L’affaire est dans le sac!

Soragrit Wongsa

Hier, on m’a partagé la nouvelle à l’effet que, dès le 1er janvier 2018, Montréal appliquera le règlement interdisant la distribution de certains sacs dans les commerces de la ville. Et la première réflexion que je me suis faite est la suivante : pourquoi ne pas avoir fait un règlement provincial? J’ai comme de la misère à comprendre qu’au point où nous sommes rendus, il soit impossible de forcer la main aux plus récalcitrants et de faire en sorte que le mouvement soit global.

Honnêtement, je pense que j’ai reçu vingt sacs réutilisables gratuitement de la part de divers magasins dans l’année. J’ai des sacs de sacs un peu partout, en plus d’en conserver près d’une dizaine dans ma voiture en permanence. Ce n’est pas comme si on devait dépenser beaucoup de sous pour s’en procurer, contrairement aux sacs de papier bruns pour le compost qui ne sont pas donnés et qui peuvent freiner plusieurs dans leur adoption de cette méthode pour disposer des déchets alimentaires.

Un peu partout dans le monde, les choses changent et les sacs de plastique disparaissent. Il faut savoir que pour s’en débarrasser, les deux seules options sont de les brûler ou de les enfouir dans les dépotoirs. Je ne crois pas avoir besoin de vous expliquer que brûler du plastique, c’est nocif, ça produit des émissions toxiques… Et les enfouir, ben c’est ça. Je n’enterai pas dans les détails mais faites un petit tour près d’un site d’enfouissement et vous comprendrai que ce n’est pas si « enfoui » et qu’un sac, ben ça vole avec le vent. Et ça finit dans la nature. Et ça peut tuer des animaux et/ou des oiseaux, ça déstabilise notre belle faune.

Je disais donc que la ville de Montréal fonce. On peut lire sur leur site ceci :

« En 2018, Montréal emboîte le pas en interdisant tous les sacs d’emplettes en plastique, y compris ceux dits oxodégradables ou oxofragmentables. En fait, seuls les sacs utilisés en épicerie pour éviter le contact direct entre certaines catégories d’aliment (et les problèmes d’hygiène associés) ne sont pas concernés par le nouveau règlement. »

Et moi je dis bravo! Et j’espère sincèrement que c’est le début d’un grand mouvement. Certains lecteurs vont peut-être me détester et trouver que je suis une écologiste extrémiste qui va trop loin (à lire les commentaires sur la page Facebook de la ville, il y a plus d’amoureux du plastique que l’on pense). Et honnêtement, si c’est votre cas, on n’est pas sur la même longueur d’onde.

On a une responsabilité en tant que citoyen et cette belle planète terre, à la vitesse où on la magane, elle va bientôt faire une grosse crise et nous expulser de son territoire. Je fais une grosse image ici mais sérieusement, j’en ai marre des gens qui ne veulent pas changer leurs habitudes tout simplement parce que ça demande un petit effort. Si c’était votre santé à vous qui était en danger, vous seriez content que la population se force pour vous. Alors voyez la planète comme une amie qui a besoin de votre aide…

Ce qu’il y a de plus cool dans cette histoire de sac, c’est qu’aujourd’hui, des dizaines d’entreprises locales, bien de chez-nous, conçoivent de petites merveilles de design à partir de matières recyclées. Vous pouvez donc être très fashion et écolo du même coup. N’est-ce pas génial, ça? Sur la page de la ville qui annonce le changement, on trouve quelques suggestions mais une petite recherche dans Google pourra aussi élargir le spectre des possibilités.

Alors, svp, n’attendez pas que votre municipalité emboîte le pas et commencez dès aujourd’hui à changer vos habitudes, à refuser les sacs de plastique, à mettre de la pression sur vos administrations locales et, surtout, à toujours traîner vos sacs réutilisables. Il n’y a rien de mieux que l’exemple pour influencer positivement les autres!

 

Photo : Unsplash | Soragrit Wongsa

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