Posts published on "octobre 2018"

Faire preuve de courage

Andrei Lazarev

Ce matin, c’est le cœur tout à l’envers que j’ai terminé la lecture de la chronique de Patrick Lagacé dans La Presse+. Cette chronique intitulée « trois brochures et une pilule » se veut le récit troublant d’un appel à l’aide jamais entendu et une réflexion sur l’état de notre système de santé. Je vous invite à en prendre connaissance. Et si cela ne vous fait rien, je dirais comme Louis-José Houde au dernier gala de l’ADISQ, c’est que t’es mort en dedans. Sans mauvais jeu de mots. Ou si peu.

C’est que, voyez-vous, on y parle d’un grand gars de 6 pieds 3, un gentil papa, qui a pris son courage à deux mains, avec sa sœur, pour aller consulter en psychiatrie après une séparation douloureuse qui le maintenait dans un état troublant depuis déjà trop longtemps. Et qui a été rejeté par le système. Malgré ses idées suicidaires et un plan très clair pour parvenir à mettre fin à ses jours, on ne l’a pas pris en charge. On l’a laissé partir, se gérer tout seul. Avec une pilule et trois brochures. Et il est arrivé ce qui arrive quand on laisse à lui-même quelqu’un de souffrant. Il a mis fin à ses jours.

Portrait peu reluisant ce matin, j’en conviens. Mais pour que des histoires comme celle-ci cessent de survenir, on doit en parler, on doit s’outrer contre un système qui été tellement malmené qu’il arrive à peine à sauver des vies. Et ici, on ne parle pas de cancer incurable. On parle de santé mentale. Ce maudit sujet qui rend mal à l’aise, qui est repoussé du revers de la main parce que pas chic du tout.

On ne vit pas dans un pays du tiers-monde. On vit dans un endroit où il devrait être possible et même aisé d’obtenir des soins. Mais les mailles du filet se sont agrandies dans les dernières années et il arrive ainsi des drames sans nom. Et ça me choque profondément. Parce que j’ai déjà filé un mauvais coton (sans plan de suicide, je vous rassure) et je suis déjà sortie, moi aussi, du bureau d’un psychiatre avec une prescription et une impression de je-m’en-foutisme monumentale de la part du médecin. Un cas parmi tant d’autre, un numéro d’assurance-maladie de plus dans le lot.

Mais c’est que nous sommes des humains, pas du bétail (et encore, le bétail mérite d’être bien traité lui aussi). Et, il est rare que je me mêle de politique mais j’ai entendu Legault et ses acolytes vociférer contre les pratiques désastreuses de Couillard pendant très longtemps. Alors, maintenant que vous êtes au pouvoir M. Legault, il est temps de remettre de l’ordre (et de l’argent) dans tout cela. Il est temps de montrer au monde que vous n’êtes pas qu’un beau parleur qui, une fois à la tête du gouvernement, agit comme tous les autres avant lui.

Ce n’est pas normal qu’on laisse aller quelqu’un qui dit clairement qu’il veut se suicider et qui sait comment le faire. Ce n’est pas normal qu’on entende tant de témoignages d’infirmières et autres membres du corps médical crier à l’aide et dénoncer l’épuisement dont ils font preuve. Ce n’est pas normal que les médecins traitent comme des numéros les humains qui les consultent, tout cela parce que le système les encourage à le faire. Ce n’est pas normal que tant de gens ne soient pas en mesure de consulter un médecin.

Alors je vous invite à envoyer l’article de Monsieur Lagacé à notre nouvelle ministre de la santé. Madame McCann, et lui demander ce qu’elle compte faire pour éviter ce genre de situation. Et à votre député aussi, fraîchement élu, encore fringuant. Parce que si on ne fait que chialer entre nous, rien ne changera. On doit être entendu et compris. On doit s’exprimer pour éclairer ce gouvernement récemment en place. J’ai encore foi en notre démocratie. Mais être citoyen, ça demande aussi, souvent, du courage.

 

Photo : Unsplash | Andrei Lazarev

S’adapter comme Dame Nature

Bruce Mars

Dernièrement, quelqu’un m’a dit : ah non, c’est le mois de novembre qui arrive, je vais encore être déprimée. Et ça a déclenché une longue discussion sur les trucs et astuces pour filer un peu mieux en cette période grise de l’année. Mais aussi, on a jasé sur l’acceptation et sur le fait qu’on n’a pas besoin d’être toujours au top, souriante, enjouée et radieuse. Parce que oui, si on va sur Instagram, tout le monde montre son côté hop la vie mais le dimanche matin, la plupart des gens sont en linge mou, les cheveux en bataille… Et ne le montre pas!

On parlait, entre autres, du fait que la nature, elle, ne se préoccupe pas de l’opinion des autres. Quand le froid prend ses aises, elle laisse tomber ses feuilles, se dénude sans gêne pour s’endormir tranquillement pour l’hiver. Pourquoi nous, qui sommes des êtres intelligents, n’acceptons-nous pas de changer de rythme, de cycle, et voudrait-on à tout prix garder notre énergie de l’été?

Personnellement, avec les étés de plus en plus caniculaires, j’apprends à apprécier les saisons plus froides. J’ai toujours été une adepte de l’automne, cette saison pour s’emmitoufler et flâner sans compromis, un livre dans une main et un thé bien chaud dans l’autre. J’ai appris ces dernières années à me ressourcer dans la course à pied, véritable repoussoir à déprime. Il n’y a rien comme une petite course au froid pour requinquer n’importe qui a l’esprit embrouillé (et repousser les vilains virus).

Mais j’accepte aussi le fait que je suis différente, dans un état distinct de la dernière saison. Je ne cherche plus à tout prix à être parfaite. Avec mon petit teint de rousse, je deviens vite blanche comme un drap en hiver et non, je ne vais pas me badigeonner de fond de teint pour faire semblant d’être bronzée. Je suis comme je suis, ainsi va la vie.

Ces dernières années, j’ai constaté à quel point on se fait bombarder de chroniques et d’articles pour lutter contre les affres de l’hiver. Mais si on décidait plutôt d’en faire notre allié, si on choisissait de trouver notre rythme hivernal au lieu de le combattre? Les activités sont différentes, de même que l’alimentation alors comment peut-on penser qu’on aura la même énergie, le même entrain?

La course m’a apporté cette façon d’aborder l’hiver autrement en me procurant un plaisir inégalé à remplir mes poumons d’air frais et faire le plein de lumière grâce aux quelques rayons du soleil qui peuvent se frayer un chemin jusqu’à ma peau protégée. J’ai aussi adapté ma cuisine avec des plats réconfortants et ajustés aux légumes de saison. Je ne calcule plus le nombre de boissons chaudes que je savoure. C’est ma façon à moi d’approcher cette saison, de l’aimer et d’éviter de déprimer.

Chacun peut trouver sa manière d’y vivre plus sereinement mais il faut chercher un peu, ça ne tombera pas du ciel. Et il y a de fortes chances que malgré tous vos efforts, une petite nostalgie demeure. Et c’est parfait ainsi! Le petit blues, il peut nous inspirer à créer ou nous permettre une introspection plus difficile à faire quand le beau temps nous appelle à papillonner. Faisons comme la nature et profitons de ce changement cyclique pour se reposer, refaire nos forces et ralentir la cadence.

La folie de Noël s’emparera bientôt de nous et je crois qu’en fait, novembre nous sert à prendre notre élan, à se préparer à cette course folle du temps des fêtes. Je ne vous dirai pas de faire vos emplettes de Noël dès les premiers flocons car je n’encourage pas les dépenses et les cadeaux à outrance mais si vous êtes un brin artiste, pourquoi ne pas profiter de ces moments à l’intérieur pour créer vos cadeaux plutôt que de les acheter? Ça vous fera du bien et ça touchera droit au cœur les gens qui recevront vos présents savoureux. C’est aussi ça, s’adapter.

 

Photo : Unsplash | Bruce Mars

La règle des 5 minutes

Franck V.

Vous avez surement déjà lu ou entendu parler de la règle des 5 minutes. Cette fameuse règle de vie à appliquer qui veut que, si quelque chose ne comptera plus ou n’aura plus d’importance dans 5 ans, ça ne vaut pas la peine d’être contrarié par cela plus de 5 minutes aujourd’hui (traduction libre). On peut y voir un principe ésotérique et farfelu mais quand on s’y attarde un peu, on comprend tout le sens derrière ces quelques mots.

On s’en fait pour tout dans la vie. Soyons honnêtes, on accorde beaucoup d’importance à l’opinion des autres, à l’image que l’on projette ou à ce qu’on pourrait avoir de plus. Et pourtant, on est conscient que tout cela ne nous rendra pas plus heureux. Mais l’influence permanente qu’on subit nous maintient dans ce cercle vicieux. Alors quand on se rappelle ce principe, ça permet de relativiser.

Souvent, quand quelque chose nous dérange chez les autres, c’est qu’une certaine résonance s’opère en nous. Ça nous rappelle quelqu’un qui nous a blessé ou ça peut mettre en lumière une petite faille que nous détestons dans notre caractère. Mais rien n’arrive pour rien et au lieu de se fâcher ou de se laisser bouleverser par des propos, pourquoi ne pas prendre un pas de recul et se demander, concrètement, ce qui vient nous atteindre et pourquoi.

Par expérience, je peux vous dire que ce sont des petits exercices qui peuvent être douloureux sur le coup mais qui, à la longue, s’avèrent très bénéfiques. La journée où on s’arrête et on se demande pourquoi on revient sans cesse dans ce fameux pattern X, qu’on en comprend la source et qu’on accepte ce qui nous a amené dans ce chemin, la vie devient déjà moins pénible.

Discuter avec des gens de confiance peut aussi nous permettre de « décrocher » de ce qui nous perturbe. Le 5 minutes de discussion et de partage avec un ami ou un membre de la famille qui nous connaît bien peut nous éclairer d’un angle de vue différent. C’est très enrichissant d’avoir la chance d’échanger avec une personne qui n’est pas dans nos souliers mais qui veut notre bien.

Avec les années, j’ai appris à cesser de me laisser distraire de ma route. Plus jeune, j’accordais tellement de temps et d’énergie à essayer d’être ce qu’on voulait que je sois que j’en oubliais qui j’étais. Véritable boule d’angoisse, je m’empêchais de vivre ma vie comme je l’aurais voulu ou je provoquais pour masquer le manque de confiance en moi.

Heureusement, j’ai fait des rencontres marquantes et j’ai lentement assumé qui j’étais. Au-delà des moules et des standards que l’on tentait de m’imposer, j’ai appris à me respecter et à être moi, malgré le jugement et les critiques. Parce qu’on a beau vouloir plaire à tout le monde, c’est malheureusement (ou heureusement?) impossible. Il se trouvera toujours quelqu’un pour vous faire un reproche ou pour vous attaquer sur vos valeurs ou votre style de vie. Pour la simple et unique raison que ça se sent, quelqu’un qui est fake.

Être célibataire et ne pas avoir d’enfant, pour une femme, en 2018, c’est encore troublant pour certaines personnes. En plus, quand on est consultante, qu’on a son entreprise, qu’on gère sa vie de manière autonome et un peu différente, ça peut bousculer les conventions. Je le sens encore, je le vois. Mais je vis bien avec ma différence et j’essaie d’éduquer les gens sur l’acceptation au lieu de m’obstiner et me laisser blesser par les commentaires.

5 minutes. C’est tout ce que je tente d’accorder à ce qui comptera peu plus tard. Je n’ai aucune idée où je serai dans 5 ans, mais je sais que j’aurai acquis encore plus d’expérience de vie pour être plus heureuse et sereine. N’est-ce pas la seule chose qui est importante au bout du compte?

 

Photo : Unsplash | Franck V.

Briller, ensemble

Tegan Mierle

Connaissez-vous des gens qui, pour se sentir bien, doivent écraser les autres? Vous savez, ce type de personne qui diminue le succès des autres pour se remonter l’estime ou qui, systématiquement, minimise la réussite de leur collègue pour avoir l’air toujours meilleur? Personnellement, j’en ai connu quelques-uns et honnêtement, c’est le type de relation qui me gruge toute mon énergie. Je n’aime pas l’injustice…

J’ai toujours cru que pour être bon dans la vie, il faut côtoyer les meilleurs, s’inspirer de ceux qui ont tenté avant nous, qui ont exploré, et qu’on peut bénéficier de l’expérience et du partage des obstacles de ceux qui sont passés par là. Je n’ai jamais considéré comme un échec ou une faiblesse le fait de devoir recommencer ou changer de trajectoire pour arriver à ses fins. Quand l’objectif est clair, peu importe la route empruntée, c’est tout ce parcours qui forme la réelle réussite. Car c’est à chaque pas que l’on apprend.

Tous les grands entrepreneurs dans le monde vous diront qu’ils ont vécu plusieurs refus et remises en question avant d’arriver là où ils sont. Et souvent, ils ont eu la chance d’avoir des mentors, des guides et des proches qui les ont écoutés et encouragés, peu importe les difficultés qui se pointaient à l’horizon. Quand on croit en soi et qu’on est bien entouré, tout est possible.

C’est important de trouver le bon monde pour vivre dans un système de valeurs commun. Pour moi, le respect figure en tête de liste. Et si je croise quelqu’un qui ne me semble pas préconiser cette valeur, je l’écarte de ma route. Ça peut sembler radical mais je considère que la vie est trop courte pour que je perde mon énergie à discuter avec quelqu’un qui ne respecte pas les autres. D’où mon intolérance envers ceux qui écrasent plutôt que d’aider les autres.

Aider les autres, les écouter et les considérer égaux, c’est la base. Et quiconque n’agit pas de la sorte en révèle plus sur ses propres blessures que sur les gens qu’il dénigre. Je trouve ça triste quand je vois ce type de comportement car bien souvent, ça laisse des séquelles sur les victimes et ça les rabaisse. Leur estime en prend un coup et, à la longue, ça peut vraiment avoir un impact très négatif.

Je parle de cela car, ces jours-ci, on parle beaucoup d’environnement dans cette semaine sur la réduction des déchets. Et je fais un certain parallèle entre la relation qu’on a avec les autres et celle qu’on a avec notre environnement si fragile. Le respect, c’est aussi envers la Terre, c’est un concept général. Selon moi, on devrait passer plus de temps à enseigner le respect dans le milieu de l’éducation et dans les maisons.

On envie souvent les scandinaves qui figurent au top du palmarès des pays où les gens sont les plus heureux. Si on veut vivre dans un pays où il faut bon vivre, je crois qu’il faudrait d’abord et avant tout se respecter mutuellement et démontrer une empathie, envers le monde et la nature. Honorer cette planète qui nous accueille (nous endure devrais-je dire), ce n’est pas si difficile. Tout le monde peut s’améliorer à ce niveau, même les plus écolos…

Ensemble, on peut briller, on peut s’aider à s’élever, on peut grandir et nourrir nos âmes. Il suffit de le vouloir et mettre de côté son petit orgueil mal placé qui nous empêche souvent d’aller vers les autres, de montrer notre vulnérabilité et méconnaissance d’un sujet. Parce que pour apprendre et avancer, ça prend une petite dose d’humilité et de courage. Et si on le fait tous, on va avancer pas mal plus. Comme le proverbe le dit, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin…

 

Photo : Unsplash | Tegan Mierle

Sortir de sa bulle

Jamie Taylor

Quand j’étais plus jeune, je savais exactement ce que j’aimais. L’offre musicale était moins accessible alors l’achat d’un album constituait un événement en soi. Aller voir un concert, une pièce de théâtre ou une exposition coulait de source et je n’avais qu’à ouvrir le journal Voir pour déterminer ce qui me tentait parmi la multitude de possibilités. C’est surtout que, arrivée à Montréal, j’avais un monde à découvrir.

J’ai réalisé qu’avec le temps, je sortais moins. Bien entendu, il y a la question de l’âge qui fait que je ne peux plus me permettre de veiller tard un mardi sans en payer le prix toute la semaine par une fatigue lancinante que je traîne jusqu’au samedi. Mais il y a aussi un aspect curiosité qui s’est étiolé avec les années. Cela ajouté au fait que plusieurs de mes ami(e)s se sont éloignés et/ou ont fondé une famille ce qui a grandement affecté leur disponibilité pour une sortie.

J’ai aussi constaté que, quand on est plus jeune, on se fait des amis facilement. Les opportunités se font nombreuses et les affinités sont plus évidentes. Quand on vieillit, si on exclut le travail, les occasions de rencontrer de nouvelles personnes se font plus rares et d’autant plus quand on a envie de rencontrer des gens qui vont nourrir notre esprit. Avec la tendance à être vissé aux écrans aujourd’hui, disons que les croisements de regard sont devenus exceptionnels alors penser entamer une discussion avec un(e) inconnu(e) à une expo ou une conférence, ça relève de l’exploit!

J’aimerais vous dire que je blague mais pourtant, non. L’individualisme et la tendance à rester dans sa bulle sont devenus de réels freins à l’échange et la spontanéité. C’est rendu que pour rentrer en contact avec les autres, il faut presque leur rentrer dedans. Car autrement, ils ne lèvent plus leurs yeux de leur appareil abrutissant intelligent. Alors comment on fait pour élargir son réseau personnel, pour bonifier sa clique?

Je ne parle pas de rencontres amoureuses ici, je parle de rapports humains, d’amitiés, d’intérêts communs, de partages sur un thème ou un style de vie. Ça m’a pris des années à me connaître et aujourd’hui j’ai envie d’échanger avec des gens qui ont les mêmes goûts ou la même philosophie que moi. Mais on fait comment, en 2018, pour aller vers les autres quand ils sont si fermés?

Ça me trouble, cette ère du petit moi enclavé par son appareil, qui fuit presque les gens parce c’est tellement plus simple de converser via un écran. Ce sera quoi dans 15 ou 20 ans? Plus personne ne s’adressera la parole? Aura-t-on oublier, qu’à la base, l’être humain en est un de relation? Que le contact avec les autres fait grandir et nourrit l’âme?

Je trouve cela désolant. Et ce n’est pas réservé aux urbains. Malheureusement, même en pleine montagne, je vous souvent des gens, les yeux rivés sur leur appareil au lieu d’admirer le paysage. Comme si leur cerveau était dépendant de la vision à travers l’écran. Pourtant, la vie là, elle se déroule devant nos yeux.

Je nous souhaite sincèrement de retrouver ce plaisir de se côtoyer, d’apprendre à se connaître et de découvrir ce qui nous entoure. Être ouverts aux autres, c’est s’offrir un cadeau, une opportunité d’apprendre, de grandir et d’avancer. Il n’y a pas une série sur Netflix qui va battre le fou rire commun qu’on peut avoir entre amis. Parce que ça sécrète les hormones du bonheur. Et que ça, il y a peu de personnages de fiction qui peuvent nous offrir cela…

 

Photo : Unsplash | Jamie Taylor