Posts published on "juin 2017" — Page 3

Les petits bonheurs

Tim Wright

On est vendredi, c’est froid et pluvieux, et pourtant, j’ai le cœur léger. Peut-être parce que le chalet est réservé pour mes vacances et que je compte les jours d’ici là, peut-être parce que je savoure le fait d’être en santé et dans une situation favorable, peut-être parce que j’aime mes amis et mon entourage, peut-être tout simplement parce que j’ai appris à apprécier ce que j’ai et à cesser de toujours vouloir plus. Ou peut-être pour tout cela, et bien plus encore…

Je me souviens d’une certaine période de ma vie où tout me semblait plus compliqué, où chaque étape, chaque journée m’apparaissait plus lourde et exigeante. Quand je repense à cette phase, je réalise à quel point c’était nécessaire pour, aujourd’hui, comprendre la valeur de ce que j’ai et estimer chaque journée. Pas estimer dans le sens d’évaluer, estimer dans le sens d’estime, appréciation, de valorisation. ?

Valoriser les gens, les choses, les sentiments, ce n’est pas toujours évident et je constate que beaucoup de gestionnaires dans les entreprises ont tendance à communiquer quand ça va mal plus que quand ça va bien. Tout comme, dans des familles, certaines personnes vont parfois mettre en lumière les défauts plus que les qualités. Et pourtant, on a tous entendu parler du renforcement positif au moins une fois dans notre vie.

Pratiquer cette façon de célébrer le beau et le bon, ça demande parfois un effort, ça exige de mettre de côté tout ce qui nous tracasse pour garder notre focus sur l’élément positif. Dans le chaos, dans la frénésie, dans le mouvement constant, ça demande parfois beaucoup de ténacité mais l’effet est toujours valable.

Et je crois que dans notre propre vie, avec soi-même, on devrait adopter plus cette approche. Quand on se sent moche, quand on fait quelque chose dont on n’est pas fier, quand on a l’impression que tout va mal, rappelons-nous ce qui est bien chez-nous, ce que nous avons accompli, réussi, gravi… On a tous nos victoires et nos bons coups et il ne faut surtout pas attendre que les autres les souligne pour les apprécier.

Il m’est arrivé de vivre dans le regard des autres, d’attendre une marque de reconnaissance ou d’appréciation et je me souviens que lorsque ça n’arrivait pas, ça me peinait. Puis, avec les années, j’ai compris que c’était malsain que de laisser le jugement des autres forger notre estime personnelle. Parce que personne ne sait par où on est passé, personne ne connaît notre parcours aussi bien que nous-même. Et cette route, ce trajet, ça a laissé des traces sur notre personnalité et notre vision de la vie.

Alors, cette pluie ce matin, je l’apprécie car elle arrose mon jardin, elle nourrit la terre et la nature que j’adore. Je suis contente qu’on soit vendredi car j’ai eu une grosse semaine et j’ai un examen de français pour l’université demain matin (et j’ai hâte que ce soit chose du passé). Je suis heureuse car c’est l’été et que je pourrai me baigner dans un lac bientôt, faire du kayak et aller courir dans des sentiers. J’ai découvert plein de bonne musique à écouter ces derniers temps et j’adore me surprendre moi-même avec des choix éclectiques.

Quand on creuse un peu, on peut toujours trouver des sources de joies et de plaisirs, sans que ce soit de grands éclats, sans que ce soit flamboyant. Il faut savoir, je crois, apprécier les petites choses de la vie, les victoires modestes autant que les moments doux. Car à trop vouloir les feux d’artifice, on oublie le bonheur des feux de camp…

 

Photo : Unsplash | Tim Wright

Faire face à la musique

Esther Tuttle

S’il y a bien une chose qui me rend triste dans la vie c’est d’entendre des gens dire qu’ils regrettent de ne pas avoir assez profité de leur vie, de ne pas avoir assez aimé, assez voyagé, assez vécu…. Je me dis que, souvent, on prend pour acquis ce que l’on a, sans réaliser qu’on peut le perdre à tout moment, en un claquement de doigt. Et pourtant, certains continuent à avancer, aveuglément, comme si c’était éternel et qu’ils auraient bien le temps de se reprendre un jour…

Ces temps-ci j’écoute les 2e et 3e saisons de la série Le grand C, traduite et diffusée sur TOU.TV. Je n’ai aucune idée du titre en anglais mais vous trouverez bien si le cœur vous en dit. Je n’ai pas été trop dérangée par la traduction donc j’ai poursuivi mon écoute sur la plateforme francophone. Certains puristes me jugeront… Grand bien leur fasse!

Cette série raconte l’histoire d’une femme, à qui tout semblait réussir, et qui apprend soudainement qu’elle est atteinte d’un cancer, un mélanome stade 4. Elle accuse le coup et prend un temps fou, soit la première saison au complet, avant de le dire à ses proches, principalement son mari ainsi que son fils. Mais ce qui est touchant, c’est sa façon de réagir face à cette nouvelle, face à ce drame qu’elle vit.

Et, honnêtement, c’est très peu triste comme série. Ça permet de relativiser en fait et de comprendre à quel point il faut savourer la vie, profiter de chaque moment pour faire le bien, pour être heureux et surtout, être fidèle à soi-même. Quand une telle tragédie frappe, les masques tombent et le vrai visage des gens refait surface. Et surtout, la force intérieure que tout le monde porte en soi apparaît au grand jour et tout à coup ce qui semblait important devient futile. Célébrer la vie devient le seul mantra, comme une urgence, comme une priorité unique.

Je ne suis pas une grande fanatique des séries et ceux qui me connaissent seront même peut-être surpris de savoir que je peux écouter en rafale plusieurs épisodes mais il y a quelque chose de particulièrement touchant et profondément humain dans celle-ci. Pas de complot, pas de grand éclat, pas d’effets spéciaux… Que des gens qui vivent une histoire troublante mais vraie, qui nous ramène à la dure réalité avec un humour assez cocasse et des anecdotes déroutantes.

Ça me fait beaucoup réfléchir car je réalise à quel point chaque journée qui arrive nous parait normale, comme si ça nous était dû de vivre encore longtemps… Et pourtant, tout peut s’arrêter, maintenant. Alors on doit se reconnecter à tout ça, à ce qui nous fait vibrer, à ce que l’on est réellement, et cesser de se perdre dans la futilité et dans l’inadéquat.

Prendre le temps d’aider son prochain, de passer du temps avec les gens qu’on aime, de prendre soin de soi, d’honorer notre corps, seul véhicule qui nous accompagnera dans ce long voyage qu’est la vie. Nourrir son âme de beaux souvenirs et de rencontres enrichissantes, c’est se construire un bagage pour faire face aux difficultés et chasser l’aigreur qui peut nous miner le moral par moment.

S’il y a bien une chose qui est garantie dans la vie c’est qu’on mourra tous un jour, aussi cru que cela puisse paraître. Certains fuient cette réalité à tout prix mais ils seront rattrapés, comme tout le monde. Alors pourquoi ne pas l’accepter et en profiter pour en faire un moteur, une source d’énergie pour que chaque jour devienne un hommage à sa propre vie, un grand merci pour ce jour de plus à vivre sur cette terre, entouré de gens formidables, dans un pays où les droits sont relativement respectés et les possibilités de se réaliser sont nombreuses.

Car une fois sur la ligne d’arrivée, lorsque le moment de tirer sa révérence sera inévitable, il ne restera qu’à saluer chaleureusement et à avancer la tête haute vers l’inconnu. Et si on s’est construit une belle banque de souvenirs et d’amour, je suis convaincue que ce sera un peu moins difficile. C’est un sujet qui peut paraître morne mais qui doit faire partie de la vie, pour nous faire prendre conscience de ce que l’on a. Je préfère cela que d’avoir la tête dans le sable…

 

Photo : Unsplash | Esther Tuttle

Le chemin de la connaissance

Andrew Neel

Ma lecture du moment me fait beaucoup réfléchir et m’amène à me questionner sur mes choix et ma façon de vivre, sur ce que l’on attend de moi versus ce qui émane réellement de mes désirs. Le livre dont il est question, Le pouvoir de l’échec, rassemble les témoignages de plusieurs entrepreneurs ou spécialistes sur notre relation avec l’échec, sur la manière dont la société le traite et sur nos impressions face à quelqu’un qui n’atteint pas le succès escompté.

Extrêmement bien écrit et honnête, cet ouvrage nous ramène à l’essentiel et fait prendre conscience de cette façon que nous avons de taire les histoires moins glorieuses, les moments de doutes et de recul, les phases de redressement dans une entreprise ainsi que la façon dont on éduque les jeunes en prônant le succès et la réussite.

C’est à la fois troublant et soulageant de lire ce livre puisqu’on comprend à quel point on attend de nous toujours le meilleur mais qu’il est clairement impossible d’être toujours à son top. Lire des histoires de gens dont l’image est lustrée et étincelante qui nous révèlent les défis et les embûches qu’ils ont connus sur leur parcours est très formateur. On déboulonne le mythe qui prétend que les entreprises ne sont conçues que grâce à une succession de réussites et de bons coups. Plusieurs des entrepreneurs ont fait faillite et ont dû faire face à des difficultés que la majorité d’entre nous ne soupçonne pas et serait peut-être incapable de traverser.

S’il y a une chose qu’ont en commun ces personnes, c’est la résilience et la capacité de se relever, de se réinventer et de retenir la leçon pour éviter de répéter les mêmes erreurs dans le futur. J’ai souvent dit que c’est dans l’apprentissage et les difficultés qu’on apprend le plus et j’ai compris dans ce livre que j’avais adopté la bonne philosophie. Quand tout à l’air trop beau, c’est soit qu’on n’a aucun défi et qu’on n’y apprendra rien, soit qu’on ne voit juste pas ce qu’il y a à apprendre.

J’apprécie le ton sincère et l’approche humaine qui transparait dans les échanges que l’auteur, Arnaud Granata, a eu avec ces différents intervenants. On va droit au but et rien n’est embelli. Le but n’est pas de nous épargner mais de nous faire prendre conscience que la vie n’est pas toujours rose et que c’est tant mieux ainsi. Vouloir protéger tout le monde de l’échec, c’est empêcher les gens d’acquérir de solides outils pour la suite. Et je fais référence ici à cette tendance à trop vouloir glorifier le moindre petit succès des enfants.

Comme il le dit si bien, à trop féliciter un enfant pour une petite réussite, on lui met une pression immense sur les épaules, sous-entendant que seule la réussite est valable dans la vie. Pourtant, on aurait tout avantage à faire des échecs une expérience que l’on peut partager, tout comme le succès.

J’espère que les nouvelles générations sauront gérer l’échec de meilleure manière, en faisant de celui-ci un outil d’avancement et en mettant de côté l’égo qui bien souvent est l’ennemi juré dans l’apprentissage par l’essai et erreur. Par les récits de ce livre, on comprend assez vite que cette façon d’essayer, souvent appelée le fail fast, permet de s’ajuster rapidement et évite de lourds échecs et des impacts majeurs. Essayer à petite échelle pour comprendre ce qui ne convient pas, pour ajuster rapidement et rebondir, c’est une voie qui peut s’appliquer à plusieurs sphères de la vie.

Entre vous et moi, le mot échec revêt un air négatif dans nos esprits et pourtant, je me dis toujours que derrière un échec, il y a quelqu’un qui a essayé. Et pour moi, le simple fait de tenter l’expérience vaut plus que le succès. C’est le chemin pour se rendre qui compte, pas la destination, ni le résultat final…

 

Photo : Unsplash | Andrew Neel

S’ouvrir aux autres

James Sutton

De manière générale, j’aime les gens. Et les gens me parlent facilement, que ce soit des inconnus dans un lieu public, des nouveaux collègues quand je débute un mandat ou des voisins. Je ne sais pas comment le définir mais il y a quelque chose d’agréable dans la découverte de l’autre, de son âme, de son cœur. C’est toujours touchant, peu importe ce que la personne a vécu, d’où elle vient, où elle va, ce qu’elle dégage et ce à quoi elle aspire.

Et je n’aime pas le conflit. Pas que je fuis la confrontation à tout prix comme certaines personnes que je connais mais je ne laisse pas perdurer la chicane. Je peux me fâcher, défendre mon point, argumenter lors d’une discussion ou d’un échange mais je tourne la page facilement. Je trouve cela dommage de brasser la même rengaine et ne jamais avancer dans une relation alors une fois les paroles dites, je passe à autre chose assez rapidement.

Mais je sais aussi que, malgré ma facilité à pardonner, certaines personnes m’ont troublée et blessée au point de non-retour. Comme marquée au fer rouge, je n’ai jamais pu oublier. Et j’accepte ce fait, en me disant que ces rencontres ont été sur ma voie parce que je devais apprendre aussi à définir mes limites, les extrémités de ma patience et ma bonté.

J’ai toujours aimé aider les autres et je crois que sans m’en rendre compte, j’entretenais un bon karma. C’est naturel chez-moi, même à l’école primaire j’étais comme ça. Je me souviens que certains enfants étaient mis à part et moi, dans toute mon innocence, j’allais jouer avec eux. Parce qu’ils étaient moins énervés que le reste de la bande mais aussi parce que le fait d’être seulement deux me permettait d’en apprendre davantage sur cette personne que lorsqu’on était en groupe.

Je n’aime pas l’isolement malgré ma grande appréciation de la solitude. Je suis une solitaire sociale, j’aime parler aux gens, j’aime découvrir, j’aime échanger, j’aime rire… Mais j’aime aussi me retrouver seule, chez-moi, dans le calme et la tranquillité, pour apprécier le moment présent, pour savourer la vie, sans être happée par le flot de mouvements et de paroles des autres.

Je n’ai pas toujours aimé cette solitude et elle m’a fait sentir anormale par moment, alors que la majorité des gens que je connaissais faisaient tout pour être entourés. Ça m’a pris des années à comprendre que plusieurs d’entre eux fuyaient leur propre solitude, qu’elle les faisait souffrir. Et d’autres se gardaient bien d’en parler…

C’est nécessaire de fréquenter des gens mais c’est aussi primordial d’être bien avec soi-même. Il faut trouver son équilibre, sa dose personnelle, sans se comparer aux autres, sans tenter de correspondre au moule, aux standards. Tout comme certains préfèrent la ville à la campagne, plusieurs personnes favorisent l’entourage presque permanent. Et si cela les rend heureux, tant mieux.

J’ai appris à accepter mon besoin de solitude pour mieux donner, pour être plus disponible d’esprit quand je vois les gens que j’aime. Pour partager, pour donner de l’énergie, pour être présent, il faut avoir fait le vide un peu, il faut s’être déposé et ne pas être préoccupé par plein de pensées.

Avec les années, on apprend à se connaître et à admettre nos propres besoins. Pas ceux des autres, pas ceux qu’on nous impose, pas ceux qu’on voudrait nous voir prioriser. Les nôtres, ceux qui nous comblent, ceux qui comptent réellement. S’il y a bien un avantage de vieillir c’est bien lui. Alors il faut apprécier ce fait et s’ouvrir aux autres, quand cela nous convient.

 

Photo : Unsplash | James Sutton

La saison du tout permis

Scott Webb

J’ai des souvenirs de mon enfance qui me reviennent ces temps-ci, où je courrais dans les champs, où je passais la journée dehors et je revenais à la maison, sale de la tête aux pieds mais un grand sourire aux lèvres. On allait au chalet et personne ne nous surveillait à outrance, on se faisait des cabanes dans le bois, on nageait jusqu’à l’île, on sautait partout, on vivait notre vie sans contrainte, comme si tout était permis.

Loin de moi l’idée de reprocher quoi que ce soit aux parents d’aujourd’hui, je serais bien mal placée pour le faire, moi qui n’en a pas eu, mais il me semble que le monde d’aujourd’hui est un peu aseptisé et contraignant, non? On dirait que les compagnies se sont fait un malin plaisir à semer dans l’esprit des gens toute sorte de dangers irréels pour leur vendre plus de cochonneries, comme si tout à coup, le monde était devenu si dangereux que ça prenait 82 protections pour mettre un pied dehors.

Pour moi l’été, ça a toujours été synonyme de liberté. Tout d’abord, on n’a pas à mettre manteau, foulard, gants et bottes avant de sortir. C’est vaporeux, dans notre tête comme dans nos vêtements. Même une averse surprise est tout à coup moins dérangeante. Les repas aussi sont souvent plus légers, les légumes remplissent les assiettes et le barbecue se fait aller. On marche dans les rues et on sait qui soupe tôt par les odeurs de grillades. On entend les enfants jouer dans les piscines et rire à gorges déployées, oubliant la chicane du matin à propos du pot de confiture.

Les vacances à organiser, les grandes fêtes à préparer, tout cela se fait dans une ambiance joyeuse et un peu bordélique. On dirait que les traineries nous dérangent moins dans la maison puisqu’on vit dehors, dès qu’on le peut. On en profite pour faire des petits travaux sur la demeure, pour tenter de mettre fin à cette liste interminable de trucs à arranger (et ça n’arrive jamais, mais ce n’est même pas grave).

Il y a aussi les soirées autour du feu pour chasser les moustiques et se rassembler, tout simplement. S’il y a le moindrement un guitariste dans la gang, ça chante et ça rêvasse, se rappelant les vieux succès de Beau Dommage et de Plume. Les soirées pluvieuses, on joue aux cartes ou on déniche de vieux jeux de société empoussiérés donc on ne se souvient plus des règlements.

On fête le Québec, et peut-être le Canada, on aide des gens à déménager, parfois qu’on ne connaît même pas, on fait les ventes de garage pour fouiner un peu, on savoure les fruits et légumes de chez-nous, cueillis le matin même, on cuisine avec des fines herbes de notre jardin, et tout nous paraît simple et agréable.

L’été au Québec, c’est le bonheur, c’est doux, c’est joyeux, c’est sympathique. On est accueillant, on a envie de faire la fête et de savourer chaque minute des journées ensoleillées, de faire la farniente, de regarder le temps qui passe. Oui, il y aura les bouchons de circulation, le festival des cônes oranges, et surement quelques drames de toutous perdus et de seau percé. Ça fait partie du lot et on le sait mais avec notre petit bonheur dans notre poche, on affrontera tout cela de façon plus zen.

Parce qu’au Québec, on attend l’été comme d’autres attendent le messie. Parce qu’ici, la saison chaude, malgré les moustiques et les coups de soleil, c’est notre saison d’air pur et de festivals extérieurs. On profite de la vie au maximum, on fait le plein de vitamine D et on sait, au fond, que c’est la saison où les limites s’élargissent. Permettons-nous d’être heureux, accordons-nous ce droit à ne pas se laisser décourager par les mauvaises nouvelles. Parce que l’été, tout est permis… même de rêver!

 

Photo : Unsplash | Scott Webb