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La capacité de se transformer

Tyler Wanlass

Dans la vie, on a le choix de se laisser aller au rythme de la vie, de ne pas trop prendre de risque et ainsi de ne pas vivre trop d’émotions. Par contre, on peut ainsi passer à côté de nombreuses opportunités, de belles rencontres et de nouveautés. Honnêtement, je crois que c’est très personnel et il n’y a pas une seule recette gagnante.

Pour ma part, j’aime explorer et essayer de nouvelles choses. En fait, plus je vieillis, plus j’ai envie de tenter de nouvelles avenues, de m’aventurer dans de nouvelles voies et de faire de nouvelles rencontres. J’ai d’ailleurs mesuré l’importance des gens dans un parcours. Parfois, il suffit de connaître une personne pour comprendre de nouvelles notions, valeurs ou goûts.

Car on a beau vouloir être autonome dans la vie, c’est toujours enrichissant de comparer son style, de se confronter aux idées des autres ou d’ouvrir son esprit à une façon différente de voir les choses. En tout cas, personnellement, j’adore être dans des situations qui brassent ma propre vision. Ça peut par moment être déstabilisant mais c’est terriblement stimulant aussi.

Ce qui me fascine dans un sens, c’est de ne pas savoir nécessairement où je vais. Pour certaines personnes, ça pourrait être totalement angoissant et il fut une époque où je faisais partie de ces gens-là. Maintenant, rendue où j’en suis, ça me motive, ça m’allume. C’est même devenu quelque chose que je recherche.

On dirait que ces temps-ci, ma tête est super ouverte aux opportunités et que, dans un sens, je réalise tout le chemin parcouru. Quand on est capable de voir et de constater l’évolution, ça permet de comprendre que tout est possible et qu’il suffit de vouloir. C’est sans doute un des avantages de vieillir…

Je me souviens encore d’où j’étais il y a dix ans, où chaque journée qui débutait me stressait et m’angoissait épouvantablement. Je ne pouvais pas m’imaginer changer d’idée aussi rapidement, devenir consultante, bouger constamment de clients, me forger une réputation et en vivre. J’en étais au point où ma pinte de lait changeait de look et ça me déstabilisait alors on comprend le concept…

Je suis encore enchantée de voir le potentiel de l’humain, que ce soit ma propre vie mais aussi celle des autres. Je m’émerveille devant tant d’histoires séduisantes de transformation, de changement de cap et de prise de conscience. Avec l’accessibilité aujourd’hui, on peut en voir et en lire en plus grande quantité. De gens de bureaux qui ont frappé un mur et fait un retour à la terre, d’artistes qui s’étaient éloignés de leur passion et qui y reviennent, de gens qui, suite à une dépression se retrouvent à un carrefour et décident de changer complètement de voie… C’est très touchant car malgré de grosses vagues, tous ces gens se disent heureux et bien souvent, avouent qu’ils choisiraient le même parcours si c’était à refaire.

Finalement, l’humain est une maudite belle machine… Sa capacité d’adaptation et d’ouverture est fascinante et extraordinairement mobilisatrice. L’effet domino et d’influence amène des changements dans l’entourage des gens qui prennent une nouvelle route et c’est, selon moi, ce qui fait des transformations de société. Ne serait-ce que concernant la santé, comme je le mentionnais cette semaine. Quoi de mieux que des influenceurs lambda pour faire en sorte que toute la société s’améliore ? Je crois sincèrement qu’on a tous la capacité de faire mieux, de devenir une meilleure personne et d’inspirer positivement son environnement.

 

Photo : Unsplash | Tyler Wanlass

Cessons de juger

Kristopher Roller

Récemment, j’ai lu quelques articles et billets de blogues de personnes qui se disent blasées par la quantité de textes au sujet de la santé, des récits de gens qui se sont pris en main, de partages d’expériences bouleversantes qui ont mené à un virage plus sain… Et chaque fois que je tombe sur ce genre de doléance, je ne peux que me dire : mais pourquoi tu le lis alors?

Je comprends que parfois, un sujet surexploité peut irriter certaines personnes. On n’a qu’à penser au Pokémon… Mais quand on parle de santé et de saines habitudes de vie, de prises en main et de changements pour le mieux, j’ai de la difficulté à y voir un abus. À mes yeux, rien n’est plus admirable qu’une société qui s’encourage et se motive collectivement à aller mieux, à prendre de sages décisions et surtout à partager ses bons et moins bons coups.

Premièrement, ça démontre une diminution de la présence de l’égo car pour montrer des photos avant-après, il faut oser montrer le « avant » … Les bourrelets, la posture négligée et le teint blafard n’a jamais avantagé quiconque et d’avoir le courage de montrer ce qu’on a fait subir à notre corps pendant des années est très louable. Et ça ferme le clapet de notre orgueil et permet à la voisine de se dire : si elle a réussi, je le peux aussi! L’effet boule de neige…

Deuxièmement, ce n’est pas tout le monde qui sait comment s’y prendre. Entre les milliers de régimes qui circulent sur Internet et les recettes miracles supposément efficaces pour vous donner un corps de rêve (not), il faut trouver ce qui nous convient. Pouvoir échanger avec des gens qui ont fait des essais-erreurs, je trouve que c’est intéressant. On s’entend que la secte de Gwyneth ne vous donnera pas de conseils personnalisés ni de trucs qui ne concernent pas les produits vendus par la marque… Mais, Julie, la voisine qui habite pas loin et que vous voyez courir et pédaler régulièrement, elle a peut-être 2-3 astuces pour vous qui risquent d’être plus adaptés que ceux de la reine du marketing « healthy ». Car elle a une réalité qui ressemble à la vôtre.

Est-ce que cette frustration qu’on peut lire ne témoigne pas plutôt d’un certain découragement? Si ça ne vous dit pas de changer vos habitudes, passez votre chemin, tout simplement, non? Il y a plein de sujets qui ne m’intéressent pas et je tourne la page quand je les vois, je ne m’y attarde pas. Alors, qu’est-ce qui fait que certaines personnes préfèrent répandre leurs critiques négatives et leur jugement au lieu de juste faire autre chose?

Je trouve parfois que la facilité d’accès à des plateformes sociales rend les gens un peu mesquins. Le « bitchage » qui se faisait dans la cour arrière auparavant a désormais lieu sur la place publique et, comme c’est toujours plus facile de juger que de tenter de comprendre, ça donne lieu à des dérapages parfois assez lourds et méchants.

Je n’ai qu’une seule chose à dire à ce sujet : je suis fière de ceux et celles qui se prennent en main, qui tentent de s’améliorer physiquement et/ou psychologiquement. À mes yeux, notre société a besoin de gens motivés et aptes à entraîner d’autres personnes dans ce beau virage santé qui semble durer. On s’est longtemps laissé, je crois, influencer par les grandes marques et la publicité alors de prendre du recul et de réfléchir à nos propres besoins est très pertinent.

Et si ça vous dérange, de grâce, faites autre chose, tout simplement. Laissez votre envie ou votre jalousie dans le placard et souriez. Si votre voisin est plus en forme, ça coûte moins cher au système de santé alors vous en bénéficiez. Soyez donc reconnaissant au lieu d’être méchant. Tout le monde s’en portera mieux, au bout du compte…

 

Photo : Unsplash | Kristopher Roller

Savoir s’adapter

rawpixel.com

Avant, j’étais le genre de personne qui stressait au moindre changement, chaque petite transformation de mon quotidien me procurait des maux de ventre et de tête et j’en avais pour des jours avant de retrouver mon équilibre. Je n’ai pas besoin de vous expliquer que ça pouvait rendre mon quotidien relativement anxiogène car j’ai toujours travaillé dans un domaine qui exigeait une certaine flexibilité d’horaire et d’esprit.

Mais heureusement, avec des années de travail sur moi-même, j’en suis venue à un point où je comprends que ça fait partie de la vie de devoir s’ajuster et surtout, de ne pas tout connaître et de faire des erreurs. Car c’est souvent cela qui m’angoissait au plus haut point : qu’on me juge parce que je ne savais pas. À force d’observer, de côtoyer des gens, d’avancer sur le chemin de la vie, j’ai fini par réaliser que tout le monde se plante des fois, que c’est normal de s’enfarger, de mettre un genou par terre. Le plus important, c’est de ce pas y rester.

Savoir se relever, rire de soi-même, faire preuve d’autodérision pour pouvoir continuer sa route, c’est primordial. Sinon, on ne vit pas bien et on s’apitoie sur son sort. Et, à mes yeux, c’est ce qu’il y a de pire à vivre. Moi, j’appelle ça rouler dans sa propre merde. Je sais, l’image n’est ni chic ni agréable, mais rester constamment dans ses problèmes, ressasser toujours les mêmes soucis, les mêmes mauvaises expériences, ça te mine un moral pas possible et ça finit par sentir mauvais, d’où la référence peu ragoutante. Et avouez qu’avec une telle image, on n’a aucunement envie d’y rester!

Donc, avec les années, j’ai appris à faire face, à me relever les manches, à dédramatiser ce qui m’arrivait et à comprendre que demain est un autre jour. Parce que, oui, des fois, on a une journée difficile, on ne se sent pas à son top, on a l’impression d’avoir fait une folle de soi, on se sent comme une merde… Mais vous savez quoi? Ça nous arrive tous! Il faut arrêter de penser que seule nous vit ce genre de chose. Une mauvaise passe, tout le monde en a déjà eu alors imaginez une mauvaise journée!

C’est juste qu’on n’en parle pas, on aime mieux montrer le beau côté du Mini-Wheats, le petit côté givré. Mais avec le temps, j’ai compris que c’est aussi dans le côté moins cute des gens qu’on apprend à les connaître réellement. Que parfois, c’est quand quelqu’un se trompe solidement qu’on voit son réel visage et c’est des fois le plus beau. Les masques tombent, les carapaces se fissurent et tout à coup, on voit la beauté de la vulnérabilité.

L’orgueil, l’outil de communication de l’Égo, en prend pour son rhume et tout à coup on comprend que c’était lui qui nous dictait qu’on ne pouvait pas échouer, être moins performant ou avouer son ignorance. S’il y a une chose que j’ai compris avec ces expériences, c’est qu’on se sent beaucoup plus léger quand on se débarrasse de cet ennemi qui nous force à toujours bien paraître.

Aujourd’hui, je débute une nouvelle expérience professionnelle, un nouveau mandat, dans une ville que je ne connaissais pas. Avant, j’aurais décortiqué la carte routière de long en large pour maîtriser tous les environs et vérifier les chemins possibles si entrave il y avait. Ce matin, je suis simplement partie avec l’adresse en main, ne vérifiant pas quel café se trouvait dans les alentours pour pouvoir me poser le temps de vous écrire mes pensées.

Quand je constate ce changement, cette transformation, je ne peux que sourire. Car je me souviens tellement bien de la jeune femme anxieuse et tremblante qui avançait malgré tout sans avoir la moindre confiance. Quand on regarde en arrière des fois, ça fait fichtrement du bien de voir le chemin parcouru. Sur ce, je vous souhaite une excellente journée, remplie de soleil, extérieur, mais surtout, dans vos cœurs!

 

Photo : Unsplash | rawpixel.com

Notre algorithme de vie

Lee Campbell

Ces temps-ci, quand je regarde mon fil Facebook ou les découvertes proposées par Spotify, j’étouffe un peu. On dirait que je tourne en rond dans un bocal, incapable de voir ce qu’il y a à l’extérieur. Car à force de liker et d’ajouter des albums ou chansons à mes playlists, j’ai fini par spécifier mon style et les plateformes web me bombardent de ressemblances et de « vous aimerez surement »… Mais vous êtes qui vous pour me proposer des trucs? Vous n’êtes pas mon ami? Vous ne percevez pas mes émotions?

Avant, quand je voulais de la nouvelle musique, j’allais chez Archambault ou à l’Échange pendant des heures et j’explorais le monde musical. Ensuite, j’ai rencontré des mélomanes qui aimaient les mêmes styles que moi et me refilaient des suggestions. Mais tout ça demandait du temps et de la présence, de l’accompagnement humain.

Aujourd’hui, ce sont des machines ou des codes qui me proposent des nouveautés mais il manque cette petite étincelle, cette passion. C’est froid en ti-pépère des algorithmes! Je visite bien quelques sites de critiques musicales ou de nouvelles plus nichées mais ça reste un écran…

Heureusement, j’ai encore le plaisir de bouquiner, d’aller à la librairie physique ou virtuelle pour zieuter ce qui s’est publié de nouveau dans mes styles de prédilection. Je pourrais bien sûr m’abonner à un club de lecture mais l’engagement me paraît inadapté à mon rythme de vie. Je préfère la spontanéité disons…

J’ai beaucoup de difficulté à prendre du temps pour découvrir de nouveaux horizons dans tous les domaines qui m’intéressent. J’ai besoin de bouger, de lire, d’écrire, d’étudier et bien entendu du travailler alors avec seulement 24 heures dans une journée, je finis par repousser cette exploration. Pourtant, chaque nouvelle découverte me procure un bien fou et comme j’écoute pratiquement toujours de la musique, j’use ma collection assez rapidement. Mais pour moi, la musique, ça me définit, ça exprime comment je me sens, ça me permet d’exulter mes émotions, de me changer les idées, de me sentir mieux… C’est devenu thérapeutique avec le temps.

Mais pour élargir mes horizons et défoncer les frontières informatiques dans lesquelles je suis coincée, je dois prendre le temps d’ajouter à mon monde musical de nouveaux choix, pour brasser la cage de ce foutu algorithme qui me restreint. Vous me direz que je pourrais toujours retourner en magasin et jaser avec un conseiller mais je me sens moins connecter quand c’est un jeune homme de 22 ans ?

Bref, tout ça pour dire que je constate que je dois reprendre le contrôle de cette portion de ma vie et ne pas me laisser guider que par la logique numérique. I got the power! Désolée pour les plus jeunes, cette référence musicale ne vous dira absolument rien mais utilisez Youtube et vous comprendrez…

S’il y a un domaine dans lequel j’ai gardé une relation avec un conseiller, c’est dans le vin. J’ai la chance d’avoir un mentor merveilleux à ma succursale et il a compris mes goûts et les différentes saveurs qui collent à mon palais. Véritable passion pour moi, le spectre vinicole est un plaisir qui commence dès l’achat, dès la description qu’on m’en fait. Je peux imaginer les effluves sans avoir ouvert la bouteille encore.

Je crois qu’il est important d’avoir dans sa vie des sources de plaisir, comme la musique, la nourriture, le sport ou n’importe quoi qui nous procure du bonheur et qui se pratique de manière saine. Au-delà du travail, on doit avoir nos zones de ressourcement qui nous permettent de nous exprimer et développer les autres aspects de notre personnalité. C’est ainsi, je crois, qu’on exploite notre potentiel et qu’on se nourrit l’âme et l’esprit.

 

Photo : Unsplash | Lee Campbell

Chronique vacancière

Maxime Lelièvre

De retour du chalet, où j’ai passé de merveilleuses vacances, reposantes, où j’ai pu décrocher et me déposer. La vue du lac, l’air pur de la campagne et le vent dans les arbres m’ont apaisée et ressourcée. Heureusement, j’habite dans une ville assez paisible pour ne pas gâcher trop rapidement l’effet salvateur d’une petite pause.

Le vieux matou est de retour à la maison après s’être fait gentiment gardé par nulle autre que la vétérinaire. On se retrouve, on reprend là où on avait laissé notre vie. C’est du pur bonheur et je rêve déjà aux prochaines vacances.

Je suis toujours comme ça : quand je décroche réellement et que je trouve un petit coin de paradis, je me projette toujours dans le futur, possédant les lieux et ayant donc accès à cette source de bonheur infini. Certains me diront que c’est beaucoup plus de trouble de posséder une résidence secondaire que de louer à l’occasion mais je ne suis toujours pas parvenue à supprimer cette idée de mon esprit.

Savoir s’arrêter est un art que tous ne maîtrisent pas. J’ai eu un ex qui devait absolument quitter la maison pour pouvoir relaxer et qui, même en vacances, ne cessait de brasser des idées, de regarder ses courriels ou de réfléchir. Moi, j’ai la chance d’avoir un cerveau qui comprend vite que vacances signifie lenteur pour moi. Je flâne, je prends mon temps et je contemple : ça résume bien mon rythme vacancier.

Comme vous avez pu le constater, même mon blogue était en pause estivale. Ce n’est pas que je n’avais pas envie d’écrire mais plutôt que je ne voulais pas être exposée aux nouvelles et aux sujets d’actualités en ouvrant mon ordi. C’est à peine si j’ai regardé Facebook, non sans avoir partagé 2-3 photos du lieu de mon plaisir.

Aujourd’hui, on est sollicité en permanence, on emmagasine de l’information inutile mais on ne prend plus le temps de vivre le moment présent. L’essentiel nous échappe au profit de la quantité de sujets inutiles qui pullulent et gravitent autour de nous. On prend peu le temps d’entrer en contact avec les autres, favorisant la masse virtuelle au vrai échange.

Mais je crois qu’un point important est d’en avoir conscience et de savoir, par moment, s’arrêter et savourer la vie, qui se déroule, ici et maintenant. Je peux vous dire que de faire ce genre d’exercice en plein milieu d’un lac en kayak ou bien blotti dans un spa en regardant le ciel, c’est parfaitement relaxant et vivifiant.

J’ai lu beaucoup aussi pendant ce moment d’arrêt, me laissant porter par les histoires humoristiques et touchantes de François Morency et sa famille, que je vous décrirai plus en détail dans un futur billet. J’ai aussi pris conscience de mon rapport avec les autres grâce au livre très sincère et personnel de Jean-Pier Gravel, Moments (extra)ordinaires. Il y raconte sa quête de vérité en étalant ses rencontres au fil de jours et des kilomètres parcourus dans notre belle province, afin de poser LA question : quel est le moment le plus précieux de votre existence? Encore là, je prendrai le temps de vous raconter ma lecture de manière plus approfondie sous peu.

Je n’avais pas envie de roman ou de biographie. J’avais envie de me divertir mais d’y faire participer mon cœur plus que ma tête. Et j’avoue que c’est réussi : ces deux ouvrages m’ont charmée et ravie et je sais que c’est le genre de bouquin que je relirai à quelques reprises.

Alors rien de bien nouveau sous le soleil (ou les nuages) mais j’avais envie de vous saluer, de vous faire un petit signe pour vous montrer que je suis encore en vie et que ce bonheur vécu transpirera dans mes prochains écrits, j’en suis certaine. J’ai autant de lectures que de recettes et de bons vins savourés à vous partager. Alors, en quelque sorte, vous pourrez vous aussi bénéficier de mes vacances. N’est-ce pas beau la vie? ?

 

Photo : Unsplash | Maxime Lelièvre