Posts in "Réflexion" Category — Page 93

Embrasser le futur

Toa Heftiba

Dans la vie, on apprend à se connaître à travers les expériences que l’on vit, les épreuves que l’on traverse et les rencontres que l’on fait. C’est inévitable, on doit expérimenter pour avoir du bagage. Car non, ça ne s’achète pas chez Costco et malgré la richesse d’une famille, jamais ça ne remplacera l’expérience du terrain.

Mais certaines personnes choisissent, consciemment ou non, de fuir leurs problèmes ou leurs peurs. Chaque fois qu’une difficulté survient, ils se sauvent comme une bête sauvage, préférant recommencer à neuf ailleurs plutôt que d’affronter les petites bibittes qui remontent à la surface. Ça semble facile de vivre ainsi mais, croyez-moi, un moment donné, ça nous rattrape.

J’ai eu quelques années à vivre ce genre de fuite perpétuelle, n’étant pas prête à me déposer et à soulever le couvercle de mes émotions refoulées. Quand j’ai enfin eu le courage de le faire, ce fut ardu, parfois souffrant, souvent difficile émotivement mais Oh combien salvateur. Je ne saurais exprimer à quel point c’est nécessaire dans la vie de prendre soin de soi, de trouver l’aide nécessaire et de prendre le temps de faire le tour de tout ce qui nous tracasse pour se libérer de ce poids, de cette armure, de ce boulet que l’on traîne sans même s’en rendre compte.

Mise à part la fuite, il y a aussi le phénomène du vide à combler qui peut nous miner l’existence. Tenter de remplir les vides de sa vie par des gens, des substances, des passe-temps malsains ou peu importe quoi, c’est un mécanisme de survie qui peut, au bout du compte, mener à des problèmes graves. J’ai eu la chance de comprendre tôt ce principe et de m’en départir rapidement, sans grand dommage, mais quand je croise des gens pris dans ce type de dépendance, ça résonne très fort en moi.

Je crois que ce sont les deux mécanismes que j’ai pu voir le plus souvent chez les gens et c’est malheureusement plus facile de le constater de l’extérieur. Apprendre à s’aimer, à s’accepter, à trouver le bonheur en soi au lieu de le chercher en dehors de soi, c’est un travail exigeant et ça demande une grande prise de conscience ainsi qu’un lâcher-prise. L’égo ne veut pas changer, ne veut pas se mettre à nu et possiblement souffrir de ces confrontations… Mais pour vivre mieux, c’est nécessaire.

Je partage ce genre de messages sur mon blogue car on lit souvent des livres ou des articles qui le mentionnent et généralement, ça semble évident. Mais vous le savez, moi les recettes en 10 étapes faciles, je n’y ai jamais cru… Et pour cause : ça ne fonctionne jamais et il n’y a pas de recette universelle. En général, ça finit juste par nous culpabiliser.

Chaque personne trouvera son moyen ou sa méthode, puisque chaque personne est unique et traîne son propre baluchon de vie. Ce que je pourrais dire que nous avons tous en commun, c’est la capacité de changer ainsi que la faculté de prendre du recul et de poser sur soi un regard bienveillant au lieu de l’éternel jugement. La fameuse phrase « quand on veut, on peut » prend un sens différent ici mais demeure tout de même pertinente. La journée où l’on désire se prendre en main, qu’au fond de soi on ressent la nécessité, tout à coup, on trouve la force de le faire.

Peu importe où vous êtes rendus, peu importe à quelle étape vous en êtes sur votre route personnelle, rappelez-vous que c’est votre route à vous et que vous ne savez pas de quoi la route des autres est faite. On ne connait ni les épreuves, ni les blessures, ni le parcours que les gens que l’on croise ont vécu alors mieux vaut se concentrer sur son propre trajet, sur ses acquis, ses apprentissages et ses découvertes et simplement tolérer ses limites et ses peurs, pour continuer d’avancer, un pas à la fois. C’est ainsi que l’on cesse de fuir et de chercher à combler le vide. C’est ainsi qu’on apprend à s’aimer et à se respecter. C’est ainsi qu’on laisse le passé derrière et qu’on embrasse le futur.

 

Photo : Unsplash | Toa Heftiba

Retrouver ses racines

Todd Diemer

Hier, je dînais avec un ami qui, après 15 années de vie professionnelle à Montréal retourne dans sa région natale, à Rimouski. Des années de consultation, où il a pu se bâtir une belle réputation ici, n’ont jamais réussi à le faire sentir montréalais. Et je comprends tout à fait le sentiment… Je ne me suis jamais considérée urbaine, je ne me suis jamais sentie réellement chez-moi ici. J’aime la ville pour sa culture, sa diversité, ses milliers d’activités et de restaurants mais quand je me couche le soir j’ai besoin de silence, de savoir qu’autour de moi, il y a de la nature.

Je comprends les gens qui ont grandi à Montréal, ou tout près, et qui vantent les bénéfices de ce coin du monde. On a tous un attachement pour ce qui nous a vus grandir. Pour mon ami comme pour moi, ce qui nous fait vibrer, ce n’est pas ce bouillon de culture. C’est la nature, la forêt, le bois, la vie de campagne… À chacun sa fibre!

Je trouve cela très admirable et respectable de tout quitter, le gros salaire, les bonnes conditions, pour retourner à la maison, pour retrouver ses racines. Accepter un changement de niveau de vie, tolérer cette insécurité, c’est très courageux et peu en sont capables. Ça ne se fait pas sur un coup de tête, bien entendu, mais malgré une planification pointilleuse, il reste toujours une part d’inconnu, une petite dose de stress.

Je qualifie cela de vertige car, tout comme quand on est en haut d’une falaise, il y a cette peur viscérale mais aussi une certaine attirance, un sentiment de curiosité devant le vide. L’envie de se lancer dans ce néant, pour découvrir quelque chose de nouveau ou ressentir des émotions fortes. Il y a de ces aventures qui vous marquent à vie, qui laisseront à jamais des traces et qui, on ne sait pas pourquoi, doivent être vécues.

Quand j’ai quitté ma région natale pour venir vivre le grand frisson à Montréal, j’avais vraiment envie de sortir de chez-moi. Mais comme je vous expliquais récemment, après un certain temps, une fois la lune de miel terminée, une fois le sentiment de nouveauté effrité, quand on a vu ce qu’on avait à voir, il n’y a plus ce même attrait, ce même intérêt.

On dit souvent que le naturel revient au galop. Quand on est né dans le bois, ça laisse un ancrage solide en nous et la terre nous manque. Le bitume, c’est pratique mais ça ne fait pas le même effet, disons…

Je salue le courage de mon ami qui plonge ainsi dans cette aventure avec femme et enfant, en espérant retrouver ses racines, son essence et ses repères. Sa ville, son coin, a continué d’évoluer pendant son absence et il devra se remettre à niveau,  se réapproprier le rythme local. Mais je suis convaincue que ce sera moins ardu que de s’adapter à la grande ville!

Et vous, vous êtes-vous déjà demandé si vous aviez envie de retourner chez-vous, que vous soyez un québécois de région, un français expatrié, ou de quelle qu’origine que ce soit? Ressentez-vous cette impression de déracinement, de ne pas être chez-vous? Avez-vous déjà songé un retour aux sources?

J’ai souvent dit qu’on habite tous la même planète et qu’il y a quelque part, un endroit pour chacun, selon ses goûts, ses envies et son style. Ce n’est assurément pas toujours facile de trouver sa place dans le monde, de se tailler un petit coin sur mesure, confortable, adéquat. Mais ça en vaut la peine, car être bien enraciné, ça permet de laisser sa tête s’ouvrir, de canaliser son énergie et d’apporter au monde sa contribution personnelle. Et dieu sait que le monde, aujourd’hui, a grandement besoin du meilleur de chacun de nous.

 

Photo : Unsplash | Todd Diemer

Trouver sa place

Breather

Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis relativement surprise à quel point on peut changer dans la vie. Je vous ai déjà raconté, je crois, que j’ai longtemps rêvé, quand j’étais petite, de mon grand bureau en haut d’une tour, comme le chantait Claude Dubois à l’époque. Une vue imprenable sur une grande ville, ce sentiment d’être dans les hautes sphères, cette ambition de faire partie des grands. Cette image était gravée dans mon esprit et m’a longtemps suivie, comme si c’était l’objectif ultime…

Aujourd’hui, je suis au 12e étage d’une tour du centre-ville, assise à un « cubicule » gris, avec comme fond sonore la ville mouvementée et la climatisation. Et je réalise à quel point cette image mentale était surfaite. Ce rêve devenu réalité ne m’a pas nourri comme je l’avais prédit, ne m’a pas apporté l’euphorie que je croyais garantie. Et je n’ai aucun regret, aucune nostalgie, aucun remord d’avoir fait ce parcours car il fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Mais je sais surtout que j’ai changé et que c’est la raison pour laquelle ce que je croyais être le saint Graal n’est en fait qu’un passage, une étape, un jalon sur mon parcours de vie. Je devais passer par là, je devais le faire pour, une fois pour toute, régler cette fausse impression que je trainais depuis longtemps. Le bonheur ne se trouve pas au 12e étage d’une tour…

Je me souviens aussi que j’avais terriblement hâte de quitter mon patelin natal pour venir explorer le monde à Montréal. Cette impression que tout était possible et qu’enfin je pouvais être moi-même. L’aspect un peu trop « tout le monde se connaît » en région peut être quelque peu étouffant pour une adolescente 😉

J’étais stressée mais excitée quand j’ai enfin pu venir m’installer dans la métropole, comme si ma vie prenait son envol et que je sortais de ma coquille. Pourtant, ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que peu importe où je suis, il m’est difficile de rester dans un cocon bien longtemps…

Et aujourd’hui, ce qui est le plus ironique, c’est que je cherche régulièrement à me retrouver dans le bois, à reprendre contact avec la nature, à renouer avec mes racines de campagne. Comme si ce lien direct avec la terre m’apaisait et me ramenait à l’essentiel. J’ai cherché au bout du monde quelque chose que j’avais sous les yeux, comme si il m’avait fallu voir le reste pour apprécier ce qui faisait partie de moi.

Je disais donc que l’on change beaucoup, car à mes yeux, ce rêve longtemps muri a été réalisé mais ne m’a pas comblé comme je le croyais. J’y ai tant pensé, songé et j’ai tant imaginé le sentiment qui m’habiterait une fois rendu là, que j’en ai presque omis de prendre le pouls en cours de route.

Mais quand je regarde tout le chemin parcouru depuis cette époque où je rêvais de grandeur au fin fond de ma campagne paisible, j’ai presque le vertige de constater tout ce temps écoulé. Plus de trente années de bonheur, d’essais-erreurs, de tentatives, de rencontres, de découvertes, de pleurs et de rires, de grandes joies et de lourdes peines, de déceptions et de grands frissons. La petite fille qui voyait grand et qui ne mesurait pas l’immensité du monde est devenue une femme un peu (pas mal) plus sage.

Aujourd’hui, je suis fière de ce que je suis devenue et j’espère garder ce regard bienveillant sur moi-même, cette capacité de m’émerveiller, de me pardonner et de me faire confiance. Tous ces moments que j’ai vécus m’ont servi et ce qui m’attend sera aussi bénéfique et formateur. Car tout arrive pour une bonne raison, il faut simplement accepter ce fait et laisser la vie nous fournir les réponses…

 

Photo : Unsplash | Breather

Apprécier sa vie

averie woodard

Si on vous annonçait demain matin qu’il ne vous reste qu’un an à vivre, quelles seraient les premières choses que vous auriez envie de réaliser, d’accomplir? Désireriez-vous partir en voyage, tout balancer derrière vous et faire le tour du monde? Seriez-vous plutôt du type à vouloir passer le plus de temps possible avec vos proches pour savourer chaque minute en leur compagnie? Ou aimeriez-vous plutôt vous retirer à la campagne et vivre paisiblement ces derniers moments?

Vous me voyez surement venir de loin avec mes questions… Mais malgré qu’on sache tous très bien qu’il ne faut pas attendre d’être rendu à ce stade, on prend souvent pour acquis notre vie, nos avoirs, notre situation et surtout notre santé.

Quand on est dans la vingtaine, on a ce sentiment d’être invincible, comme si rien ne pouvait nous atteindre ou ralentir notre élan de vie. On se croit un peu au-dessus de la maladie, des risques et des problèmes, ayant en nous ce sentiment de légèreté lié à l’innocence et l’inexpérience. Quand on n’a pas encore vécu de gros coups durs, c’est difficile d’imaginer pouvoir avoir un genou par terre…

Puis, dans la trentaine, on prend conscience de la valeur de la vie. Pour plusieurs, devenir parent sera le déclencheur de cet éveil, pour d’autres ce sera un désaveu en regard à leur carrière, une impression d’avoir fait le mauvais choix. Pour d’autres encore, une certaine crise de la trentaine les fera questionner toute leur vie, tous leurs choix et leurs espérances. Parfois, la marche est haute, parfois, il faut reculer plus loin pour avancer de nouveau.

Puis, la vie nous apprend à apprécier ce que l’on a et ce que l’on est, à être moins dans l’image, plus dans le vrai, dans le senti, dans les émotions sincères. Aimer les nouvelles rencontres, les découvertes, les petits moments de bonheur, au lieu de refouler les vieux sentiments, d’entretenir la colère ou ruminer son malheur.

Mais au-delà de cela, je crois qu’il faut apprendre à faire de notre vie ce que l’on voudrait qu’elle soit, et non pas la rêver uniquement. Combien de personne entend-on dire, une fois à la retraite, qu’ils auraient aimé faire plus ceci ou cela. Et rendu à un certain âge, réaliser qu’ils ne sont plus en mesure de faire toutes ces activités, la santé n’y étant plus.

J’ai toujours trouvé ce constat triste et ça me ramène souvent à mon père, qui adorait voyager, et qui ne s’en privait pas. Il trimait dur mais se gâtait, comme si chaque plaisir était pleinement mérité. Oh bien sûr, il avait ses parts d’ombre, mais il m’a tout de même transmis cette fibre qui permet de savourer la vie, sans grande parure ni éclat. Jardiner, embellir son environnement, c’est un des éléments qui me vient de ma famille et que j’apprécie chaque jour. Un simple bouquet de lilas peut embellir ma journée…

Ces derniers temps, avec tous ces efforts pour la course et une attention particulière à ma santé, j’ai réalisé que je n’ai jamais été aussi à l’écoute de mon corps, aussi concentrée sur l’entretien de ma personne. Et, il faut croire que ça me prenait ça car je n’ai jamais été aussi bien, dans ma tête et dans mon corps.

Comme quoi, nul besoin de prendre un avion parfois pour être heureux. J’ai longtemps repoussé ce moment où je changerais ma routine de vie, où j’entamerais un retour aux études, où je ferais des choses pour moi, tout simplement. Après des années à m’investir à fond dans ma carrière, j’ai compris que celle-ci ne nourrirait pas mon âme éternellement et que je devais trouver les sources de stimulation ailleurs, diversifier mes occupations.

Ce temps qui a passé m’a permis de comprendre tout cela, et je sais que chaque jour, j’apprendrai de nouvelles choses sur la vie. Quand on ouvre son esprit à la découverte et la nouveauté, on s’offre un cadeau, celui de s’émerveiller. Un peu comme si on retournait en enfance, cette époque où on s’étonnait devant un beau sapin de Noël, un ciel étoilé ou un champ de fleurs. Et quoi de mieux pour bien vieillir que de retrouver ce cœur d’enfant…

 

Photo : Unsplash | averie woodard

Aller au bout de soi

Aliis Sinisalu

Dans la vie, on peut décider d’adopter un rythme modéré, de se laisser porter, de suivre le courant. Par moment, ça fait vachement du bien de ne pas trop se casser la tête et de voguer à la légère. Et à d’autres périodes de notre vie, on a envie de mener le bal, de se confronter, se dépasser, aller au-delà du commun et trouver, voire repousser, nos limites. Je crois que les deux états se valent et devraient se succéder, pour garder un certain équilibre.

Et contrairement à ce qu’on pense, pas besoin de mal aller ou de filer un mauvais coton pour prendre ça « cool » pendant un temps. Des fois, après une période plus intense, on a besoin de refaire nos forces et de se déposer, tout simplement. Ralentir pour se donner la chance de prendre un élan pour la prochaine montée, le prochain coup à donner.

Personnellement, j’aime prendre des pauses pour me ressourcer, m’accorder un temps de réflexion et d’intégration des derniers acquis, des dernières découvertes sur moi-même. Parce qu’à force de rouler à fond de train, je crois qu’on en perd des bouts et on n’a pas le temps de bien digérer ce qui nous arrive.

Ce week-end, je vivais le point culminant de plusieurs mois d’efforts et de persévérance. Quand j’ai pris la décision de participer à cette course, en plein mois de décembre, je n’étais pas pleinement consciente du travail que ça me demanderait ni réellement dans quoi je m’embarquais. Mais j’avais ce sentiment profond et bien ancré que je devais le faire, que je devais aller au bout de moi pour voir à quel point je serais en mesure de garder le cap.

J’avais fixé à l’origine un objectif irréaliste et j’ai particulièrement apprécié le fait que mon entraîneure ne m’a pas remis à ma place. Elle m’a laissé frapper ce mur, m’a laissé prendre conscience par moi-même que j’avais mis la barre trop haute. Ça fait partie de l’apprentissage et aussi, ça m’a permis de comprendre plus sur la course que si j’avais fixé un but facile à atteindre. Ça m’a réellement permis de tout tenter pour y arriver. Et à quelques semaines de l’événement, j’ai compris, non sans une grande déception, que c’était utopique.

Je me souviens du sourire de mon entraîneure qui semblait signifier « enfin, elle le réalise ». Et à partir de ce moment-là, à partir de la minute où j’ai abandonné ce résultat inatteignable, j’ai retrouvé le pur plaisir de courir. Courir pour moi, pour me sentir en vie, pour sentir tous les muscles de mon corps au diapason. Plus de douleur, plus d’inconfort, seulement un sentiment d’accomplissement grisant. Seulement savourer tout ce travail effectué et mon progrès.

Je suis du type à mettre toujours la barre plus haute, à toujours vouloir aller plus loin, et ça me propulse généralement au-delà de mes espérances mais ça peut aussi me nuire car l’insatisfaction est un ennemi grave dans une progression sportive, surtout quand on n’a pas été très active pendant les dernières années.

Alors en plus des bienfaits physiques indéniables de ce nouvel entraînement dans ma vie, je mesure énormément de bénéfices sur ma santé mentale. De me savoir capable d’avoir cette rigueur, cette discipline, ce sentiment de dépassement, en plus d’évacuer tout mon stress, c’est un sentiment de fierté immense. Et on n’a pas toujours l’occasion d’être fière de soi, entre le boulot, le transport et les obligations de la vie.

Il faut trouver sa source d’inspiration, de motivation et de gratification pour avancer le pas léger dans cette vie mouvementée. Se connecter à soi-même, sans artifice, sans compétition autre que son propre écho. Et ainsi, tous les petits soucis nous paraissent moins dérangeants… Car on sait que ce n’est pas ce qui fait de nous ce que nous sommes et qu’on pourra toujours, pour se détacher de tout cela, aller au bout de soi…

 

Photo : Unsplash | Aliis Sinisalu