Posts in "Réflexion" Category — Page 26

Se prioriser

rawpixel

Des amis m’ont demandé récemment si je prenais des vacances dans le temps des fêtes. J’ai spontanément répondu oui en pensant à ces matinées sans cadran à flâner un peu. Mais je me suis aussi mise à penser à la signification des vacances aujourd’hui et au fait qu’on court tellement dans l’année qu’on arrive à peine à reprendre le dessus dans on s’interrompt. Sans compter que, parfois, on est tellement épuisé qu’on tombe malade dès qu’on s’arrête un instant.

Les vacances existent pour prendre une pause de sa vie professionnelle, pour refaire nos forces et se reconnecter à soi. Mettre de côté le stress et la pression de livrer, d’arriver à l’heure, de régler les problèmes. Mais nos vies privées ne sont-elles pas, parfois, devenues aussi intenses que nos boulots? Quand j’observe certains parents autour de moi, je me dis que les congés ressemblent à des journées remplies de réunions…

Les familles sont moins nombreuses qu’avant mais, on en parle souvent, l’art de ne rien faire s’est perdu en cours de route. Les parents se transforment souvent en véritables G.O. et animateurs de camp de jour, sans compter les différentes allergies et intolérances à gérer dans l’alimentation. Pas reposant tout ça!

Mais est-on encore capable de se reposer, de lâcher prise, de laisser aller se qui se déroule autour de soi ou est-on simplement devenu des accros au contrôle? Ça vaut la peine de se poser la question car, comme je l’ai mentionné récemment, on est bien souvent notre propre bourreau. Que ce soit vous, votre amie ou votre mère, on connaît tous des gens qui ne tolèrent pas que les choses ne soient pas exécutées à leur façon. Et ça, c’est loin d’être relaxant!

Comme on dit, mieux vaut en rire mais parfois, ça peut devenir un véritable problème. Il n’y a jamais eu autant d’arrêts de travail, de dépressions et d’épuisements, sans parler de charge mentale et de surconsommation. Alors, il serait peut-être temps, justement, de s’arrêter et d’y réfléchir, sérieusement. On ne pourra pas vivre ainsi des décennies à courir après notre vie et à avoir l’impression de vivre le jour de la marmotte.

Chaque être humain a besoin de paix, intérieure et extérieure, de se réaliser, de prendre du temps pour soi et de se concentrer sur soi, ses émotions, son état. C’est humain et viscéral. Cessons de glorifier les horaires surchargés et de célébrer la vie mouvementée. Ça peut sembler euphorisant, surtout quand on est jeune et qu’on a l’impression que c’est ça, s’accomplir. Mais on déchante vite quand on réalise que les nuits ne suffisent plus à recharger les batteries, qu’on a la haine du lundi matin et qu’on commence à festoyer le jeudi pour oublier nos malheurs.

Ce cercle vicieux peut être dangereux. On le sait mais on peut avoir de la difficulté à s’en éloigner tant on manque de temps pour s’y pencher. Alors c’est peut-être à cela que ça sert les vacances. On oublie les soucis, on met de côté les enjeux du boulot et les difficultés scolaires des enfants, et on s’amuse, tout simplement. Parce que lorsqu’on se reconnecte ainsi, on découvre qu’on a besoin de peu pour être heureux.

Et si, cette année, au lieu des nombreux cadeaux et des résolutions bidons, on s’offrait du temps, de soi à soi. Et pas une parole en l’air, là, un vrai engagement. Un pacte avec soi-même. Pour sa santé mentale. C’est mieux qu’un abonnement au gym qui finira dans l’oubli! Et si vous avez peur de ne pas vous y tenir, parlez-en à vos proches, ils se feront un plaisir de vous le rappeler et, qui sait, de se joindre à vous pour vous encourager.

Mon truc pour m’y tenir? Entrer des rendez-vous récurrents dans mon téléphone. Une rencontre avec moi-même, d’une journée complète, chaque mois. Que je décide d’aller au spa, dans un chalet ou simplement de m’installer avec un bon livre, les rideaux fermés et une théière remplie de fleurs d’hibiscus, ce moment m’appartient. Et rien ne m’empêche de respecter mon engagement. Parce que j’ai décidé qu’avant de sauver le monde, je devais me sauver moi-même.

 

Photo : Unsplash | rawpixel

Travailler son intérieur

Charisse Kenion

Hier, j’ai passé presque toute la journée à me demander quand j’irais courir. Il pleuvait sans arrêt, je voyais l’eau et la slush s’accumuler dans la rue et mon intérêt diminuait grandement, lessivé par toute cette pluie. Je m’étais même installée confortablement avec un bouquin et un petit verre de vin en fin d’après-midi me disant que ce n’était pas la fin du monde si j’annulais simplement ma sortie.

Mais, l’esprit étant ce qu’il est, j’avais toujours en tête que je devais sortir. Finalement, sans attentes, vers 18 h, je me suis changée et j’ai chaussé mes souliers me disant qu’au pire, je ferais une mini-sortie, simplement pour me contenter et me dire que j’aurai essayé. Malgré mes chaussures mouillées et les gouttes qui s’accumulaient dans mes lunettes, j’avais du plaisir. Et étrangement, les conditions ne me dérangeaient pas.

Pourquoi je vous raconte cela? Car même moi, je ne sais pas ce qui s’est passé dans ma tête. Il n’y a pas si longtemps, je n’aurais même pas songé sortir, ça m’aurait paru complètement absurde. Mais aujourd’hui, j’en ai besoin. Autant le corps peut devenir dépendant de la drogue ou autres substances, autant il peut devenir accro à l’adrénaline et l’endorphine du sport.

Ce qui me perturbais le plus, avant de sortir, c’est ce sentiment de déception et d’abandon. J’avais l’impression de m’abandonner moi-même au profit du confort et de la paresse. La fameuse zone de confort était si moelleuse et relaxante… Le sapin illuminé, la chandelle aux effluves apaisantes, petite musique de fond pour compléter le tableau du dimanche pluvieux à rester en mou. Mais le petit diable dans mon esprit avait décidé, lui, que je devais me botter les fesses!

Bien sûr, quand je suis revenue après ma course, j’étais trempée jusqu’aux os (il était temps que j’arrive disons) et j’en avais ma dose. Mais la fierté que j’ai ressenti d’avoir bravé la grisaille m’a fait comprendre qu’il faut parfois taire notre petite peur intérieure et simplement faire confiance à la vie, à ses capacités et juste, ne pas trop réfléchir. Parce que le cerveau est bon pour nous démoraliser, accompagné de son fidèle acolyte, l’égo.

Les raisons étaient nombreuses pour me décourager. Et si vous êtes restés emmitouflés dans une doudou toute la journée hier, c’est très bien aussi. Je ne suis pas là pour culpabiliser qui que ce soit. Mais j’ai simplement réalisé qu’on change avec le temps et qu’il est possible de modifier ses perceptions, de voir les choses autrement. Et ça fait un bien fou de prendre conscience qu’au bout du compte, on est la personne qui nous freine le plus dans nos élans.

J’ai longtemps détesté l’hiver et le sport et aujourd’hui, j’attends impatiemment que le mercure se calme le pompon à l’automne pour pouvoir reprendre l’entraînement. Je suis passée de l’état de lézard au soleil à celui de coureuse hivernale. Donc, ne vous découragez pas, tout est possible! 😊

Je crois que tout cela est aussi venu avec le fait qu’avant, mon image comptait trop, je ne voulais pas être trempée de sueur, au naturel, les joues bien rouges et risquer de croiser quelqu’un. Aussi bête que cela puisse paraître, ça ne me convenait pas. Mais tranquillement, ma santé a pris le dessus sur mon apparence. Pas que je me laisse aller mais j’ai décidé que mon intérieur comptait autant que mon extérieur.

Tout cela pour dire que si vous hésitez à démarrer une nouvelle activité, que vous êtes tentés par un sport ou une sortie mais que le confort de votre foyer vous garde prisonnier, foncez! Cessez de trop réfléchir et essayez. Le pire qui va vous arriver, c’est de ne pas aimer cela. Mais au moins, vous pourrez le rayer de votre liste et passer à la prochaine tentative. C’est à travers nos essais qu’on apprend à se connaître vraiment, pas en restant sur place à attendre que ça tombe du ciel, avec la pluie.

 

Photo : Unsplash | Charisse Kenion

Cet instinct qui nous guide

Thought Catalog

Ces jours-ci, je lis la suite du livre « Le monstre » relatant l’histoire troublante d’Ingrid Falaise qui a été séquestrée, violée et torturée par celui qu’elle appelle M. D’emblée, je le dis, cette suite est loin d’être le meilleur récit que j’ai lu de ma vie mais sachant que c’est une histoire vraie, ça me glace le sang à chaque épisode de vie exposé, à chaque colère ravalée et à chaque violence décrite, crûment et sans détour.

On le dit souvent, personne n’est à l’abri d’un tel monstre, d’une telle situation de vulnérabilité et quiconque se croit plus fort que tout révèle la première faille. Car les manipulateurs arriveront toujours à trouver la petite faiblesse, la plus minime incertitude pour en abuser et écraser les autres. Et c’est ce que ce bouquin exprime. Certes, l’histoire est écrite de manière à intéresser le lecteur mais on sent toute l’authenticité derrière celle qui a décidé de se libérer en révélant son histoire.

Je ne m’éterniserai pas sur la qualité de la prose ou sur la pertinence du livre. C’est très personnel et je ne suis pas là pour vous vendre quoi que ce soit. En revanche, on peut tirer des leçons d’une telle expérience partagée. Et la plus importante, selon moi, étant le fait d’écouter son instinct. Car même après être sortie des griffes de son agresseur, Ingrid n’arrive pas à se faire confiance, ayant été dégradée, démolie et anéantie par des paroles blessantes et invalidantes.

Pourtant, au fond de soi, on a toujours cette petite voix qui nous guide, ces sensations qu’on devrait écouter et accepter. Car notre instinct de survie existe, même si on ne risque plus de se faire poursuivre par un mammouth. Cette intuition demeure, adaptée aux nouvelles conditions de vie. Et les prédateurs, plus subtils, peuvent tout autant nous blesser.

Rien de positif me direz-vous dans ce billet matinal? Peut-être… Mais cette triste réalité fait trop souvent la une des journaux, qui rendent maintenant presque banal un tel récit. Et je crois sincèrement qu’on doit en parler, en prendre conscience et se questionner sur nos propres facultés instinctives. Car ce n’est pas quand on est pris dans un tel tourbillon qu’il faut tout à coup se demander si on a le flair pour détecter la menace…

Une citation du livre m’a touchée hier :

Le monde ne vous donnera jamais que la valeur que vous vous donnez vous-même.

– Joseph Murphy

Ce principe de vie, l’auteure et actrice l’apprend à la dure. Mais c’est un concept qu’on devrait toujours garder en tête. Ça rejoint un peu mes propos d’hier où je mentionnais qu’on ne doit pas vivre qu’à travers le regard de l’autre. Car en vivant ainsi, on se soumet et prend le risque de mettre entre les mains d’autrui notre estime de soi.

Faire confiance aux autres quand on a été ainsi détruite doit être un combat exigeant. Je n’ose croire ce qu’à traverser cette jolie dame qui ne laisse que très peu paraître toute la souffrance qu’elle a vécu. Je lui lève mon chapeau d’avoir ainsi pu se relever et refaire sa vie. Toutes n’ont pas cette chance et plusieurs passeront le reste de leur vie à tourner en rond, incapables de s’en remettre.

Les femmes sont encore aujourd’hui la cible de méchanceté, de propos haineux, de jalousie et d’un lot incroyable de sentiments mesquins et dévastateurs. Ne fermons pas les yeux devant cette destruction pernicieuse et tabou. Personne n’aime avouer avoir été manipulé, trompé, affecté négativement par un être de confiance. Mais l’important, ce n’est pas d’avoir faibli, c’est de se relever, de garder la tête haute et de retrouver la voie du bonheur. Que vous lisiez ou non ce livre, je vous invite à réfléchir à cet instinct qu’on tait trop souvent. Car il est notre phare pour nous garder sur le droit chemin…

 

Photo : Unsplash | Thought Catalog

S’aimer assez

Jon Tyson

J’ai lu récemment cette phrase qui est restée à mon esprit durant plusieurs jours : il n’y a qu’une personne avec qui vous passerez toute votre vie, c’est vous-même. Alors si on ne s’aime pas, si on ne prend pas soin de soi, comme on dit, le temps va être long! Hier, je vous parlais du changement, de ma vision de notre évolution et la manière saine d’y arriver. Mais outre le changement, ou même en amont de cela, il y a l’acceptation et l’amour que l’on se porte.

Quand on parle d’amour de soi, parfois, les gens associent cela à de l’égoïsme. Pourtant, il faut d’abord s’aimer assez soi-même pour être en mesure d’aimer les autres, d’offrir son cœur et sa vulnérabilité. Sans cela, on n’est qu’un figurant. On ne parle pas d’amour-propre ici, que le Larousse définit ainsi : sentiment qu’on a de sa propre valeur, de sa dignité, et qui pousse à agir pour mériter l’estime d’autrui. Opinion trop avantageuse qu’on a de soi-même.

Car oui, nous sommes un être de relation. Et que malgré tout ce que l’on dit et l’on pense, on veut toujours être apprécié des autres. C’est purement humain. On a beau se dire qu’on le fait d’abord pour soi, mais si cela fait en sorte qu’on est rejeté et isolé, on ne sera pas plus heureux. Cependant, il ne faut pas vivre uniquement dans le regard des autres et chercher constamment l’approbation d’autrui dans ses faits et gestes. Tout est une question d’équilibre.

Peu importe comment on nomme ce sentiment, l’important c’est d’y voir! On peut aisément passer une vie entière à avancer sans se soucier de nous-mêmes, de notre état, de ce qui nous touche. Vivre dans sa tête, comme je l’ai fait pendant longtemps, ça peut être très souffrant sans qu’on s’en rende compte. Et j’en connais qui, jamais, ne se connecteront avec leur cœur pour constater le peu d’estime qu’ils ont d’eux-mêmes. Aussi triste cela puisse être.

S’accepter et s’aimer, c’est presque le travail d’une vie. Car tout ce qui survient dans notre existence viendra confronter l’image qu’on a de soi et perturbera cet ancrage profond. On peut choisir de vivre dans le déni et se voiler la face, ou on peut décider d’utiliser ces épreuves comme des outils pour affiner notre estime, pour cheminer dans notre vie.

Chaque jour, l’état dans lequel on se sent bien avec soi-même peut différer, d’où le défi de demeurer heureux. Rien n’est acquis et un simple changement hormonal peut bouleverser l’appréciation que l’on a de soi, temporairement. Il faut garder en tête que l’on grandit à travers les actions qui favorisent notre santé, physique et psychologique, et qui stimulent notre épanouissement spirituel. Il est donc préférable de demeurer attentif et conscient de qui on est et ce que l’on veut, profondément, pour éviter d’être troublé par des facteurs extérieurs ou biologiques.

Un des éléments qui m’a aidé dans ce processus a été d’apprendre à définir mes limites. C’est un concept bien simple mais qui était déficient chez-moi avant. Ça demande parfois du courage pour établir des limites et pour les faire respecter mais on se sent beaucoup plus en phase avec soi en agissant ainsi. À la longue, ça s’installe en nous et on devient meilleur pour le faire et l’incarner.

Vient aussi avec cela le fait de s’éloigner des gens toxiques et des situations inconfortables. On arrive à les détecter de loin et à s’en protéger. Ça nous permet de mettre plus d’énergie sur notre bonheur au lieu de s’empêtrer dans des relations dégradantes. Mais si on faiblit et qu’on tombe dans un piège, il faut surtout se féliciter de l’avoir identifier et non pas être dur envers soi. Autre grand apprentissage de la vie! Se pardonner, ce n’est pas toujours facile mais ça libère grandement.

S’aimer, c’est presque un emploi à temps plein diront certains. Mais on n’a qu’une vie alors vaut mieux la passer dans l’épanouissement que dans un perpétuel combat. Il est nécessaire d’apprendre à s’aimer d’abord, pour pouvoir offrir de l’amour aux autres. Les cœurs les plus durs diront qu’ils n’ont pas besoin d’amour mais, quand on gratte un peu, on découvre souvent une âme blessée qui demande juste à être réconfortée. C’est aussi ça être un humain.

 

Photo : Unsplash | Jon Tyson

Se sentir léger comme une plume

Javardh

Changer. C’est comme devenu le mot populaire et l’instigateur d’une pression indue qu’on se met sur les épaules. Changer ses habitudes pour être en forme, changer d’emploi pour être plus heureux, changer de ville pour avoir plus d’espace, changer de pays pour aller voir ailleurs ce qui se passe, changer de vêtements pour se sentir mieux… Mais changer l’extérieur de soi sans se préoccuper de l’intérieur, ce n’est qu’un feu de paille, un truc éphémère avec un effet boomerang qui ne fera que, temporairement, calmer le tourment intérieur qui nous gruge.

Pendant longtemps, je fuyais mon moi-même. Pendant longtemps, j’essayais de combler mes vides et mes carences de milles et une (mauvaises) façons. Que ce soit les vêtements, le boulot, l’appartement ou même les amis, je vivotais pour ne pas ressentir. Mais ça m’a rattrapé, inévitablement. Et un jour, acculée au pied du mur, j’ai abdiqué, j’ai pleuré et j’ai décidé d’ouvrir le coffre intérieur pour voir ce qui s’y brassait de si douloureux.

Exercice laborieux évidemment mais ô combien salvateur quand j’ai compris que j’avais peur pour rien. Parce que ce qui m’effrayais tant était constitué en réalité des émotions refoulées et que, bien accompagnée, je pouvais, une à une les accepter et les calmer, apaiser ces angoisses handicapantes.

Alors changer, oui mais on doit avoir une base solide pour accepter le changement. Quand vous regardez autour de vous, vous trouverez surement des gens réfractaires à tout changement, des personnes qui se braquent systématiquement quand le moindre ajustement survient. Mais bien souvent, une telle attitude n’est que le reflet d’une peur intérieure, profonde et insidieuse. La peur de perdre sa sécurité et ses acquis, la peur de ne plus être à la hauteur dans le nouveau contexte. C’est simplement humain.

Quand on travaille sa base, on arrive à mieux accueillir le changement et à même le trouver sain. Survient un moment où on comprend qu’en restant toujours dans le même moule, on n’évolue plus, on n’apprend plus. Et ça nous ternit, ça nous empêche d’avancer, de grandir. Alors on change ce qui doit être changé. Sans trop craindre les bouleversements, en ouvrant son esprit et son cœur à ce que la vie nous apportera.

J’en parle ce matin car j’ai vu passer plusieurs articles et billets qui ressemblaient aux 10 commandements de la vie. Et ça m’irrite à chaque fois. Car, honnêtement, on fonctionne tous différemment et que la recette universelle n’existe absolument pas. On a notre rythme bien à nous et notre bagage qui teinte chacune de nos décisions et réactions alors comment peut-on prétendre détenir une technique parfaite pour tous?

L’important, au fond, c’est d’apprendre à se connaître et s’accepter. Prendre le temps de regarder en nous pour trouver ce qui nous distingue, nous qualifie, nous terrifie. Et se dire que tout cela, c’est bien ainsi, c’est parfait, c’est ce qui nous définit comme être exceptionnel, unique. Oui, on peut s’améliorer, creuser ses bibittes et les corriger une à une. Mais si à la base on ne s’aime pas, ça risque d’être plus ardu.

Pour changer, donc, il faut s’aimer assez pour accepter ce qui est, ce qui nous appartient et laisser aller ce qui ne nous aide pas ou ne nous aide plus. C’est parfois le plus difficile mais on finit toujours par comprendre que c’est ce qu’il y a de mieux. Et, à force d’expérimenter, on trouve le bon côté dans tout, on arrive à demeurer positif même dans les épreuves et à faire confiance à la vie.

Changer, on doit le faire pour soi. Pas pour séduire, pas pour combler les vides d’une autre personne, pas pour s’intégrer à une nouvelle clique. Car tôt ou tard, si on ne le fait pas pour les bonnes raisons, on se sentira coincé et ça risque de se refléter dans notre attitude. Mais quand le changement trouve son fondement dans notre âme, dans nos désirs, là, il nous propulse et on se sent léger comme une plume. Et ça, c’est une des sentiments les plus agréables qui soit…

 

Photo : Unsplash | Javardh