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Aller plus loin, ensemble

Annie Spratt

Je n’ai jamais aimé les débats. Que ce soit à la télévision avec des chefs de parti ou autour d’une table animée, entre amis. J’aime les discussions, les échanges, mais quand ça tombe dans les attaques et dans l’aspect « je vais te montrer quoi penser », là je décroche totalement. Je ne veux pas m’exprimer sur qui a fait mieux hier, ni sur qui m’a le plus convaincue. Il y a assez de journalistes et de chroniqueurs politiques pour vous éclairer ou donner leur opinion sur la chose ce matin dans les journaux, à la radio ou à la télé.

Mais c’est de l’humain derrière tout cela dont je me préoccupe. Plusieurs ont dit que Manon Massé a eu l’air pas mal crispée et a eu de la difficulté à s’imposer. Honnêtement, si j’avais été sur place, je pense que j’aurais fini par sacrer mon camp en disant : quand vous serez prêts à dire la vérité, à vous respecter, à vous écouter et à fournir de vraies réponses aux questions pertinentes qui vous sont posées, vous me ferez signe.

Je trouve cela désolant cette guerre d’égo en direct à la télévision nationale. Je ne lis personne ce matin qui semble éclairé grâce à ce débat. Et ce qui ressort de cet exercice est décourageant. Des chiffres et statistiques lancés n’importe comment, sans contexte et souvent erronés, des promesses qui ne seront jamais tenues, des jeux de coude malaisants et des attitudes déconcertantes.

Je suis ce type de personne qui se reconnaît dans ce proverbe africain : seul, on va plus vite mais ensemble on va plus loin. Et, hier, j’ai eu l’impression de voir aller principalement des enfants gâtés qui se chicanent pour le même jouet. Des individualistes, des égocentriques, qui se targuent de vouloir tout faire pour « la famille » et « les aînés » mais qui, dès qu’ils ont le dos tourné ou le pouvoir entre les mains, font à leur guise, sans penser plus loin que la prochaine élection.

Ensemble. Est-ce que ce mot signifie encore quelque chose? Pas ensemble comme dans un groupe Facebook là, je parle de ensemble, main dans la main, yeux dans les yeux, rassemblés autour d’une cause, d’une idée, d’une ambition. Ensemble, comme dans « je mets de côté mes doutes, mes peurs, mes préjugés et je vais faire un bout de chemin avec toi parce que la dignité humaine est plus importante que mon profit personnel ».

Je n’ai jamais été aussi écœurée de la politique et pourtant, même si je serai très loin de mon patelin, je voterai à distance car c’est un droit fondamental. S’exprimer sur ce qui ne fait pas notre affaire, sur ce qui nous préoccupe, c’est important. Et c’est loin d’être universel dans le monde alors si on veut garder ce privilège et montrer aux pays moins avancés sur cet aspect qu’on bénéficie collectivement d’un tel droit, il faut l’utiliser.

Bref, tant mieux si vous êtes convaincus de votre choix et ça en prend. Pour ma part, je suis déçue de l’état de la situation. Mais je crois qu’on doit justement en parler, qu’on soit d’un bord ou de l’autre, qu’on soit indécis ou fervent défenseur d’une cause, d’un parti. L’important c’est de se parler, dans le respect et dans l’écoute de l’autre. Échanger, avec les autres, c’est souvent ce qui fait avancer le débat justement.

Selon le Larousse, débattre, c’est discuter une question quelconque. Et discuter, c’est faire l’examen minutieux de quelque chose. Je n’ai pas l’impression qu’on a creusé bien profond hier, on est plutôt resté en surface, à patiner sur une glace noire. Espérons qu’il en sortira du bon, du beau et que, malgré les échanges acrimonieux, des citoyens auront mieux compris à qui ils ont affaire dans chacun des partis.

Nous avons le pouvoir de bâtir l’avenir que l’on veut, mais ça demande de s’élever au-dessus des attaques gratuites et d’élaborer des projets novateurs, à courts, moyens et longs termes. Que vous décidiez de voter stratégiquement ou que vous soyez certains de votre choix, l’important, c’est de le faire avec votre cœur. Car il n’y a que lui qui sait précisément ce que l’on veut.

 

Photo : Unsplash | Annie Spratt

Et si on s’écoutait?

Slava Bowman

Connaissez-vous des gens qui, lors d’une discussion, vous répondent toujours : oui, mais… ? Il m’est arrivé de devoir fréquenter ce type de personnes, surtout au travail et j’ai réalisé avec le temps, que ce sont souvent des gens qui veulent toujours avoir raison. Ils sont parfois d’accord avec vos propos mais ressentent toujours ce besoin d’y ajouter leur petit grain de sel, question d’avoir le dernier mot. Ou encore, ils aiment compliquer les choses, ajouter un peu de débat dans des échanges, par plaisir ou par malice.

J’ai aussi constaté que ce sont souvent des gens qui n’écoutent pas réellement, ou très peu. Dès le troisième mot de votre phrase, ils sont déjà en train de préparer la réponse, sans égard à ce que vous tentez d’exprimer. Ce qui me fait le plus réagir, ce sont les « oui mais » qui concernent ce que je ressens. Heureusement moins fréquents, ils demeurent tout de même et m’irritent plus profondément. S’il y a bien une chose qui m’appartient et qui n’est pas discutable, c’est ce que je ressens, non?

Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, la tendance est de donner son opinion sur tout, tout le temps. On dirait que l’expression « se garder une petite gêne » a pris le bord depuis longtemps. Au départ, on se cachait derrière un écran, n’osant pas dire en face ce qu’on pensait tout bas. Mais j’ai malheureusement pu observer que c’est devenu plus global, plus commun, de voir des gens réagir ainsi dans la vraie vie.

Hier, j’ai assisté à ce genre de scène dans le métro. Un jeune couple s’est mis à critiquer et commenter tout autour d’eux, de l’habillement d’une dame, à la démarche de l’autre, un parfum par ici, un nez par là… Tout y passait, de manière cinglante et composée de jugement gratuit et blessant. Pour eux, c’était comme un jeu de dire à voix haute (et même très haute) tout ce qui leur passait par la tête, sans se préoccuper de l’effet sur les autres. Ou plutôt de s’en nourrir, comme si détruire l’humeur était devenu une mission du jour…

Et j’ai trouvé cela très triste car je crois qu’il faut être très déconnecté de soi et passablement souffrant pour attaquer les autres ainsi. C’est toutefois un des effets pervers des plateformes sociales qui permettent de déverser son fiel sans égard. Et on encourage de type de réaction en laissant les gens faire, en permettant à tout un chacun de dire des bêtises sans sévir. C’est tellement devenu commun que plus personne ne s’en préoccupe.

Quand son copain a pris un appel, j’ai abordé la jeune fille en lui demandant ce que ça lui ferait si elle était seule, donc non accompagnée de son chum pour la défendre, et que je me mettais à émettre des jugements méchants à son sujet, devant elle. Et elle m’a regardé, hébétée, comme si elle ne s’était jamais posée la question. Je m’attendais sincèrement à me faire envoyer promener mais j’ai senti un petit éclair de lucidité lui traverser le regard.

Parce qu’à force de se foutre des autres, d’être individualiste et très centré sur soi, on finit par se désensibiliser et c’est loin d’être ce qu’on souhaite. On ne veut pas devenir des abrutis ni des robots. Humainement, on a besoin les uns des autres et au lieu de créer de la distance et de la méfiance entre les gens, si on prenait le temps de s’écouter, de s’intéresser à l’autre, on découvrirait qu’on est pas mal plus proches qu’on pensait.

Ce qui nous unit, ce qui nous rassemble, c’est justement notre humanité. Ce serait dommage de la gâcher à cause de quelques grandes entreprises qui ont décidé qu’on était comme des rats de laboratoire et que c’était plus payant pour elles de nous utiliser comme tel. On utilise de moins en moins notre cerveau, préférant nous fier aux ordinateurs et autres appareils électroniques. Mais ce serait bien qu’on continue d’utiliser notre cœur pour nous permettre de ressentir, encore, la joie de se retrouver et de s’aimer…

 

Photo : Unsplash | Slava Bowman

La vérité qui fait mal

Meghan Rodgers

Ce matin, dans La Presse+, Patrick Lagacé revient sur les réactions qu’a suscitées sa chronique quelque peu défaitiste du 29 août dernier intitulée Je ne veux pas me mentir. Il réagissait à la démission-choc du ministre français de la Transition écologique, François Hulot, en direct à la radio sur France Inter. Cet ancien militant écologiste a en effet partagé, en temps réel, sa déception face au modèle économique néfaste qui génère tant de problèmes mais auquel on est foncièrement accro. Et la citation qui a fait le tour de la planète et qui a fait écho sur tous les continents : je ne veux pas me mentir.

M. Lagacé faisait état de son découragement devant les avancées minimes que nous avons faites pour sauver notre belle planète, et surtout face au fait qu’il ne croit absolument pas que nous ferons les changements nécessaires pour freiner la débandade environnementale en cours. Et suite à cette chronique, il a reçu une pluie de commentaires, de « tomates » comme il le dit, le critiquant sur son pessimiste. Mais pourtant, en s’ouvrant les yeux et les oreilles bien grand, on peut malheureusement constater qu’il a raison.

Je vous invite à lire lentement ces deux chroniques et à vous questionner sur vos propres habitudes, ainsi que sur votre volonté d’apporter mes modifications drastiques à votre mode de vie. Quand Ferrandez a changé les sens uniques du Plateau pour décourager les banlieusards de prendre des raccourcis à travers son quartier pour contrer les bouchons des grandes artères, tout le monde a crié au scandale. Et pourtant, il n’a fait qu’agir à la hauteur de ses moyens, sachant qu’une grande politique globale n’arriverait pas avant belle lurette.

Quand le compost est arrivé dans les chaumières et que le ramassage des ordures a diminué au profit de celui de nos déchets de table, encore là, lever de bouclier. Tout comme ce fut le cas lors de l’arrivée du recyclage il y a plus longtemps… Changer, c’est difficile et ça demande du lâcher-prise, de l’ouverture d’esprit et une capacité à voir plus grand que soi, à se détacher de son petit nombril.

Comme le mentionne le chroniqueur de La Presse ce matin, pour arriver à drastiquement améliorer notre empreinte écologique, ça va demander de savoir se projeter dans le temps. Car le gros défaut des discours écologistes, c’est de nous parler des effets de nos gestes dans 50 voire 100 ans. Et la plupart des gens se disent tout bas : bah, je serai plus là de toute façon…

Avec l’été dangereusement caniculaire de 2018, quelques-uns comprendront le message et changeront quelques habitudes au quotidien. Mais c’est beaucoup plus que cela qu’il faut faire. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré lundi que l’humanité disposait de deux petites années pour éviter la catastrophe.

« Si nous ne changeons pas de trajectoire d’ici 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous soutiennent. »

Il est minuit moins une comme on dit… Alors on doit agir, maintenant, concrètement. Sinon, dans les livre d’histoires du futur, on dira de notre époque que nous étions des insouciants qui auraient pu changer le monde mais qui ont été trop lâches et égocentriques pour le faire. Et ça, c’est s’il y a encore assez de vie sur terre pour lire ces livres.

Et oui, ce matin, c’est plus un coup de gueule qu’une douce pensée. Mais des fois, ça prend ça. Et on doit marteler le message pour que les choses changent et que ça se fraie un chemin dans l’esprit collectif. En cette période électorale, réfléchissez à vos enjeux, à ceux qui vous préoccupent, pas à ceux qu’on tente de vous forcer à prioriser. C’est bien beau les petits crédits d’impôts, mais si on doit climatiser l’univers entier parce qu’il fait trop chaud à cause de nous, ce n’est pas si prioritaire comme choix… C’est une campagne de petites mesures dispersées alors que l’enjeu environnemental principal a cogné à notre porte tout l’été, nous envoyant des vagues de chaleur intense pour nous réveiller. Et ça va prendre plus qu’un changement de paille…

 

P.S. Ah et ça tombe bien, ça s’en vient… Festival zéro déchet

Photo : Unsplash | Meghan Rodgers

Se préparer à lâcher-prise

Priscilla Du Preez

Ça y est, j’y suis presque. Dans une semaine exactement, je mettrai les derniers éléments dans mon sac à dos et je prendrai la route vers l’aéroport. Depuis quelques jours, on me demande souvent si je suis stressée. Et je réponds systématiquement la même chose : pas stressée, excitée! Oui, bien sûr, il y a des courts moments où j’ai une mini-boule dans le ventre quand je pense à l’effort physique que je devrai faire, et surtout devant l’inconnu qui m’attend. Car, ne l’oublions pas, il n’y a pas si longtemps, j’étais une véritable boule d’angoisse sur deux pattes…

Et c’est sans doute ce qui me rend le plus fière d’avoir pris la décision d’embarquer dans cette aventure. Moi qui a pu être figée dans ma maison dans des moments d’anxiété sévère, qui s’est privée de sortir souvent parce que mes tripes se tordaient, moi qui avait peur d’avoir peur parfois… Aujourd’hui, en septembre 2018, je me concentre sur les derniers préparatifs d’un trip qui fera que je dormirai dans un endroit différent chaque soir, endroit que je ne connais pas d’ailleurs et que je découvrirai à mon arrivée sur place.

Pour vivre l’expérience à fond, j’ai même approuvé l’idée de se faire remettre une feuille chaque matin pour la destination du jour, afin de ne pas pouvoir voir à l’avance sur Internet les lieux visés par ce périple. Et quand j’y pense, j’ai un petit frisson. Je regarde en arrière, je regarde qui j’étais et je suis émue. J’ai l’impression d’avoir mué, d’avoir changé de peau, de m’être libéré de mes chaînes et de prendre mon envol, enfin.

Ce voyage, au-delà du défi physique et psychologique, en est un de liberté et d’accomplissement. Un long chemin a été parcouru en moi pour aller sur cette route mythique et faire face à ma vie. On dit souvent qu’il faut se libérer de ses blessures et se pardonner mais je pense qu’on doit aussi laisser aller beaucoup… S’accrocher à notre passé, ça ne fait que nous garder sur place, ça nous prive d’opportunités. Quand on décide consciemment de relâcher ces boulets qui nous tirent, on s’ouvre à tout un monde nouveau.

C’est donc remplie de fébrilité que j’entame ce dernier droit avant le grand départ. Je suis énervée comme une enfant à l’approche de Noël et je me prépare mentalement à être déstabilisée. Moi qui aime être en contrôle, je ne le suis aucunement et ça fait du bien dans un sens. Quand on trouve des gens de confiance, c’est grisant de lâcher-prise totalement et se laisser porter. Ça permet de savourer pleinement et d’être à l’écoute de soi, chose qu’on ne fait jamais assez…

Il y aura assurément des moments de doute et de découragement, un éclair de « veux-tu ben me dire kessé que je fous ici » et des sentiments mitigés qui se bousculeront en moi. Mais, j’accepte tout ça et j’y ferai face, au jour le jour. Devant chaque émotion intense, je tenterai de rester sereine car je serai là où je dois être. Je ne sais pas si j’aurai envie d’écrire ou simplement de vivre le moment. Je verrai en temps et lieu…

Tout ce que je sais, c’est quand je pars, et quand je reviens. Et que je vais marcher, vraiment beaucoup! Je suis prête. J’aurais pu en faire plus, m’entraîner davantage, faire plus de musculation, de yoga, d’étirements… On peut toujours faire plus en fait. Mais j’y vais ainsi, avec mon bagage interne et mon matériel sélectionné avec soin. J’oublierai surement quelque chose (c’est toujours ainsi, peu importe où je vais) mais tout s’achète sur le chemin.

En revanche, je sais que je ferai de mon mieux et que c’est ce qui importe. Je laisserai ma routine d’ici quelques temps, je décrocherai de tout, je ferai confiance à la vie et je mettrai un pied devant l’autre. Ce sera ma mission, mon mantra, mon rythme… Et il sera celui du jour, de l’heure, de la minute. Aucun contrôle, simplement être là et prendre le pouls de la vie, en moi et autour de moi. C’est suffisant, non?

 

Photo : Unsplash | Priscilla Du Preez

Faire ce qu’on aime

Thomas Ciszewski

Dans la vie, on a tous des obligations, des engagements, qu’ils soient relationnels, financiers ou d’autres types. On doit respecter les ententes que l’on a prises, avec la banque comme avec notre employeur et faire en sorte de respecter nos collègues. On doit aussi agir correctement socialement, payer nos impôts, respecter la loi. Bref, on a beaucoup de devoirs et de responsabilités en tant que citoyen.

Mais qu’en est-il de l’engagement envers nous-mêmes? Prend-on autant de temps et d’énergie à respecter nos propres principes que ceux des autres? Sait-on au moins ce qu’on désire, sincèrement? Prend-on le temps de s’écouter vraiment ou si on se concentre surtout sur ce qui vient de l’extérieur? Ça peut sembler surprenant ce genre de question mais à observer certaines personnes, et même certains moments de ma vie, je réalise qu’on a souvent tendance à offrir plus aux autres qu’à nous-mêmes.

Pourtant, on le sait au fond, il faut être heureux pour réussir à bâtir de belles relations, offrir le meilleur de nous, et être disponible pour les autres. Si on souffre, notre énergie n’est pas la même, on n’a pas accès à notre plein potentiel, ce qu’on dégage n’est pas idéal. Mais parfois, on continue de se mettre la tête dans le sable et on joue le jeu. On porte notre masque, péniblement, sans réaliser qu’on a le droit, dans sa vie, de déposer l’armure et de prendre soin de soi.

C’est souvent plus facile d’aider les autres que de s’aider soi-même. Ça fait moins mal, ça vient moins jouer dans notre zone d’ombre. Mais, à la longue, ça use, on emmagasine le mauvais et on finit par craquer, tôt ou tard. Et plus c’est tard, plus c’est souffrant, plus c’est long à traverser. Il faut l’avoir vécu pour en parler et j’ai expérimenté amplement ce processus pour vous dire qu’il vaut mieux, chaque jour, prendre le pouls de son intérieur que d’attendre que ça soit trop intense pour être ignoré.

Cela vient aussi avec le fait de choisir ses amis et ses activités. Quand on apprend mieux à se connaître et s’écouter, on fait des choix. Certains vont en froisser quelques-uns, certaines décisions vont éloigner les profiteurs qui ne voulaient que nous siphonner notre énergie. Et il faut l’accepter, ne pas s’accrocher. Car ces gens n’étaient pas là pour de bonnes raisons alors il vaut mieux lâcher prise.

Faire ce qu’on aime de sa vie, c’est s’affirmer et ce n’est pas tout le monde qui va être prêt à vivre avec ça. Nos choix peuvent avoir un certain impact et il faudra parfois s’expliquer, avec le cœur. Toutefois, je ne parle pas ici de se justifier mais simplement d’exprimer les raisons qui nous mènent à cette route pour que les autres puissent comprendre notre cheminement.

On change et nos envies, nos options et nos paroles évoluent avec nous. On ne tient pas le même discours qu’à l’adolescence, hein? Et bien, c’est pareil dans tout le reste. Assumons-nous, ainsi, nous serons plus légers, plus enracinés et plus aptes à aider, à accompagner et à partager nos expériences pour qu’ensemble, on avance. Si chacun prenait le temps, chaque jour, de regarder à l’intérieur au lieu de porter son attention sur l’externe, on en tirerait tous des apprentissages.

Ne perdez pas votre temps avec ceux qui vous jugent constamment ou qui tentent de vous influencer négativement. Si vous sentez parfois un malaise ou une grande fatigue après avoir côtoyé quelqu’un, dites-vous que vos énergies ne sont peut-être simplement pas compatibles. Et la vie est trop courte pour la dépenser dans des relations pesantes. Soyons vrais, soyons nous, et faisons ce qui nous rend heureux. Parce que c’est ça, notre engagement envers nous-mêmes.

 

Photo : Unsplash | Thomas Ciszewski