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Comment ça va?

Charisse Kenion

Il y a quelques jours, un ami m’a dit que j’étais chanceuse d’avoir deux semaines de vacances dans le temps dans fêtes. Et sur le coup, ça m’a fait réagir sans trop que je comprenne pourquoi. Mais en y pensant bien, j’ai réalisé que j’ai trimé dur pour me rendre où je suis, que j’ai fait beaucoup de sacrifices et pris des risques considérables pour avoir la situation que j’ai actuellement. Et d’attribuer cela à de la chance m’a un peu blessé.

Tout comme on demande aux gens « comment ça va ? » sans trop attendre de réponse de leur part ni se préoccuper réellement de leur état, on dit souvent des phrases banales sans mesurer l’impact de nos paroles sur les gens. Je me souviens de cette mère à bout de nerfs que j’ai vue péter un plomb dans un café l’autre jour car quelqu’un lui disait qu’elle était chanceuse d’être en congé pour un an. En congé, lui a-t-elle répondu? Je ne dors pas, je ne me lave pas, j’allaite aux deux heures et j’ai jamais mangé chaud depuis trois mois. Et vous appelez ça des vacances?

Vous savez, il y a un principe qui dit de tourner notre langue sept fois avant de parler. Et j’ai l’impression qu’on l’a nettement oublié! Au même titre que les commentaires déferlent sur les réseaux sociaux sans que leurs auteurs se soucient réellement de la personne à qui ils s’adressent,on déverse notre pensée et nos opinions à tout vent, sans penser aux conséquences.

Je suis partie d’un échange banal avec un ami pour amener le sujet mais je pense aussi à certains moments embarrassants auxquels j’ai assisté qui incluaient des propos racistes, d’autres misogynes ou encore abaissants à différents niveaux. Bien souvent, les gens ne réalisaient pas la blessure qu’ils engendraient ou le jugement qui pesait dans leur propos. Parce qu’on ne prend plus le temps de se mettre à la place de l’autre et de réfléchir à la portée des mots, trop occupés à liker sur Facebook.

On a chacun notre parcours, notre trajectoire qui bifurque pour mille et une raisons et personne ne pourra jamais se mettre 100% à notre place. Porter les souliers d’un autre pendant quelques temps nous ferait surement prendre conscience de notre propre confort. Mais l’herbe semble toujours plus verte chez le voisin et plusieurs aiment bien « picosser »les autres comme on dit.

Il faut toutefois être prudent car, quand on traverse une période difficile, qu’on est moins solide en-dedans, les propos blessants peuvent devenir un poids très lourd sur les épaules de quelqu’un déjà affaibli. On le sait, aujourd’hui, le stress, la charge mentale et la fatigue usent et épuisent beaucoup trop de gens. Alors au lieu de s’écraser, pourquoi ne tente-t-on pas de s’entraider, de se relever, de souligner les bons coups, les qualités, la force de caractère, le courage et la douceur des gens?

J’ai lu un exercice de psycho-pop l’autre jour qui suggérait de mentionner un aspect positif chez l’autre dans chaque échange de plus de 15 minutes. Que ce soit un collègue, une amie, un membre de la famille ou un professionnel qui vous offre un service, seriez-vous capable de trouver un point favorable chez cette personne et de lui dire, sincèrement?

On est devenu gêné d’avouer nos sentiments en personne, de révéler les qualités des autres, d’hommager les bienfaits d’une relation ou d’honorer ce qu’on admire d’une personne. Habitué de tout dire à travers un écran, on devient mal à l’aise et maladroit quand vient le temps de le faire pour vrai. Alors, avec les réunions qui s’accumulent, les fêtes de famille et les multiples activités qui viennent, pourquoi ne pas se fixer comme objectif de souligner le beau et le bon de temps en temps? Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas prendre le temps de réellement demander aux gens que l’on croise comment ils vont, en écoutant attentivement la réponse, les yeux dans les yeux? Juste ça, ça fait un bien fou…

Photo : Unsplash | Charisse Kenion

Prendre le temps…

Austin Neill

Ça y est, le décompte est commencé. Les centres commerciaux se remplissent de gens pressés, les cartes de crédit surchauffent et les dindes disparaissent à vue d’œil. Je ne sais pas pour vous mais moi, je me sens déconnectée de tout cela. Cette frénésie pour l’achat et la préparation m’épuise et me rend un peu triste. Pourquoi court-on ainsi alors qu’au fond, tout ce qui compte, c’est d’être présents et heureux?

On le répète sans cesse, le bonheur ne se trouve pas dans les biens matériels ou les avoirs et on ne se définit pas par notre look, notre niveau social ou notre échelon salarial. Tout cela n’a rien avoir avec le bonheur et bien malheureux sont ceux qui croient atteindre le nirvana en gagnant plus d’argent. Bien souvent, la route pour s’y rendre sera remplie d’embûches et enfin arrivé à destination, la langue à terre, on constate que ce n’était qu’un mirage.

À trop vouloir tout avoir, bien paraître et être apprécié, on finit par s’oublier et s’éloigner de l’essentiel : l’humain. Parfois, je me demande ce que ma grand-mère penserait de nous, elle qui aimait tant écrire, parler et écouter. Elle aurait surement rigolé de nous voir avec nos téléphones « intelligents », nos tablettes électroniques et nos gadgets en tout genre. Parce qu’il n’y a rien de plus froids et insensibles que tous ces appareils qui nous entourent.

Un ami m’a récemment partagé cette vidéo touchante d’une dame de 91 ans qui parle de sa vie, en tout modestie et authenticité. Je vous invite à la visionner. Ça m’a rappelé cette époque où on se souciait peu de notre image et où on devait planifier notre vie sans se baser sur la technologie. On devait s’appeler d’avance car on ne serait pas joignable dans la journée. On notait nos numéros de téléphone importants dans un carnet,nos rendez-vous dans un agenda, nos listes d’épicerie sur un bout de papier recyclé.

Nos recettes trônaient dans de gros livres tâchés de nos expériences culinaires et on s’envoyait des lettres qui prenaient un temps fou à arriver. J’ai souvenir d’une correspondante que j’avais en 4e année du primaire qui habitait aux Îles de la Madeleine. Quand il y avait de grands vents, une tempête ou un souci avec la pêche, j’attendais impatiemment que la réponse arrive. Famille de pêcheurs oblige, la jeune fille participait à la vie familiale et priorisait cette activité à la communication.

Je me souviens de mes premiers courriels envoyés, ça allait si vite! C’était déroutant, tout comme l’accessibilité à l’information que nous a apporté Internet. Vous serez peut-être étonnés de me lire sur le sujet, sachant que je travaille dans le milieu numérique. Mais je me souviens de l’avant, avec une certaine nostalgie. Ce temps où la lenteur était normale, où on n’était pas connecté et disponible 24/7 et où on vivait pour soi et non pas à travers un écran.

Je ne me lancerai pas dans une tirade du type « dans mon temps… » parce que tous les temps ont du bon et du moins bon. Les avancées de la médecine sont formidables et je ne regrette pas l’accès à la musique et la culture en général que j’ai aujourd’hui. Mais je trouve qu’on se cache beaucoup derrière nos écrans au lieu de sortir voir la vie dehors.

Depuis plusieurs mois, j’observe mon propre comportement, mes habitudes de vie et mes manies. Parce que je crois que c’est important de s’améliorer constamment et ne pas tomber dans la routine confortable. Et j’ai retenu mon élan à quelques reprises d’aller passer le temps dans un centre commercial, à dépenser mon argent durement gagné pour ne pas ressentir ce qui me chicotait l’intérieur. Anesthésier ses bibittes à coup de magasinage, de Netflix ou de substances ne sera jamais la solution.

En ce temps festif, soyons attentifs à ceux qui nous entourent. La nostalgie et le mal-être ressortent toujours en cette période de l’année. Et si vous constatez qu’un proche semble dans s’enfermer dans sa bulle, au lieu de lui offrir un autre verre, offrez-lui donc un câlin ou simplement votre oreille. Je vous parie que ses yeux brilleront et que vous lui ferai du bien. S’intéresser aux autres vaut mieux que tous les plaisirs éphémères et artificiels!

Photo : Unsplash | Austin Neill

Accepter d’évoluer

Erik Dungan

Je parle souvent d’évolution et de progrès, d’apprentissage de la vie et d’expérience. Mais je sais aussi que parfois, on n’a pas envie de changer, d’évoluer. On est bien dans nos pantoufles, on sent qu’on a enfin atteint un point d’équilibre et on ne veut absolument pas sortir de ce petit cocon confortable pour risquer de débalancer le tout.

Et honnêtement, je crois que c’est normal de vouloir, par moment, profiter de ses acquis, de sa stabilité. Ça permet de reprendre le dessus, de refaire nos forces. Le danger, ou le piège devrais-je dire, c’est d’y rester, de stagner dans une mare confortable et de ne plus se demander si n y est bien. Parce que même si on ne change rien dans notre vie, la vie nous change malgré nous. Que ce soit à travers nos relations, nos journées de travail,nos activités quotidiennes, les nouvelles qu’on regarde à moitié ou simplement la vie qui se déroule autour de nous, on est constamment exposé à autre chose que notre petit moi.

Et sans qu’on s’en rende compte, ça fait un chemin dans notre esprit, ça sème un doute ou un intérêt. Ça peut prendre des semaines voire des mois avant qu’on réalise que tel événement a eu un impact sur notre vision des choses. Et il arrive qu’on ne fasse jamais le lien entre certains éléments de notre existence. Mais j’ai compris avec le temps que, malgré tout ce qu’on peut tenter pour rester stable, on finit toujours par grandir.

Je suis quelqu’un qui aime expérimenter. Le jour où j’ai compris qu’on ne mourrait pas d’avoir l’air fou ou de ne pas aimer quelque chose, j’ai décidé que, dès que je découvrais une opportunité d’essayer un sport, une activité, une sortie ou peu importe, j’avais le droit de tenter le coup. Car c’est ainsi que j’apprend à me connaître et à diversifier mes intérêts. Au lieu de rester figée dans ce qui me convient, comme je l’ai fait pendant longtemps, je vogue à travers un monde de possibilités.

Certains me qualifieront de volage mais je me considère plutôt curieuse. Autant je suis une grande fidèle envers mon coiffeur, ma psy ou mon ostéopathe, autant j’ai envie d’explorer, d’essayer dans les sports, la culture ou l’implication sociale. J’ai appris, avec les années, à reconnaître les signes qui se manifestent quand ça fait un certain temps que je répète les mêmes habitudes.

Accepter de changer et de se transformer, ça ne se fait pas du jour au lendemain mais quand on saisit l’importance de cette mutation constante, on angoisse moins et on vit mieux avec les petites transformations qui s’opèrent. Tout comme on est cyclique dans notre alimentation, en fonction des saisons, on l’est aussi dans le reste de notre vie.

J’ai cessé de me sentir coupable ou gênée de perdre de l’intérêt pour un groupe, un sport ou même une boutique. J’avais tendance à sentir que je devais fidélité à tout. Mais ce n’est pas ainsi que ça fonctionne et c’est normal d’avoir envie de trouver une autre talle pour s’installer quelques temps. On a tous un petit côté nomade en nous, il n’est simplement pas au même niveau ou dans la même sphère pour tous.

Une fois qu’on a compris tout ça, on a l’esprit ouvert aux opportunités de vie et ça bouillonne dans notre tête. Chaque nouvelle aventure nous apportera des connaissances et des sensations nouvelles.Notre cœur battra plus fort pour certaines choses ou restera de glace parfois. Et tout cela est parfait. On peut approfondir une pratique dans les moindres détails, tout en explorant d’autres secteurs en même temps.

Je crois qu’il faut, finalement, se donner la chance d’aimer ou de détester, se donner le droit d’être qui on est, sans pression ni obligation. Ce n’est pas pour rien qu’existe le concept de classe d’essai! Parce que c’est humain de vouloir se tremper l’orteil avant de plonger la tête la première dans une nouvelle aventure.

Photo : Unsplash | Erik Dungan

Les petits tests de la vie

Michael Heuser

La vie fait toujours en sorte de nous envoyer des petits tests pour voir si on a appris nos leçons, si on a intégré les apprentissages semés sur notre route. Sans crier gare, elle nous fait une petite jambette pour tester nos réflexes et vérifier si cette fois-ci sera mieux que la dernière. Parfois, on tombe dans le piège, parfois, on détecte la supercherie et on se méfie. Selon notre état et notre humeur, on réagit différemment.

Mais chose certaine, on apprend, constamment. Qu’on ait réussi à se protéger ou qu’on n’ait pas vu venir le coup, on tirera un enseignement de toute expérience de vie. Tout simplement parce que c’est ça, la vie. Ce n’est ni faire de l’argent et gravir des échelons, c’est s’assagir, se bonifier avec le temps, tel un bon vin. C’est comprendre plus et mieux, c’est accepter, tolérer ou dénoncer. C’est grandir dans notre humanité.

Aujourd’hui, c’est la grande Guignolée des médias, le moment où l’on fouille dans nos poches et notre garde-manger pour redonner ce que la vie a généreusement mis sur notre route. Mais hier, c’était aussi la journée internationale des bénévoles. Deux événements ayant en commun le don de soi, sous différentes formes. Donner de son temps est aussi valable que donner son argent. Car quand on s’ouvre vers l’autre, on gagne autant sinon plus. C’est notre cœur qui récolte son butin.

Car on sait tous qu’un jour, on peut aussi avoir besoin de tendre la main et qu’à ce moment-là, il y aura, pour nous aussi, une chaîne d’amour et de respect qui nous aidera à nous rebâtir, à relever la tête et à continuer notre route. C’est ce qu’il y a de plus beau chez l’humain, son lien intrinsèque avec l’autre. Parfois, ce lien s’effrite, s’amenuise mais quand le grand vent de la douleur se lève, il finit toujours par se solidifier à nouveau.

Aujourd’hui, c’est aussi le triste anniversaire de la tuerie de l’École polytechnique, au cours de laquelle 14 femmes ont perdu la vie, le 6 décembre 1989. Un moment de recueillement est prévu à 17 h sur le belvédère Kondiaronk en face au chalet du Mont-Royal. Car quand une âme se brise et déverse sa haine dans le monde, ça crée aussi des moments douloureux comme le démontre cet événement.

La vie, on doit l’accepter ainsi, faite de hauts et de bas, de tournants inattendus, de rencontres enrichissantes, de devoir de mémoire et d’engagement social. On ne peut évidemment pas se couper du monde sans se couper de soi-même alors on saute à pieds joints dans le manège en se disant qu’on fera encore un tour même lorsque le dernier a été bouleversant. Car on ne peut se résoudre à abandonner. Nous sommes nés pour avancer, pour se battre, pour s’entraider et protéger l’autre quand il ne peut le faire.

Chacun a ses forces et ses faiblesses, qui varient presque de jour en jour. On doit par contre cesser de vivre comme si on était invincible et qu’on n’avait besoin de personne. Ce faux réflexe de protection est malsain et nous cause des soucis, nous prive de vraies relations et de connexions essentielles. J’en parle en connaissance de cause. À force de croire qu’on est plus fort, on s’affaiblit, invariablement.

Alors, chaque jour représente une opportunité, une nouvelle page blanche, un défi et une chance. L’erreur d’hier devient le tremplin de demain, la bourde d’avant devient le rempart du futur. Rien n’arrive pour rien et tout est à sa place dans la grande roue de la vie. Quand on accepte cela, qu’on l’intègre, on comprend qu’il ne nous sert à rien d’essayer de tout contrôler. Puisqu’on ne ferait ainsi que perdre notre énergie sur le futile en ratant l’essentiel et le beau : vivre.

 

Photo : Unsplash | Michael Heuser

Oser avancer

Nathan McBride

Ces jours-ci, je suis dans la lecture du livre de Sébastien Jacques, « Oser avancer ». Je ne sais pas si vous connaissez cet athlète mais on peut dire qu’il a traversé une des pires épreuves de vie qu’on puisse connaître : une maladie pour laquelle les médecins ne trouvaient pas d’issu. De champion canadien de tennis, il est passé à l’ombre de lui-même, peinant à marcher à peine quinze minutes dans sa journée.

Pendant quatre ans, ce sportif de haut niveau a dû composer avec des étourdissements, des maux de tête et de la faiblesse musculaire. Et surtout, avec la nette impression qu’il y a une solution mais qu’on ne l’aide pas à la trouver. Ce doit être extrêmement décourageant de vivre ainsi alors qu’on a accompli tant d’exploits et gravi les échelons d’un sport jusqu’au niveau élite.

Je vais le dire d’emblée, c’est un livre qui mériterait plusieurs révisions. En quelques pages à peine, j’avais relevé plusieurs erreurs flagrantes, que ce soit au niveau de l’orthographe, de mots manquants ou de mauvaises formulations de phrases. Mais j’ai passé outre ces lacunes pour me concentrer sur le fond, sur la base même qui justifie ce bouquin : la force mentale.

Car ce jeune homme a appris grâce au sport et à l’entraînement à ne jamais abandonner et c’est ce qui lui a permis de passer au travers cette épreuve et ainsi devenir une source d’inspiration pour beaucoup de jeunes et de moins jeunes, pour des gens malades, pour des proches de personnes souffrantes et pour quiconque traverse un tel désert.

Car il n’y pas que sa recherche d’une solution à tout prix qui fait de lui un être exceptionnel, il y a l’après. Car une fois rétabli et après avoir profité de la vie un peu (à peine quelques mois), il a eu cette idée folle de parcourir 5500 kilomètres, au Québec et aux États-Unis, pour faire passer son message, pour inspirer les gens et pour nous faire comprendre l’importance de nos pensées et de nos actes lorsque nous sommes confrontés à des moments difficiles.

Durant six mois, il complète un marathon par jour, partant à la rencontre des gens, relatant son périple sur sa page Facebook et tentant de changer le monde, un pas à la fois. Semer espoir et inspiration, voilà son mantra chaque jour de ce voyage au bout de lui-même. Car on va se le dire, marcher tous les jours ainsi, en traversant des tempêtes et des déserts, seul avec lui-même, on peut dire qu’il a dépassé ses limites comme peu de gens seront en mesure de le faire.

Et c’est cela qui m’a incité à me procurer ce bouquin tout simple mais si touchant. On peut tous accomplir de grandes choses et on ne doit en aucun cas se laisser décourager par les peurs et les freins des autres. En vivant un jour à la fois, en faisant preuve de discipline, de confiance et de constance, on peut tout réaliser. Il faut simplement se donner la chance de le faire au lieu de se dire qu’on est inapte, qu’on n’a pas le temps ou qu’on n’a pas les moyens.

Il raconte d’ailleurs une anecdote alors qu’il enseigne le tennis en Australie et qu’il part, à chaque congé, visiter le monde autour. Son collègue lui demande un jour comment il fait pour se payer tout ça. Et Sébastien lui répond : j’en fais ma priorité, je ne dépense pas, je sors peu et j’économise du mieux que je peux car c’est mon objectif.

Tout est relatif dans la vie et on peut choisir de se gâter toutes les semaines, de manger au restaurant, de dépenser sur des moments sporadiques régulièrement, ou on peut choisir d’épargner pour des objectifs à moyen ou long terme. C’est une question de choix. Mais on ne peut se plaindre constamment qu’on n’a ni les moyens ni le temps de faire quelque chose. On vit dans un monde trop privilégié pour agir ainsi. Désolée si ça vous choque, mais j’ai l’impression qu’ici, on aime bien se plaindre le ventre plein. Toutefois, quand on lit un tel récit de vie, on comprend qu’il n’en tient qu’à nous de changer les choses et d’accomplir, nous aussi, les exploits qui nous convient.

 

Photo : Unsplash | Nathan McBride