Dans la vie, on doit faire des choix. Dès notre plus jeune âge, on apprend les conséquences de nos faits et gestes, de nos paroles et on doit assumer. Durant notre parcours scolaire, il arrive un moment où l’on a des cours optionnels et on doit choisir ce qui nous plaît. Parfois, on décide en fonction de nos passions et nos désirs, d’autres fois, on décide de manière plus rationnelle, en regard à nos ambitions professionnelles.
Mais à force d’être confronté à des prises de décisions et de constater les effets de celles-ci, on comprend le processus du choix. Et j’ai tendance maintenant à appliquer un principe qui m’a été présenté au début de ma vie d’adulte et que, à l’époque, je ne mesurais pas concrètement :
Tout ce qui vous coûte votre tranquillité d’esprit est trop cher.
Certaines situations de vie nous affecteront plus que d’autres, dépendamment de notre expérience et de notre bagage. Ce qui résonne positivement ou négativement en nous est très personnel donc clairement, les choix ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Il devient donc primordial d’apprendre à se connaître avant tout, d’accepter qui on est et ce qui nous est arrivé pour être en mesure de faire des choix pleinement assumés.
Il m’est arrivé pendant des années de fuir mes démons, me mettant la tête dans le sable, m’anesthésiant avec des stimulations extérieures, tentant d’occuper mon esprit constamment pour éviter de ressentir. Et quand on n’est pas connecté, qu’on n’écoute pas notre instinct, c’est là qu’on ne peut pas prendre les bonnes décisions et que notre tranquillité d’esprit est amputée. Les choix en fonction de l’argent ou la notoriété sont souvent ceux qui, au bout du compte, nous usent le plus.
Heureusement, à force de frapper constamment le même mur, on finit par comprendre… Je dis ça et je connais tout de même des gens qui ont passé leur vie à fuir et à répéter constamment les mêmes patterns mais je crois sincèrement qu’un jour, la vie nous rattrape. Ce n’est pas facile d’affronter son mal-être et de décider d’aller chercher de l’aide, de cesser de courir pour s’attaquer à ce qui nous fait souffrir mais quand on passe le cap de la prise de conscience, ça devient inévitable.
Oui, la montagne peut sembler insurmontable mais dans ce cas, on doit se concentrer sur chaque petit pas et non pas garder en tête l’ampleur de la tâche. Une respiration à la fois… On finit par comprendre tout ce temps perdu à tourner autour du pot de nos malheurs, à répéter les mêmes comportements. C’est assez particulier ce concept de se regarder de l’extérieur car on a parfois l’impression d’être un étranger pour soi-même.
Mais la tranquillité d’esprit est une de nos plus grandes richesses et ça ne s’achète pas. On peut être pauvre en argent mais riche à l’intérieur et aussi grosse la maison puisse-t-elle être, autant la douleur intérieure peut être grande. Les apparences sont bien souvent trompeuses… J’ai connu des gens qui possédaient une maison immense, des Audi dans la cour et des habits très chers mais qui rentraient le soir tristes et esseulés…
Alors, si quelque chose vous tracasse ou que vous sentez qu’un déséquilibre s’installe en vous, n’hésitez pas à vous arrêter pour ressentir et identifier quelle valeur n’est pas respectée. Quand on prend le temps de s’écouter soi-même, on découvre souvent une beauté intérieure insoupçonnée.
Photo : Unsplash | Teddy Kelley