Le bonheur est contagieux

Erick Tang

On l’oublie parfois, mais il n’y a pas que les virus qui sont contagieux : le bonheur l’est aussi. Je sais, les grincheux me diront que ce n’est pas toujours facile, qu’ils nous arrivent parfois des catastrophes et qu’on a le droit de râler quand ça arrive, qu’il y a des gens plus chanceux que d’autres… Bref, il est commode de se plaindre et de s’apitoyer sur son sort. Et, oui, on a tous des journées, des semaines et même parfois des années de merde. Mais est-ce que ça nous oblige à se focaliser uniquement sur ce qui va mal? Non!

Je me souviens d’une journée, il y a 2 ou 3 ans, qui avait été particulièrement pénible. Le genre de journée où tu as envie de tout sacrer là et d’aller te réfugier dans le fond d’une hutte au milieu d’une forêt du Costa Rica. Mais, comme à tous les jours, je conduisais mon véhicule sur le chemin du retour, dans un bouchon interminable, à l’image de ma journée. Et j’ai écouté en boucle la chanson de Lisa Leblanc : Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde. Je chantais les paroles à tue-tête pour expulser la frustration accumulée depuis le matin.

Et après plusieurs reprises de ce manège, j’ai été prise d’un fou rire monumental. Car, j’ai réalisé que malgré les mauvaises nouvelles et problèmes qui avaient pollués ma journée, le bon côté, c’est qu’une fois chez-moi, je n’avais plus à me soucier de tout cela et que je pouvais, consciemment, faire le choix de ne pas me laisser envahir par tout ce négatif. Alors, j’ai changé complètement d’humeur et d’ambiance en mettant, toujours à fond, la Compagnie Créole. Et « Ça fait rire les oiseaux » a teinté le reste de mon trajet…

Ce n’est pas toujours facile de faire ce genre de 180 degrés mental mais c’est possible. Et la raison principale pour laquelle je suis plus apte à le faire aujourd’hui comparativement à avant, c’est que je fréquente des gens positifs, enjoués et amoureux de la vie. Que je pense à mes amis, à mon entraîneure ou même à ma vétérinaire adorée, j’attire maintenant des personnes différentes qui choisissent de voir la vie du bon côté. Et, du même coup, je m’éloigne de ce que j’appelle gentiment les pollueurs d’humeur.

La joie, le bonheur, le sourire, l’optimisme et la chance, tout ça, c’est contagieux. Si vous côtoyer majoritairement des gens joyeux, il y a de fortes chances que le moindre coup dur vous paraisse moins pire que si vous traînez votre troupeau de bougons dans votre vie. Vous savez, ceux qui vous remâchent toujours la même rengaine, qui semblent être victimes de la vie, ceux qui EUX ont toujours les PIRES histoires, qui ont vécu des moments BEAUCOUP plus durs que tout le monde… Juste d’y penser, je me gratte…

Bref, on ne peut sans doute pas éviter les difficultés dans la vie mais on peut choisir comment on y fait face et avec qui. Fréquenter des gens heureux, ça a plus de chance de vous aider à affronter les affres de la vie, que tout le monde doit braver, soit dit en passant… Tout le monde vit des hauts et des bas, c’est simplement la manière d’aborder le tout qui change et qui déterminera notre caractère.

L’hiver tire à sa fin alors, pour la plupart, la saison morne se termine du même coup. Mais, malgré cela, certains trouveront le moyen de pester contre un autre sujet que la météo. Je vous invite à y réfléchir et à tenter de ne pas vous laisser influencer par le discours triste des schtroumpfs grognons. Et, si comme moi vous absorbez facilement les énergies, négatives comme positives, éloignez-vous des sources nocives. Ça peut sembler radical mais la vie est trop courte pour endurer ceux qui ont choisi de voir tout en noir et qui vous tire ainsi vers le bas.

Choisir, c’est un verbe d’action. Et on peut avoir un impact sur notre vie en choisissant ceux qu’on laisse entrer dans celle-ci. C’est un privilège de vous côtoyer et non un droit. Vous pouvez en tout temps changer d’idée, vous ajuster et décider qu’à partir de maintenant, vous préférez danser sous la pluie en souriant plutôt que de rester à l’intérieur à la regarder en vous plaignant. On m’a toujours dit que je pouvais faire ce que je voulais de ma vie, et aujourd’hui, je préfère rire de tout que de pleurer pour rien…

 

Photo : Unsplash | Erick Tang