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25 trucs écolos

Jonathan Pielmayer

Je sais, je sais, je dénonce souvent les listes qui énumèrent des trucs pour nous faire sentir coupables. Mais cette fois-ci j’ai choisi de vous partager une série de trucs que j’ai réussi à intégrer dans mon quotidien afin de mieux respecter l’environnement. Ce n’est pas une liste vide de sens, c’est basé sur mon expérience.

On a souvent tendance à se décourager devant les efforts que peuvent exiger certains changements dans notre vie de tous les jours, déjà bien remplie mais je me dis que si j’y suis parvenue, vous devriez être en mesure d’en ajouter quelques-uns dans votre routine sans trop sacrer 🙂

  1. Filtre au charbon et bouteille d’eau réutilisable : parfois, l’eau de notre robinet goûte le chlore et ça nous déplait mais au lieu d’acheter ces grosses cruches d’eau à mettre sur un distributeur ou pire, ces milliers de petites bouteilles d’eau en plastique que vous allez jeter/recycler, je vous suggère les filtres au charbon (exemple Brita). C’est très efficace et cela vous permettra de remplir des bouteilles réutilisables. D’ailleurs, je vous encourage à en trainer toujours une avec vous pour éviter de vous retrouver à sec (jeu de mot matinal !)
  2. Capuchon élastique en tissu lavable ou au pire en plastique à la place du fameux « Saran » : si vous êtes un peu paresseux, Dollorama vend des espèces de chapeaux (comme des chapeaux de douche) pour mettre sur vos plats au frigo au lieu de prendre du Saran que vous allez jeter après usage unique. Encore mieux, il s’en fait maintenant en tissu lavable !
  3. Éponge lavable au lieu de jetable ou débarbouillette : pour vous nettoyer le visage, de grâce, évitez les lingettes jetables. Vous pouvez acheter des éponges en coton que vous pourrez laver, ou une débarbouillette, ou encore mieux, vos mains !
  4. Chandelle maison : en décembre, j’ai suivi un atelier de confection de chandelles et j’avoue que c’est très plaisant et surtout, beaucoup plus écologique que les chandelles chimiques achetées dans les magasins. Et ça fait de très jolis cadeaux à offrir 🙂
  5. Bouillon de légumes avec retailles : vous cuisinez et vous jetez constamment des pelures et retailles de légumes ? Gardez-les ! Vous pouvez avoir un sac dans le congélateur dans lequel vous accumulez vos retailles et quand il est suffisamment plein, vous faites un bouillon avec ces « surplus ». Voyez comment ici.
  6. Jus et purée de pommes maison : j’ai découvert récemment comment faire du jus et de la compote de pommes avec les pelures. Très simple, ces bases serviront dans des recettes futures.
  7. Serviettes de table en tissu : on jette tellement de choses que je me suis demandé un jour ce qui était simple à remplacer. Les serviettes de table en tissu sont très faciles à utiliser pour remplacer les jetables, elles sont franchement plus belles et se trouve aisément. Aucune excuse.
  8. Sac de magasinage : celui-ci, je l’ai mis car j’ose espérer que vous en avez tous une bonne quantité dans la voiture et la maison et que vous ne partez jamais sans eux. Simple petit rappel…
  9. Tasse à café réutilisable : même si vous n’avez pas le temps de faire votre café à la maison le matin, ou que vous en buvez plusieurs par jour, avez le réflexe de trainer votre tasse. Certains cafés vous offrent même un rabais si vous l’apportez pour la faire remplir 😉 Et ça évite des milliers de verres jetés aux ordures.
  10. Réutiliser les emballages cadeau : j’essaie le plus possible de donner des cadeaux dans de beaux sacs que les gens auront envie de réutiliser. C’est plus écologique que le papier qu’on déchire et qu’on jette. Et le sac devient parfois un cadeau en soit !
  11. Ne jamais jeter de l’eau : je suis un peu intense à ce niveau-là mais je n’aime pas jeter de l’eau. S’il me reste un fond de verre, je le verse dans une plante. Je garde tous les fonds d’eau dans des arrosoirs pour éviter de gaspiller. C’est facile à intégrer comme habitude. Quand je pense aux gens dans le monde qui n’ont pas d’eau potable et à la quantité que nous gaspillons ici, j’ai honte.
  12. Jardiner : vous n’avez peut-être pas le pouce le plus vert qui soit mais au prix que l’on nous vend les fines herbes fraîches en épicerie, 2 ou 3 plants en pot vous feront économiser beaucoup. C’est facile à entretenir, délicieux et vous aurez toujours sous la main vos saveurs préférées. Gageons que vous aurez encore plus envie de cuisiner quand l’odeur du basilic croisera vos narines 😉
  13. Suspendre pour sécher : là, celle-ci, j’y tiens mordicus ! Pourquoi utiliser la sécheuse pour user prématurément vos vêtements alors que les supports à linge sont si pratiques ? Particulièrement l’hiver, vous pourrez combattre la sécheresse dans la maison grâce à ce truc. Suffit d’être bien organisé.
  14. Guenille au lieu d’essuie-tout : je me suis fait un devoir d’éduquer mes femmes de ménage sur ce point. J’utilise les essuie-tout en dernier recours seulement car c’est purement jetable. Il existe une panoplie de sortes de guenilles, dont certaines pour les vitres. Soyez créatifs et curieux, vous trouverez !
  15. Thermostat électronique : si vous n’avez pas encore fait le saut, je vous suggère de vous munir de ces petits engins si pratiques. Cela vous permettra de programmer la température pour éviter de chauffer inutilement en votre absence. Économie et écologie font bon ménage.
  16. Cordonnier : mes amis rient de moi des fois car je suis une des rares qui fait réparer ses chaussures mais quand j’en trouve une paire qui me plait, je peux faire changer la semelle ou le talon à plusieurs reprises avant de jeter. Un art qui se perd…
  17. Papier pour notes : si vous avez du papier imprimé sur une seule face, avant de le recycler, servez-vous-en pour prendre des notes ou faire votre liste d’épicerie. Au moins, vous aurez optimisé l’utilisation de chaque feuille et économisé en bloc-notes.
  18. Facture et relevé électroniques : en 2017, 99% des compagnies offrent les relevés en version électronique. Je le répète : aucune excuse. Et en plus, ça prend moins de place que du papier.
  19. Fermer l’eau et les lumières : pendant que vous vous brosser les dents, fermez l’eau. Pendant que vous faites autre chose que de vous laver les mains ou la vaisselle, fermez l’eau. Vous quittez une pièce, éteignez la lumière. Et si vous vous rendez compte que vous avez oublié, mettez 1$ dans un pot. Le réflexe embarquera assez vite !
  20. Refuser la sollicitation de crédit : je recevais en moyenne une offre de crédit par mois, par la poste. Comme elles sont génériques, elles sont bilingues et donc encore plus de papier gaspillé. Je leur ai donc tous répondu de cesser de me solliciter, et de recycler ce papier. Maintenant, je n’en reçois plus. Le bonheur !
  21. Acheter en vrac avec contenant : de plus en plus de magasins offrent les aliments en vrac et de ceux-là, plusieurs vous permettent d’apporter vos contenants. Cela évite le suremballage et vous permet de contrôler les quantités achetées pour éviter le gaspillage. Solution gagnante !
  22. Compost : que votre municipalité offre le ramassage du compost ou non, il est très facile de s’y mettre. Cherchez un peu sur Internet, vous trouverez des tonnes d’idées. Et je rassure les indécis : ça ne sent pas dans la maison…
  23. Réutiliser les sacs Ziploc : un peu comme le Saran, je n’aime pas les trucs à utilisation unique donc j’use à la corde mes sacs Ziploc. À moins d’y avoir mis du poulet cru, il n’y a rien que l’eau bouillante ne retire pas de la paroi.
  24. Apporter son lunch : pour éviter les emballages jetables des plats à emporter, et mieux contrôler de que vous ingérez, je vous suggère de faire vos lunchs. Si vous êtes paresseux ou êtes un pied en cuisine, sachez que des gens offrent le service de confection de lunch à domicile à des prix intéressants. Apporter ses propres plats (incluant les ustensiles), ça sauve une quantité phénoménale de déchets.
  25. Donner au lieu de jeter : pour finir, si quelque chose ne vous plait plus, ne le jetez pas. Ce n’est pas parce qu’il vous paraît passé de mode qu’il ne plaira pas à quelqu’un. Personnellement, je vais chez Renaissance pour mes dons car ils viennent en aide à des gens dans le besoin en plus de réinsérer socialement des citoyens au parcours parfois chaotique.

J’aurais pu parler de faire vos savons et crèmes maison, votre kombucha ou votre yogourt, de voyager à vélo… Bref, beaucoup d’autres trucs sont possibles.

Ce qui est important à retenir, c’est que vous n’avez aucune raison de ne pas tenter d’insérer quelques-uns de ces trucs dans votre quotidien. Et si vous en avez à me suggérer, ne vous gênez pas. Je suis toujours preneuse 🙂

 

Photo : Unsplash | Jonathan Pielmayer

Croire en soi

Emma Simpson

Il y a quelques mois, j’ai décidé d’entreprendre un entraînement de course à pied en étant accompagnée par une entraîneuse. En fait, la vie à mis sur mon chemin cette femme motivante et débordante d’énergie par le biais d’un article lu dans un magazine qui m’a touché directement au cœur. Cette personne a su faire un changement à 180 degrés dans sa vie et son courage et son audace m’ont interpellé.

Depuis l’été dernier donc, je cours. 5 fois par semaine, peu importe la température ou presque, je chausse mes souliers et je parcoure les rues de ma belle ville en respectant mon programme à la lettre. Et quelques jours dans la semaine, je sue ma vie dans ma pièce d’entraînement en suivant les consignes de musculation fournies par celle qui m’accompagne dans ce périple.

Au départ, courir 5 minutes m’apparaissait comme une montagne. J’avais couru avant, et pédalé beaucoup mais c’était il y a quelques années déjà et surtout pas dans le cadre d’un programme strict. Je courais au gré du vent, à mon rythme et quand ça me tentait vraiment. J’ai aussi souvent acheté des abonnements « au gym » que j’ai abandonnés au bout de quelques mois, particulièrement quand l’été arrivait et que je préférais être dehors qu’à la climatisation entourée de mâles en rut.

J’ai surtout découvert dans cette nouvelle expérience le pouvoir du mental, dans le bon comme dans le mauvais. Quand on prend trop le temps de se demander si on a envie d’aller courir, notre cerveau trouve mille et une raisons pour ne pas y aller. Et on peut facilement se laisser décourager par une petite tension ou un petit malaise, qui s’avère seulement être un signe qu’on n’a pas assez bougé dans les dernières années. Alors qu’à l’opposé, quand la fatigue se fait sentir, on peut poursuivre en s’encourageant et en envoyant le message à son corps qu’il est capable de continuer.

Puis, je me suis blessée, j’ai poussé trop loin la machine rouillée qui me sert de corps. Et j’ai dû prendre une pause de 3 semaines. Et étonnamment, moi qui n’a jamais considéré le sport comme prioritaire dans ma vie, je me suis sentie privée, en véritable manque de cette dose d’endorphines me procurant un bien-être immense.

Lorsque j’ai repris la course, sous les conseils judicieux de mon entraîneuse, j’ai découvert à quel point mon corps était un outil puissant et surtout un allié de qui je devais prendre soin. Et j’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, sur ma capacité de persévérer, sur mes aptitudes à me motiver et ne pas me laisser décourager par la glace, le froid, la neige ou tout autre élément perturbateur ainsi que sur ma force intérieure. J’ai découvert sur moi-même des choses insoupçonnées que même en 10 ans de thérapie, je n’ai jamais effleurées.

En fait, je me suis trouvée. C’est étrange à dire mais le fait de m’offrir ce temps, cette expérience et ce défi m’a permis d’entrevoir une facette de moi que je ne connaissais pas et qui n’attendait que d’éclore. Depuis 4 mois, je progresse et je suis fière de moi. Je réussis dans quelque chose que j’ai choisi, je performe à mon niveau, je me respecte, je m’écoute et je grandis chaque jour dans cette aventure.

Chaque choix de vie peut avoir un impact sur mon entraînement et je prends mes décisions en fonction de ma qualité de vie et non plus selon le plaisir instantané que cela me procure. Je suis beaucoup plus apte à me projeter dans l’avenir et à mesurer l’impact sur ma vie puisque j’ai cette référence maintenant. C’est assez curieux à décrire mais chaque repas, chaque soirée peut imputer mon programme et je réfléchis plus profondément à ce que je désire. Moi qui ai toujours été une impulsive, c’est très particulier d’avoir développé ce réflexe!

Je désirais vous partager cela ce matin car je n’aurais jamais cru aimer autant la course et surtout, persister dans un sport. Au-delà des bienfaits physiques, les bénéfices mentaux sont très nombreux. Et c’est lorsque j’ai lu sur l’expérience de mon entraîneuse que j’ai eu le déclic. Alors je me dis que de partager ce que ça me procure poussera peut-être d’autres gens à emboiter le pas.

Moi qui avais hâte au « vindredi », je rêve maintenant de mon dimanche car je sais que c’est la journée de ma course la plus longue. Je vérifie régulièrement la météo pour prévoir mes courses, mon habillement et me préparer mentalement. Je planifie mes repas de la semaine pour me sentir bien dans mon corps et pouvoir me dépasser.

Décider de croire en soi, de changer ses habitudes et d’intégrer le sport dans sa vie, c’est bouleversant mais c’est surtout extrêmement gratifiant. Je n’ai jamais été d’aussi bonne humeur alors que j’ai senti les effets de la dépression hivernale pendant des années. La privation d’alcool que j’appréhendais m’apporte finalement un bonheur inattendu puisque que je récupère très facilement de mes courses et que l’inflammation ne m’habite plus en permanence.

Tout cela a été possible car, sur un coup de tête, après la lecture d’un article, j’ai contacté cette femme étonnante pour lui demander de la rencontrer afin de comprendre sa démarche et ce qu’elle pouvait m’offrir. J’ai découvert qu’elle exerçait assez près de chez moi et son énergie m’a complètement séduite lors de notre première rencontre. Comme on dit, quand les astres sont alignés, on ne peut pas nier l’évidence…

 

Photo : Unsplash | Emma Simpson

À chacun sa recette

Récemment, j’ai vu passer sur Facebook une image, partagée par des milliers de personnes. Elle présentait, ou plutôt confrontait, des comportements en mentionnant ceux pratiqués par les gens qui ont de la réussite versus ceux qui n’en n’ont pas. N’aimant pas les recettes faciles et les principes généralisés, je m’y suis attardée un peu pour finalement conclure que ce sont surtout des raccourcis qui y ont été placés et qu’au fond, si on enlève le gros bon sens, c’est encore une fois une façon de nous faire culpabiliser. Comme dirait l’autre : tout est dans tout (référence : mon billet de mardi).

Voici l’image en question :

Rien de bien sorcier me direz-vous mais penchons-nous un peu sur ces affirmations :

Lire tous les jours versus regarder la télévision. Effectivement, la télévision a un effet un peu abrutissant mais si vous regardez des entrevues avec des gens qui vous inspirent, une émission avec ceux qui œuvrent dans votre domaine ou un documentaire sur une cause qui vous tient à cœur, j’ai tendance à croire que ce n’est pas une nuisance. La lecture a certes un effet de rétention d’information assuré mais disons que je ferais attention dans ce jugement facile. Des fois, ça prend des moments de détente et si la télévision vous apporte du plaisir, ce n’est quand même pas à négliger, dans la mesure où ce n’est pas pour anesthésier votre cerveau ou pour simplement combler un vide.

Pardon versus vengeance? Rien à redire, je suis tout à fait d’accord. Ressasser le passé et vouloir se venger, c’est malsain, point.

Parler de ses idées versus parler des autres? En général, je suis d’accord mais encore là, quelques nuances. Si vous parlez des autres de manière positive en les faisant rayonner et partageant votre passion, c’est positif. Si vous vous adonnez à des séances de bitchage en règle, là c’est nocif…

Apprennent continuellement versus pensent tout savoir? Ai-je vraiment besoin d’élaborer? Personne n’aime les « ti-jo connaissant ».

Assumer ou fuir ses responsabilités et échec : oui dans la théorie c’est tout à fait souhaitable d’assumer mais en pratique, on sait tous que par moment, on a besoin de recul. J’appuie le concept mais ça fait partie des points qui me font penser que certains vont se culpabiliser en ne le faisant pas. Reconnaître qu’on a de la difficulté à assumer, c’est déjà un pas dans la bonne direction.

Aimer le progrès et le changement ou pas? Étant consultante, c’est dur pour moi de m’imaginer dans une situation de perpétuel recommencement mais je peux comprendre que des gens angoissés préfèrent rester dans une situation confortable. Est-ce que ça les empêche de réussir pour autant dans leur carré de sable? Pas du tout… Tout est une question de point de vue mais tous n’ont pas l’ambition de devenir premier ministre et c’est correct ainsi. Sinon, ça serait franchement le chaos!

Se fixer des objectifs et avoir un plan versus ne pas savoir où l’on va…. Ah c’est celui-ci qui m’a fait le plus réagir. Pour moi, c’est biaisé comme affirmation et sans aucune nuance. C’est sûr que si vous construisez une maison, vous êtes mieux d’avoir un plan… Mais à trop vouloir tout planifier, on se coupe de plusieurs possibilités que l’on découvre en cours de route. Je m’explique…

Je travaille dans le domaine du numérique où l’approche Agile a fait ses preuves depuis plusieurs années. Cette approche qui regroupe des méthodes de travail se veut le contre-pied des approches traditionnelles prédictives et séquentielles de type cycle en V ou waterfall (en cascade). Traditionnellement, on attendait que tout soit ultra détaillé avant de débuter le développement. Alors que maintenant, selon la nouvelle approche, on utilise plutôt un processus itératif qui permet de construire, morceau par morceau, le produit. Et donc, en cours de route, on peut faire face aux changements et faire évoluer le besoin au lieu d’être figé sur une idée stricte de départ. Et se rendre compte à la toute fin que ça ne répond pas aux besoins définis au départ.

Bref… Tout ça pour dire que de ne pas attendre que tout soit parfait avant de foncer, j’y crois. Et je suis du type à me fier à mon instinct au lieu de tout sur-analyser. Et je suis la preuve qu’on peut très bien s’en sortir ainsi 😉 Il m’apparaît évident qu’une entreprise à démarrer nécessite un plan d’affaires mais disons que je préconise l’ouverture d’esprit et la capacité à prendre des risques et à faire évoluer le plan de match. Donc, tout est relatif au contexte… Entre avoir un plan et avancer à l’aveugle, il y a un monde de possibilités! Trouvez simplement le modèle qui vous convient.

Et finalement, aider les autres à réussir ou vouloir qu’ils échouent ne vaut même pas la peine d’en parler. C’est évident que si vous avez un égo gros comme la terre, la réussite des autres vous apparaît comme une injustice qui vous fait de l’ombre et vous imaginez que c’est vous qui devriez réussir. Le succès des autres rejaillit sur leur entourage. Soyez donc plutôt fier de bénéficier de cette belle énergie créative!

En conclusion, je veux simplement soulever le fait que les recettes miracles, ça n’existe pas et que ce qui fonctionne pour un ne marchera pas pour l’autre nécessairement. Ouvrez vos antennes et soyez à l’écoute de votre instinct. C’est votre meilleur allié dans tous vos projets.

Et je terminerais sur ceci : qu’est-ce que la réussite au fond? Est-ce vraiment utile? Ne préfère-t-on pas être heureux et serein? Peut-être justement que la réussite vous importe peu, que la santé de vos proches est plus importante. Chacun a sa vision de la vie et ses priorités. C’est plus à ce niveau que je vous suggère de vous concentrer et de réfléchir. Qu’est-ce qui est réellement important pour vous? Je suis convaincue que si ceci est clair, vos efforts et votre énergie s’alignera sur l’atteinte de ces objectifs plutôt que sur une « réussite ». Après tout, vous êtes unique.

 

Photo : Unsplash | Samuel Clara

Croire en tous les possibles

Nirzar Pangarkar

Je me demande parfois pourquoi on a délaissé l’agriculture et plusieurs métiers traditionnels au profit de la technologie qui devait, supposément, nous simplifier la vie et l’améliorer. Je ne sais pas pour vous mais moi, je n’ai franchement pas l’impression que nos vies sont meilleures… Il y a de plus en plus de pesticides dans les repas car on a décidé de mettre entre les mains de multinationales la production des aliments bruts. Ils utilisent des produits chimiques pour traiter les maladies au lieu de travailler la terre pour qu’elle soit apte à se défendre. On a appauvrit nos sols, trop pressés de produire encore plus.

On a trouvé des remèdes à des maladies qui n’existaient pas avant. Ces maladies sont arrivées dans nos vies car on ne prend plus assez soin de nous, qu’on se vautre dans le travail et qu’on se bourre de pilules pour faire passer les maux du corps et de l’esprit, abaissant ainsi nos défenses. On se lève de plus en plus tôt pour faire de moins en moins de choses. On court après nos vies sans trop réfléchir, sans trouver de sens à toute cette mascarade.

On nourrit nos familles de produits transformés sans trop se questionner sur ce qui se cache réellement dans ces ingrédients aux noms incompréhensibles, on se badigeonne de crèmes composées de parabène et autres merveilleux ajouts chimiques. On se trouve blême alors on met de l’auto-bronzant ou on se fait griller au soleil sans protection. Parce que c’est dont beau un hâle…

Et après tout ce bal hallucinant de comportements immoraux, on se demande pourquoi on est encore malade. On va voir le médecin qui prend quelques minutes pour nous expliquer qu’on a tel problème et nous donne une prescription. Rendu à la pharmacie, on nous donne d’autres pilules pour contrer les effets secondaires du médicament primaire. On repart avec notre petit sac de cachets et on se gave sans se questionner.

Ce portrait peut sembler sombre mais c’est malheureusement la réalité de bien des gens. Trop stressées ou fatiguése pour sortir du moule conçu par le marketing des grandes marques, ces personnes avancent sans même se demander si cette vie-là leur plait et s’ils s’y sentent bien.

Mais c’est toujours possible de se lever la tête au-dessus du nuage et de voir plus loin, de penser autrement. Parfois, on regarde des gens qui ont tout quitté pour s’acheter une petite fermette et vivre plus simplement et on les envie tout en ayant l’impression de voir une utopie.

Nul besoin de tomber dans le changement radical pour améliorer son sort et surtout prendre soin de soi. Cuisiner soi-même ses plats, à partir d’aliments biologiques, c’est déjà un pas dans la bonne direction. Prendre une marche de santé, passer moins de temps devant la télé, se questionner quand on achète un produit et en regarder la composition, s’informer sur des voies alternatives, demander de faire du télétravail, réduire son nombre d’heures au boulot… Les possibilités sont grandes et on ne réalise pas toujours qu’elles sont à notre portée.

Au lieu de prendre l’éternelle résolution de perdre 10 livres cette année, pourquoi ne pas prendre celle de changer une petite habitude à chaque mois? Prendre les escaliers au lieu des ascenseurs au bureau, trouver de nouvelles recettes, se faire livrer un panier bio ou visiter un producteur local, lire un bon livre pour remplacer la soirée téléroman…

J’ai compris il y a quelques temps que c’est souvent dans les petits gestes qu’on réussit à changer les choses. Un matin, j’ai décidé d’arrêter de mettre du beurre sur mon pain… Et finalement, de fil en aiguille, je mange moins de pain, je fais mon gruau sans cuisson, et surtout, je m’affaire plus dans ma cuisine que dans les allées de l’épicerie…

Tout est possible, il suffit d’y croire. Et comme dirait Theodore Roosevelt :

Believe you can and you’re halfway there.

 

Photo : Unsplash | Nirzar Pangarkar

Explorer sa vie

Andrew Neel

Avez-vous confiance dans la vie? Avez-vous cette impression que ce qui vous arrive l’est pour une bonne raison et que même dans une épreuve, vous avez à apprendre et vous sortirez de cela grandi et enrichi? Ou êtes-vous plutôt du type à vous dire que, dans la vie, il y a de bons et de mauvais moments et qu’il faut simplement attendre que ça passe quand ça nous plait moins?

J’ai plutôt tendance à être du premier groupe, à voir positivement la vie et à avoir ce sentiment que tout ce qui survient dans mon parcours m’apporte un certain enseignement. Comme si derrière chaque difficulté, une leçon se cache et que c’est à moi de ressentir et réfléchir assez pour la trouver. Un peu comme une chasse aux trésors, avec des passages plus ardus disons.

J’ai longtemps eu l’impression que c’était ésotérique de penser qu’on peut influencer notre futur par ce que l’on espère et ce à quoi on occupe notre esprit. Mais force m’est de constater que c’est possible. Je ne dis pas qu’on peut tout prévoir et que je deviendrai riche parce que je rêve au loto. Mais dans un certain sens, si mes pensées sont constamment dirigées vers du négatif et que mon anxiété m’envahit, je n’attire rien de bien positif dans ma vie.

Alors que lorsque je décide que je m’abandonne à la vie en ressentant au plus profond de moi ce dont j’ai envie, je m’ouvre à ces possibilités et elles ont plus de chances de croiser ma route. N’est-ce pas un peu le principe d’avoir la foi? Je ne parle pas ici de foi chrétienne mais plutôt d’une forme de spiritualité. Avoir la foi en l’humanité, en la vie et en moi. Croire en mes capacités et en ma légitimité de recevoir ce que je désire.

J’ai râlé longtemps dans ma vie en ayant l’impression que le mauvais sort s’acharnait sur moi et c’est lorsque j’ai cessé d’agir ainsi que j’ai constaté que le beau était plus fréquent autour de moi. Est-ce simplement parce que je l’apprécie plus? Est-ce parce que je suis plus encline à le voir? Je n’en sais rien mais chose certaine, c’est beaucoup plus plaisant et apaisant de vivre de cette façon.

La maturité acquise est assurément aussi à prendre en considération. Avec l’expérience, on finit par mieux comprendre les choses et à voir de façon moins dramatique ce qui nous arrive. Je sais pertinemment que certaines rencontres destructrices dans ma vie ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui car elles m’ont permises de toucher le fond, et surtout, de rebondir. Et c’est dans ce type d’épreuves qu’on apprend réellement à se connaître et à définir ses propres limites. Pas celles qu’on a tenté de nous imposer ni celles « normales » pour les autres, mais bien les nôtres. Celles qui résonnent dans nos tripes.

Et à force d’avancer, on apprend aussi à mieux se connaître et à s’accepter. Connaître ses forces et ses faiblesses, ses mécanismes de défense et les irritants qui viennent nous chercher. On en a tous, fruit de notre passage et de notre histoire de vie. Si on se met la tête dans le sable, on ne peut jamais les éviter.

Tout cela fait partie de qui l’on est et apprendre à vivre avec ce bagage, en regardant droit devant et en ouvrant nos bras au futur, ça nous permet de nous défaire du passé parfois lourd, du superflu et d’accueillir plein de belles choses.

Il existe toujours la possibilité de nouveaux débuts, de nouvelles aventures. Il faut simplement, par moment, accepter la fin de quelque chose avant de pouvoir en entamer une nouvelle voie, d’explorer de nouveaux horizons.

 

Photo : Unsplash | Andrew Neel