C’est la Saint-Valentin, cette fête de l’amour où tous les Jean-Coutu de ce monde se parent de cœurs rouges et meublent leurs tablettes de chocolats de toutes formes. Mais au-delà des bébelles et gâteries éphémères, qu’en est-il? À l’origine, autant chez les Grecs que chez les Romains, cette fête se voulait païenne et était liée à la fertilité. Disons qu’on a un peu pervertit la chose en court de route…
Mais, peu importe sa source, cette fête met en lumière le couple et l’amour, ce qui, pour bien des célibataires, peut devenir source de chagrin et d’anxiété. Mais si, avant toute chose, on se concentrait sur l’amour de façon plus large au lieu de l’associer directement à l’union de deux êtres? L’amour n’est-il pas un concept universel, envers soi-même et envers les autres, sans qu’il y ait forcément échange de fluides?
Il est vrai que, lorsqu’une séparation est récente, on peut avoir l’impression que tous les amoureux de cette planète se sont donnés le mot pour souligner en gros trait le fait qu’on est seule. Mais personnellement, je crois qu’il faut cesser de glorifier le couple à tout prix et prendre conscience qu’être en couple seulement pour ne pas être seule, c’est loin d’être une bonne solution. Tout comme rester ensemble uniquement pour des raisons financières ou utilitaires d’ailleurs.
Je crois qu’à la base, pour être heureux dans la vie (et je le dis souvent, je sais, mais j’y tiens), on doit s’aimer d’abord. Alors pourquoi ne pas profiter de cette fête de l’amour pour s’auto-déclarer notre respect et notre appréciation. Se gâter, en profiter pour prendre soin de soi, s’accorder l’attention qui nous manque tant. Parce que, encore là je me répète mais si on veut être en couple pour combler un vide en soi, on risque d’être vachement déçue. L’autre n’est pas là pour compenser pour ce qui manque mais pour embellir ce qui est en place.
Si le silence vous fait peur et fait remonter en vous votre tristesse, allumez la radio ou faites jouer votre plus belle playlist. Parfois, il faut se secouer un peu pour sortir de son marasme et le petit effort en vaut vraiment le coup. Oui, les séparations, ça fait mal. Oui, vous avez peut-être une montagne de peine en vous. Mais cette peine, ce n’est pas vous. Ce n’est pas ce qui vous définit en soit alors ne vous laissez pas submerger. Il y a une différence entre vivre ses émotions et se laisser mener par elles.
La nostalgie extrême, ça ne fait jamais de bien. C’est votre choix si vous décidez d’y mijoter allègrement pendant des mois. Et je ne parle pas ici d’un traumatisme. Je parle d’une peine d’amour qu’on se complaît à faire durer. Parce oui, des fois, ça nous arrive d’être bien encastrée dans notre linge mou, pot de crème glacée à la main et mouchoirs dans l’autre comme si notre vie se résumait à cela.
Mais tout est passager et finit par s’estomper. Et il faut par moment se donner le petit coup de pouce pour passer à autre chose. Cette fête de l’amour est l’occasion idéale pour se dévoiler notre nouveau moi, notre version améliorée par les expériences passées. Et dites-vous que vous n’avez pas la pression de donner le bon cadeau et de dire les bons mots à quiconque. Vous avez la liberté de faire ce qu’il vous convient de cette journée, de vos journées.
Embrassez votre célibat au lieu de vous morfondre devant les images surfaites des médias sociaux. Vous êtes belles, bonnes et tout à fait aptes à être en couple. Mais pour le moment, vous êtes votre priorité et vous méritez ce qu’il y a de mieux. Alors gâtez-vous, aimez-vous, souriez-vous et regardez droit devant, le cœur bien ouvert. Car le meilleur vous y attend.
Photo : Unsplash | Cyrus Gomez