Être agent libre requiert de bien se connaître, de savoir se vendre et de savoir ses forces et faiblesses. Peu importe le domaine d’expertise, on a souvent que quelques minutes pour se vendre car dans la tête de bien des gens et des clients, on gagne trop cher et on est un mal nécessaire. C’est la triste réalité…
J’ai souvent expérimenté la chose dans mon travail en rencontrant des clients ou des collègues qui systématiquement me passait comme commentaire que les consultants coûtaient cher. Mais ce que ces gens oublient c’est qu’on est éjectable, toujours à 2 semaines de la porte comme on dit dans le milieu (dixit JSG 😉
Au départ, quand on commence, c’est stressant. On a peur de perdre un mandat, de se retrouver « sur le banc ». Avant d’avoir un coussin financier suffisant et de trouver son rythme de croisière, il peut s’écouler quelques mois, pendant lesquels on se demande parfois pourquoi on a fait ce choix-là. Puis, sournoisement, une routine s’installe et on finit par adorer son statut, du moins pour certains. L’insécurité de départ fait place à un certain confort et finalement, si on vraiment fait pour cela, on se régale de cette liberté.
Avec les années et à force de côtoyer différentes personnes et intégrer de multiples entreprises, un des plus gros avantages de la consultation c’est d’être constamment en évolution. L’adaptation à différents modèles et styles de gestion garde l’esprit ouvert et permet d’intégrer beaucoup de connaissances. J’ai probablement plus appris sur le terrain que je n’aurais pu apprendre sur les bancs de certaines universités. Ce fut mon choix personnel et je ne le regrette absolument pas.
Il y a plusieurs années, j’avais un certain complexe à ne pas avoir de diplôme universitaire mais finalement, je me suis rendue compte que mon expérience compensait grandement. Ça doit faire partie des avantages de vieillir de se débarrasser de ses vieux complexes. On gagne en rides mais aussi en maturité!
J’ai souvent dit qu’un jour, j’allais changer de domaine, faire autre chose, être plus près des gens, de la création… Mais étrangement, depuis quelques années, j’aime mieux ce que je fais, j’ai trouvé la formule qui me convenait et je me sens moins pressée de quitter ce milieu. Devoir restée devant un ordinateur me dérange toujours autant mais le changement fréquent d’environnement coupe l’effet routinier et stagnant. Il faut croire que j’ai fini par comprendre ce qui me convenait mieux…
Tout ça pour dire que je souhaite vraiment à tous de trouver leur place et le style qui leur convient. Il n’y a pas un seul modèle ni une façon de faire unique et quiconque tente de vous imposer sa voie est probablement bien malheureux. Et je demeure convaincu que si chaque personne trouve sa place, la société s’en portera mieux.
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