail en ligne et de recevoir les commentaires positifs. Mais après toute cette énergie dépensée, on réalise aussi à quel point on est fatigué, usé. Plus on vieillit et moins on a de tolérance pour ces périodes intenses. Le manque de sommeil, le stress et les perpétuelles préoccupations viennent à bout de notre enthousiasme, de notre tolérance et de notre patience.

Je trouve toujours cela fascinant de constater à quel point on est capable de dépasser nos limites, parfois trop, et d’accomplir de grandes choses. Je suis fière de ce que j’ai réalisé sur ce mandat et ça ne me gêne pas de le dire. Auparavant, j’avais de la difficulté à avouer cela mais aujourd’hui, je me sens à l’aise et assez en confiance pour me donner une tape dans le dos et dire : tu as fait de l’excellent travail.

Ça prend, je crois, plusieurs années d’expérience en arrière de la cravate pour être en mesure de prendre le recul nécessaire permettant d’apprécier notre implication. Au même titre qu’on doit être capable de reconnaître ses erreurs et ses points à améliorer. Ça me fait toujours sourire quand, en entrevue, on demande à quelqu’un ses bons et ses mauvais coups dans ses expériences passées. Personne n’avouera s’être royalement planté sur un projet mais on a tous des petites erreurs plus faciles à admettre.

L’important, c’est surtout d’être capable, face à soi-même, d’avoir de l’indulgence et de savoir que personne n’est parfait. L’erreur est humaine comme on dit, et c’est souvent dans ces situations où on apprend le plus à se connaître et où l’apprentissage est le mieux intégré. Quand on sent, dans un contexte, qu’on se rapproche de cette fameuse erreur déjà commise, les signaux d’alarme s’agitent et on sait qu’on doit réagir. Au même titre qu’on peut reconnaître les facteurs de succès et les conditions dans lesquelles on excelle le mieux.

Dans mon cas, je sais pertinemment que je suis proche de l’humain et que pour moi, au-delà des budgets, des besoins et des échéanciers, il y a des gens. Ceux pour qui on fait le boulot et ceux avec qui on le réalise. Et le plus important, c’est que les gens soient contents, fiers de ce qu’ils font et qu’ils sachent pourquoi ils le font. Dans tous les livres de leadership et de saine gestion, on vous dira que de connaître la mission de l’entreprise et d’insuffler les valeurs aux équipes est primordial. Mais je vous dirais que par-dessus tout, de s’intéresser aux gens est bien souvent un gage de succès.

Un humain qui se sent apprécié, écouté et considéré sera toujours plus enclin à donner son 110% qu’une personne qu’on traite moyennement et dont on ignore tout.

Bientôt, je me retirerai dans mes quartiers pour refaire le plein d’énergie avant d’aborder ma prochaine mission. Mes billets seront sans doute plus légers, plus vacanciers mais je ne manquerai pas de vous partager mes pensées sur ce changement de rythme tant attendu.

À bientôt!

 

Photo : Unsplash | Jon Flobrant

On est tous ici pour quelque chose

Dayne Topkin

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on est là? Je veux dire… Pas là comme dans ici, ce lieu mais là comme dans la vie. Je sais, c’est une question existentielle pour un matin caniculaire qui annonce une journée lourde et dans une saison qu’on voudrait légère. Mais sérieusement, vous êtes-vous déjà posé cette question?

Je ne me la pose surement pas assez souvent et je suis plus du genre à suivre le flot de la vie, à saisir les opportunités qui m’intéressent quand elles passent et à ne pas trop réfléchir existentiellement. Mais par moment, je me dis : c’est quoi le but de tout ça? Ou plutôt : c’est quoi mon but à moi, sur cette terre?

J’ai la ferme impression qu’on est ici pour quelque chose, pour apporter un plus à la Vie, pour apporter notre touche personnelle à l’humanité. Je sais, ça peut paraître un brin ésotérique mais je m’assume 😉 Je vous ai déjà parlé du livre qui a marqué ma vie, Le Why Café, et sa suite. Mais l’auteur, John P. Strelecky, a aussi écrit un livre qui s’intitule Les 5 grands rêves de vie. C’est un livre marquant qui parle de leadership dans son expression la plus globale.

L’auteur nous raconte l’histoire de Thomas Derale, un homme considéré par ceux qui l’ont connu comme étant le plus grand leader au monde.  Ses compagnies ont fait fortune, ses employés l’ont aimé et ses clients étaient prêts à attendre des semaines pour avoir la possibilité de transiger avec lui.   Il est décédé tragiquement à l’âge de 55 ans, et même dans ce dernier acte de sa vie, il a su inspirer tous ceux qui l’ont côtoyé jusqu’à la fin.

Ce livre raconte qui il était, comment, sa philosophie de vie, sa vision du leadership et la façon dont il a mené sa vie jusqu’à la fin.  On y dévoile ses secrets qui lui ont permis de bâtir 14 compagnies des plus prospères, de créer une culture d’entreprise si extraordinaire que les clients et les gens voulaient tous y participer et de laisser un héritage qui guidera les générations à venir. Les principes développés dans ce livre, comme la raison d’être et les cinq grands rêves de vie, ont changé la vie de milliers de personnes qui les ont appliqués tant dans leur vie personnelle que dans leur vie professionnelle. Et tout cela nous est raconté par le personnage d’un homme qui a fait la rencontre de Thomas, par hasard.

Cet ouvrage ne peut faire autrement que de venir vous chercher, vous interpeller. Il se connecte directement à nos émotions, à nos souvenirs, à notre vision de la vie. C’est troublant et enrichissant à la fois.

Et ce matin, ne me demandez pas pourquoi, j’ai repensé à cette lecture qui m’a fait grandir et beaucoup réfléchir. Car on a tous des occasions d’influencer positivement les gens qui nous entourent, à notre façon. Que ce soit au travail ou dans la vie personnelle, on peut toujours s’intéresser aux autres et leur démontrer notre intérêt et notre gratitude pour leurs efforts. Si chacun d’entre nous prenait 5 minutes par jour pour affirmer son respect à quelqu’un, je suis convaincue que ça ferait boule de neige et qu’au bout du compte, l’effet de groupe serait énorme.

Et si on essayait pour voir?

 

Photo : Unsplash | Dayne Topkin