Posts published on "avril 2017" — Page 3

La jeunesse inspirante

Ce matin, je ne sais pas si c’est la vue des terrains dégagés de neige, le plaisir de pouvoir partir de la maison sans les bottes et gros manteaux ou le simple fait d’entendre les oiseaux chanter en ouvrant la porte mais j’ai comme un besoin de contact avec la nature, un sentiment d’être loin de la terre, du concret, de l’essentiel. En ouvrant mon Facebook, une image de Permavenir m’est apparue comme révélatrice de mon état d’esprit :

Permavenir
Photo : Permavenir

Certains me traiteront de bohème de campagne, et ça me fait sourire si c’est le cas, mais j’ai perçu cette image comme une triste réalité. On est entouré de grandes chaînes, d’épiciers qui n’ont comme seul objectif de faire du profit et qui bien souvent ne se soucient guerre de la provenance et de la qualité des produits qu’ils nous vendent.

J’ai fait beaucoup de recherches sur les maraîchers bios pour être en mesure de m’approvisionner directement d’un producteur en produits de qualité qui ne nuiront pas à ma santé cette année. Oui, j’aurai un potager mais je sais pertinemment que je ne pourrai pas être auto-suffisante, encore moins la première année. Je veux de la diversité mais pas à n’importe quel prix et surtout pas de n’importe qui.

Le regard de cette jeune femme et son sourire m’ont charmé car je sens chez la nouvelle génération un attrait particulièrement fort pour l’agriculture biologique, le zéro déchet et d’autres pratiques qui donnent un nouveau souffle à notre planète qui en a grand besoin.

On voit de plus en plus de projet de minimaisons, de boutiques offrant du vrac, de techniques DIY (Do It Yourself, faites-le vous-mêmes) et d’initiatives citoyennes pour le troc, le partage et l’échange de services ou de produits ayant tous pour objectif commun de réduire, réutiliser ou recycler. Et je trouve ça beau… On sent que tranquillement, les efforts portent fruit et qu’il y a de l’espoir dans cette jeunesse florissante.

Il n’y a pas si longtemps, j’étais cette génération jeune et dynamique qui tentait de tailler sa place, de faire son chemin et trouver sa voie, son ton. Aujourd’hui, je fais partie de ceux qui les regardent avec admiration et qui a envie de s’en inspirer, d’embarquer dans la danse. Les temps changent mais chaque génération bénéficie des efforts des précédentes. C’est ainsi qu’on améliore le sort du monde.

C’est en ayant la foi et en ajoutant constamment de petits gestes dans notre quotidien qu’on arrive à changer nos habitudes, notre routine de vie. Ce n’est pas difficile, ça demande seulement d’être convaincu qu’on le fait pour la bonne raison. Une fois que notre cœur y est, rien ne peut nous faire changer d’avis. C’est ainsi qu’on donne l’exemple, qu’on en inspire d’autres et qu’on se donne le goût, ensemble, de vivre dans un monde meilleur, en harmonie avec cette belle nature qui nous englobe.

Bon printemps!

 

Photo : Unsplash | Rodrigo Capuski

Écouter son coeur

Lizzie

On a tous nos petits plaisirs, nos défis personnels qui nous animent et font briller nos yeux. Pour certains, faire un casse-tête se révèle être du pur bonheur, pour d’autres ce sera la peinture, le bricolage, l’ébénisterie… Bref, les possibilités sont infinies et c’est ce qui fait que le monde est beau, tout cette différence. Parfois, on est moins connecté, on peine à trouver nos repères, on s’égare un peu et nos loisirs divergent, évoluent, se transforment.

Mais il arrive aussi qu’un élan nous pousse à tenter quelque chose, comme si on se sentait attiré par une activité, un passe-temps, une envie viscérale qui vient vraiment du fond de soi. Telle une évidence, on se dit qu’on aurait dû s’y attarder plus tôt, qu’on savait pourtant que cela nous réjouissait et nous apportait un certain équilibre, voire une paix intérieure ou un sentiment d’accomplissement inégalé.

Avec la vie d’adulte, on met souvent de côté ces passe-temps qui nous nourrissent au profit d’un emploi qui rapporte et nous permet d’acquérir une belle maison, une voiture, de se payer des voyages… Mais ce bien-être cherche toujours à revenir, à être comblé, à rallumer la petite étincelle dans notre regard. Chassez le naturel et il revient au galop…

C’est un peu ce qui m’est arrivé avec ce blogue en quelque sorte. J’ai toujours adoré écrire, j’ai cette facilité à trouver les mots mais je ne réalisais pas à quel point ça me plaisait. Et quand on a une certaine aisance dans quelque chose, on n’est pas nécessairement conscient que ce n’est pas donné à tous. C’est si naturel qu’on se dit que tout le monde doit être comme ça. Et pourtant ce n’est pas le cas…

Il y a quelques années, j’ai décidé de m’exposer, de diffuser mes écrits pour le simple plaisir de partager mes réflexions, sans ambition ni projet concret. Mon blogue me servait de plateforme de distribution, rien de plus. Mais je n’avais pas prévu que cette aventure rallumerait la flamme de l’écriture à ce point, que ce plaisir que je prenais à la légère se transformerait en véritable passion.

Pour plusieurs, s’asseoir et écrire un texte tous les matins de la semaine comme je le fais relève d’une épreuve déplaisante. Pour moi, dès que j’ouvre l’œil, mon cerveau s’agite pour trouver l’angle, le ton, le sentiment que j’ai envie de transmettre. Parfois, l’actualité me souffle la réponse, et à d’autres moments, c’est mon cœur qui veut s’exprimer, indépendamment des nouvelles qui forgent le monde.

Récemment, j’ai décidé d’élargir mon spectre, pour me tester en quelque sorte. Je donne un coup de main à un ami qui démarre une entreprise et dont le site requiert une révision des contenus en français. Et en débutant l’exercice, j’ai réalisé à quel point j’étais emballée de participer à cela. Trouver le bon mot, la formulation exacte, transposer le message de l’anglais au français afin de garder l’essence mais l’adapter à la langue, c’est comme un jeu pour moi. Mon cerveau jubile de plaisir comme jamais. Je ne me souviens d’ailleurs pas de la dernière fois où j’ai perdu la notion du temps comme maintenant, que j’ai plongé dans une tâche avec autant d’euphorie.

Retrouver ce sentiment d’équilibre parfait, de me sentir complètement dans mon élément, c’est totalement grisant et apaisant. Et comme ce travail s’effectue devant un écran, le jardinage, et principalement l’entretien de mon potager, viendra balancer le tout. Le contact avec les mots et la nature, combinaison idéale pour mon cerveau en ébullition. Comme si je marchais enfin dans le bon sens sur ma propre route.

Avez-vous vous aussi, mis de côté une passion, une activité, un divertissement pour rentrer dans vos souliers d’adulte? Je vous invite à vous reconnecter à votre cœur d’enfant et à réanimer cette flamme qui n’attend que votre souffle pour grandir et vous nourrir. Comme je le dis souvent, plus les gens seront heureux, mieux la société se portera. Notre bonheur rejailli toujours sur les autres… Bonne exploration!

 

Photo : Unsplash | Lizzie

Encourager le bonheur

Thought Catalog

La majorité d’entre vous sait que je suis consultante (et non, je ne vis pas de ma plume, malheureusement). Ce statut me confère certains avantages comme celui, parfois, de travailler de la maison. La plupart de mes clients, après un certain temps, accepte que j’accomplisse mes tâches sporadiquement à partir de mon domicile, constatant que ça n’affecte pas mon rendement ni ma performance. Au contraire, j’ai tendance à en donner plus que le client en demande comme on dit, réflexe de reconnaissance de leur confiance je présume.

Mine de rien, actuellement, je travaille à domicile 3 jours par semaine et, avant d’être pleinement ancrée dans cette routine, je ne mesurais pas concrètement la valeur de cette situation. Aujourd’hui, j’en constate les effets positifs tous les jours. À la base, comme mon client se situe sur la rive-sud, je m’épargne 6 heures de déplacement par semaine, ce qui est une éternité dans notre monde pressé d’aujourd’hui. Aussi, n’ayant pas à planifier les lunchs et tout le tralala en avance le dimanche, je suis moins coincée dans un horaire strict la fin de semaine. Et dans mon cas, un élément important : je peux aller courir pendant l’heure du dîner sans perturber ma disponibilité durant les heures régulières.

Mais une question qui m’est souvent posée est : mais travailles-tu vraiment? La première fois qu’on me l’a demandé, j’ai pouffé de rire parce que je croyais à une boutade. Mais non, c’était étrangement sérieux. Comme si mon interlocuteur ne pouvait pas s’imaginer la combinaison travail + domicile comme étant possible. Et depuis le temps, j’ai constaté qu’il n’était pas le seul à avoir ce préjugé envers les travailleurs en mode « mobile ».

Pourtant, de pouvoir débuter ma journée de travail dans le confort de mon bureau à la maison, sans avoir préalablement subit le trafic, assise dans mon véhicule pendant de (trop) longues minutes, m’offre un cadre beaucoup plus sain et plus adapté à la productivité. Et avec la température actuelle, la fenêtre légèrement entrouverte, le chant des oiseaux m’accompagne dans mes réflexions et analyses, fruit de mon mandat. Aucune perturbation par les collègues autour, aucun risque de retard, les bouchons de circulation se faisant rares dans mon escalier…

Je sens un certain jugement envers les travailleurs autonomes et autres consultants indépendants, comme si nous étions payés à ne rien faire. Je veux bien croire que la commission Charbonneau a mis en lumière certains abus mais ce serait bien de ne pas mettre tous les gens dans le même bateau. Comme on dit, des crosseurs il y en a partout, ce n’est pas une raison de se mettre à douter de tout un chacun!

J’aime mon rythme et surtout mon statut qui me permet de sauter à pieds joints dans une nouvelle aventure après chaque mandat, sans savoir ce qui m’attend, sans pouvoir réellement planifier d’avance. C’est grisant et euphorisant, même! Mais c’est aussi avec le temps et l’expérience que j’ai acquis ce mode de vie qui me permet concentration et discipline pour m’adapter à tous les contextes, dont celui de travailler de chez-moi.

Je crois sincèrement que c’est le modèle idéal pour une société si connectée. La raison la plus probable pour laquelle les employeurs et clients ne sont pas plus enclins à offrir ce mode de travail est bien souvent un sentiment de perte de contrôle sur les gens sous leur garde. C’est triste mais ça met aussi en lumière certaines failles du niveau de gestion des leaders de nos entreprises. J’espère surtout que les universités enseignent aujourd’hui à nos futurs gestionnaires que la confiance un atout majeur et un avantage pour créer une communauté de travailleurs investis, peu importe le lieu d’où ils effectuent leur besogne. Il n’y a plus qu’un seul modèle, une seule façon de gérer. Adaptons-nous, soyons créatifs dans nos méthodes, c’est toute la société qui en bénéficiera. Au lieu de construire des routes, bâtissons des ponts de collaboration basés sur la loyauté, la créativité et l’ouverture d’esprit. C’est dans ce contexte que naissent les meilleures idées!

 

Photo : Unsplash | Thought Catalog

Lecture du printemps

Quand le temps commence à se réchauffer et qu’il devient possible de s’asseoir dehors au soleil malgré le petit vent frais, mon premier réflexe (en dehors de la course à pied) est de m’installer pour lire un livre. Pour moi le printemps, c’est de retrouver ce bonheur si simple de pouvoir m’évader tout en profitant de la beauté de la nature. Nul besoin de vous exprimer ma reconnaissance hier avec ce temps parfait… Je me suis donc installée confortablement, petit pique-nique à l’appui ainsi que léger fond musical de piano pour accompagner le chant des oiseaux chatonnant leurs louages, avec mon roman léger et estival pour laisser rêver mon esprit.

Je ne sais pas si vous connaissez l’auteure Amélie Dubois mais pour ma part, elle figure dans mes préférées pour ce qui est de la catégorie «  je n’ai pas envie d’apprendre, je veux me divertir ». Je le précise car il ne s’agit pas ici de grande littérature profonde et soutenue par des recherches historiques. Ça entre dans la catégorie « chick lit » de qualité : divertissant à souhait, un humour décapant, des histoires désopilantes à volonté… Bref tout pour se changer les idées sans tomber dans le glauque ou le thriller. À savourer avec un verre de rosé!

La Fois où… j’ai suivi les flèches jaunes

La Fois où... j'ai suivi les flèches jaunes - Amélie Dubois
La Fois où… j’ai suivi les flèches jaunes – Amélie Dubois

On y retrouve cette chère Mali qui atterrit sur la route de Compostelle, dans une expérience spirituelle qui s’avèrera relativement confrontante pour celle qui croyait que c’était « juste de la marche ». Au fil des kilomètres et des rencontres, elle frappera les murs physiques et mentaux souvent décrits par les pèlerins qui ont tentés l’expérience. Et elle apprendra à lâcher-prise sur les éléments de sa vie qu’elle ne pourra jamais contrôler ainsi que ceux qui lui grugent trop d’énergie.

Toujours aussi attachante et drôle, on ressent tout de même une quête nouvelle chez cette trentenaire qui a tout abandonné pour vivre de sa plume et qui, malgré ses airs de fille indépendante et autonome, cherche l’équilibre et l’amour (de soi, des autres, de la vie). Les voyageurs qu’elle croisera sur sa route lui feront prendre conscience qu’elle a, malgré ses craintes et ses appréhensions, besoin des autres. L’aide n’a pas ce goût amer qu’elle redoutait et peu à peu la rigidité qui teintait sa vision de Compostelle laisse place à une camaraderie et de réelles amitiés se forgent.

Vous retrouverez donc dans ce roman la légèreté caractéristique du personnage principal jumelée à une introspection soudaine, le tout enrobé d’humour et d’un brin de folie qui donne des fous rires et fait réfléchir à la fois. Du pur plaisir comme on aime, un passe-temps totalement en phase avec la belle température et un besoin de décrocher des catastrophes qui s’accumulent autour de nous.

Cette auteure québécoise prolifique nous a habitués à des histoires rocambolesques et nous sommes servis ici malgré la touche spirituelle qui s’ajoute à l’ambiance comique. Les retours en arrière sur un certain congrès tenu à Gatineau serviront de repères aux accoutumés des récits de cette série.

Si vous cherchez un bouquin qui vous fera rire, voyager et réfléchir, je ne pourrais vous conseiller meilleure compagnon de route. Et qui sait, peut-être comme moi entretenez-vous le rêve de faire la route de Compostelle un jour et y trouverez des informations pertinentes parmi les péripéties amusantes et rafraichissantes de cette protagoniste.

Bonne lecture!

 

Photo : Unsplash | Ben White

Chasser la grisaille

Daiga Ellaby

Depuis mardi, c’est le déluge, c’est gris et pour plusieurs, cette ambiance londonienne est déprimante. Effet désagréable que je comprends car j’en suis moi-même la « victime », en manque de vitamine. Mais quand de telles conditions perdurent, on doit trouver des moyens pour mettre du soleil dans notre tête et dans notre cœur afin de combattre le marasme et surmonter l’influence négative. Voici quelques trucs pour rester d’une humeur agréable :

1. Souriez!

Je sais que ça peut sembler banal mais pour l’avoir expérimenté, je peux vous garantir que ça fonctionne. Souriez aux gens que vous croisez, à vos collègues autant qu’aux inconnus, et même aux caissières de l’épicerie. Le meilleur virus et celui qui se propage le plus vite, c’est le sourire. Ça fait toujours plaisir, ça redonne du dynamisme et c’est bon autant pour celui qui l’offre que celui qui le reçoit.

2. Enfilez des vêtements que vous aimez

Si vous portez un tailleur qui vous coince et vous fait sentir comme une patate au four dans son papier alu, vous risquez de pester toute la journée. On ne parle pas ici d’aller au bureau en mou mais on a tous certains vêtements dans lesquels on se sent plus à l’aise et qui nous font sentir beaux et belles. Par moment, moi, j’enfile un t-shirt que je sais un peu trash sous un chandail. Il n’y a que moi qui le sait mais ça me donne un petit sourire taquin que personne ne comprend…

3. Choisissez la bande sonore de votre journée

Je crois qu’il y a peu de choses au monde qui me stimulent plus que la musique. Quand je cours, quand je fais du ménage, dans je suis sur la route, dans le métro ou simplement quand je travaille, rares sont les moments où il n’y a pas un fond sonore. Et les journées grises sont particulièrement propices aux playlists qui ont du pep! Même Spotify offre une panoplie de listes rythmées qui donnent de l’énergie et font oublier le temps moche.

4. Ralentissez et appréciez

Souvent, quand il pleut, les gens sont pressés et regardent à peine autour d’eux. Mais, bien habillé, avec un parapluie et des bottes imperméables, tout à coup, on retourne en enfance. Faites le test si vous ne me croyez pas. Sauter dans les flaques d’eau, peu importe notre âge, ça donne toujours le sourire. Si vous ne pouvez pas aller jusque-là, prenez quand même le temps de savourer le moment présent, de regarder les gouttes d’eau qui collent à la fenêtre, la neige qui fond et les oiseaux qui font leur toilette. Relativisez votre situation et comparez-vous à la Syrie, vous verrez, la pluie vous paraîtra être un cadeau du ciel…

5. Gâtez-vous

Rien de cette liste ne parvient à vous redonner l’envie de rigoler? Il ne reste qu’une chose à faire : vous gâter. Faites-vous venir un bon repas ou allez au restaurant, regardez un film, mangez de la crème glacée, prenez rendez-vous pour un massage… Peu importe ce qui vous fait plaisir, c’est le temps de le mettre à l’agenda. On a tendance à toujours reporter à plus tard ces petits moments doux pour nous mais si on ne prend pas soin de soi, personne ne le fera. Ce n’est pas le moment de faire le ménage du printemps dans la maison, c’est le moment de le faire en soi. Épurer son esprit, il n’y a rien de mieux pour se sentir plus léger.

La liste pourrait être différente pour chaque personne mais le concept est le même : combattre la morosité par de petits gestes simples qui font rayonner le soleil à l’intérieur. Avoir une belle journée ne dépend pas de la température, c’est souvent bien plus une question de disposition. Mettez en place vos stratégies pour déteindre positivement sur votre entourage, ça donne parfois les moments les plus cocasses de l’année qui se racontent encore des années plus tard…

 

Photo : Unsplash | Daiga Ellaby