Posts by "trouv" — Page 68

Maîtriser l’art des mots

Brigitte Tohm

Est-ce que vous écrivez? Je veux dire, prenez-vous encore le temps d’écrire à la main, sur du papier ou si vous êtes passez au 100% numérique? Je ne sais pas pourquoi mais j’y pense souvent… Grosse question existentielle me direz-vous. Je sais, j’ai le sens des priorités côté enjeux nationaux 😉

Mais la question vaut la peine d’être posée. Comme je suis des cours universitaires de perfectionnement de la langue française actuellement, je dois écrire beaucoup plus qu’avant. J’ai même des dictées! Et quand je regarde ma calligraphie, je réalise qu’avec l’ordinateur comme outil au quotidien, on perd la faculté de bien écrire. Et j’ai tendance à penser que l’acte de tracer des lettres avec sa main, ça fait un effet différent sur le cerveau que de taper sur un clavier. Je suis peut-être complètement dans les patates mais, personnellement, quand je rédige manuellement, je retiens mieux l’information.

Je fais encore mes listes d’épicerie sur du papier, en 2018. J’ai beau travailler dans le Web, je ne me résous pas à devoir sortir mon iPhone à l’épicerie pour parcourir les rangées et me procurer les aliments dont j’ai besoin. Ce n’est peut-être pas totalement écologique, quoique je me fais un devoir d’utiliser au maximum toute feuille de papier et de la recycler une fois saturée, mais c’est plutôt sain à 9et pour) mes yeux. Avoir toujours recours à un écran, ça me dérange.

Aussi, quand quelque chose me tracasse, quand j’ai besoin de peser le pour et le contre, quand je ressens la nécessité de me défouler par les mots, le papier n’a pas son égal. Je dois avoir environ vingt cahiers de notes répartis dans les pièces de ma maison pour les pensées soudaines, les listes, les réflexions et les projets. Et j’aime cet éparpillement de mots dispersés dans plusieurs carnets, comme si je semais et que je ne prenais pas le contrôle. Une forme de lâcher-prise ou plutôt d’abandon total.

Écrire procure un soulagement, un bien-être même, et représente bien souvent un exutoire très libérateur. Coucher sur papier ses plus profondes angoisses les rend un peu moins étouffantes, permet un certain recul et entraîne une réflexion plus flegmatique. Se relire plus tard peut aussi être assez distrayant, surtout quand on retombe sur de vieux cahiers d’adolescence, époque où les tourments étaient beaucoup plus futiles.

Je crois que je ne pourrai jamais me résoudre à laisser tomber l’écriture manuelle, l’achat de beaux cahiers et l’expulsion de mes pensées par cette méthode. Tout comme j’ai de la difficulté à m’habituer au livre numérique, autrement que pour le voyage. J’aime le contact avec le papier, avec la matière et la richesse des écrits me parait être mise plus en lumière, en valeur, avec ce médium.

On me considérera peut-être comme un dinosaure, déjà, même si je n’ai pas encore quarante ans. Mais je m’assume et j’accepte d’être de cette époque presque révolue où le papier occupait une grande place dans nos vies. La Presse n’est peut-être plus imprimée et je me suis convertie au numérique dans ce cas avec grand plaisir, mais pour le reste, je m’accroche.

Je nous souhaite de belles réflexions, des moments de bonheur et du calme mental pour cette année car avec tout ce qui se brasse dans le monde, la paix est vivement souhaitée. Et de se sortir de la tête ce qui nous tourmente aide à prendre le pouls et à voir plus clair. Et si ça ne suffit pas, je vous conseille de sortir prendre l’air. Deux solutions assez efficaces et faciles d’accès. On aime ça de même, non?

 

Photo : Unsplash |  Brigitte Tohm

Ainsi va la vie

Florian GIORGIO

Depuis deux semaines, on voit passer une panoplie de photos ou de commentaires traitant du froid extrême, de gens arborant fièrement leur glaçon au bout du nez, pour démontrer leur courage de braver le froid. Et j’ai regardé ces messages, chaudement installée chez-moi. Car je l’avoue, non seulement j’ai pris une pause de mon blogue, mais j’ai aussi pris une pause de toute autre activité. J’avais besoin de me mettre en veille, de reprendre des forces, de me ressourcer.

Parfois, ça arrive dans la vie et j’ai compris que je n’avais absolument pas à me sentir coupable. Je suis très active le reste de l’année, je fais du sport et des activités, je travaille entre trois lieux différents, j’étudie et je cuisine le plus souvent possible. Alors quand mon corps me dit stop, je l’écoute. Mais ça m’a aussi amenée à réfléchir, à repenser mon horaire, mes priorités. Loin de moi l’idée d’envisager les sempiternelles résolutions qui s’évaporent au bout de quelques semaines. Comme pour les années précédentes, j’ai plutôt pensé à mon thème de 2018, aux teintes que je veux donner à cette belle série de 365 jours.

La santé a chapeauté 2017 et cela se poursuivra en 2018. Mais pour ce nouveau début, j’ai envie de verdir mon environnement. Et ça n’a rien avoir avec la légalisation du cannabis en juillet… Je parle de mur végétal, d’ajouter plus de plantes dans ma maison, de purifier mon air par la nature, d’optimiser mon lopin de terre au maximum. Après plusieurs recherches, j’en suis convaincue, c’est tout à fait possible.

Je me connais assez bien maintenant et, étant affectée par le peu de luminosité et le froid en cette saison hivernale, j’arrive toujours à cette période-ci avec une envie de changement, un besoin d’élaborer des projets, un désir de transformation. Maintenant que je le sais, je ne cherche plus de changement de carrière ou de nouvelle maison : je m’en tiens au projet plus concret. De petites rénovations, des projets créatifs, des plans de jardin… Quelque chose de raisonnable, quoi!

Tout ça pour dire que j’ai réalisé que je m’écoute plus, je suis plus alerte aux signaux que ma tête et mon corps m’envoient et j’accepte plus facilement mon état. Avant, j’aurais combattu cette fatigue et ce besoin de cocooning en en faisant plus. Pour me retrouver, sans doute, quelques mois plus tard, la langue à terre, le dos barré et un quelconque virus m’obligeant à rester au lit.

Aujourd’hui, je sais que tout n’est pas toujours rose, égal, parfait. Il y a des moments moins glorieux, des journées moins motivantes et des semaines plus ardues. J’ai tendance à penser que c’est pour nous faire apprécier quand ça va bien, quand c’est plus facile, plus léger. Et quand on comprend cela, je crois qu’on tolère mieux les hauts et les bas, les soubresauts d’humeur et de vie.

Mais ce matin, je suis de retour au poste, heureuse et détendue. J’ai rechargé mes batteries, fait le plein d’énergie et, comme par hasard, le froid s’estompe et laisse place à des températures plus clémentes. Comme quoi, tout finit par se replacer, par rentrer dans l’ordre, pour peu qu’on soit patient et qu’on accepte la situation. L’hiver au Québec, c’est toujours intense, c’est toujours source de bougonnement et ça nous tire du jus. C’est ainsi…

Alors, je n’ai pas vraiment de thème précis pour moi, outre celui d’ajouter un peu plus de nature dans mon environnement immédiat. De la santé, de l’amour, du bonheur et des fous rires, c’est ce que je nous souhaite pour 2018. Avec une bonne dose de paix, dans nos cœurs, dans nos vies, dans nos pays… Avec ça, on devrait être bon pour passer au travers!

 

Photo : Unsplash | Florian GIORGIO

2017 tire sa révérence

Toa Heftiba

Quand une année se termine, il semble de bon augure de faire un bilan, de regarder dans le rétroviseur pour constater, pour voir ce qui a bien été et ce qui devra s’améliorer dans la prochaine année. Mais, fidèle à moi-même, je n’aime pas vraiment les chemins tracés ni les standards à respecter. Alors depuis quelques jours, je me demande ce que j’ai envie de retenir de 2017, sans passer l’année au peigne fin ni faire une grille d’analyse exhaustive.

Dans le fond, l’important, il me semble, c’est de savoir comment on se sent, quelles émotions on a retenues, quels événements, rencontres ou découvertes ont marqué cet an qui se termine, ce bloc de 365 jours qui nous a été donné de vivre. On prend souvent la vie pour acquis mais on l’apprend trop durement, elle se perd en une fraction de seconde. Je ne rappellerai pas ici les grands disparus mais je ne peux faire autrement que d’avoir I’m your man qui me trotte dans la tête…

Alors, mes sentiments envers 2017? Tout d’abord, le thème de la santé avait pris place au haut de ma liste de priorités et j’ai bien honoré cet engagement. Encore aujourd’hui, alors qu’il reste à peine 60 heures à l’année, je me choisis, je m’écoute et je me respecte. Je n’ai plus vingt ans et je n’ai pas le système pour faire la rumba pendant des jours sans conséquence. Je le sais, je l’assume et c’est tout en douceur que je prends soin de moi, un jour à la fois. Et je compte bien poursuivre cette tendance en 2018!

J’ai aussi l’impression de m’être rapprochée des gens, d’avoir été plus connectée, d’avoir moins laissé mon esprit vagabonder. Ce doit être un des avantages de vieillir mais le matériel et le virtuel perdent de leur lustre au profit des humains, des vraies relations, choisies et aimées. Les disparus me manquent alors ceux présents me touchent plus, me réconfortent et m’apportent leur belle énergie.

Rencontrer des gens, ce n’est pas seulement dire, bonjour moi c’est X. C’est regarder au-delà des apparences, c’est soutenir un regard, écouter le récit d’une vie, poser des questions, s’intéresser. Les vies sont toutes fascinantes pour peu qu’on s’y intéresse vraiment. Trop souvent, on butine, on passe vite à autre chose, habitués que nous sommes à surconsommer et à jeter pour racheter, pour remplacer. Mais l’humain se bonifie tel le bon vin en vieillissant. Pour cela, on doit être patient et à l’écoute. Il n’y a pas mille et un trucs…

2017 m’a aussi donné l’opportunité de faire du ménage, physique mais aussi mental. Se débarrasser de ce qui est encombrant, autant dans ses biens matériels pour donner aux autres, que dans ses relations pour se délester d’un poids, c’est très important. On a tendance à ne pas vouloir blesser, ne pas vouloir se départir, de peur de manquer, de peur de ressentir le vide. Mais pour accueillir autre chose, on doit faire de la place, on doit s’ouvrir et se décharger. Ce n’est pas toujours facile mais hautement nécessaire. Sinon on passe notre vie à trainer notre rengaine, sans jamais s’offrir la possibilité d’être mieux.

En gros, 2017 a été une continuité de mon cheminement de vie. Mais je sais que j’ai été plus dans le senti, que j’ai plus su apprécier ce que je vivais. C’est subtil parfois mais quand on prend le temps de s’arrêter, de regarder autour de nous, de voir ce qui compose notre vie, c’est très apaisant. Le tourbillon de la vie ne cessera jamais, il n’en tient qu’à nous de ralentir et d’observer. Si on attend que le rythme de la vie se modère, on passera immanquablement à côté de bien belles choses. Alors qu’on a qu’à lâcher la pédale un peu, se mettre sur l’accotement et respirer, à plein poumon. C’est à ce moment qu’on peut se dire : elle est belle, ma vie.

 

Photo : Unsplash | Toa Heftiba

Chercher le bonheur

Sarah Dorweiler

Les vacances, c’est le moment idéal pour se reposer et profiter de son chez-soi. Je dis cela car j’ai l’impression que le reste de l’année, on n’y passe pas tant de temps, on le néglige, on y entre souvent en coup de vent, pour ressortir rapidement. Avec le froid glacial qui fait rage ces jours-ci, c’est l’occasion idéale pour le cocooning, rester en pyjama et lire de bons livres, dévorer une série qu’on a ratée dans l’année, regarder des films, enroulé dans une doudou… Avouez-le : quand se permet-on de faire cela, hein?

Autant je suis une active qui adore sortir courir ou simplement profiter de la vie, autant il peut m’arriver de me sentir très casanière avec un besoin de solitude et de calme absolu. C’est ainsi, et je m’assume pleinement. Après une année bien occupée, il me semble normal de rééquilibrer le tout, de ralentir le rythme et de savourer le moment présent, dans mon intérieur chaud et doux.

C’est aussi quand on s’arrête qu’on ressent la fatigue accumulée, le besoin de se poser et d’arrêter toute l’agitation mentale. Faire du yoga, paresser dans le lit, savourer un thé l’après-midi sans rien faire d’autre… Des petits bonheurs de la vie qui ne coûtent absolument rien et qui procurent un apaisement, qui amène la détente désirée.

En temps normal, j’irais courir à tous les jours, j’irais faire de la randonnée en forêt ou patiner mais le froid m’a freinée, comme figée dans ma demeure. Et, tout compte fait, je ne me sens absolument pas coupable. J’ai beaucoup donné dans les dernières semaines, beaucoup investi de temps et d’énergie à mes activités et mon travail, sans nécessairement réaliser qu’il y avait une limite. J’avais un élan, un rythme de croisière. Mais maintenant que j’ai ralenti, j’en ressens le contrecoup. Après tout, tout le monde a le droit à une pause, non?

Même sur ce blogue, je n’écrivais pas depuis quelques jours. Même cette activité qui me tient grandement à cœur était de trop, comme si le moindre effort me ramenait à la réalité du rythme précédent. J’avais besoin d’un reset, d’une mise à niveau. Et ça aussi, on doit l’accepter dans la vie, s’accorder le droit de mettre de côté certaines priorités pour se focaliser sur une seule : soi-même.

Ces jours-ci, tout le monde est malade autour de moi, les virus pullulent et les microbes voyagent à vitesse grand V. Et je me dis que, dans un certain sens, ça oblige tout le monde à ralentir, même ceux qui ne croyaient pas avoir le temps, même ceux qui se disaient avoir trop à faire. La vie décide bien ce qu’elle veut et il suffit d’un virus pour briser bien des plans.

Et tout ça, c’est correct. Il faut arrêter de croire qu’on contrôle tout, que malgré une fatigue, une maladie ou un malaise, on doit continuer, toujours. C’est beaucoup plus sain de s’arrêter, de se ressourcer, de reprioriser. On n’est pas des robots et c’est normal de devoir ralentir par moment. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi on est si bon pour le rappeler aux autres mais ne pas l’appliquer à soi-même.

Alors pour ces derniers jours de l’année, je vous souhaite du repos, du calme, du bonheur simple, des petits plaisirs à portée de main. Rien d’extravagant, seulement ce qui vous convient, vous apaise et vous comble. Les feux d’artifice pourront attendre, les grands émois seront toujours là en janvier.

Prenez le temps de ressentir, de vivre le moment présent, de savourer la vie, tout bonnement. Un bon thé l’après-midi, un petit verre de vin le soir, des sourires et des rires. La vie, ça peut être si beau ainsi. Alors pourquoi chercher le bonheur ailleurs?

 

Photo : Unsplash | Sarah Dorweiler

Une magnifique deuxième vie

Riki Ramdani

Faites-vous des plans? Je veux dire, est-ce que vous êtes du genre à prévoir ou du moins à rêver d’où vous voulez être dans cinq ans? Avez-vous un plan de match détaillé pour vous y rendre, des étapes claires, des jalons, comme en gestion de projets?

Moi, je le dis d’emblée, je n’ai rien de tout cela. Et plus je vieillis, moins je sais où je m’en vais. Mais tout cela est très positif, ne soyez pas inquiets. C’est seulement que j’ai une personnalité disons plus instinctive et que je suis un peu allergique aux plans ultra-précis. On dirait que je préfère ne pas savoir ce qui m’attend. Comme si c’était une surprise, comme si, au fond, je me gardais le droit de changer de cap, de prendre une nouvelle direction si le cœur m’en dit.

Je me souviens qu’au secondaire, j’avais de la difficulté à choisir un métier, une branche comme on disait. Je changeais d’idée souvent, comme incapable de me camper dans un seul domaine. Je passais de l’enseignement aux arts, en passant par l’informatique et la psychologie. Je n’étais pas très attirée par les sciences, c’était pas mal la seule certitude. Et encore… Si on m’avait montré un documentaire d’une femme scientifique cool, j’aurais peut-être eu un attrait.

Pendant longtemps, j’ai regretté ne pas être plus apte à me projeter dans le futur. Puis, avec les années et à force de côtoyer des gens, j’ai réalisé que ça pouvait être un atout. À une certaine époque, j’ai rencontré une collègue qui est tombée de haut quand elle a perdu l’emploi de ses rêves, ce poste dont elle rêvait depuis si longtemps. À ce moment, j’ai compris que le fait de ne pas m’être fait un scénario aussi précis m’évitait ce genre de déception. Je suis plutôt du type à me laisser guider, au gré du vent, des opportunités et des ouvertures. J’aime explorer et essayer de nouvelles choses. Cette femme m’avait avoué n’avoir jamais essayé quelque chose d’inconnu, qu’elle s’était confiné à ce boulot et ne connaissait rien d’autre. Et privée de cela, elle s’est sentie déboussolée, elle manquait d’air. Et ça lui a pris du temps à retomber sur ses pieds.

Je l’ai croisé cette année et elle avait l’air bien, plus zen et plus solide. Et ce qu’elle m’a dit m’a beaucoup marquée : tu es chanceuse d’être si détachée d’un plan. Elle m’a raconté que, très jeune, ses parents la poussaient à trouver sa voie, à décider d’une carrière, à un tel point qu’elle les a laissé choisir pour elle. Et finalement, après ce coup dur, elle a réalisé que cette carrière, elle ne l’aimait pas. Elle s’était seulement laissée entraîner dans ce bateau pour avoir la paix, pour cesser cette pression constante de devoir choisir à tout prix.

Aujourd’hui, j’avais un courriel d’elle qui me disait qu’elle partait en voyage pour deux mois, sans itinéraire défini et seule. Stressée mais fébrile, elle se jetait dans le vide, sans filet mais avec le sourire. Et, c’est très émue que j’ai lu ce message car je l’ai sentie enfin libre, enfin en pleine possession de ses moyens. Son message se terminait ainsi : merci d’avoir croisé ma route et de m’avoir écoutée, inspirée et soutenue. Tu n’as pas idée à quel point tu m’as aidée.

En direction vers le travail, c’est resté gravé dans ma tête. J’ai réalisé à quel point on n’est pas toujours conscient de notre impact, de notre apport et de notre influence. Le simple fait d’exister parfois a une incidence sur la vie des autres, même si on se parle à peine, même si se connait peu. Et je pense que c’est un peu pour ça que j’ai commencé ce blogue, pour partager aussi ces petites parcelles de vie inspirantes et laisser, à ma façon, une petite trace dans l’univers. Ce matin, ce qui me reste en tête, c’est le titre de son courriel : demain, c’est le début de ma nouvelle vie.

Et tu auras une magnifique deuxième vie, mon amie.

 

Photo : Unsplash | Riki Ramdani