Oser avancer

Nathan McBride

Ces jours-ci, je suis dans la lecture du livre de Sébastien Jacques, « Oser avancer ». Je ne sais pas si vous connaissez cet athlète mais on peut dire qu’il a traversé une des pires épreuves de vie qu’on puisse connaître : une maladie pour laquelle les médecins ne trouvaient pas d’issu. De champion canadien de tennis, il est passé à l’ombre de lui-même, peinant à marcher à peine quinze minutes dans sa journée.

Pendant quatre ans, ce sportif de haut niveau a dû composer avec des étourdissements, des maux de tête et de la faiblesse musculaire. Et surtout, avec la nette impression qu’il y a une solution mais qu’on ne l’aide pas à la trouver. Ce doit être extrêmement décourageant de vivre ainsi alors qu’on a accompli tant d’exploits et gravi les échelons d’un sport jusqu’au niveau élite.

Je vais le dire d’emblée, c’est un livre qui mériterait plusieurs révisions. En quelques pages à peine, j’avais relevé plusieurs erreurs flagrantes, que ce soit au niveau de l’orthographe, de mots manquants ou de mauvaises formulations de phrases. Mais j’ai passé outre ces lacunes pour me concentrer sur le fond, sur la base même qui justifie ce bouquin : la force mentale.

Car ce jeune homme a appris grâce au sport et à l’entraînement à ne jamais abandonner et c’est ce qui lui a permis de passer au travers cette épreuve et ainsi devenir une source d’inspiration pour beaucoup de jeunes et de moins jeunes, pour des gens malades, pour des proches de personnes souffrantes et pour quiconque traverse un tel désert.

Car il n’y pas que sa recherche d’une solution à tout prix qui fait de lui un être exceptionnel, il y a l’après. Car une fois rétabli et après avoir profité de la vie un peu (à peine quelques mois), il a eu cette idée folle de parcourir 5500 kilomètres, au Québec et aux États-Unis, pour faire passer son message, pour inspirer les gens et pour nous faire comprendre l’importance de nos pensées et de nos actes lorsque nous sommes confrontés à des moments difficiles.

Durant six mois, il complète un marathon par jour, partant à la rencontre des gens, relatant son périple sur sa page Facebook et tentant de changer le monde, un pas à la fois. Semer espoir et inspiration, voilà son mantra chaque jour de ce voyage au bout de lui-même. Car on va se le dire, marcher tous les jours ainsi, en traversant des tempêtes et des déserts, seul avec lui-même, on peut dire qu’il a dépassé ses limites comme peu de gens seront en mesure de le faire.

Et c’est cela qui m’a incité à me procurer ce bouquin tout simple mais si touchant. On peut tous accomplir de grandes choses et on ne doit en aucun cas se laisser décourager par les peurs et les freins des autres. En vivant un jour à la fois, en faisant preuve de discipline, de confiance et de constance, on peut tout réaliser. Il faut simplement se donner la chance de le faire au lieu de se dire qu’on est inapte, qu’on n’a pas le temps ou qu’on n’a pas les moyens.

Il raconte d’ailleurs une anecdote alors qu’il enseigne le tennis en Australie et qu’il part, à chaque congé, visiter le monde autour. Son collègue lui demande un jour comment il fait pour se payer tout ça. Et Sébastien lui répond : j’en fais ma priorité, je ne dépense pas, je sors peu et j’économise du mieux que je peux car c’est mon objectif.

Tout est relatif dans la vie et on peut choisir de se gâter toutes les semaines, de manger au restaurant, de dépenser sur des moments sporadiques régulièrement, ou on peut choisir d’épargner pour des objectifs à moyen ou long terme. C’est une question de choix. Mais on ne peut se plaindre constamment qu’on n’a ni les moyens ni le temps de faire quelque chose. On vit dans un monde trop privilégié pour agir ainsi. Désolée si ça vous choque, mais j’ai l’impression qu’ici, on aime bien se plaindre le ventre plein. Toutefois, quand on lit un tel récit de vie, on comprend qu’il n’en tient qu’à nous de changer les choses et d’accomplir, nous aussi, les exploits qui nous convient.

 

Photo : Unsplash | Nathan McBride

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