Posts published on "janvier 2018" — Page 4

Maîtriser l’art des mots

Brigitte Tohm

Est-ce que vous écrivez? Je veux dire, prenez-vous encore le temps d’écrire à la main, sur du papier ou si vous êtes passez au 100% numérique? Je ne sais pas pourquoi mais j’y pense souvent… Grosse question existentielle me direz-vous. Je sais, j’ai le sens des priorités côté enjeux nationaux 😉

Mais la question vaut la peine d’être posée. Comme je suis des cours universitaires de perfectionnement de la langue française actuellement, je dois écrire beaucoup plus qu’avant. J’ai même des dictées! Et quand je regarde ma calligraphie, je réalise qu’avec l’ordinateur comme outil au quotidien, on perd la faculté de bien écrire. Et j’ai tendance à penser que l’acte de tracer des lettres avec sa main, ça fait un effet différent sur le cerveau que de taper sur un clavier. Je suis peut-être complètement dans les patates mais, personnellement, quand je rédige manuellement, je retiens mieux l’information.

Je fais encore mes listes d’épicerie sur du papier, en 2018. J’ai beau travailler dans le Web, je ne me résous pas à devoir sortir mon iPhone à l’épicerie pour parcourir les rangées et me procurer les aliments dont j’ai besoin. Ce n’est peut-être pas totalement écologique, quoique je me fais un devoir d’utiliser au maximum toute feuille de papier et de la recycler une fois saturée, mais c’est plutôt sain à 9et pour) mes yeux. Avoir toujours recours à un écran, ça me dérange.

Aussi, quand quelque chose me tracasse, quand j’ai besoin de peser le pour et le contre, quand je ressens la nécessité de me défouler par les mots, le papier n’a pas son égal. Je dois avoir environ vingt cahiers de notes répartis dans les pièces de ma maison pour les pensées soudaines, les listes, les réflexions et les projets. Et j’aime cet éparpillement de mots dispersés dans plusieurs carnets, comme si je semais et que je ne prenais pas le contrôle. Une forme de lâcher-prise ou plutôt d’abandon total.

Écrire procure un soulagement, un bien-être même, et représente bien souvent un exutoire très libérateur. Coucher sur papier ses plus profondes angoisses les rend un peu moins étouffantes, permet un certain recul et entraîne une réflexion plus flegmatique. Se relire plus tard peut aussi être assez distrayant, surtout quand on retombe sur de vieux cahiers d’adolescence, époque où les tourments étaient beaucoup plus futiles.

Je crois que je ne pourrai jamais me résoudre à laisser tomber l’écriture manuelle, l’achat de beaux cahiers et l’expulsion de mes pensées par cette méthode. Tout comme j’ai de la difficulté à m’habituer au livre numérique, autrement que pour le voyage. J’aime le contact avec le papier, avec la matière et la richesse des écrits me parait être mise plus en lumière, en valeur, avec ce médium.

On me considérera peut-être comme un dinosaure, déjà, même si je n’ai pas encore quarante ans. Mais je m’assume et j’accepte d’être de cette époque presque révolue où le papier occupait une grande place dans nos vies. La Presse n’est peut-être plus imprimée et je me suis convertie au numérique dans ce cas avec grand plaisir, mais pour le reste, je m’accroche.

Je nous souhaite de belles réflexions, des moments de bonheur et du calme mental pour cette année car avec tout ce qui se brasse dans le monde, la paix est vivement souhaitée. Et de se sortir de la tête ce qui nous tourmente aide à prendre le pouls et à voir plus clair. Et si ça ne suffit pas, je vous conseille de sortir prendre l’air. Deux solutions assez efficaces et faciles d’accès. On aime ça de même, non?

 

Photo : Unsplash |  Brigitte Tohm

Ainsi va la vie

Florian GIORGIO

Depuis deux semaines, on voit passer une panoplie de photos ou de commentaires traitant du froid extrême, de gens arborant fièrement leur glaçon au bout du nez, pour démontrer leur courage de braver le froid. Et j’ai regardé ces messages, chaudement installée chez-moi. Car je l’avoue, non seulement j’ai pris une pause de mon blogue, mais j’ai aussi pris une pause de toute autre activité. J’avais besoin de me mettre en veille, de reprendre des forces, de me ressourcer.

Parfois, ça arrive dans la vie et j’ai compris que je n’avais absolument pas à me sentir coupable. Je suis très active le reste de l’année, je fais du sport et des activités, je travaille entre trois lieux différents, j’étudie et je cuisine le plus souvent possible. Alors quand mon corps me dit stop, je l’écoute. Mais ça m’a aussi amenée à réfléchir, à repenser mon horaire, mes priorités. Loin de moi l’idée d’envisager les sempiternelles résolutions qui s’évaporent au bout de quelques semaines. Comme pour les années précédentes, j’ai plutôt pensé à mon thème de 2018, aux teintes que je veux donner à cette belle série de 365 jours.

La santé a chapeauté 2017 et cela se poursuivra en 2018. Mais pour ce nouveau début, j’ai envie de verdir mon environnement. Et ça n’a rien avoir avec la légalisation du cannabis en juillet… Je parle de mur végétal, d’ajouter plus de plantes dans ma maison, de purifier mon air par la nature, d’optimiser mon lopin de terre au maximum. Après plusieurs recherches, j’en suis convaincue, c’est tout à fait possible.

Je me connais assez bien maintenant et, étant affectée par le peu de luminosité et le froid en cette saison hivernale, j’arrive toujours à cette période-ci avec une envie de changement, un besoin d’élaborer des projets, un désir de transformation. Maintenant que je le sais, je ne cherche plus de changement de carrière ou de nouvelle maison : je m’en tiens au projet plus concret. De petites rénovations, des projets créatifs, des plans de jardin… Quelque chose de raisonnable, quoi!

Tout ça pour dire que j’ai réalisé que je m’écoute plus, je suis plus alerte aux signaux que ma tête et mon corps m’envoient et j’accepte plus facilement mon état. Avant, j’aurais combattu cette fatigue et ce besoin de cocooning en en faisant plus. Pour me retrouver, sans doute, quelques mois plus tard, la langue à terre, le dos barré et un quelconque virus m’obligeant à rester au lit.

Aujourd’hui, je sais que tout n’est pas toujours rose, égal, parfait. Il y a des moments moins glorieux, des journées moins motivantes et des semaines plus ardues. J’ai tendance à penser que c’est pour nous faire apprécier quand ça va bien, quand c’est plus facile, plus léger. Et quand on comprend cela, je crois qu’on tolère mieux les hauts et les bas, les soubresauts d’humeur et de vie.

Mais ce matin, je suis de retour au poste, heureuse et détendue. J’ai rechargé mes batteries, fait le plein d’énergie et, comme par hasard, le froid s’estompe et laisse place à des températures plus clémentes. Comme quoi, tout finit par se replacer, par rentrer dans l’ordre, pour peu qu’on soit patient et qu’on accepte la situation. L’hiver au Québec, c’est toujours intense, c’est toujours source de bougonnement et ça nous tire du jus. C’est ainsi…

Alors, je n’ai pas vraiment de thème précis pour moi, outre celui d’ajouter un peu plus de nature dans mon environnement immédiat. De la santé, de l’amour, du bonheur et des fous rires, c’est ce que je nous souhaite pour 2018. Avec une bonne dose de paix, dans nos cœurs, dans nos vies, dans nos pays… Avec ça, on devrait être bon pour passer au travers!

 

Photo : Unsplash | Florian GIORGIO